Christiane Taubira
|
||
Fonctions |
||
---|---|---|
Président |
||
Premier ministre |
||
Gouvernement |
||
Prédécesseur |
||
Successeur |
||
Élection |
||
Président |
||
6
octobre
2002 – 12
décembre
2004 |
||
Président |
||
Prédécesseur |
Fonction créée |
|
Successeur |
Fonction supprimée |
|
Élection |
||
Réélection |
||
Circonscription |
||
Législature |
Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
|
Groupe politique |
RL
(1993-1997) |
|
Prédécesseur |
||
Successeur |
||
Élection |
||
Circonscription |
||
Législature |
||
Groupe politique |
||
Biographie |
||
Nom de naissance |
Christiane Marie Taubira |
|
Date de naissance |
||
Lieu de naissance |
||
Nationalité |
||
Parti politique |
||
Fratrie |
||
Diplômée de |
Université
Panthéon-Assas |
|
Profession |
||
|
||
Christiane Taubira [kʁis.tjan to.bi.ʁa]a, née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane), est une femme politique française.
Elle commence sa carrière politique comme militante indépendantiste, puis participe à la création du parti politique guyanais Walwari en 1992. Députée de la Guyane de 1993 à 2012, elle est à l'origine de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Elle est également députée européenne de 1994 à 1999.
Candidate du Parti radical de gauche (PRG) à l'élection présidentielle de 2002, elle arrive en treizième position du premier tour de scrutin, avec 2,32 % des voix.
Elle est garde des Sceaux, ministre de la Justice de 2012 à 2016, dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault I et II, puis Manuel Valls I et II, sous la présidence de François Hollande. À ce titre, elle défend au Parlement le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe.
Biographie
Famille, études et carrière professionnelle
Née à Cayenne le 2 février 1952, Christiane Taubira est issue d'une famille éclatée — sa mère, Bertille, aide-soignante puis infirmière1, morte à 49 ans, élevait seule ses onze enfants, dont cinq conçus avec le père de Christiane, Georges Taubira, épicier à Cayenne, qui les avait abandonnés.
À la fin des années 1970, Christiane Taubira rencontre Roland Delannon, leader indépendantiste, qu'elle épouse en 1987 et avec lequel elle a quatre enfants, nés entre 1979 et 19882. Les époux se séparent en 2002, sur fond de crise politique, après que Roland Delannon constitue une liste dissidente de celle de son épouse lors des élections régionales de 19983.
Après avoir été scolarisée à Cayenne1, elle poursuit ses études supérieures et obtient un DEA en sciences économiques à l'université Panthéon-Assas en 1977. Elle rédige son mémoire d'étude sur l'économie du pouvoir dans les formations sociales des pays en développement4. Elle est également titulaire d'une licence en sociologie de l'université Paris-Sorbonne, d'un certificat d'études supérieures en ethnologie afro-américaine de l'université Paris-Diderot, et a suivi un troisième cycle universitaire en agroalimentaire au Centre français de la coopération agricole5,6,7,b.
Elle devient professeure de sciences économiques en 19788.
Elle quitte l'enseignement en 1982, et prend successivement la tête de divers instituts d'économie locale en Guyane : la Coopération agricole Antilles-Guyane et la Confédération caraïbe de la coopération agricole entre 1982 et 1985, le Centre national des arts et métiers de Guyane entre 1983 et 1988, l’Assistance technique à la pêche artisanale en Guyane entre 1985 et 1990 puis l’Office de coopération et du commerce extérieur de la Guyane (OCCE-G) entre 1990 et 1993, un organisme dépendant du conseil régional de la Guyane7. À ce titre, elle se voit confier un créneau pour des émissions au sujet de l'économie de pêche et du milieu agricole par la radio RFO-Guyane, la faisant entrer dans le débat public et permettant la diffusion de ses idées au sein de la société guyanaise9,10.
Elle est également membre honoraire du conseil d'administration de la Fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés11.
Parcours politique
Militante indépendantiste et création de Walwari
Elle commence sa carrière politique en 1978 comme militante indépendantiste, notamment au sein du Mouvement guyanais de décolonisation (MOGUYDE)12, que son mari Roland Delannon a fondé en 1974. Elle dirige la revue indépendantiste Mawina13. Selon Robert Chaudenson, « ces mouvements anticolonialistes, impliqués dans nombre d'attentats, étaient très violents. » Roland Delannon, avec l'aide de l'UTG, prépare un attentat contre les installations pétrolières de Guyane qui échoue (le complot de Noël)14. Il est alors arrêté le 13 décembre 1974 avec 12 autres personnes. Elle affirme qu'elle a alors été obligée de vivre dans la clandestinité15. Roland Delannon est emprisonné pendant dix-huit mois16 et l'arrestation des 13 personnes impliquées dans l'opération déclenche une grève générale de la part de l'UTG. Selon le magazine Valeurs actuelles, elle aide alors les clandestins et les militants guyanais détenus à la prison de la Santé17.
Après l'arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, elle cesse le militantisme indépendantiste, constatant qu'il n'est plus soutenu par les Guyanais18 et fonde son activité professionnelle : elle devait signer un contrat de professeur-chercheur à l'université du Québec à Montréal lorsqu'elle est sollicitée pour s'investir en politique.
En 1992, elle cofonde avec son mari le parti Walwari et en prend la présidence.
Premiers mandats de députée de la Guyane (1993-2002)
En 1993, elle est élue députée sans étiquette dans la première circonscription de la Guyane. Elle intègre un petit groupe parlementaire, République et liberté, et vote l'investiture du gouvernement Édouard Balladur19 ; elle affirme ensuite à ce propos que « rien dans ce discours [de politique générale du Premier ministre] ne constituait un élément rédhibitoire à [s]on vote, dont le principe avait été décidé lors d’une assemblée générale de Walwari »20 et qui serait un moyen de « participer au climat d'apaisement » qu'elle dit désirer21.
Elle est quatrième de la liste Énergie radicale, menée par Bernard Tapie, aux élections européennes de 1994. Elle est ainsi députée européenne jusqu’à la fin de la législature, en 1999, en parallèle de son mandat de députée à l’Assemblée nationale.
En avril 1994, elle est observatrice parlementaire aux premières élections multiraciales en Afrique du Sud22.
Après sa réélection à l’Assemblée nationale en juin 199723, elle rallie le groupe socialiste, et se voit confier par Lionel Jospin un rapport sur la recherche de l'or en Guyane. En 1998, elle se sépare de son mari après que celui-ci s'est présenté contre Walwari aux élections régionales de 1998 sans l'en avertir, se disant fatigué de l'hégémonie politique de son épouse. En 2014, elle exprime des remords dans la presse sur ce passage de sa vie16.
