lundi 24 janvier 2022

primaire populaire - wikipédia à jour au 24 janvier 2022 à 11:36 - consulté à 11 heures 45

 


Primaire populaire



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Drapeau de la France






Primaire populaire

27 au 30 janvier 2022

Type d’élection

Vote au jugement majoritaire

primairepopulaire.fr [archive]

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La primaire populaire est une élection primaire française initiée par des militants pour désigner un candidat commun de gauche à l'élection présidentielle de 2022.

Cette primaire propose un déroulement en deux étapes : d'abord un parrainage en ligne de participants potentiels, commencé en juillet 2021 et achevé en octobre 2021, puis un vote à jugement majoritaire du 27 au 30 janvier 2022.

Historique

Logo de la primaire populaire.

Fondation et structure

L'initiative d'une primaire dite « populaire » pour les gauches et les écologistes est lancée par le collectif Rencontre des justices1, formé en octobre 2020 par des entrepreneurs sociaux et des militants écologistes, féministes et antiracistes2,3 qui souhaitent fédérer un « bloc des justices », soit une « troisième voie entre un « bloc identitaire » (ou nationaliste) et un « bloc néolibéral » (ou productiviste) », dans un arc étendu allant du Parti socialiste au Nouveau Parti anticapitaliste3.

Le collectif a l'ambition de faire émerger une candidature commune à gauche pour porter un programme écologique et social mais estime que la défiance populaire envers les partis et les personnalités politiques est trop importante et qu'il serait nécessaire de passer par un « tiers neutre »4. Il souhaite proposer une alternative au duel entre le président sortant Emmanuel Macron et l'extrême droite de Marine Le Pen en réunissant une gauche morcelée et divisée, afin de répondre aux « urgences écologique, sociale, économique »5,6.

Une structure nommée « 2022 ou jamais » chargée de l'organisation de la primaire est créée en février 2021. Elle est composée de six salariés et bénéficie de 30 000 euros de levée de fonds1. Mathilde Imer, écologiste à l'origine de la Convention citoyenne pour le climat constituée en 2019, en est la vice-présidente et l'entrepreneur Samuel Grzybowski, issu du mouvement Coexister, en est le directeur politique. Ils sont tous les deux porte-paroles7,8,9. Le fondateur de « Générations cobayes » Martin Rieussec, le philosophe Abdennour Bidar et la sociologue Dominique Méda font partie du bureau de l'association10.

Des groupes locaux sont mis en place, afin de préparer un ancrage local au-delà des étiquettes et avec les élections législatives de 2022 en horizon11.

La primaire populaire revendique le soutien d'une centaine de personnalités publiques d'horizons différents12, dont le réalisateur Cyril Dion, les comédiens Charles Berling et Juliette Binoche, la militante Gilet jaune Priscillia Ludosky, la journaliste Marie-Monique Robin ou le climatologue Jean Jouzel, qui ont signé une tribune dans Le Monde13,14.

Parmi les premières personnalités intéressées, l'eurodéputé Pierre Larrouturou fondateur de Nouvelle Donne et élu en 2019 sur une liste soutenue par la Parti socialiste, l'ancien socialiste Gérard Filoche, fondateur de la Gauche démocratique et sociale12 et l'écologiste Sandrine Rousseau4, qui par la suite s'engage, entre les deux tours de la primaire écologiste, à ne pas participer à la primaire populaire si elle gagne.

Mise en place d'un socle commun

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Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections.
Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre la neutralité en accordant à un aspect du sujet une importance disproportionnée.

La première étape du processus de la primaire populaire est l'écriture d'un socle programmatique commun formé de propositions phares auxquelles les candidats et électeurs doivent adhérer3,5, mais qui recevront par la suite très peu de publicité.

Consultation des partis et lancement des parrainages

Début mai 2021, Samuel Grzybowski, porte-parole de la primaire populaire, déclare à la presse que « depuis plusieurs mois, chaque semaine, un "conseil des partis" se réunit pour s’accorder sur un socle commun », sans préciser quels partis15.

