Valérie Pécresse : principale adversaire de Macron ? Ce que disent les sondages
- La Rédaction, Mis à jour le 10/12/21 16:20
PECRESSE. Et si Valérie Pécresse battait Emmanuel Macron ? C'est ce qu'indique un sondage dévoilé ce mardi 7 décembre 2021. Parmi tous les prétendants à l'Elysée, la présidente de la région Île-de-France est la première à apparaître devant le président de la République dans les intentions de vote au second tour de la présidentielle.
Sommaire
L'essentiel
Et si Valérie Pécresse faisait gagner Les Républicains à l'élection présidentielle ? L'hypothèse est envisagée dans son camp, alors qu'elle est affichée comme la "principale rivale" d'Emmanuel Macron. D'autant qu'un sondage Elabe paru mardi 7 décembre 2021 la donne au second tour du scrutin, puis gagnante face à Emmanuel Macron.
Depuis son investiture, la présidente de la région Île-de-France multiplie les déplacements et rencontres en France avec l'ambition de conforter "l'unité" de sa famille politique, se rendant chez chacun des candidats défaits à la primaire.
Première femme à représenter la droite à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse veut faire entendre sa ligne libérale sur le plan économique et plutôt ferme sur les questions régaliennes.
Valérie Pécresse, personnalité préférée des sympathisants de droite
Chronique de campagne du 10 décembre. 16h20. Le baromètre mensuel d'Elabe pour Les Echos et Radio classique est tombé et c'est Valérie Pécresse, forte de sa victoire au congrès Les Républicains (LR), qui apparaît comme la candidate de droite préférée des sympathisants de la famille politique. Chez les seuls partisans de droite, la présidente de la région Île-de-France détrône Nicolas Sarkozy, en bondissant de 20 points et se hissant à 82% d'image positive. Parmi les anciens électeurs de François Fillon, sa progression est également remarquable : gagnant 22 points sur un mois, elle porte à huit sur dix d'entre eux (83%) le nombre de ceux qui ont désormais d'elle une image positive. Enfin, gagnant 12 point en un mois auprès de l'ensemble des Français, elle se glisse, pour la première fois, dans le tableau des personnalités politiques desquelles les Français ont une image positive, juste derrière les très populaires Edouard Philippe et Roselyne Bachelot.
Selon Bernard Sananès, président de l'institut Elabe, cette soudaine percée de Valérie Pécresse peut être mise sur le compte de plusieurs éléments : au-delà de bénéficier "d'un effet de nouveauté et de surprise dans le grand public", qui "découvre une personnalité qui était connue mais pas surexposée et mal identifiée", elle est "boostée" par l'espoir retrouvé du "peuple de droite" après deux défaites successives à l'élection présidentielle. La cause de ce succès, selon Bernard Sananès ? Une omniprésence médiatique la semaine suivant son triomphe auprès des partisans LR et une l'exhibition d'une unité avec les autres membres de la primaires du parti de droite.
Valérie Pécresse au second tour selon le dernier sondage
Chronique de campagne du 10 décembre. 14h25. Dans le dernier sondage sur les intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, réalisé par Odoxa pour L'Obs, paru vendredi 10 décembre 2021, Valérie Pécresse est créditée de 19% des voix, ce qui la placerait au second tour face à Emmanuel Macron, devançant Marine Le Pen (17%). Au second tour, elle serait battue de peu par Emmanuel Macron (51%).
Investie début décembre par le parti de droite, la présidente de la région Île-de-France est la première femme de l'histoire à représenter LR au scrutin national. La "dame de faire", comme elle aime le répéter, veut s'afficher en principale opposante à Emmanuel Macron, en dépit des critiques à son égard sur son positionnement "Macron-compatible" aux yeux de certains. Libérale économiquement, elle se veut ferme sur les questions régaliennes et devra composer tout au long de la campagne avec un Eric Ciotti arrivé deuxième de la primaire, porté par des propositions très droitières sur la sécurité et l'immigration qu'il entend bien faire intégrer dans le programme de la candidate.
Avec Valérie Pécresse, Les Républicains espèrent reprendre des couleurs à la faveur d'un congrès qui s'est déroulé sans accroc entre les candidats et tourner la page de cinq ans de déclin depuis la défaite de François Fillon en 2017 pour ne pas manquer le rendez-vous national et être, une nouvelle fois, défait au scrutin élyséen pour la troisième fois de suite, ce qui n'est jamais arrivé dans l'histoire du parti.
Valérie Pécresse, une entrée en campagne soignée sur un rythme effréné
Chronique de campagne du 8 décembre. 17h57. Elle l'avait clamé haut et fort : "la droite républicaine est de retour !" Depuis son investiture samedi 4 décembre 2021, Valérie Pécresse se démultiplie : JT de 20 heures sur TF1 le soir de sa victoire, interview sur LCI le lendemain, déplacement dans les Alpes-Maritimes aux côtés d'Eric Ciotti le lundi, rencontre avec les parlementaires LR et visite d'un hôpital le mardi avec Philippe Juvin... Et en point d'orgue, un sondage la donnant comme la future présidente de la République. Un début de campagne idéal pour la présidente de la région Île-de-France, qui s'attache à ne pas reproduire les erreurs de François Fillon à la suite de son investiture en 2016.