Jusqu'en novembre 2001, elle est apparentée PS. Elle rejoint ensuite le groupe RCV (PRG-MDC-Verts-PCR).
Christiane Taubira donne son nom à la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité (no 2001-434), votée le 10 mai 2001, qui reconnaît comme crimes contre l'humanité, la traite négrière transatlantique et l'esclavage qui en a résulté, jusqu'à l'abolition de l'esclavage. La loi prévoit également l'insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s'y rapportant. Une des conséquences de cette loi est la création d'une « journée annuelle de la mémoire de l'esclavage », qui se tient tous les 10 mai.
La loi est critiquée car elle est considérée comme loi mémorielle se limitant à la traite européenne. Christiane Taubira reconnaît avoir éclipsé la question de l’esclavage dans le monde arabo-musulman pour que les « jeunes Arabes [de France] ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes »24[source insuffisante]. Une plainte, retirée par la suite, a été déposée en justice au nom de la loi Taubira contre Olivier Grenouilleau, historien de l'esclavage, pour avoir écrit que « la quasi-totalité des esclaves africains avaient été razziés non par des Blancs, mais par des négriers africains et que le commerce des esclaves était une routine sur le continent noir bien avant l'arrivée des négriers européens »24.
Candidate à l’élection présidentielle de 2002
En avril 2002, elle est la candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle avec une campagne axée sur l'« égalité des chances ». Elle obtient 2,32 % des voix au premier tour et réalise l'essentiel de son score en France d'outre-mer, notamment en Guyane, où elle obtient 52,7 % des suffrages exprimés25.
Selon certains socialistes, cette candidature a contribué à l'éparpillement des voix de gauche et a été une des causes de l'échec de Lionel Jospin à accéder au second tour de l'élection présidentielle26. D'après d'autres observateurs, comme Jacques Séguéla, Christiane Taubira avait proposé une alliance à Lionel Jospin, qui n'aurait pas donné suite à cette demande27. Bernard Tapie, soutien de Christiane Taubira28,29, rapporte que celle-ci avait tenté de négocier son retrait en échange d'un remboursement par le PS des frais déjà engagés par le PRG et d'une demande explicite de la part de Lionel Jospin30.
Dirigeante du PRG et proche des socialistes (2002-2012)
Elle est de nouveau élue députée avec 67,22 % des voix31 le 16 juin 2002, pour la XIIe législature, dans la première circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe socialiste. Tout en demeurant membre du parti guyanais Walwari, elle devient, à la suite du congrès de Toulouse d'octobre 2002, membre et première vice-présidente du Parti radical de gauche, fonction spécialement créée pour elle et supprimée au congrès de décembre 2004. Elle est en tête de la liste « Europe fraternelle » du PRG aux élections européennes de 2004, dans la circonscription Île-de-France : cette liste n'obtient que 1,54 %, et aucun élu32.
En 2004, elle est condamnée par le conseil des prud'hommes de Paris pour licenciement injustifié et rupture de CDD « abusive » concernant son ancienne assistante parlementaire, et doit lui verser 5 300 euros33.
En 2006, elle considère que le nombre des immigrés clandestins expulsés de Guyane (7 500 sur 50 000) est dérisoire34. En 2007, à propos de la minorisation des Guyanais de souche, elle déclare : « Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre35. ».
Le 12 juillet 2006, elle se déclare candidate à l'investiture du PRG pour l'élection présidentielle de 2007. Le 22 octobre, le PRG réuni en Congrès renonce à présenter une candidature, préférant un accord avec le Parti socialiste sur les élections présidentielle et législatives36. Elle quitte le parti à la fin de l'année 200637. Le 20 janvier 2007, Christiane Taubira rallie l'équipe de Ségolène Royal, où elle est nommée « déléguée à l'expression républicaine38 ». Par la suite, lors de la campagne des législatives de juin 2007, elle déclare avoir été « approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy « avant la fin de la présidentielle » pour faire partie du gouvernement, mais « avoir alors décliné l'offre »39. Elle est réélue députée avec 63,41 % des suffrages le 17 juin 2007 pour la XIIIe législature, dans la première circonscription de la Guyane40. Elle est apparentée au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
En avril 2008, elle est chargée par le président de la République Nicolas Sarkozy d'une mission sur les accords de partenariat économique entre l'Union européenne et les pays ACP41. Son rapport, remis deux mois plus tard42, émet de lourdes critiques envers ces dispositifs, et formule des préconisations jugées audacieuses43, mal reçues par l'Élysée, le chef de l'État n'ayant fait aucun commentaire.
Christiane Taubira est candidate, à la tête d'une liste divers gauche lors des élections régionales de 2010 en Guyane. Arrivée en tête des quatre listes de gauche en présence, elle conduit une liste d'union de la gauche au second tour. Le 21 mars 2010, avec 43,9 % des voix, elle est battue par le maire de Cayenne, soutenu par l'UMP, Rodolphe Alexandre (56,1 %)44. Elle siège dès lors dans l'opposition.
Le 14 décembre 2010, elle annonce son soutien à Arnaud Montebourg dans le cadre des primaires du Parti socialiste de 2011 pour l'élection présidentielle de 201245.
Garde des Sceaux, ministre de la Justice (2012-2016)
Christiane Taubira et son homologue néerlandais Ard van der Steur, en 2016.
À la suite de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, elle est nommée pour la première fois au gouvernement le 16 mai 2012 en devenant garde des Sceaux, ministre de la Justice46 au sein du gouvernement Ayrault (dont 30 membres sur 35 sont issus du Parti socialiste). Dès sa nomination, elle est la cible des critiques de l'UMP et du FN47, qui, en particulier après l'évasion d'un détenu lors d'une manifestation sportive opposant détenus et gardiens à laquelle elle assistait, lui reprochent du laxisme.
Après l'annonce du nouveau Premier ministre stipulant que tout ministre de son gouvernement qui se présente aux législatives et qui serait battu devrait démissionner48, les médias annoncent que Christiane Taubira renonce à briguer un nouveau mandat parlementaire49,50.
Les premières mesures qu'elle désire appliquer sont une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel51 et supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs pour garantir la spécificité de la justice des mineurs52. L'annonce de cette suppression, prévue dans le programme du candidat Hollande, est qualifiée de laxisme par l'UMP53, mais est favorablement accueillie par les représentants de l'USM, le syndicat majoritaire de la magistrature54.
Au premier trimestre 2013, confrontée à une vague de départs, la ministre est contrainte de remanier son cabinet ; elle embauche ainsi l'épouse d'un proche de François Hollande, Bernard Rullier, conseiller chargé des affaires parlementaires à l'Élysée. Son prétendu compagnon serait également membre de son cabinet55, mais cette information est vigoureusement démentie par les intéressés56.