Deux mois plus tard a lieu le 1er juillet 2021 une réunion précédant de quelques jours l'annonce à la presse qu'est « lancé » le processus de parrainages citoyens, organisé pour trois mois, « du 11 juillet au 11 octobre », puis qu'un « vote final aura lieu à l’automne ». Il est proposé aux visiteurs de la plateforme deux modes de parrainages :

  • « proposer d’eux-mêmes des noms » ensuite retenus à partir de 500 soutiens ;

  • « approuver les candidats qui y sont déjà présents ».

L'information paraît dans Le Parisien du vendredi 9 juillet 202116 puis dans un communiqué du samedi 10 juillet repris par l'AFP et Le Monde citant à nouveau « un socle commun de la primaire » et parlant cette fois d'un vote final du 18 au 21 novembre17. Le 11 juillet, le Le Journal du dimanche signale des candidats « malgré eux »12 pouvant être parrainés « même sans le vouloir »12, l'infographie sur la plateforme laissant entendre, en petits caractères, qu'ils pourront prochainement officialiser cette candidature par une déclaration officielle12. L'avant-veille, Samuel Grzybowski déclare dans Le Parisien que les 8 noms retenus sont « ceux qui ont participé à construire le socle », en citant parmi eux Yannick Jadot, Éric Piolle, Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo, Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon16.

À la réunion du 1er juillet 2021 précédent cette annonce ont participé selon le quotidien La Croix le Parti socialiste (PS), Cap écologie (CE), Ensemble !, la Gauche démocratique et sociale (GDS), Génération.s, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), Les Nouveaux Démocrates (LND), Nouvelle Donne (ND), le Parti communiste français (PCF), le Parti pour une écologie populaire et sociale (PEPS) et Place publique4.

Réactions et contestations des principaux candidats

Aucun parti politique ni aucun des principaux candidats ne s'est engagé en faveur de la primaire populaire4 même si certains n'ont pas « fermé la porte »11. En janvier, Christiane Taubira a été la seule à s'engager à se retirer en cas de défaite, après avoir en septembre écarté toute candidature à la présidentielle en général. La Parti socialiste et le Parti communiste ont organisé une désignation de leur candidats par leurs adhérents, tandis que les écologistes et LFI ont ouvert leur désignation aux non-adhérents.

  • La France insoumise avait déjà désigné comme candidat Jean-Luc Mélenchon, qui a obtenu 19,5% à la précédente présidentielle, dans l'esprit des proposition de la « commission Jospin » suggérant de remplacer les actuelles 500 signatures d'élus par 150 000 parrainages citoyens18,19. Présentée en novembre 2020 au Journal de 20 heures de TF120 sous condition du parrainage de 150 000 personnes à sa plate-forme numérique « Nous sommes pour ! »20, sa candidature avait obtenu 4 jours après le seuil requis de 150 000 signatures le 8 novembre 202019,18. Le 8 janvier 2022, il annonce au grand jury RTL-LCI que ce nombre est passé à 270 000 signatures21.

  • Le Parti communiste français avait aussi déjà opéré une désignation de son candidat par ses adhérents du 7 au 9 mai 202122. Sur les 28238 suffrages exprimés, Fabien Roussel, secrétaire général depuis 2019, a obtenu 82,32% contre 15,70% de blancs et nuls, 1,82% à Emmanuel Dang Tran et 0,16% à Grégoire Munck, les deux autres candidats.

  • Le 27 août, alors que la collecte des parrainages de la Primaire populaire avait déjà commencé, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a annoncé l'organisation d'une primaire auprès de ses adhérents (« primaire fermée ») qui a donné le 14 octobre 2021 72% des 20949 suffrages exprimés à la maire de Paris Anne Hidalgo, candidate depuis le 12 septembre, contre 28% à l'autre candidat, Stéphane Le Foll23.

  • Europe Écologie Les Verts organisait un peu avant sa propre consultation du 16 au 28 septembre 2021, en coordinations avec d'autres formations écologistes, ouverte aux non-adhérents, la primaire de de l'écologie 2021. Sur 102308 votes exprimés au second tour, 51,03 % sont allés à Yannick Jadot, qui avait obtenu 13,50% aux élections européennes de 2019 en France.

