Le 02/03/2022 à 14:02, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de la Présidence de la République, Alexis Kholer : en vue de l’allocution du Président annoncée pour ce soir
Cher Monsieur le Secrétaire général,
pouvez-vous faire éditer et mettre sous les yeux du Président, ce message.
Cher Monsieur le Président de la République,
deux sujets sur lesquels tout est dit depuis huit jours pour le plus instant : l'agression russe contre l'Ukraine, et pour le courant depuis des mois pour ce qui est de votre réélection évidente et qui tenir à l'absence de discours et de personnalités alternatives. Non que le vôtre puise être substantiel : votre premier quinquennat a été continuellement empêché par des circonstances indépendantes de vous.
Intervenez, je vous en prie, pour du nouveau, c'est-à-dire du vrai.
1° Ukraine :
* l'Europe s'est révélée, désormais lui donner une tête (élection directe par tous les citoyens européens) et l'armer (nucléaire franco-britannique, service national dans chacun des Etats-membres universel, garçons et fille, d'une durée appréciable pour la préparation militaire puis l'aide au développement, mélange progressif des contingents nationaux).
* l'Europe sauvant la paix mondiale et arrêtant la guerre à ses portes. Comme je vous l'ai déjà couriellé aux bons soins de votre Secrétaire général, perdant-perdant ou gagnant-gagnant. L'Ukraine et l'Union européenne reconnaissent les annexions de la Crimée et des deux territoires dissidents à majorité de peuplement russe semble-t-il. L'Ukraine est admis dans l'Union : ce ne sera pas de trop pour sa reconstruction, et dans l'O.T.A.N.. Ce peuple et son président ont payé assez cher.
* vous vous rendez de nouveau au Kremlin, mais en compagnie du nouveau Chancelier allemand, du président Charles Michel et de la remarquable Von Der Leyen. Et vous exposez cet accord. Qui, s'il est accepté, emporte aussitôt la levée des sanctions financières et économiques.
2° élection présidentielle :
vous avez raison de ne pas mélanger les genres et - dit-on - de ne pas encore annoncer votre candidature. Poursuivez, poursuivons dans cette logique.
Reportons la consultation présidentielle à une date raisonnable : idéalement, mi-Septembre. Que notre opinion publique soit consacrée à cela et sérieusement. Votre réélection par des Français s'abstenant ou pensant à autre chose, sera moralement frappée d'illégitimité. Le renouvellement de l'Assemblée nationale, enfin découplé de l'élection présidentielle, maintenu à son actuelle date constitutionnelle. Libre et significative, enfin., au bout de vingt ans.
D'ici là, peut-être la réforme constitutionnelle que je vous ai suggérée par ma lettre (voie postale) du 16 Décembre dernier. Par referendum. Au retour au septennat, à la légalisation du vote blanc, à l'instauration d'un quorum de participation, ajouter à l'expérience de ces jours-ci : les parrainages à jamais secrets. La comédie de ces semaines n'a montré que le degré d'implantation encore des partis et des mouvements, sans corrélation aucune avec l'audience électorale.
Merci, Monsieur le Président de la République, pour le temps que vous m'accordez en me lisant, et dans l'espérance de votre adhésion à ces propositions si simples.
Sentiments aussi attentifs que déférents.
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