En tant que garde des Sceaux, elle porte le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, qu'elle qualifie de « réforme de civilisation »57. Lors des débats au Parlement, où elle est particulièrement présente, ses nombreuses prises de parole et son habileté suscitent le respect, plus que l'approbation, de l'opposition, qui avait pourtant fait d'elle une cible privilégiée lors de ses débuts au gouvernement, faisant de ce débat un « moment » particulier de sa carrière politique58,59,60,61. Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe est approuvé par l'Assemblée nationale en seconde lecture par 331 voix contre 225 (opposition) et 10 abstentions.
À l'été 2013, elle met en œuvre un projet de réforme pénale, qui voit notamment la création de la « contrainte pénale ». Si la garde des Sceaux considère qu'il s'agit de la fin du « tout-carcéral », certaines de ses prises de position ont donné lieu à des divergences avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et à un « procès en laxisme » intenté par la droite62. La loi est promulguée le 15 août 2014.
Un an plus tard, sa loi d’adaptation de la procédure pénale au droit de l’Union européenne fait l'objet d'une censure de 27 sur 39 articles par le Conseil constitutionnel le 13 août 2015, dont des mesures visant la lutte contre la pédophilie et le financement de l'aide aux victimes, considérées comme des cavaliers législatifs63.
Lors des élections territoriales de 2015 en Guyane, elle figure en onzième position sur la liste Walwari (section de Cayenne)64, qui recueille seulement 7,10 % des voix au premier tour65. Elle perd alors son mandat de conseillère régionale et ainsi tout mandat électif.
Elle est au centre d'une polémique, en décembre 2015, pour avoir annoncé sur une radio algérienne, Alger Chaîne 3, que le gouvernement français renonçait à l'extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux convaincus de terrorisme alors que le Conseil des ministres du lendemain a maintenu cette proposition dans son projet de réforme constitutionnelle66,67.
Le 27 janvier 2016, la démission de Christiane Taubira est annoncée par l’Élysée. Elle est remplacée par Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et président de la commission des lois à l'Assemblée nationale68,69. Sur le réseau social Twitter, elle explique le jour même70 : « Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit ». L'annonce de sa démission est regrettée notamment au sein de l'aile gauche de la majorité, tandis que l'opposition de droite s'en réjouit et espère la fin d'une politique pénale qu'elle juge « laxiste »71,72,73,74,75. Certains acteurs de la sphère judiciaire, dont certains directeurs de prison, réfutent cette accusation76, tandis que la plupart des syndicats de police se déclarent soulagés, estimant que Christiane Taubira incarnait une « culture de l'excuse », qu'ils estiment de nature à renforcer l'impunité des délinquants et à fragiliser l'action des forces de l'ordre77. Son successeur au ministère de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, évoque une justice « sinistrée »78.
Alors que la surpopulation carcérale est estimée à son départ à environ 11 000 détenus, Le Figaro relève que « Christiane Taubira n'aura lancé durant sa mandature que l'agrandissement ou la création d'établissements à Majicavo (Mayotte), Ducos (Martinique) ou en Polynésie », soit 700 nouvelles places79.
Après le gouvernement (depuis 2016)
En février 2016, Laure Adler affirme que Robert Zarader, un communicant qui travaille avec François Hollande, lui a indiqué que le chef de l'État avait proposé à Christiane Taubira de devenir ministre de la Culture80.
Après avoir conjointement encouragé les candidatures d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon pendant la primaire citoyenne en vue de l'élection présidentielle de 201781, elle annonce son soutien à Benoît Hamon lors de sa convention d'investiture le 5 février 2017 à la Maison de la Mutualité82. Au second tour de l'élection présidentielle, elle appelle à voter pour Emmanuel Macron83.
Restant une figure populaire de la gauche et déplorant également l'inaction des gouvernements européens pour accueillir dignement les migrants84, elle est courtisée par plusieurs formations en vue des élections européennes de 2019 (PS, EÉLV, Génération.s), mais dit en 2018 ne souhaiter s'y engager que si la démarche est rassembleuse : « une gauche éclatée où chacun avance dans son couloir et ne se rend pas compte du désastre... Un rapprochement serait un minimum, mais cela ne suffira pas85. ». Elle finit par soutenir activement la candidature de l'essayiste Raphaël Glucksmann, à la tête de la liste Envie d'Europe écologique et sociale, investie par le Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne et le Parti radical de gauche86. Cette liste obtient 6,2 % des suffrages et six députés européens87.
Le 10 juin 2018, elle est présidente du jury du « prix Gisèle-Halimi » 2018, deuxième session du concours d'éloquence de la Fondation des femmes tenu à Paris à la Maison de la radio88 : le jury se compose de Marie-Aimée Peyron, Julie Gayet, Anna Mouglalis, Valence Borgia, Chloé Ponce-Voiron et Guillaume Erner89. Le concours est l'occasion de donner une tribune à des sujets peu traités concernant les femmes, tels que le recours abusif à l'épisiotomie. Parmi les huit candidates, Christiane Taubira remet le prix du jury à la comédienne Typhaine D, pour son discours sur les féminicides et son travail sur la langue française90,91, le prix Coup de cœur92 à Ynaée Benaben, co-fondatrice de l'association En avant toute(s)93, pour avoir été la plus applaudie pour sa prestation sur les inégalités salariales entre femmes et hommes94[source insuffisante], puis elle improvise un troisième prix d'encouragement pour Shérazade Bengana95[source insuffisante], la benjamine en lice96[source insuffisante]. Le concours, enregistré et rediffusé le 1er juillet par France Culture, est animé par la présence des artistes Kee Youn, Yaël Naïm, Chilla et Jul97. Le 19 décembre 2018, plus de 70 célébrités se mobilisent à l'appel de l'association Urgence Homophobie. Taubira est l'une d'elles et apparaît dans le clip de la chanson De l'amour98,99,100.
Dans le cadre des élections régionales de 2021 en Île-de-France, elle apporte son soutien à la candidature de l'ancienne journaliste et adjointe à Anne Hidalgo, la maire de Paris, Audrey Pulvar, tête de la liste Île-de-France en commun, investie notamment par le PS, le PRG et PP101.
Travaux et prises de position
Christiane Taubira et Jean-Jacques Urvoas après le vote de la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels en 2013.
Ses prises de position personnelles entrent peu dans une logique de parti102.
Réparations pour l'esclavage
Article détaillé : Réparations pour esclavage.