Europe Écologie Les Verts (EELV) et La France insoumise (LFI) ne participent pas à la seule réunion de la primaire populaire médiatisée, celle du jeudi 1er juillet, selon un article mis en ligne le même jour à 7 h, par le quotidien La Croix24, qui précise qu'« ils seront quelques partis de gauche autour de la table »24 ce jour-là pour cette réunion, également consacrée au « bilan des élections régionales »24 qui viennent de s'achever. Dans une version actualisée quatre heures plus tard, l'article comporte une déclaration de Samuel Grzybowski, selon qui les participants, associés à l'élaboration du socle d'une dizaine propositions, « ont assuré de la “compatibilité” de celles-ci avec leurs programmes24. »

« Jean-Luc Mélenchon a déjà signifié son refus » observe La Croix24, et les écologistes « ont décliné l’invitation du 1er juillet »24, insistant sur leur statut « d’observateurs »24 selon la déclaration à La Croix d'Eva Sas, porte-parole d’EELV24, qui précise qu'une « décision devra être prise en conseil fédéral »24.

Le 16 septembre 2021, Christiane Taubira déclare ne pas souhaiter être candidate, pour ne pas ajouter une candidature à gauche25.

Le 19 septembre 2021, Éric Piolle et Delphine Batho ont retirés de la collecte de parrainages car éliminés de la primaire écologiste par Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. Cette dernière s'engage entre les deux tours à ne pas participer à la primaire populaire et son nom est retiré aussi le 18 septembre, après sa défaite au second tour12.

La date du scrutin est repoussée à plusieurs reprises, passant de début décembre à fin janvier26.

Fin novembre 2021, les dix personnalités présélectionnés par la PP sont : Anna Agueb-Porterie, Clémentine Autain, Gaël Giraud, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Pierre Larrouturou, Charlotte Marchandise, Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin et Christiane Taubira27.

En date du 1er décembre, seules trois personnes, Anna Agueb-Porterie, Pierre Larrouturou et Charlotte Marchandise, déjà candidats déclarés à la primaire populaire, acceptent de participer au scrutin28. Gaël Giraud abandonne, Clémentine Autain, Yannick Jadot, et Jean-Luc Mélenchon confirment qu'ils ne sont pas intéréssés.

Le 8 décembre 2021, Anne Hidalgo lance un appel pour une « primaire de la gauche », immédiatement décliné par Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel29. Dès le lendemain, l'équipe de campagne de la candidate socialiste entre en pourparlers avec l'équipe de la primaire populaire pour envisager les modalités pratiques30. Elle demande en particulier le recours à un vote-papier.

Le 18 décembre, Christiane Taubira évoque la possibilité d'être candidate à la primaire populaire, dans le cadre d'un processus d'union de la gauche31.

Le 9 janvier 2022, elle annonce sa participation à la primaire populaire32.

Le 15 janvier les organisateurs annoncent les 7 candidats retenus: Anna Agueb-Porterie, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Pierre Larrouturou, Charlotte Marchandise, Jean-Luc Mélenchon et Christiane Taubira33. Sur les sept, trois annoncent un peu plus tard qu'ils ne veulent pas y figurer: Anne Hidalgo, Yannick Jadot, et Jean-Luc Mélenchon

Le socle programmatique commun retenu

La participation à la primaire populaire est basée sur un socle commun d'une dizaine de propositions politiques, que les organisateurs affirment être inspirées des revendications des derniers mouvements sociaux4 et compatible avec les programme des partis concernés.

Cependant, plusieurs quotidiens ont révélé qu'Europe Écologie Les Verts et La France Insoumise n'étaient pas représentés à la dernière réunion, chargée d'arrêter le contenu de ce socle, le 1er juillet4,7.

Selon Le Canard Enchaîné, « LFI assure n'avoir rien validé du tout, la Gauche Républicaine et socialistes non plus et le bureau national du PS n'a pas voté sur ce fameux socle commun »34 tandis que « la sortie du nucléaire en 2050 n'a jamais été votée par le PCF »34.

Le socle présenté au début du mois de juillet contient notamment « la planification de la sortie du nucléaire d’ici à 2050 »35, la reconversion vers une agriculture paysanne, un plan de rénovation thermique, un revenu de solidarité dès 18 ans, une modernisation de l'impôt sur la fortune, une convention citoyenne pour le renouveau démocratique4, la mise en place du scrutin proportionnel plurinominal aux élections législatives, la reconnaissance du vote blanc, la baisse du temps de travail7, une VIe République, l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne ou le remplacement de l'Inspection générale de la Police nationale par une autorité indépendante12. Il ne prend pas position sur certains sujets clivants, comme l'Union européenne26.