Cinq ans plus tard, il n'est pas question de partir au ski ou d'attendre plusieurs semaines avant d'échanger avec les candidats défaits de la primaire. Si dès dimanche, Eric Ciotti s'est fendu d'une pique à l'encontre de celle qui l'a battu à la primaire, estimant qu'elle n'avait pas "lancé un bon message" en écartant la possibilité de reprendre certaines des propositions sécuritaires du député des Alpes-Maritimes ("Guantanamo à la française", priorité nationale pour les emplois), elle a éteint les braises dès le lendemain, assurant qu'il "tiendra une place singulière" dans la campagne. "Il fait entendre une voix puissante qui rappelle celle d’une grande figure Charles Pasqua, une voix qui porte dans la crise d’autorité que vit le pays !" Des propos d'unité corroborés par la venue de l'ancienne ministre sur les terres de son ex-adversaire interne, lundi, à Saint-Martin-Vésubie et Nice.
Lançant un "message d’unité, de rassemblement, de volonté forte de gagner la présidentielle" et assurant que "notre famille est en ordre de bataille" à la sortie d'une réunion avec les députés et sénateurs Les Républicains au cours de laquelle elle a prévenue : "ne comptez pas sur des vacances l'été prochain", demandant par ailleurs que des textes de lois soient "prêts pour le 24 avril" (date du 2nd tour, ndlr) afin de les faire voter dans les six premiers mois après l'élection. Une annonce d'une feuille de route chargée pour fixer un cap clair, enchaînée avec une visite de l'hôpital Lariboisière à Paris en compagnie de Philippe Juvin, Valérie Pécresse met en ordre de marche son équipe de France pour conquérir l'Elysée. Pas question d'être grisée par les sondages. Le tour de l'Hexagone se poursuivra chez Michel Barnier, jeudi, en Savoie, avant de se rendre sur les terres de Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France vendredi. Bref, Valérie Pécresse a troqué la veste rouge pour le bleu de chauffe. Objectif : être le nom au bout de la fumée blanche qui sortira le 24 avril.
Valérie Pécresse, nouvelle cible de ses adversaires politiques
Chronique de campagne du 7 décembre. 21h31. Valérie Pécresse bénéficie-t-elle d’un effet de mode ? Désignée par Les Républicains pour représenter le parti Les Républicains à la présidentielle de 2022, Valérie Pécresse connaît une progression importante dans les sondages. Selon une enquête réalisée par Elabe pour BFM TV et L'Express, publiée ce mardi, la présidente de la région Île-de-France recueillerait 20 % des suffrages au premier tour, se plaçant derrière Emmanuel Macron (23%). Au second tour, elle obtiendrait 52% des voix.
Les réactions à ce sondage n'ont pas tardé dans la classe politique. Valérie Pécresse a réagi au micro de BFMTV. "Les sondages, ça va et vient. Mais ce qui est intéressant c'est de sentir qu'il y a une envie d'alternance dans le pays, d'alternance concrète avec des solutions pour le pays. Il faut que j'aille convaincre les Français, tous les Français, que nos solutions sont les bonnes et qu'on pourrait gouverner autrement", a-t-elle indiqué. Du côté de Jean-Luc Mélenchon, le patron de la France Insoumise (LFI), s'est l'étonnement qui a prédominé. "Gonflette au gaz hilarant chez sondeur Elabe : +11 points à #Pécresse qui prend 6 points à la gauche. On y croit", a indiqué le candidat à la présidentielle de 2022. Le porte-parole du Rassemblement, Julien Odoul, ne croit pas au sondage. "Le sondage qui place Valérie Pécresse à 17% est totalement bidon. On fait monter #Pecresse très haut artificiellement sans faire baisser #Macron alors qu’ils ont quasiment le même électorat. Le même sondeur donnait Benoît Hamon à 17% en janvier 2017. Il a terminé à 6%." a-t-il affirmé sur Twitter. La surprise créée par l'élection de Valérie Pécresse, le soutien de l’ensemble de sa famille politique et le partenariat affiché avec Eric Ciotti ont eu pour conséquence d'être la nouvelle cible de ses adversaires politiques.
Pourquoi le sondage donnant Valérie Pécresse présidente de la République est à lire avec précaution
Chronique de campagne du 7 décembre. 18h42. Valérie Pécresse annoncée gagnante face à Emmanuel Macron, l'hypothèse paraissait peu probable il y a encore quelques jours. Mais depuis qu'elle a obtenu l'investiture des Républicains, la présidente de la région Île-de-France a endossé un nouveau costume et veut définitivement s'afficher comme présidentiable. Sa ligne de conduite est-elle en train d'infuser auprès des électeurs de droite ? C'est ce que laisse entendre le dernier sondage Elabe qui indique donc qu'elle pourrait devenir présidente de la République. Pour autant, plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour bien lire cette enquête.