À l'occasion de sa préface du livre Le Procès de l'Amérique, Christiane Taubira estime que « Nulle réparation matérielle n’effacera un crime si grand que l’esclavage ou la colonisation », mais rappelle que le débat sur les réparations doit aussi se poser en France où l’État a eu un rôle central dans l'organisation de la traite négrière : « La réparation n’est pas que matérielle. Elle est politique et éthique. Quel sens cela a-t-il de vivre ensemble et de faire comme si le passé n’avait laissé aucune trace ? C’est un non-sens. Il faut avoir du courage, dépasser des préoccupations immédiates »103. Elle rappelle que « Des banques américaines, comme Lehman Brothers ou Morgan Chase, ont dû reconnaître qu’elles avaient possédé des esclaves ou accordé des prêts à des maîtres, dont la garantie était le cheptel d’esclaves. Certaines ont décidé de consacrer 5 millions de dollars - peu de chose par rapport à leur fortune - à des bourses pour des Africains-Américains. Quelle serait la dette de la France à l’égard des descendants d’esclaves ou des ressortissants des empires ? Si c’est insurmontable, on le dira. Mais l’essentiel aura été de s’y pencher. L’État étant profondément impliqué, il doit aussi pouvoir réparer par le biais, par exemple, de politiques publiques bien identifiées103. » Elle cite en exemple la mise en valeur des langues créoles, le financement d'études sur les traces archéologiques, la toponymie, la pharmacopée de plantes que les esclaves ont développée pour se soigner afin de mettre lumière ce « patrimoine qui montre que cette période ne fut pas seulement une longue et interminable nuit de souffrance et de violence103 ».
Christiane Taubira est critiquée par plusieurs historiens qui dénoncent la loi Taubira comme étant une relecture de l'histoire visant à minimiser les traites dans l'Antiquité ou les traites arabe et intra-africaine104. Pour l'historien Guy Pervillé, en excluant implicitement de sa condamnation l’esclavage et les traites africaines et musulmanes, la loi donne à penser soit que « ces traites n’ont jamais existé, soit qu’elles ne sont pas des crimes contre l’humanité, contrairement à la traite européenne », facilitant ainsi « les dérives ou manipulations idéologiques »105.
Divers
Contrairement au PS et au PRG, elle s'oppose ainsi, en 2004, au vote de la loi sur les signes religieux dans les écoles publiques, considérant que « faire œuvre législative plutôt que mission pédagogique, c’est perdre foi en la République, alors que sont soigneusement évités les terrains où se nouent les tensions les plus lourdes de sens dans l’affrontement éthique »106.
En 2005, elle prend position pour le « non » lors du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe107, contrairement au PRG, dont elle est, à l'époque, encore vice-présidente.
Lors du référendum de 2010 sur le passage de la Guyane à un statut de collectivité d'outre-mer, elle est critique envers le caractère flou du projet, elle se prononce pour une autonomie accrue avant d'appeler à voter blanc108.
En septembre 2021, elle refuse d’appeler la population de la Guyane à se faire vacciner contre le Covid-19, choisissant de ne pas « prendre parti dans la guerre de tranchées » qui oppose la haute fonction publique, « qui varie dans ses consignes » et les protestataires, « qui ont perdu tout sens de la mesure ». Après les commentaires que déclenchent ses propos, elle dénonce une polémique « obscène »109.
Cible d'attaques sexistes et racistes
Comme d'autres femmes ministres, Christiane Taubira fait face à de nombreuses insultes racistes et sexistes110,111.
Elle autorise son parti Walwari à lancer une citation directe à l’encontre d’Anne-Sophie Leclère, une candidate du Front national qui avait relayé en octobre 2013 sur sa page Facebook une caricature raciste la comparant à un singe. En septembre 2016, le tribunal correctionnel de Paris condamne celle-ci à 3 000 euros d’amende avec sursis pour injure publique112,113.
En novembre 2013, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme condamne les propos, qu'il considère comme des attaques racistes, dont elle fait l'objet depuis plusieurs semaines, notamment sur la couverture de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, où figure sa photo accompagnée de la légende : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane »114. L'hebdomadaire repousse l'accusation de racisme, arguant qu'il n'a fait qu'utiliser deux expressions françaises, « dont la seconde — la partie sur la banane — est familièrement utilisée pour décrire une personne en bonne forme »115. À l’issue du procès en appel, qui se tient en juin 2015, une condamnation du directeur de Minute à 10 000 euros d’amende est prononcée, comme en première instance116.
Affaires judiciaires
Christiane Taubira au Festival America de 2018, à Vincennes.
Condamnation pour licenciement injustifié
En 2004, Sylvia Edom (son ancienne attachée parlementaire de 2002 à 2003) obtient aux prud'hommes la condamnation de Christiane Taubira pour licenciement injustifié et rupture de contrat à durée déterminée. Recrutée pour s'occuper des relations publiques et de la gestion des événements de fin d'année, elle voit son contrat reconduit de six mois avant d'être licenciée pour faute grave. La députée lui reproche alors une « absence de planning de travail » et des « insuffisances professionnelles caractérisées ». Ce que conteste l'employée, soutenant avoir « été en butte aux exigences incessantes et à l'attitude humiliante de Mme Taubira, cela confinant à un harcèlement moral ». Les prud'hommes ont condamné Christiane Taubira à verser 5 300 euros. Sylvia Edom a obtenu la requalification de ses deux CDD en CDI117,118.
Plainte pour prise illégale d'intérêt
En décembre 2012, Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy lors de sa présidence et directeur de la société de sondages Publifact, porte plainte pour prise illégale d'intérêt contre Christiane Taubira119. Patrick Buisson reproche à Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, sa position de membre du comité de parrainage de l'association Anticor qui s'est constituée partie civile dans l'affaire des sondages de l'Élysée qui a valu à l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy une mise en examen120. La plainte de Patrick Buisson est jugée recevable par la cour d'appel de Paris121.
En novembre 2015, France 3 dévoile des échanges d'e-mails au sein de l'association Anticor faisant état de l'inquiétude de membres de l'association quant à l'évolution de la procédure visant Christiane Taubira. Certains membres se posent des questions sur la présence de Christiane Taubira au sein du comité de parrainage de l'association. En outre, France 3 fait état d'échanges de mails entre l'association Anticor et le cabinet de Christiane Taubira destinés à gérer de manière coordonnée la crise ouverte par la plainte de Patrick Buisson122. Anticor réplique en affirmant que Christiane Taubira, en tant que simple membre du comité de parrainage, n'a à aucun moment influencé les décisions de l'association.
Le 20 juillet 2016, le Figaro annonce la convocation prochaine de Christiane Taubira devant un juge d'instruction123. Christiane Taubira est entendue le mardi 5 octobre par la juge d'instruction, Mme Sabine Kheris, sous le statut de témoin assisté124.
Le 11 avril 2017, les magistrats instructeurs ont rendu une ordonnance de non-lieu, conformément aux réquisitions du parquet125.