Organisation

Financement

À une semaine du vote et deux jours de la clôture des inscriptions, le financement de ce scrutin auprès des prestataires technologiques ne semblait pas assuré, obligeant l'association procéder à des levées d'argent36.

La collecte de parrainages

Un premier processus de parrainage des candidats est ouvert du 11 juillet au 11 octobre 20217, via l'outil de vote en ligne Neovote. L'électeur inscrit peut proposer des noms de candidats à la plateforme et/ou parrainer des candidats déjà présents sur le site, avec la possibilité de panacher.

Douze premières personnalités sont proposées par les organisateurs lors du lancement de ce processus de parrainages : Pierre Larrouturou (ND), Sandrine Rousseau, Yannick Jadot et Éric Piolle (EELV), Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo (PS), Fabien Roussel (PCF), François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon (LFI), Gérard Filoche (GDS), Christiane Taubira et Gaël Giraud7,12. Après une première dizaine de jours, les profils de Christiane Taubira, François Ruffin et Gaël Giraud arrivent en tête, ce qui pousse ce dernier à présenter « 12 mesures pour les candidats à la présidentielle » sur son blog internet37,38.

Parrainages obtenus au 11 octobre

La collecte des de parrainages était prévue du 11 juillet au 11 octobre. À l'issue de ces trois mois, les organisateurs donnent les noms des cinq hommes et cinq femmes ayant réuni le plus de parrainages, à condition d'avoir obtenu un minimum de 500 parrainages4, et censés être adhérents au socle commun1. Selon le Journal du Dimanche du 14 janvier, ils avaient fourni ces chiffres arrondis39, en notant qu'il y avait au 11 octobre 132 000 inscrits39 mais sans préciser à quelle date :

Selon un article de Libération le candidat du PCF Fabien Roussel est arrivé 18e sur 21 personnalités avec 1 944 parrainages et 13e homme sur 1440.

Ce sont finalement sept et non pas dix candidats qui seront définitivement retenus, en raison du retrait de l'économiste Gaël Giraud, arrivé quatrième avec 13 500 parrainages39. Les députés insoumis François Ruffin et Clémentine Autain, arrivés deuxième et cinquième sont retirés aussi, car il se confirme qu'ils n'ont jamais été candidats à la présidentielle.

Pacte de Romainville

Le 16 octobre 2021, cinq jours après la fin de la collecte des parrainages et alors que le vote final est prévu pour début novembre, les organisateurs souhaitent insister pour obtenir la participation des candidats les plus connus en leur mettant un peu de pression. C'est l'objectif du serment de Romainville du 16 octobre 2021 qui unit une trentaine d'élus de gauche dans la mairie de cette commune de Seine-Saint-Denis en région parisienne : ils s'engagent à suspendre leurs signatures de parrainage tant que les conditions d'un rassemblement ne sont pas réunies41.

Vote final

Les sept restants sont soumis à un vote en un seul tour entre le 27 et le 30 janvier 2022.

Ce vote est par jugement majoritaire, l'électeur note les candidats. En réponse à la question « Pour faire gagner l'écologie et la justice sociale, ces candidats sont ? », l'électeur doit attribuer à chaque candidat une mention, parmi cinq possibles : « très bien », « bien », « assez bien », « passable » et « insuffisant »4. Le candidat le mieux noté remporte l'élection3.

Pour participer à cette désignation finale, l'électeur doit remplir cinq conditions:

  • affirmer se reconnaître dans le socle commun ;

  • être de nationalité française ;

  • avoir plus de 16 ans4 ;

  • posséder les attributs numériques habituels (téléphone portable, numéro de téléphonie mobile42 et adresse email) ;

  • détenir une carte bancaire française, afin de s'inscrire en ligne pour pouvoir voter.

Les organisateurs assurent que 467.000 personnes se sont inscrits à temps pour pouvoir participer au vote43.

Déroulement

Calendrier

  • Au départ, le scrutin final était prévu pour octobre, après les trois mois de collecte des parrainages, du 11 juillet au 11 octobre, qui ont permis d'établir la liste des 5 femmes et 5 hommes pouvant se présenter.

