mercredi 17 février 2016

courriel à Jean-Marc Ayrault, le nouveau ministre des Affaires Etrangères

Le 17/02/2016 09:24, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Cher Monsieur le Premier Ministre,

je suis heureux que vous soyez pour quelque temps au Quai d'Orsay pour vous et pour une véritable intimité franco-allemande à ré-établir... elle n'existe plus depuis la dissolution de l'entente Mitterrand-Kohl. Les fondations ne demandent pas la durée, mais une inspiration tirant tout le parti et de la réalité et des circonstances et de l'acquiescement populaire à ces fondations. Donc, vous et maintenant.

Nous n'avons pas correspondu tandis que vous étiez à Matignon. Espérant alors beaucoup du Président, ce qui allait à lui, était également pour vous.

Et depuis - d'autant que je suis chaque semaine plusieurs jours à Nantes pour des enseignements : j'admire le bâti, l'ambiance et la détente mentale de votre ville, ma femme également - je voulais vous écrire pour vous rencontrer à loisir. J'ai admiré depuis Avril 2014 votre silence et donc votre loyauté, alors que... évidemment beaucoup apprécié le document télévisé établi par votre fille.

Pour l'immédiat, suggestion et voeu : réinstituer notre outil pour zéler notre commerce extérieur. Donc rétablir aux Finances, sous un sigle ou un autre, la D.R.E.E., la Direction des Relations Economiques Extérieures. Ni le Trésor et ses moutures successives, ni le Quai ne peuvent en tenir lieu, quoique pendant des décennies, ils aient chacun louché gloutonnement vers la D.R.E.E. la qualité de dispositif dans le monde et en France, sa multidisciplinarité et les postes censés "juteux" à l'étranger.

Les privatisations du réseau en France par osmose ou habitat commun avec les Chambres de commerce et d'industrie, des antennes de l'ex-Centre français du commerce extérieur (organisme de prospection et d'accompagnement), de la Coface jouant la concurrence avec tous organismes de banque ou d'assurance et une clientèle tout venant, étrangère ou nationale ont privé le gouvernement d'un outil visible - que ne remplace pas la cohorte des patrons intégrés dans les voyages présidentiels à l'étranger en quête de fabuleux contrats qui polluent les dialogues qui devraient entre responsables suprêmes des Etats n'être que politiques.

Que le Quai ne fasse que de la politique, même quand ses directions ou bureaux économiques, ont compétence pour l'action commune avec Bercy, notamment pour l'inspirer en appui de la politique. Que cette Direction à réinventer - ce fut le thème de notre dernier entretien avec Pierre-René Lemas avant qu'il démissionne puisqu'il tenait (comme moi) à ce que vous restiez à Matignon - redonne au gouvernement un regard, une stratégie, des outils pour notre commerce extérieur. Tout est donc à faire.

Naturellement, je suis à votre disposition, mais le retraité de cette ancienne direction et aussi du Département, est tout à fait secondaire. Je veux - comme beaucoup - avoir matière à de nouveau être fier de nous, au moins dans quelques domaines, ceux dépendant de vous depuis quelques jours déjà.

Très chaleureusement, avec déférence et des voeux sincères.

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