Synthèse des résultats électoraux
Élection présidentielle
Année |
Parti |
1er tour |
||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix |
% |
Rang |
Issue |
|||
660 447 |
2,32 |
13e |
Éliminée |
Élections législatives
Année |
Étiquette |
Circonscription |
1er tour |
2d tour |
Issue |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
% |
Rang |
% |
Rang |
|||||||
42,81 |
1re |
55,47 |
1re |
Élue |
||||||
49,10 |
64,76 |
|||||||||
50,44 |
||||||||||
36,67 |
63,41 |
1re |
Élections européennes
Année |
Liste |
Circonscription |
Position |
% |
Rang |
Sièges obtenus |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
4e |
12,03 |
4e |
13 / 87 |
||||
1re |
1,54 |
12e |
0 / 14 |
Élections régionales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
Année |
Liste |
Région |
1er tour |
2d tour |
Sièges obtenus |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
% |
Rang |
% |
Rang |
|||||
17,98 |
4e |
Fusionc |
3e |
7 / 31 |
||||
23,02 |
2e |
43,89 |
2e |
10 / 31 |
Élections cantonales
Année |
Étiquette |
Canton |
1er tour |
Issue |
||
---|---|---|---|---|---|---|
% |
Rang |
|||||
27,23 |
2e |
Battue |
Élections municipales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
Année |
Parti |
Commune |
1er tour |
2d tour |
Sièges obtenus |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
% |
Rang |
% |
Rang |
|||||
34,56 |
2e |
44,68 |
2e |
10 / 43 |
||||
34,46 |
42,02 |
9 / 43 |
Distinctions
Distinctions universitaires honorifiques
Pays |
Date |
Établissement |
Grade |
---|---|---|---|
Doctor of Laws and Human Rights135 |
|||
Publications
Ouvrages
L'Esclavage raconté à ma fille, Paris, Bibliophane, coll. « Les mots à cœur », 2002 (réimpr. 2006 et 2015), 165 p. (ISBN 2-86970-064-4 et 2-86970-122-5)
Codes noirs : de l'esclavage aux abolitions, Paris, Dalloz, coll. « A savoir », 2006, 150 p. (ISBN 2-247-06857-X) (introduction)
Rendez-vous avec la République, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2006, 195 p. (ISBN 978-2-7071-5091-2)
Égalité pour les exclus : le politique face à l’histoire et à la mémoire coloniales, Paris, Temps Présent, 2009, 93 p. (ISBN 978-2-916842-01-1)
Mes météores : combats politiques au long cours, Paris, Flammarion, 2012, 551 p. (ISBN 978-2-08-127895-0)
Paroles de liberté, Paris, Flammarion, coll. « Café Voltaire », 2014, 138 p. (ISBN 978-2-08-133688-9)
Murmures à la jeunesse, Paris, éditions Philippe Rey, 2016, 96 p. (ISBN 978-2-84876-529-7)
Nous habitons la Terre, Paris, éditions Philippe Rey, 2017, 128 p. (ISBN 978-2-84876-611-9)
Baroque Sarabande, Paris, éditions Philippe Rey, 2018, 173 p. (ISBN 978-2-84876-695-9)
Nuit d'épine, Paris, éditions Plon, 2019, 288 p. (ISBN 978-2-259-27865-2)
Gran Balan, Paris, éditions Plon, 2020, 480 p. (ISBN 978-2-259-30502-0)
Ces morceaux de vie... comme carreaux cassés, Robert Laffont, 2021, 256 p. (ISBN 978-2-221-25950-4)
Préfaces
Préface du livre de Ta-Nehisi Coates (trad. de l'anglais par Karine Lalechère), Le Procès de l'Amérique. Plaidoyer pour une réparation, Paris, Autrement, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-7467-4464-6, présentation en ligne [archive])
Préface du livre de Céline Delavaux, La Voix des femmes. Ces grands discours qui ont marqué l'histoire, Paris, La Martinière, 2019, 192 p.
Préface de Combattantes, une histoire de la violence féminine en Occident, Paris, Seuil, 2020, 264 p.
Notes et références
Notes
Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
Pendant de nombreuses années, les portraits médiatiques de Christiane Taubira lui attribuent un, voire deux doctorat(s), en économie, en ethnologie ou en agroalimentaire, selon les sources (Les diplômes des ministres du gouvernement Ayrault - Orientations, 23 mai 2012 [archive]). Dans son ouvrage Contre la justice laxiste (éditions L'Archipel, avril 2014), Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d'assises de Paris, laisse entendre que la garde des Sceaux ment sur son curriculum vitæ : « Elle a laissé dire, et ne l’a jamais contesté dans l’espace médiatique, qu’elle avait deux doctorats, l’un en économie, l’autre en ethnologie […]. ». Sollicité, le cabinet de Christiane Taubira, alors garde des Sceaux, affirme que celle-ci n’a jamais dit elle-même qu’elle possédait ces diplômes et explique que ces mentions sont dues aux journalistes qui « travaillent un peu trop sur Wikipédia » (Taubira et ses prétendus doctorats : « C’est la faute aux journalistes » Rémi Noyon [archive], Rue89, 28 mars 2014). « À première vue, l'erreur semble venir d'une confusion entre le « troisième cycle d'économie » qu'elle a entrepris (qui pouvait conduire à l'époque à un DEA ou un DESS) et l'acquisition d'un doctorat, qui suppose d'avoir soutenu une thèse avec succès » — (Le Monde, 28 mars 2014). Selon certaines enquêtes journalistiques, la ministre n'aurait pas affirmé détenir ces diplômes mais n'aurait pas non plus démenti publiquement de façon explicite ceux qui lui prêtaient leur obtention (Christiane Taubira et l'intox des doctorats - Maxime Vaudano, Le Monde, 28 mars 2014 [archive] et « On a vérifié les mensonges présumés de Christiane Taubira sur son niveau de diplôme » - Europe 1, 28 mars 2014 [archive]).
Entre les deux tours, sa liste s'allie avec celle des Forces démocratiques de Guyane (FDG) conduite par Georges Othily. Christiane Taubira ne figure cependant pas sur cette liste.
Références
Prisma Média, « Christiane Taubira, le parcours d'une combattante - Gala » [archive], sur Gala.fr (consulté le 10 mai 2021)
Caroline Vigoureux, Le Mystère Taubira, EDI8, 2015, 153 p. (ISBN 978-2-259-24145-8, lire en ligne [archive]), p. 15.
Mariana Grépinet, « Le livre de la semaine - Le Mystère Taubira », Paris Match no 3444, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 39.
« L'Economie du pouvoir en formation sociale non développée : cas du Brésil, du Chili et de l'Argentine / par Christiane Loubet-Taubira - Sudoc » [archive], sur sudoc.fr (consulté le 15 mai 2018).