  • Un communiqué du samedi 10 juillet repris par l'AFP et Le Monde a cependant fixé une autre période, celle du 18 au 21 novembre44

  • La date du scrutin est ensuite à nouveau repoussée, à plusieurs reprises, passant de début décembre à fin janvier26.

Les organisateurs ont justifié ces reports de date par la volonté de donner la possibilité de changer d'avis aux candidats des principaux partis qui avaient exclu de participer à la primaire et ont décidé d'exercer sur eux des pressions pour qu'ils le fassent.

Les 7 candidats présentés par la primaire populaire

Candidat (nom et âge45)

Parti politique

Notes

Anna Agueb-Porterie
(24 ans)

Anna Agueb-Porterie.pdf


Écologiste

Militante écologiste, cofondatrice de la plateforme Notre maison brûle46,47.

Anne Hidalgo
(62 ans)
demande que son nom soit retiré

Anne Hidalgo en 2016 lors de l'inauguration du nouvel aménagement des Halles (cropped).jpg


Parti socialiste

Maire de Paris depuis 2014, elle annonce sa candidature le 12 septembre 202148 puis est désignée par les adhérents socialistes le 14 octobre suivant face à Stéphane Le Foll49. Elle est sélectionnée malgré son refus de participer à la Primaire populaire33.

Yannick Jadot
(54 ans)
demande que son nom soit retiré

Yannick Jadot against Miguel Canete (15395546666) (cropped).jpg


Europe Écologie Les Verts

Député européen depuis 2009, il remporte de justesse la primaire présidentielle de l'écologie en septembre 2021 face à Sandrine Rousseau50. Il est sélectionné malgré son refus de participer à la Primaire populaire33.

Pierre Larrouturou
(57 ans)

Pierre Larrouturou


Nouvelle Donne

Fondateur du parti Nouvelle Donne, élu en 2019 député européen sur la liste Place publique, PS et Nouvelle Donne51.

Charlotte Marchandise
(47 ans)

Charlotte Marchandise (31232793955) (cropped).jpg


Divers gauche

Adjointe déléguée à la santé à la ville de Rennes jusqu'en 2020 et désignée candidate de LaPrimaire.org à l'élection présidentielle de 201752.

Jean-Luc Mélenchon
(70 ans)
demande que son nom soit retiré

Jean Luc MELENCHON in the European Parliament in Strasbourg, 2016 (cropped).jpg


La France insoumise

Député des Bouches-du-Rhône et candidat en 2012 et 2017. Il est sélectionné malgré son refus de participer à la Primaire populaire33.

Christiane Taubira
(69 ans)

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Walwari

Ministre de la Justice de 2012 à 2016, députée de Guyane de 1993 à 2012, candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle de 200253. Elle est soutenue par le Parti radical de gauche54.

Nombre de participants

À moins de deux jours de la clôture des inscriptions, le nombre d'inscrits avoisinait 352 000 personnes, selon les informations dévoilées de temps en temps par les organisateurs36. C'est beaucoup plus que les 122 000 de la primaire écologiste de 2021 et que les 139 742 inscrits de la primaire du Congrès des Républicains de 2021 mais beaucoup moins que la primaire de 2017 (2,013 millions de votants) ou celle de 2011 (2,841 millions de votants).

La veille de la clôture des inscriptions, le nombre d'inscrits avoisinait 376 000 personnes55.

Le nombre final d'inscrits, dévoilé lors d'une Live Twitch quelques minutes après la clôture des inscriptions, est de 467 000.

Résultats

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Critiques

Polémique sur une vidéo

Le 19 janvier 2022, Le Canard enchaîné publie deux articles mentionnant une vidéo dans laquelle Samuel Grzybowski dévoile son objectif de bloquer les parrainages et les financements, et faire chuter les cotes de popularité de Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo, en les « critiquant de plus en plus » sur les réseaux sociaux56, l'hebdomadaire en déduisant avec ironie que Christiane Taubira est « bien entourée »34. Cette vidéo visant à « pourrir » les candidats57, diffusée en novembre via Zoom à 5 000 personnes34, a « fait le tour des milieux militants »58, « suscitant de vives critiques »59,60 et jetant « un peu plus de discrédit » et cette fois « pour de bon »61 sur l'association, accusée d'être un « instrument au service de Christiane Taubira » ou de ses proches60, 58,34,59, observent Le Monde, Marianne, Le Canard enchainé et Franceinfo. Les 3 candidats de gauche visés dans la vidéo demandent que leur nom soit retiré du scrutin62,63. Se disant « très choquée », Anne Hidalgo affirme qu'elle « ne tiendra aucun compte » des résultats62. « Ils voulaient mobiliser deux millions d'adhérents pour submerger les partis... Ils seront peut-être 400000 ou 500000 à l'arrivée », dénonce l'eurodéputé écologiste David Cormand58, en référence aux 2,013 millions de votants à la primaire 2017 et aux 2,841 millions de celle de 2011, en accusant la PP de « chercher à déprimer le peuple de gauche »58.