Tout d'abord, le panel. 1474 personnes ont été interrogées lundi 6 et mardi 7 décembre, dont 1354 étaient inscrites sur les listes électorales. Une proportion très faible au regard des 47,9 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales en France en mai 2021, selon l'Insee. L'institut de sondage applique cependant la méthode des quotas pour donner la parole à divers profils, selon le sexe, l'âge et la profession. Un tel échantillon entraîne une marge d'erreur, plus ou moins élevée selon le score.
Ainsi, si Valérie Pécresse est affichée à l'instant T avec 20% des voix au premier tour, son score exact pourrait être compris entre 17,9% et 22,1%, ce qui la placerait quoi qu'il en soit au second tour. En revanche, la marge d'erreur dans le duel final laisse planer une grande incertitude sur l'issue d'une telle affiche. En effet, Valérie Pécresse pourrait grimper à 54,7% des voix, comme tomber à 49,3%, laissant ainsi échapper la victoire au profit d'Emmanuel Macron.
Par ailleurs, l'institut de sondage précise que parmi les personnes interrogées qui disent avoir l'intention d'aller voter, 44% ne sont pas certaines de leur choix et pourraient changer d'avis. La proportion la plus importante de ces électeurs se situe... chez Valérie Pécresse. En effet, 46% des sondés qui disent avoir l'intention de voter pour l'ancienne ministre pourraient changer d'avis, quand la proportion n'est que de 34% chez les électeurs d'Emmanuel Macron. Enfin, seuls 57% des électeurs interrogés sont certains d'aller voter et 25% l'envisagent sérieusement. Une personne sur cinq reste donc encore à convaincre d'aller voter, ce qui pourrait rebattre les cartes. Bref, les dés sont très loin d'être jetés.
Valérie Pécresse candidate à la présidentielle pour "restaurer la fierté français"
A l’occasion de plusieurs meetings et réunions avec son parti politique Soyons Libres, Valérie Pécresse laisse entendre son souhait d’occuper la plus haute fonction de l’Elysée. Le 21 juillet 2021, Valérie Pécresse déclare sa volonté de participer aux élections présidentielles de 2022. Selon ses propres paroles, elle veut "remettre le pays en ordre" et "restaurer la fierté française" à travers une réforme du système politique. Valérie Pécresse est notamment soutenue par Manuel Valls et Nicolas Dupont-Aignan.
Programme et idées de Valérie Pécresse
Valérie Pécresse n’a pas encore dévoilé son programme dans les détails. Toutefois, son poste de présidente du conseil régional d’Île-de-France met en avant de grands axes à exploiter. Cela vaut pour l’investissement massif de fonds publics dans le secteur de la santé, ainsi que dans la formation et l’insertion des jeunes. Elle envisage aussi des réformes sur la justice, une gestion économique responsable, ainsi qu’une transition écologique progressive à la ville comme à la campagne.
Valérie Pécresse et la primaire de la droite
Valérie Pécresse participe à la primaire de la droite. La candidate de Soyons Libres est disposée à participer à cet évènement, réalisant par la même occasion une réconciliation avec son ancien parti politique. Ce choix vient contraster avec la décision de Xavier Bertrand de ne pas y prendre part. Tout comme Valérie Pécresse, le président du conseil régional des Hauts-de-France se porte également candidat aux élections présidentielles de 2022.
Résultats des sondages pour la présidentielle
Si avant d'obtenir l'investiture LR, Valérie Pécresse oscillait entre 8 et 11% dans les sondages sur le premier tour de la présidentielle, son statut de candidate de la droite l'a faite changer de dimension. Immédiatement donnée au coude-à-coude avec Marine Le Pen, elle serait même en mesure de se hisser au second tour avec 20% des voix et pourrait battre Emmanuel Macron, même si le match s'annonce très serré.
Victoire aux Régionales en Île-de-France
La carrière politique de Valérie Pécresse a connu un tournant le 18 décembre 2015 lorsqu’elle est élue présidente du conseil régional d’Île-de-France. Elle succède ainsi à Jean-Paul Huchon et voit sa notoriété croître. En 2018, elle devient également présidente du Grand Paris Aménagement. Parmi les projets notables qu’elle a soutenus, on peut évoquer l’aménagement francilien du RER vélo en 2020. Le 2 juillet 2021, elle décroche un nouveau mandat pour les mêmes fonctions.
Biographie de Valérie Pécresse
Valérie Pécresse est née le 14 juillet 1967, à Neuilly-sur-Seine. Dès le début de sa carrière, elle enchaîne les postes à responsabilité. Conseillère de Jacques Chirac, maître des requêtes du Conseil d’Etat… Suite à sa victoire aux élections législatives de 2002, elle est également députée. Avant de devenir présidente du conseil régional d’Île-de-France, elle occupe le poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle fonde son propre parti, Soyons Libres, en 2017.
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