Biographie - Site officiel de Christiane Taubira, députée de Guyane.
(en) Silyane Larcher, « Taubira, Christiane (1952-) », Dictionary of Caribbean and Afro-Latin American Biography, vol. I, 2016 (ISBN 978-0-1999-3579-6, lire en ligne [archive]).
Blaise Magnin, « TAUBIRA CHRISTIANE (1952- ) » [archive], Encyclopædia Universalis.
« Biographie » [archive], sur les-elections-presidentielles-2012.com.
Jean-Michel Djian, « À voix nue : Christiane Taubira, éternelle révoltée - Le pouvoir des mots » [archive], sur franceculture.fr, 24 septembre 2014.
Vigoureux 2015, p. 16.
« Christiane Taubira » [archive], sur France Inter (consulté le 8 mars 2016).
Frédéric Farine, « France : présidentielle 2002 - Christiane Taubira chavire l’Outre-mer » [archive], sur rfi.fr, 2 décembre 2001 (consulté le 8 mars 2016).
« Taubira-ti ? Taubira-ti pas ? » [archive], Robert Chaudenson sur blogs.mediapart.fr, 13 novembre 2013.
« Taubira : "au nom de la liberté" » [archive], sur BBC News Afrique, 27 janvier 2016 (consulté le 15 mai 2021)
« Roland Delannon, la « blessure » de Christiane Taubira » [archive], Le Figaro, 3 janvier 2014.
Geoffroy Lejeune, « Enquête. La face cachée de Taubira » [archive], sur valeursactuelles.com, 9 décembre 2013 (consulté le 8 mars 2016).
Samba Doucouré, « Christiane Taubira : « La première fois de ma vie que j'ai voté, c'était pour moi » [archive], sur streetpress.com, 6 janvier 2011 (consulté le 8 mars 2016).
Pierre Rimbert, « Le « truc » politique de Laurent Joffrin » [archive], sur Le Monde diplomatique, 1er juillet 2020
Vigoureux 2015, p. 37.
« En Guyane, l'énigme de Christiane Taubira-Delannon », Le Monde, 26 mai 1993 (lire en ligne [archive], consulté le 26 mars 2021)
« Votre députée », sur christiane-taubira.net (consulté le 15 février 2016).
Résultats des élections législatives de 1997 Cayenne-Macouria (1re circonscription) [archive], sur le site assemblee-nationale.fr.
Eric Conan, « Encore aujourd'hui » [archive], sur Lexpress.fr, 4 mai 2006 (consulté le 8 mars 2016).
Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2002 » [archive], sur interieur.gouv.fr (consulté le 15 février 2016).
Pascal Virot, « 2007 : Taubira rejoint les postulants de gauche » [archive], Libération, 13 juillet 2006.
Jacques Séguéla : Autobiographie non autorisée, Plon, 2009.
« Christiane Taubira et Bernard Tapie, amis de vingt ans » [archive], sur outre-mer 1ère (consulté le 15 février 2016).
« Bernard Tapie ou la face sombre de son (ex-?) grande amie Christiane Taubira » [archive], sur Atlantico.fr, 22 décembre 2015 (consulté le 12 février 2016).
Renaud Lecadre, « Tapie: «Le départ de Taubira est mauvais pour tout le monde» » [archive], sur liberation.fr, 28 janvier 2016 (consulté le 28 janvier 2016).
« Résultats des élections législatives 2002 par circonscriptions » [archive], sur assemblee-nationale.fr (consulté le 15 février 2016).
« Députés et… patrons » [archive], Thomas Bronnec, L'Express, 4 octobre 2004.
Jeanne Ridereau, « Des mesures spécifiques pour lutter contre les clandestins », publié le 10 mai 2006 sur le site INFOAntilles [archive].
Jean Piel, « Questions internationales (1) Les territoires français d’outre-mer s’alarment de l’afflux d’immigrés clandestins », MFI Hebdo, 20 avril 2007, en ligne [archive]. Christiane Taubira avait déjà fait une déclaration analogue en 2005 ; voir Marianne Payot, « La bombe migratoire », L'Express, 1er décembre 2005, en ligne [archive].
« Le Parti radical de gauche ne présentera pas de candidat à la présidentielle », dépêche AFP citée par le Monde, 22 octobre 2006.
Vigoureux 2015, p. 58.
Jean-Baptiste de Montvalon, « La campagne de la candidate PS « bat de l'aile » ? Mme Taubira veut « l'amplifier », Le Monde, 21 janvier 2007.
AFP, « Christiane Taubira affirme « avoir été approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy » [archive], sur le Monde, 14 juin 2007.
« Résultats des élections législatives 2007 - Ministère de l'Intérieur » [archive], sur interieur.gouv.fr, 17 juin 2007 (consulté le 15 juin 2013).
« Christiane Taubira chargée d'une mission sur les accords de partenariats économiques », Le Monde, 22 avril 2008.
[PDF] « Les accords de partenariat économique entre l'Union européenne et les pays ACP. Et si la politique se mêlait enfin des affaires du monde ? » [archive], rapport à monsieur le président de la République remis par Mme Christiane Taubira, députée de Guyane, 16 juin 2008.
Lauranne Provenzano, « Accords économiques UE-ACP : Christiane Taubira jette un pavé dans la mare [archive] », afrik.com, 2 juillet 2008.
Élections régionales de 2010 - résultats en Guyane [archive] sur le site du ministère de l'Intérieur.
« Primaires du PS : Taubira « conjugue » sa candidature avec celle de Montebourg » [archive], Mediapart.
Hélène Bekmezian, « Christiane Taubira, une indépendante à la justice », Le Monde.fr, 18 mai 2012 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 19 mars 2016).
« Christiane Taubira sous le feu des attaques de l'UMP », Le Monde.fr, 22 mai 2012 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 19 mars 2016).
« Gouvernement Ayrault : tout ministre battu aux législatives devra partir » [archive], sur Le Figaro, 16 mai 2012 (consulté le 19 mars 2016).
« Législatives: Taubira n'est pas candidate » [archive], sur Le Figaro, 18 mai 2012 (consulté le 19 mars 2016).
« Christiane Taubira ne sera pas candidate aux législatives », Le Monde.fr, 18 mai 2012 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 19 mars 2016).
« Mineurs : Taubira réaffirme la fin des tribunaux correctionnels » [archive], Le Figaro, 20 mai 2012.
Anne-Charlotte Dusseaulx, « Suppression des tribunaux pour mineurs : « une bonne nouvelle » [archive], sur LeJDD.fr, 21 mai 2012 (consulté le 22 avril 2016).
Pascal Ceaux, « Justice: pourquoi les collaborateurs de Taubira la quittent » [archive], sur lexpress.fr, 27 mars 2013 (consulté le 15 juin 2013).