Les organisateurs de la primaire répondent qu'« aucun des noms des candidats ne sera retiré »57 et estiment pouvoir « atteindre un demi-million d'électeurs »57. Ils dénoncent la fuite d'une « vidéo à usage interne, sortie de son contexte »60,58, dont ils regrettent la forme58, puis publient dans L'Obs une lettre assumant cette stratégie, y compris par le recours à un « certain rapport de force »57 : selon eux, l'objectif a toujours été de forcer au rassemblement des candidats de gauche qu'ils accusent de se « taper dessus »64. Ils rappellent que la vidéo ne faisait qu'évoquer le « serment de Romainville »61 prêté par 34 élus de centre-gauche65 le 16 octobre. Réunis derrière les eurodéputés Raphaël Glucksmann et Pierre Larrouturou, respectivement 1er et 5e de la liste socialiste aux européennes de 2019, ou encore l'ex-ministre PS aux Outre-mer Christian Paul65, futur soutien de Christiane Taubira66, ces élus avaient ainsi exprimé leur refus de « participer à la mise en scène » de « leur propre défaite »67, appelant à bloquer les parrainages pour faire pression pour l’union61, une initiative « appuyée par le collectif de la Primaire populaire » dès son lancement68. D'une dizaine au départ, ces élus étaient devenus 300 en décembre dont 140 ayant le droit de parrainage69. Les partis représentés parmi eux, Génération.s, le PS et EELV, disposaient mi-janvier des parrainages nécessaires70,71.

Questions sur la légalité de la « primaire »

Dans le Journal du Dimanche du 15 janvier 2022, Jean-Philippe Derosier, professeur agrégé de droit public et membre de l'Institut universitaire de France a « étrillé »72 ce qui selon lui n'est « pas une primaire », mais un sondage72,73 et présente de gros inconvénients car l'opération viole « principe de sincérité du scrutin » garanti par la Constitution en présentant trois candidats qui ont pourtant « refusé d'y participer et d'en reconnaitre les résultats »73,72. Selon lui, les organisateurs s'exposent à une amende de 75 000 euros faute de notice adressée à la commission des sondages détaillant la composition de l'échantillon des votants, permettant à cette commission d'être « en mesure d'exercer un contrôle »74.

Pour sa part, Me Philippe Bluteau, l'avocat des organisateurs de l'évènement72, conteste ce point de vue car les sondages sont réglementés par une loi de juillet 197772 et les inscrits ne constituent pas un « échantillon » tel que décrit par la loi72. La radio publique France Culture a tenté de répondre à cette question mais mobilisé qu'une seule source, Marie-Anne Cohendet, constitutionnaliste et professeure de droit public à l'Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne, qui rejette toute « comparaison avec un sondage », qui par principe se veut « une représentation objective de l'opinion » alors que la Primaire populaire, selon elle ne prétendrait « pas du tout à l'objectivité »75.

Notes et références

  • Nadia Sweeny et Barnabé Binctin, « Avec « 2022 ou jamais », la société civile veut faire pression sur la gauche », Politis, no 1651,‎ 28 avril 2021 (lire en ligne [archive]).

  • « "Primaire populaire" : quand des citoyens veulent peser sur la présidentielle » par Léo Seux, Le Parisien du 9 juillet 2021.

  • Communiqué du samedi 10 juillet repris par l'AFP et Le Monde

  • « Jean-Luc Mélenchon déclare sa candidature à la présidentielle 2022 », lemonde.fr,‎ 8 novembre 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 8 novembre 2020)

  • Grand jury RTL-LCI le 8 janvier 2022

  • "Présidentielle 2022 : une primaire populaire pour relancer la gauche ?" Article dans le quotidien La Croixde Béatrice Bouniol, le 1er juillet 2021 à 07:03, modifié le 1er juillet 2021 à 10:49 [1]

  • "Les étincelles de Monsieur Primaire populaire" en page 2 dans Le Canard enchaîné du 19 janvier 2022 et "Populaire de rien", portrait de Samuel Grzybowski par Anne-Sophie Mercier en page 7

  • « En France, une primaire populaire pour les propriétaires de carte bancaire », Le Temps,‎ 15 janvier 2022 (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le 15 janvier 2022).

  • Communiqué du samedi 10 juillet repris par l'AFP et Le Monde

  • Par convention, l'âge des candidats est calculé à la date du début des votes de la primaire : le 27 janvier 2022.

  • « Si on les critique de plus en plus sur les réseaux sociaux, sur Twitter, dans les médias, on peut faire baisser leur cote de popularité. C’est ce qui est le plus redoutable pour eux, car pour aller à la présidentielle, ils ont besoin de contracter un prêt qui ne sera donné par les banques que s’ils sont sondés trois fois de suite dans trois sondages nationaux au-dessus de 7 % [...] Donc c’est une pression qu’on peut exercer en disant : vous n’aurez pas l’argent pour la présidentielle. », verbatim retranscrit dans L'Opinion [3] [archive]

  • "Mathilde Imer, de la primaire populaire : "Aucun des noms des candidats ne sera retiré", article de Carine Bécard le 22 janvier 2022 sur France Inter [4] [archive]

  • "Primaire populaire : après la divulgation d’une vidéo, colère des « insoumis » et des écologistes qui refusent d’être associés à l’initiative" par Brice Laemle, dans Le Monde le 19 janvier 2022

  • "Samuel Grzybowski et Mathilde Imer, les initiateurs décriés de la Primaire populaire" par Hadrien Brachet et Lou Fritel, dans Marianne le 21/01/2022 [5] [archive]

  • "Présidentielle 2022 : une vidéo sème le trouble sur les intentions des organisateurs de la Primaire populaire" sur France Info le 20 janvier 2022 [6] [archive]

  • "Primaire populaire: le baron noir de la gauche" par Raphaël Proust et Caroline Vigoureux le 20 janvier 2022 dans L'Opinion [7] [archive]

  • "Primaire populaire :"Ils peuvent retirer mon nom", lance Anne Hidalgo aux organisateurs" sur Franceinfo le 21/01/2022

  • "Election présidentielle 2022 : la course aux parrainages est avivée par la multiplicité des candidats" par Michel Noblecourt le 3 décembre 2021 [8] [archive]

  • "Christian Paul, ancien secrétaire d’État aux Outre-mer" par Frédéric Rivière le 4 janvier 2022 sur RFI [9] [archive]

  • "Pour 2022, ces élus ne parraineront aucun candidat tant que la gauche reste divisée" par Romain Herreros, Pierre Tremblay et Suzana Nevenkic, dans le Huffington Post le 16 octobre 2021 [10] [archive]

  • Article de Pascal Riché le 15 octobre 2021 dans L'Obs [11] [archive]

  • "Présidentielle : une « grève » des parrainages pour pousser la gauche à s’unir" par Jérôme Pilleyre le 23/12/2021 dans La Télégramme [12] [archive]

  • "Présidentielle : Yannick Jadot passe la barre des 500 promesses de signatures" ar Pierre Maurer dans Le Parisien le 7 janvier 2022 [13] [archive]

  • "Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo affirme avoir déjà réuni ses 500 parrainages" par Jean Cittone, dans Le Figaro le 29/11/2021 [14] [archive]

  • "La primaire populaire est illégale, estime un constitutionnaliste" par Dominique Tenza le 17 janvier 2022 sur RTL le [16] [archive]

  • "Présidentielle 2022 : la primaire populaire est-elle illégale ?" par Jean Cittone dans Le Figaro le 18/01/2022 [17] [archive]

  1. "Sur quelles bases légales repose la primaire populaire ?" par Guillaume Erner le 17 janvier 2022 sur France Culture [18] [archive]

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Articles connexes

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  • La dernière modification de cette page a été faite le 24 janvier 2022 à 11:36.


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