« Le conseiller de Taubira dément toute relation avec la ministre » [archive], sur leparisien.fr, 28 mars 2013 (consulté le 2 juin 2016).
« Mariage des homosexuels. Taubira détaille son projet » [archive], Sud Ouest, 7 novembre 2012.
Sophie Huet, « Mariage gay : les douze forcenés de l'Hémicycle » [archive], sur Le Figaro, 8 février 2013 (consulté le 27 mai 2013).
Charlotte Rotman, « Veil, Badinter et… Taubira » [archive], sur Libération, 4 février 2013 (consulté le 27 mai 2013).
Sylvain Courage, « Dix jours de Taubiramania à l'Assemblée » [archive], sur Le Nouvel Observateur, 8 février 2013 (consulté le 27 mai 2013).
Gaël Vaillant, « Taubira se révèle dans l'hémicycle » [archive], sur Le Journal du dimanche, 6 février 2013 (consulté le 27 mai 2013).
Jérôme Sage, « Réforme pénale : l'Élysée conforte Taubira », in Le Figaro, samedi 31 août-dimanche 1er septembre 2013, pages 8-9.
« Plusieurs mesures portées par Taubira sabrées par le Conseil constitutionnel » [archive], sur lefigaro.fr, 15 août 2015 (consulté le 27 août 2015).
Élections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2015 [archive], sur le site interieur.gouv.fr, consulté le 6 janvier 2016.
Régionales. La liste sur laquelle Taubira était candidate a fait…7% [archive], sur le site valeursactuelles.com du 9 décembre 2015, consulté le 6 janvier 2016.
« Déchéance de nationalité, déchéance de Christiane Taubira » [archive], sur Le Figaro, 23 décembre 2015 (consulté le 23 juin 2016).
« Christiane Taubira plus fragilisée que jamais », Le Monde.fr, 23 décembre 2015 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 23 juin 2016).
« La ministre de la Justice Christiane Taubira a démissionné » [archive], Le Figaro, 27 janvier 2016.
Démission de Taubira : « Parfois résister c’est partir » [archive], Le Monde, 27 janvier 2016
« Christiane Taubira (@ChTaubira) » [archive], sur twitter.com (consulté le 27 janvier 2016).
« Le travail de Christiane Taubira salué par la gauche », Le Monde.fr, 27 janvier 2016 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 27 janvier 2016).
« Baisse du nombre de détenus : la conséquence de la politique pénale de Taubira » [archive], sur Le Figaro (consulté le 27 janvier 2016).
« La réforme pénale controversée de Taubira examinée mardi à l’Assemblée » [archive], sur ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2016).
« La très controversée réforme Taubira » [archive], sur France info (consulté le 27 janvier 2016).
« Démission de Taubira : la droite se réjouit et demande un changement de politique pénale » [archive], sur Public Sénat (consulté le 15 février 2016).
« Taubira laxiste ? Les directeurs de prison ne sont pas de cet avis » [archive], sur L'Obs (consulté le 29 janvier 2016).
« Démission de Taubira : les policiers soulagés réclament davantage de fermeté » [archive], sur Le Figaro (consulté le 15 février 2016).
« Urvoas : la justice est 'sinistrée' » [archive] (consulté le 24 juillet 2016).
Paule Gonzalès, « Urvoas rattrapé par la surpopulation carcérale », Le Figaro, no 22251, 24 février 2016, p. 9 (lire en ligne [archive], consulté le 24 février 2016).
Julien Absalon, « Remaniement ministériel : la journaliste Laure Adler a refusé le ministère de la Culture car elle croyait à un canular » [archive], sur http://www.rtl.fr/ [archive], 24 février 2016 (consulté le 25 février 2016).
« Primaire de gauche : Christiane Taubira n'a pas encore fait son choix, mais... » [archive], la1ere.francetvinfo.fr, 2 janvier 2017 (consulté le 17 mars 2021).
Arthur Nazaret, « Avec les écolos et les communistes, Hamon cherche sa gauche plurielle » [archive], lejdd.fr, 5 février 2017 (consulté le 5 février 2017).
« Taubira appelle à voter Macron mais refuse de faire du "chantage" » [archive], sur leparisien.fr, 2 mai 2017.
« Aquarius : le "J'accuse" de Christiane Taubira » [archive], lejdd.fr, 17 juin 2018 (consulté le 24 juin 2018).
David Revault d’Allonnes, « Christiane Taubira très courtisée pour l'élection européenne » [archive], lejdd.fr, 24 juin 2018 (consulté le 24 juin 2018).
Tristan Quinault-Maupoil, « Européennes: Raphaël Glucksmann reçoit un soutien appuyé de Christiane Taubira », Le Figaro, 16 mai 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 27 mars 2021).
« Concours d'éloquence de la Fondation des Femmes - Dimanche 10 juin 2018 - 16h30 Maison de la radio - Studio 104 » [archive], sur maisondelaradio.fr (consulté le 7 septembre 2018).
« Le concours d'éloquence de la Fondation des Femmes - Fondation des Femmes », La Fondation des Femmes, 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 7 septembre 2018).
« Typhaine D : trois spectacles féministes au Café de la Gare » [archive], sur sortiraparis.com, 26 septembre 2019 (consulté le 7 mai 2021)
France Culture, « Typhaine D, lauréate du concours d'éloquence 2018 à la Fondation des Femmes » [archive], 13 juin 2018 (consulté le 7 septembre 2018).
« "Concours d'éloquence" organisé par la Fondation des Femmes » [archive], sur France Culture, 1er juillet 2018 (consulté le 7 mai 2021)
Fondation Des Femmes, « Ynaée Benaben - "Le 3 novembre, 11h44" » [archive], 3 août 2018 (consulté le 7 septembre 2018).
Fondation Des Femmes, « Shérazade Bengana - "Métro, boulot, lourdauds" » [archive], 23 août 2018 (consulté le 7 septembre 2018).
France Culture, « Concours d'éloquence 2018 à la Fondation des Femmes » [archive], 13 juin 2018 (consulté le 7 septembre 2018).
« Concours d'éloquence de la Fondation des Femmes, dimanche 10 juin 2018 à 16h30 au studio 104 de la Maison de la Radio / France Culture », France Culture, 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 7 septembre 2018).
« 70 personnalités françaises s'unissent dans un clip contre l'homophobie » [archive], RTBF, 19 décembre 2018 (consulté le 17 janvier 2019).
Auriane Guerithault, « Muriel Robin, Elise Lucet, Vincent Dedienne… 70 personnalités se mobilisent pour lutter contre les violences homophobes » [archive], France Info, 19 décembre 2018 (consulté le 17 janvier 2019).
« Pierre Lapointe chante contre l'homophobie dans un vidéoclip français » [archive], Société Radio-Canada, 20 décembre 2018 (consulté le 17 janvier 2019).
Julien Duffé, « Régionales 2021 : Taubira sort de son silence pour soutenir Pulvar », Le Parisien, 4 mars 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 27 mars 2021).
« Christiane Taubira chavire l’Outre-mer » [archive], sur rfi.fr, 2 décembre 2001 (consulté le 2 juin 2016).
Sonya Faure et Catherine Calvet, « Christiane Taubira : «Le mythe français de l’égalité, un mythe noble, empêche de revenir sur le crime de l’esclavage» » [archive], sur liberation.fr, 6 octobre 2017 (consulté le 27 décembre 2018).
Mon avis sur la pétition des historiens (2005), Guy Pervillé, ldh-toulon.net, 29 mars 2005 puis 24 avril 2005.
Position de Ch. Taubira sur la loi sur le foulard islamique [archive], sur le site christiane-taubira.org.
« Taubira : « au nom de la liberté » [archive], sur BBC Afrique, 16 janvier 2016 (consulté le 26 février 2016).
« La Guyane et la Martinique disent oui à une collectivité unique » [archive], sur LExpress.fr, 25 janvier 2010 (consulté le 26 février 2016).
Christiane Taubira dénonce une polémique « obscène » après son refus d’appeler à la vaccination contre le Covid-19 en Guyane [archive], lemonde.fr, 30 septembre 2021
« Najat Vallaud-Belkacem, cible des réac' : comme Taubira, elle subit racisme et sexisme » [archive], sur leplus.nouvelobs.com, 12 mai 2015 (consulté le 26 février 2016).
Hélène Pillon, « Ces femmes politiques dans le viseur des racistes » [archive], sur lexpress.fr, 13 novembre 2013 (consulté le 10 août 2015).
Régis de Castelnau, « Anne-Sophie Leclère, l’embuscade ratée de Taubira » [archive], causeur.fr, 5 octobre 2016 (consulté le 14 février 2017).
« Anne-Sophie Leclère, ex-candidate FN qui avait comparé Christiane Taubira à un singe, condamnée à une amende avec sursis » [archive], huffiningtonpost.fr, 28 septembre 2016 (consulté le 14 février 2017).
(en) Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, « Press briefing notes on France / Racism, Albinism, Cambodia protests and Human Rights Day » [archive], sur ohchr.org, 15 novembre 2013 (consulté le 26 février 2016).
« L'ONU s'alarme des attaques « racistes » à l'encontre de Taubira » [archive], sur lemonde.fr, 15 novembre 2013 (consulté le 2 janvier 2014).
« Minute condamné en appel pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe » [archive], sur Lemonde.fr, 17 septembre 2015 (consulté le 22 septembre 2015).
« La très tumultueuse Taubira » [archive], sur lepoint.fr, 29 novembre 2012.
« Taubira, la vérité derrière l'icône : "elle a vraiment le profil de la harceleuse" avec ses collaborateurs » [archive], sur atlantico.fr, 30 mai 2015.
« Sondages de l?Élysée: Buisson porte plainte contre Taubira » [archive] (consulté le 24 juillet 2016).
« Sondages de l’Elysée sous Sarkozy : Patrick Buisson mis en examen », Le Monde.fr, 29 juillet 2015 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 24 juillet 2016).
« Affaire Anticor : la plainte contre Taubira jugée recevable » [archive], sur europe1.fr, 20 janvier 2014 (consulté le 24 juillet 2016).
« Plainte de Buisson contre Taubira : des e-mails embarrassants pour la garde des Sceaux » [archive], sur francetvinfo.fr, 9 novembre 2015 (consulté le 24 juillet 2016).
lefigaro.fr, « Christiane Taubira bientôt devant un juge d'instruction » [archive] (consulté le 24 juillet 2016).
Clément Weill-Raynal, « Plainte de Buisson contre Taubira : l'ancienne garde des Sceaux placée sous le statut de témoin assisté » [archive], sur francetvinfo.org, 5 octobre 2016.
lefigaro.fr, « Plainte de Buisson contre Taubira: non-lieu », Le Figaro, 21 avril 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 23 avril 2017).
« Décision n° 2002-109 PDR du 24 avril 2002 » [archive], sur conseil-constitutionnel.fr.
« Tous les jeux de données de 1958 à 2012 au format XLS en une archive » [archive], sur data.gouv.fr.
« Élus des élections européennes 1994 » [archive], sur france-politique.fr (consulté le 31 janvier 2020).
« Résultats des élections européennes 2004 - Île-de-France » [archive], sur interieur.gouv.fr (consulté le 31 janvier 2020).
« Résultats des élections régionales 2004 - Guyane » [archive], sur data.gouv.fr.
« Résultats des élections régionales 2010 - Guyane » [archive], sur data.gouv.fr.
« Élections cantonales 1994 – Résultats » [archive], sur data.gouv.fr.
« GUYANE », Le Monde, 20 juin 1995 (lire en ligne [archive]).
« GUYANE », Le Monde, 20 mars 2001 (lire en ligne [archive])
(en) Michelle Johnson, « Former French justice minister receives honorary degree », UWM Report, 30 janvier 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 23 janvier 2020)
« Christiane Taubira a présenté à l'ULB son livre "Nous habitons la Terre" », RTBF, 26 avril 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 23 janvier 2020)
« La crise sanitaire pèse sur le Dies academicus de l’UNIGE », Tribune de Genève, 9 octobre 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 23 janvier 2020)
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Christiane Taubira, sur Wikimedia Commons
Christiane Taubira, sur Wikiquote
Christiane Taubira, sur Wikinews
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Ressources relatives à la vie publique
:
Ressources relatives à la littérature
:
Ressource relative à l'audiovisuel
:
Ressource relative à la recherche
:
Ressource relative à la musique
:
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
:
:
Gouvernement Jean-Marc Ayrault I (16 mai 2012 – 18 juin 2012) |
---|
Gouvernement Jean-Marc Ayrault II (18 juin 2012 – 31 mars 2014) |
---|
Gouvernement Manuel Valls I (31 mars 2014 – 25 août 2014) |
---|
Gouvernement Manuel Valls II (25 août 2014 – 6 décembre 2016) jusqu'au remaniement du 11 février 2016 |
---|
Ministres français de la Justice (depuis 1871) |
---|
À la une
Quotidien,
deuxième
partie du 30 novembre
2021 avec Christiane
Taubira et Gaël Faye
Christiane
Taubira :
"On ne peut pas
prendre le risque de
laisser les gens morfler 5 ans de plus"
Christiane
Taubira
dénonce "l’ignorance
crasse” d’Eric
Zemmour (VIDEO)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire