dimanche 31 octobre 2021
après la mise à jour sur la 2 (avec Laurent Delahousse), l' "affaire Boulin" en consultant google
La mort de Robert Boulin, ou la vérité introuvable
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3 déc. 2019 — 40 ans après le long combat de sa fille : Fabienne Boulin Burgeat, ... Podcast La mort de Robert Boulin, ou la vérité introuvable. Partager.
La mort de Robert Boulin, ou la vérité introuvable - France Inter
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2 mars 2015 — Podcast La mort de Robert Boulin, ou la vérité introuvable. Partager ... Robert Boulin n'aurait pas supporté ces suspicions.
Robert Boulin, la fin d'un secret d'état ?
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16 nov. 2020 — PODCAST - Le 8 novembre, la thèse du suicide de Robert Boulin en 1979 a été remise en question par un collège de médecins.
Pourquoi la mort du ministre Robert Boulin a tout d'un crime d ...
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11 nov. 2020 — PODCAST. Officiellement, selon la justice, le ministre du Travail s'est suicidé en octobre 1979. Mais tout porte à croire qu'il a été ...
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Robert Boulin : biographie, actualités et émissions France ...
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ancien ministre du travail de Valéry Giscard d'Estaing, mort en 1979 dans des circonstances mystérieuses. Dernières publications sur Robert Boulin.
PODCAST. « Minute Papillon ! » : L'affaire Robert Boulin et ...
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25 nov. 2019 — PODCAST. « Minute Papillon ! » : L'affaire Robert Boulin et ses mystères, 40 ans après, par notre journaliste « Justice ».
L'INTÉGRALE - L'affaire Boulin - Europe 1
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29 janv. 2013 — Repères, archives, invités pour conter les petites et grandes histoires des hommes et des femmes qui ont fait l'Histoire !
Affaire Robert Boulin : sa fille dénonce un «enterrement» de l ...
il y a 3 jours — La fille de Robert Boulin, ministre retrouvé mort dans un étang en 1979, a critiqué jeudi à Paris avec son avocate l'«enterrement» de ...
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LeFigaro.fr
Affaire Robert Boulin : sa fille dénonce un «enterrement» de l'enquête ouverte en 2015
Par Le Figaro avec AFP
Publié le 28/10/2021 à 13:27, Mis à jour le 28/10/2021 à 14:32
L'avocate y voit un «déni de justice» dans une affaire très sensible. Proxima Studio / stock.adobe.com
La fille de Robert Boulin, ministre retrouvé mort dans un étang en 1979, a critiqué jeudi à Paris avec son avocate l'«enterrement» de l'information judiciaire ouverte en 2015 pour éclaircir les causes de ce décès suspect. Marie Dosé, conseil de Fabienne Boulin-Burgeat, a dénoncé lors d'une conférence de presse, le refus, en septembre, par le juge d'instruction de 24 actes - des demandes d'auditions de témoins notamment - qu'elle avait demandés comme avocate de partie civile, et a fait appel de ces refus devant la cour d'appel de Versailles.
L'avocate y voit un «déni de justice» dans une affaire très sensible, dans laquelle avec sa cliente, elle, assigne également l'État pour «faute lourde» face au «manque d'avancées» dans l'enquête. La décision du juge «sonne le glas d'une véritable quête judiciaire de la manifestation de la vérité», s'est indignée Me Dosé, y voyant une «ordonnance de non-lieu déguisée» de l'information judiciaire ouverte en 2015 à Versailles. «On frôle l'absurde», dit-elle citant l'une des justifications du juge, qui refuse l'audition d'un témoin car celui-ci ne porterait que sur les circonstances de la découverte du corps du ministre, le 30 octobre 1979 dans un étang de la forêt de Rambouillet.
On protège des assassins»
«Ce magistrat considère que tout ce qui peut éclairer la manifestation de la vérité après le meurtre n'éclairera pas le meurtre,» s'indigne l'avocate. Elle signale également qu'une nouvelle magistrate, saisie en septembre, a également refusé une audition de témoin. «J'ai honte pour la justice de mon pays», a déclaré Fabienne Boulin-Burgeat. «Ils ont toujours joué la pendule» face à des témoins des faits aujourd'hui âgés ou décédés. «On protège des assassins», insiste-t-elle. Officiellement, son père, le ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, 59 ans, s'est suicidé après avoir absorbé des barbituriques.
À lire aussiMort de Robert Boulin: la fille de l'ancien ministre va organiser une reconstitution
Une première enquête ouverte sur plainte de la famille s'était conclue par un non-lieu en 1991, avant qu'une autre enquête soit ouverte en 2015 pour «enlèvement» et «assassinat», à la suite d'une plainte de Mme Boulin-Burgeat, convaincue qu'il s'agissait d'un assassinat politique et que le ministre a été tué parce qu'il détenait des informations sur un financement occulte de sa famille politique (RPR). Dans la procédure civile visant l'État pour «faute lourde», une audience de mise en état est prévue le 17 janvier 2022, le représentant de l'État ayant demandé d'attendre l'issue de la procédure pénale pour statuer au civil, a appris l'AFP de source judiciaire.
À VOIR AUSSI - C'était le 10 septembre 2015 : la justice rouvre le dossier de la mort de R. Boulin, 36 ans après
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Sujet
61 commentaires
Pericles147
le 30/10/2021 à 10:35
Voilà
une affaire qui démontre que l’indépendance de la Justice n’est
pas la solution puisque on constate que notre Justice n’a comme
préoccupation que de se défendre elle-même coûte que coûte et
de défendre l’indéfendable.
Le peuple n’est pas d’accord
avec cette justice-là et n’en veut pas.
Il faut absolument
que la Justice rende des compte, soit sanctionnée et réformée.
Non
au pouvoir absolu des juges.
HuTer
le 28/10/2021 à 18:27
Si cette
femme pouvait cesser de faire gaspiller l'argent public...
Pour
son problème, il y a des psy.
Etienne Roger
le 28/10/2021 à 18:09
L'affaire Boulin est une énigme de notre histoire. Il semble qu'il ait fait part de son intention de se suicider mais rien ne prouve qu'il soit passé à l'acte, seul. Il y a des indices qui laisseraient penser à un passage à tabac, voir une exécution. En faisant un roman on pourrait par exemple imaginer que sa lettre annonçant son intention suicidaire ait suffisamment effrayé quelqu'un qui aurait voulu s'assurer qu'il n'a pas révélé certains secrets.
Mort de Robert Boulin: demande de la levée du secret défense
Par Le Figaro.fr avec AFP
Publié le 24/02/2017 à 12:51, Mis à jour le 24/02/2017 à 13:51
Le juge chargé de l'enquête sur la mort du ministre Robert Boulin, dont le corps avait été retrouvé en 1979 dans la forêt de Rambouillet, dans les Yvelines, a demandé la déclassification de documents "secret défense", selon une source proche du dossier aujourd'hui. Sa popularité avait à l'époque nourri des rumeurs qui le désignaient comme "premier ministrable" de Valéry Giscard d'Estaing.
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Les demandes ont été ordonnées en décembre 2016 par le juge d'instruction, à la suite d'une demande formulée en juin dernier par la fille du ministre, Fabienne Boulin Burgeat,selon cette même source. La Commission consultative du secret de la Défense nationale doit désormais rendre un avis sur les déclassifications demandées, avant une décision finale du ministre de l'Intérieur.
Thèse officielle
En 2013, alors simple député PS, Bruno Le Roux avait demandé à Jean-Marc Ayrault la réouverture de l'enquête sur la mort de l'ancien ministre. Le corps de Robert Boulin avait été retrouvé le 30 octobre au matin, dans 50 cm d'eau dans l'étang du Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines. Officiellement, il se serait suicidé après avoir absorbé des barbituriques.
La veille, en quittant le ministère de Travail, il avait déposé des dossiers confidentiels dans son appartement de Neuilly-sur-Seine puis était parti pour une destination inconnue. Après un non-lieu rendu en 1991, une nouvelle instruction pour "arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat" a été ouverte en août 2015, à la suite d'une plainte de Mme Boulin-Burgeat. Elle a toujours soutenu qu'il s'agissait d'un assassinat politique et non d'un suicide.
LIRE AUSSI:
» Mort de Robert Boulin : «Aujourd'hui, il y a des personnes qui peuvent parler»
» Affaire Boulin : deux nouveaux témoignages contredisent la thèse du suicide
37 commentaires
claude.peninque303
le 28/10/2021 à 14:23
Mon vieil ami Robert, fils d'une femme de ménage, honnête au-delà de toute expression n'a pas supporté sa mise en cause dans des affaires privées, par des magistrats qui doivent avoir des problèmes de conscience. Il est mort pratiquement pauvre...
34523840001
le 30/10/2019 à 16:36
Comme pour Beregovoy suicidé d'une balle sur le dessus dela tête ,le medecin légiste attend toujours le corps .....
yogi l ours
le 24/02/2017 à 19:54
pendant qu une nouvelle affaire sera , elle , protégée par le secret-défonce ?
Affaire Boulin : deux nouveaux témoignages contredisent la thèse du suicide
Par Amaury Perrachon
Publié le 08/06/2016 à 16:51, Mis à jour le 09/06/2016 à 15:51
Robert Boulin, ministre de Raymond Barre, avait été retrouvé mort dans un étang des Yvelines en octobre 1979. MARCEL BINH/AFP
VIDÉO - Deux témoins ont été entendus dans cette affaire réouverte en septembre 2015. L'un d'eux n'avait jamais été entendu lors de l'enquête initiale sur la mort du ministre du Travail de Raymond Barre en octobre 1979. La famille de Robert Boulin veut elle «balayer la thèse du suicide».
Depuis septembre et à la suite d'une nouvelle plainte contre X de la famille Boulin, le parquet de Versailles a ouvert une information judiciaire pour «arrestation, enlèvement et séquestrations suivis de mort ou assassinat». Plus de 36 ans après le décès du député-maire de Libourne, la juge en charge du dossier sur la mort du ministre Robert Boulin, dont le corps avait été retrouvé en 1979 dans la forêt de Rambouillet, a entendu deux témoins qui remettent en cause la thèse du suicide, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
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«L'un de ces témoins, médecin urgentiste qui s'est rendu sur les lieux en premier, a indiqué à la juge que la position du corps n'était pas celle d'une personne noyée par suicide», a expliqué une source proche du dossier à l'Agence France Presse, confirmant une information du journaliste Benoît Collombat, publiée sur France Inter. Ce médecin, aujourd'hui septuagénaire, a constaté que le corps «n'était pas à plat, mais plutôt agenouillé, et qu'il présentait des traces dans le dos pouvant correspondre à celles de coups».
Interrogée par Le Figaro sur les nombreuses années de silence de ce témoin-clé, Me Marie Rosé, l'avocat de la fille de Robert Boulin, explique qu'«on ne peut pas comparer des époques totalement différentes». «En 1979, un professionnel à qui on fait comprendre qu'il ne doit pas se prononcer et à qui on demande de quitter les lieux n'a pas son mot à dire. On n'avait pas la même liberté de ton qu'aujourd'hui. Il avait ensuite été établi par les médecins légistes qu'on avait affaire à un suicide, qu'avait-il à ajouter? Aujourd'hui, il décrit ce qu'il a vu mais il ne faut pas oublier qu'il n'a jamais fait de constatation sur le corps», indique le conseil, qui ajoute: «Il est établi que ce médecin était de garde ce jour-là, il n'y a pas de doute là-dessus».
Deux hommes dans la voiture de Robert Boulin quelques heures avant sa mort
Pour Benoît Collombat, le journaliste de France Inter qui s'est spécialisé sur l'affaire Boulin depuis plus de dix ans, «l'enquête effectuée en 1979 a été tronquée, orientée immédiatement sur le suicide, sans explorer réellement l'hypothèse de l'homicide». «Par ailleurs, étant donné le caractère sensible de cette affaire, il n'est pas surprenant que certains témoins ne soient pas sortis de l'ombre par la suite. Il n'y a que des coups à prendre dans cette affaire. Maintenant qu'une enquête est rouverte, ces témoins peuvent désormais dirent ce qu'ils savent», poursuit le journaliste interrogé par Le Figaro.
Un deuxième témoin, entendu cet hiver par la juge d'instruction versaillaise, a par ailleurs indiqué avoir croisé Robert Boulin le jour de sa mort, le 29 octobre 1979, à bord d'une Peugeot. «Quelques heures avant sa mort, Robert Boulin n'était pas seul dans son véhicule mais accompagné de deux inconnus, dont l'un conduisait. Ces deux personnes ne se sont jamais manifestées auprès de la justice. Robert Boulin n'avait pas de rendez-vous prévu», explique Me Marie Dosé, l'avocat de Fabienne Boulin-Burgeat.
«Ce témoin, dont on ne peut révéler l'identité, occupait des fonctions qui laissent à penser qu'il ne peut affabuler», commente l'avocate, qui estime par ailleurs que l'enquête de la juge versaillaise va «dans le bon sens». «On est véritablement là face à une indépendance de la justice, que nous n'avions pas connu jusqu'alors. Il y a des avantages à ce que le temps soit passé, la liberté de témoigner», explique Me Marie Dosé.
«La thèse du suicide ne tient matériellement plus»
Selon Benoît Collombat, l'auteur de Un homme à abattre: Contre-enquête sur la mort de Robert Boulin, «la noyade dans un étang n'a jamais été prouvée scientifiquement». Le grand reporter de France Inter assure que «de nombreux éléments médico-légaux et témoignages indiquent que le ministre a été frappé et que son corps a été déplacé. La thèse du suicide par noyade dans 50 centimètres d'eau ne tient matériellement plus».
Il juge par ailleurs «très étranges» les lettres attribuées à Robert Boulin et expliquant son suicide proche. «Ce sont des photocopies, avec quelques mentions manuscrites, mais de nombreuses personnes dans l'entourage de Boulin imitaient sa signature. En fait, ces courriers s'apparentent plus à des écrits authentiques transformés en “lettres de suicide”. Il s'agit d'un long plaidoyer dans lequel Boulin se défend de toute malversation dans une pseudo affaire immobilière dont il est accusée… avec un paragraphe «suicidaire» détaché, au début et à la fin de la lettre», note le journaliste.
« L'ancien résistant Boulin menace de dévoiler certains dossiers »
Benoît Collombat, auteur de Contre-enquête sur la mort de Robert Boulin
Passionné par l'affaire, Benoît Collombat revient sur les raisons pour lesquelles le ministre du Travail pouvait être une cible. «Boulin est la victime d'un escroc, rattrapé par la justice, qui essaye de l'entraîner dans sa chute. Une affaire instrumentalisée par le RPR pour tenter de déstabiliser le ministre, pressenti pour succéder à Raymond Barre à Matignon. Pour être entendu par le juge Van Ruymbeke qui instruit cette “affaire” de terrain, Boulin doit obtenir une autorisation du conseil des ministres qu'on ne veut pas lui accorder, comme me l'a confirmé Raymond Barre. Boulin songe même à démissionner. Face à ce qu'il considère comme une manœuvre politique de son propre camp, l'ancien résistant Boulin menace de dévoiler certains dossiers sur le financement politique du RPR, la Françafrique et le Gabon», raconte le spécialiste.
Après un non-lieu rendu en 1991, une nouvelle instruction a été ouverte en septembre, à la suite d'une plainte de Fabienne Boulin-Burgeat, la fille du ministre. Elle a toujours soutenu qu'il s'agissait d'un assassinat politique et non d'un suicide. «Nous gardons espoir que cette instruction permette d'écarter, judiciairement et historiquement, la thèse du suicide», a indiqué son avocate, qui a demandé de nouveaux actes d'instruction, dont la déclassification de documents.
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Il y a 36 ans mourait Robert Boulin
Par Julien Licourt
Publié le 30/10/2015 à 16:31, Mis à jour le 30/10/2015 à 17:57
Robert Boulin. Monier/mention obligatoire©Louis Moni
VIDÉO- Le 30 octobre 1979, on découvrait le corps sans vie du ministre du Travail. D'abord présentée comme un suicide, de nombreux éléments accréditent aujourd'hui la thèse de l'assassinat politique pour expliquer sa disparition. Le Figaro fait le point sur l'enquête.
La mort de Robert Boulin revient régulièrement troubler la vie politique française. Au rythme des anniversaires de sa disparition, chaque automne. Ou lorsque la justice doit à nouveau se pencher sur une affaire qu'elle avait (trop) vite refermée. Ce 30 octobre, les deux phénomènes se conjuguent, puisque 36 ans après, une information judiciaire vient d'être ouverte pour enlèvement et assassinat. Retour sur les éléments essentiels d'une affaire hors du commun.
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• La disparition d'un ministre
Le corps sans vie de Robert Boulin est découvert, officiellement, le 30 octobre 1979 au matin. À quelques mètres de la berge d'un étang, à quatre pattes, dans à peine 50 centimètres d'eau. Le ministre a été victime, dans les jours qui ont précédé, d'une virulente campagne de presse. On l'accuse d'une acquisition douteuse de terrain, à Ramatuelle, dans le Var. Boulin se défend, clame son innocence.
Après la découverte de son corps, on attribue sa mort à un suicide. Un geste que le contexte difficile qu'il traversait pourrait expliquer. Le ministre aurait absorbé du valium, un anxiolytique, avant de se noyer. Une thèse confirmée par plusieurs lettres qu'il aurait postées à ses proches la veille de sa mort. Au départ, même sa famille en est convaincue: Robert Boulin s'est donné la mort, miné par les accusations dont il a été victime.
• Une affaire aux multiples zones d'ombre
Pourtant, certains points laissent penser qu'en réalité, le ministre du Travail aurait été victime d'un assassinat politique. Une liste de faits troublants a de quoi faire douter de la thèse officielle, loin de toute vision complotiste. Tout d'abord concernant la première autopsie du corps. Elle est bâclée. Des étapes essentielles sont omises, comme l'examen du visage, pourtant recouvert de tuméfactions, ou de certains organes du ministre. Une seconde autopsie, pratiquée plus tard, montrera pourtant que le défunt avait eu l'os maxillaire fracturé de son vivant. On découvrira également une coupure au poignet, qui laisse penser qu'il avait été ligoté. Un homme qui a aidé à sortir le corps expliquera qu'il avait l'impression d'avoir face à lui quelqu'un qui avait été tabassé. En outre, les lividités cadavériques, marbrures qui se fixent sur la peau d'un cadavre après la mort, ne correspondent pas à la position dans laquelle il a été retrouvé: le corps a sans doute été bougé après le décès.
Un certain nombre de papiers disparaissent mystérieusement, comme les archives du ministre, détruites sans que personne ne l'ait demandé, ou plusieurs dossiers, qu'il avait pris soin de ramener chez lui la veille de sa mort. Quant aux lettres envoyées, Jacques Chaban-Delmas, proche de Boulin auquel l'une des missives était adressée, affirmera que c'était un faux, grâce à un code qu'ils avaient mis en place tous les deux. Plus troublant, Benoît Collombat, auteur de Un homme à abattre: contre-enquête sur la mort de Robert Boulin, affirme que le plus haut sommet de l'État a été mis au courant du décès pendant la nuit alors que le corps n'a été officiellement retrouvé qu'à 8h40.
Pour quels motifs aurait-on voulu tuer Boulin? Ce dernier était l'un des hommes pressentis pour prendre le poste de premier ministre. Des rivaux, au sein du RPR de l'époque, auraient alors sorti l'affaire de Ramatuelle pour tenter de le souiller, une tactique classique en politique. Sauf que Boulin, qui avait occupé plusieurs postes stratégiques, a menacé, pour se défendre, de sortir à son tour des dossiers sur ses rivaux.
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• L'action judiciaire
Depuis l'émergence de ces éléments, l'affaire a connu de nombreux rebondissements. Dans les années 1980, la fille de l'ancien ministre a déposé plainte pour homicide volontaire. Un non-lieu a été prononcé en 1992. Deux demandes de réouverture du dossier se solderont ensuite par un échec. En mai dernier, elle dépose une nouvelle plainte, s'appuyant sur un nouveau témoignage: une personne affirme avoir vu Robert Boulin, la veille de sa mort, dans une voiture conduite par un autre homme, avec un passager à l'arrière. En septembre dernier, une information judiciaire a été ouverte pour «arrestation, enlèvement et séquestration suivis de mort ou assassinat». L'affaire va pouvoir être reprise à zéro par un juge d'instruction indépendant. Personne ne sait si cette procédure arrivera à une conclusion différente des précédentes. Mais c'est l'une des dernières cartes de la famille Boulin.
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L'étrange disparition d'une partie du dossier Boulin
Publié le 08/06/2010 à 15:35, Mis à jour le 08/06/2010 à 15:36
Fabienne Boulin et son avocat Oliver Morice ont demandé en mars la réouverture d'une information auprès du procureur général de la cour d'appel de Paris. AFP
Alors que la famille du ministre mort en 1979 réclamait une réouverture de l'enquête et l'analyse génétique d'enveloppes contenues dans le dossier, celles-ci se sont mystérieusement volatilisées. La garde des Sceaux ordonne une enquête.
Coup de théâtre dans l'affaire Boulin. Le parquet général s'est opposé mardi à une nouvelle demande de réouverture de l'enquête sur la mort de l'ancien ministre, qui s'est selon la thèse officielle suicidé en 1979. Surtout, le procureur général a révélé à cette occasion qu'une partie des scellés judiciaires de cette affaire a tout bonnement disparu.
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C'est Fabienne Boulin, la fille du ministre disparu qui, soutenant la thèse d'un assassinat maquillé en suicide, avait formulé en mars dernier sa troisième demande de réouverture de l'enquête. A l'appui de cette requête, de nouveaux témoignages et, surtout, la possibilité d'effectuer des analyses ADN. Dans l'affaire Grégory, la justice a en effet considéré que les progrès de la recherche génétique peuvent constituer «un élément nouveau», nécessaire à la réouverture d'une l'enquête.
Dans l'affaire Robert Boulin, la famille réclamait l'expertise génétique de plusieurs courriers envoyés par le ministre, dans lesquels il annonçait son suicide. Des preuves qui s'étaient avérées déterminantes pour conclure au suicide lors de l'enquête. Mais cette thèse serait fortement ébranlée si l'analyse de la salive ayant servi à coller les timbres, comparée à celle d'une mèche de cheveux de Robert Boulin, concluait qu'il n'était pas l'expéditeur de ces fameuses lettres.
«Ça alimente la thèse du complot»
La disparition de ces preuves ne fonde pas, a toutefois précisé le procureur général, sa décision de laisser l'enquête close. «Les analyses ADN ne pourraient en aucune façon faire l'objet d'une comparaison utile, dans la mesure où jamais personne n'a été mis en cause ou hors de cause dans ce dossier », affirme-t-il dans son communiqué. Quant aux témoignages nouveaux avancés par l'avocat de la famille, il les juge «constitués de relations indirectes de propos très généraux tenus par des personnes décédées». Référence à Alexandre Sanguinetti, un proche des milieux gaullistes qui, avant de mourir en 1980, aurait déclaré à deux témoins que les commanditaires de l'assassinat étaient des personnalités politiques, dont il aurait donné les noms. Ses deux interlocuteurs se disent aujourd'hui prêts à témoigner.
Reste que la disparition des scellés est inexplicable. Et suspecte. Au nombre de huit, les lettres étaient conservées avec leurs enveloppes dans le dossier judiciaire de l'enquête. Mieux, ce dossier était de source judiciaire placé à l'abri dans un coffre-fort, comme le prévoit l'usage dans le cas de dossiers sensibles.
«C'est non seulement scandaleux mais au surplus ça alimente incontestablement les accusations d'un véritable complot pour empêcher que toute la vérité soit faite sur les circonstances de la mort de Robert Boulin», s'est insurgé Me Olivier Morice, l'avocat de Fabienne Boulin. Pour lui, pas de doute: les lettres «ont disparu parce que nous demandions des explications». L'avocat a donc immédiatement annoncé qu'il allait assigner l'Etat pour dysfonctionnement du service de la justice. Avant de déposer dans la foulée une nouvelle plainte pour assassinat.
De son côté, le ministère de la Justice a annoncé que la garde des Sceaux avait ordonné une enquête de l'Inspection générale des services judiciaires pour faire toute la lumière sur cette disparition. En attendant, le parquet général assure que «les recherches se poursuivent activement» pour retrouver les éléments manquants.
LIRE AUSSI :
» Affaire Boulin : la réouverture de l'enquête paraît inévitable
Robert Boulin : la thèse de l'assassinat relancée
Par J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP
Publié le 27/10/2009 à 18:36, Mis à jour le 27/10/2009 à 18:37
Photo prise le 30 octobre 1979 de l'étang du Rompu au bord duquel le corps du ministre du Travail Robert Boulin a été découvert près de Saint-Léger-en-Yvelines. AFP
France Inter révèle aujourd'hui une série de témoignages, dont celui de l'ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel, affirmant que l'ex-ministre de Giscard aurait été tué. Sa fille veut rouvrir l'enquête.
Trente ans après les faits, la fille de Robert Boulin, Fabienne Boulin-Burgeat, va demander la réouverture de l'enquête sur la mort de son père, ancien ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, retrouvé mort dans un étang en 1979. Cette requête, annoncée par son avocat Me Olivier Morice, intervient après les révélations de nouveaux témoignages, mardi sur France Inter, relançant la piste de l'assassinat politique. Parmi ces témoignages recueillis par la radio publique, celui de l'ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel. «Je n'ai plus de doute, je pense qu'il a été assassiné», explique l'ancien maire de Brive, ministre du Développement industriel de Georges Pompidou, dans un entretien accordé au journaliste Benoît Collombat, spécialiste de cette affaire*.
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Le corps de Robert Boulin avait été retrouvé le 30 octobre 1979 dans 50 cm d'eau dans l'étang du Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines (Yvelines). Officiellement, il se serait suicidé après avoir absorbé des barbituriques peu de temps après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière. «La version du suicide ne colle pas et les coupables possibles (...) ont agi à ce moment pour des raisons purement politiques et qui allaient plus loin que les simples affaires immobilières», affirme aujourd'hui Jean Charbonnel, évoquant «un règlement de compte politique». Il reconnaît toutefois n'avoir «aucune certitude».
Jean Charbonnel, 82 ans, se base sur les propos d'Alexandre Sanguinetti, gaulliste et membre influent du Service d'action civique (Sac), l'ex-«police privée» du gaullisme. Sanguinetti, mort en 1980, se serait confié à lui fin 1979. Évoquant d'autres assassinats commis sous la Vème République, Sanguinetti «m'avait dit : 'je crois que c'est un assassinat aussi'. Il m'avait cité deux noms de personnalités politiques («toujours vivantes aujourd'hui», ajoutera-t-il, ndlr) et une organisation qui pouvaient être impliquées dans cette affaire parce que Robert Boulin était une gêne pour eux, une menace pour eux», rapporte Jean Charbonnel dont les propos sont corroborés par la fille d'Alexandre Sanguinetti, Laetitia.
Un «hématome derrière le crâne»
«Dans les quinze jours qui ont suivi (la mort de Boulin, ndlr), [mon père] a très clairement dit: 'c'est forcément un assassinat, ça ne peut être que ça', et en parlant d'assassinat, il a même parlé de bavure», a-t-elle expliqué sur France Inter. Selon elle, Robert Boulin disposait d'informations sur un «réseau de fausses factures». Elle évoque également la détention par Boulin d'informations sur le financement des partis politiques, RPR notamment mais pas seulement. «A partir de là, je crois que Robert est devenu une cible», raconte-t-elle. «Il était clair pour mon père qu'ayant pris peur, ils ont peut-être essayé de le menacer, de le faire chanter, en tout cas il s'est passé quelque chose (...), c'est ça qu'il appelle une bavure», explique-t-elle. Comme Jean Charbonnel, elle se dit prête à être entendue par la justice.
France Inter révèle également d'autres témoignages, dont celui d'un assistant légiste ayant participé à la seconde autopsie de Boulin en 1983 et qui évoque un «hématome derrière le crâne» et des marques de liens sur les poignets. «Pour moi, cette personne a été assommée», résume-t-il. L'homme avait témoigné anonymement dans le livre de Benoît Collombat, il a cette fois divulgué son identité. Par ailleurs un ancien policier présent sur les lieux réfute la thèse selon laquelle ces blessures auraient été infligées en sortant le corps de l'eau. «Il n'y avait pas d'obstacle, surtout pas de rocher», se souvient-il.
La CIA refuse de «déclassifier» le dossier
Ces témoignages «sont de nature à permettre à Fabienne Boulin-Burgeat de saisir le procureur général pour demander la réouverture de l'enquête, ce que nous allons faire», estime l'avocat de la fille de Robert Boulin. Pour la justice, le dossier Boulin est clos depuis 1991: l'enquête ouverte à la suite d'une plainte de la famille s'était alors conclue par un non-lieu. En 2007, la famille s'était vu refuser la réouverture de l'enquête malgré la révélation d'éléments nouveaux aux yeux de la famille. Si le procureur général refuse de rouvrir le dossier, «nous irons jusque devant la Cour européenne (des droits de l'Homme) pour faire éventuellement condamner la France si ce dossier n'est pas rouvert, car ce serait un véritable déni de justice», a prévenu l'avocat.
Robert Boulin, homme d'État réputé intègre et plusieurs fois ministre, était pressenti pour devenir chef du gouvernement. Il se serait suicidé après avoir absorbé des barbituriques car il n'aurait pas supporté les révélations de la presse sur un terrain qu'il avait acheté à bas prix. Le jour même, le juge Renaud Van Ryumbeke avait demandé une vérification des comptes bancaires du ministre. Pour conclure au suicide, les juges avaient notamment retenu les huit lettres envoyées par le ministre à la police, à des médias et à différentes personnalités, dont Jacques Chaban-Delmas, la veille de sa mort. Mais depuis, la presse, comme la justice, ont relevé de très nombreuses incohérences propres à remettre sérieusement en cause la thèse officielle.
France Inter rappelle aussi, parmi d'autres éléments troublants, que, 30 ans après la mort du ministre, la CIA, l'agence de renseignement américaine, refuse de «déclassifier» le dossier Boulin pour des raisons notamment de «politique étrangère». Me Morice souhaite par ailleurs accéder à «tous les documents en relation avec la mort de Boulin» en France.
* Benoît Collombat est l'auteur de Un homme à abattre, paru chez Fayard en 2007.
Valérie Pécresse - wikipédia 27 Octobre 2021 . son époux, dirige General Electric France et contrôle Alstom
Valérie Pécresse |
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Présidente de Soyons libres |
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En fonction depuis le 10
septembre
2017 |
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Aucun (formation créée) |
En fonction depuis le 18
décembre
2015 |
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Biographie |
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Nom de naissance |
Valérie Anne Émilie Roux |
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Parti politique |
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(2002) |
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de la Légion d'honneur |
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Valérie Pécresse Écouter, née Roux le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine, est une femme politique française.
Maître des requêtes au Conseil d'État de 1992 à 2015, elle est conseillère de Jacques Chirac et enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris pendant six ans. À l'occasion des élections législatives de 2002, elle est élue députée dans les Yvelines. Elle est réélue en 2007, mais ne siège pas en raison de son entrée au gouvernement.
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de 2007 à 2011, elle mène la réforme de l'autonomie des universités. Elle est ensuite ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État et porte-parole du gouvernement de 2011 à 2012.
En 2015, cinq ans après une tentative infructueuse, elle est élue présidente du conseil régional d'Île-de-France, succédant au socialiste Jean-Paul Huchon. Elle abandonne le mois suivant son mandat de députée, qu'elle avait retrouvé en 2012. Elle est réélue à la tête de la région Île-de-France en 2021.
Pour l'élection présidentielle de 2022, elle se porte candidate au congrès des Républicains de 2021, reprenant dans cette perspective sa carte au parti.
Sommaire
Situation personnelle
Naissance et famille
Article connexe : Famille Pécresse.
Valérie Anne Émilie Roux naît le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine. Elle est la fille de Dominique Roux, universitaire et ancien président de la société Bolloré Telecom au sein du groupe Bolloré, et de Catherine Bertagna1,2. Son grand-père Louis Bertagna, psychiatre, catholique et résistant, hébergea le journal Témoignage chrétien, paru clandestinement pendant l'Occupation, et soigna plus tard l'anorexie de Laurence, fille de Jacques Chirac3.
Elle épouse le 6 août 19941 Jérôme Pécresse (ancien directeur général adjoint d'Imerys, puis vice-président exécutif d’Alstom et président d'Alstom Renewable Power4). De cette union, naissent trois enfants1,5. Elle est élevée dans le catholicisme, mais se dit « d'abord laïque » ayant « une relation à la religion du domaine de l'intime, pas du politique » et « apprécie la doctrine sociale de l'Église »6.
Scolarité et études
Elle étudie à l'école privée Sainte-Marie de Neuilly7. À 15 ans, elle apprend le russe à Yalta, dans un camp d’été des jeunesses communistes3. Elle obtient son baccalauréat à 16 ans7,8.
Passée par les classes préparatoires économiques et commerciales au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles, où elle dit avoir subi un bizutage9, elle intègre l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris), dont elle sort diplômée en 198810. Après avoir préparé le concours à l'université Paris-Dauphine11, elle intègre l'École nationale d'administration (ENA)1 ; elle termine classée 2e de la promotion Condorcet (1990-1992)12. En 1991, à la suite de la décision de déménager l'école à Strasbourg, elle fait partie des élèves qui occupent un amphithéâtre de l'école à Paris pour protester contre ce déménagement13.
Elle intègre la promotion 2002 des Young Leaders de la French-American Foundation14,15.
Carrière au Conseil d'État
De 1992 à 1998, elle enseigne le droit constitutionnel à l'Institut d'études politiques de Paris1.
À sa sortie de l'ENA, elle entre au Conseil d’État. Auditrice en 1992, elle est promue maître des requêtes en 1993. De 1993 à 1998, elle est conseillère juridique auprès du chef du service juridique et technologie de l'information. Parallèlement de 1995 à 1998, elle est commissaire du gouvernement près l'assemblée du contentieux du Conseil d’État et secrétaire générale du conseil supérieur de l'Agence France-Presse (AFP)1. Elle démissionne du Conseil d’État en novembre 2015 et explique ce choix en se disant « contre le cumul et à 100 % dans les régionales »16. Elle est radiée des cadres le 4 novembre17.
Parcours politique
Débuts
Après la dissolution de l'Assemblée nationale et les législatives de 1997, elle rejoint l’équipe de Jacques Chirac alors qu’elle a été sollicitée par l’équipe de Lionel Jospin18.
Le 2 juillet 199819, elle est chargée de mission pour les études, la prospective et la société de l'information à la présidence de la République française, elle en est nommée conseillère technique en 2000, poste qu'elle occupe jusqu'en 20021. Son grand-père Louis Bertagna, gaulliste, ancien résistant, et psychiatre a été l'un des médecins de la famille Chirac et le psychiatre de Laurence Chirac, lorsque la deuxième fille de Jacques et Bernadette Chirac fut frappée d'anorexie à l'adolescence20.
Députée des Yvelines
En 2002, Pierre Bédier et Henri Cuq lui proposent d'être candidate à la succession du député pour la deuxième circonscription des Yvelines, Franck Borotra, qui donne son accord pour la candidature de Valérie Pécresse dans sa circonscription. Elle est notamment opposée à la radicale de gauche Anne Nègre et à l'ancien général Philippe Morillon, représentant l'UDF de François Bayrou. Celui-ci étant éliminé au premier tour, avec 11 % des suffrages, Valérie Pécresse est élue députée sous l'étiquette UMP, avec 65,11 % des voix face à la candidate de gauche21.
À l'Assemblée nationale, elle est d’abord rapporteur du budget des prisons et de la protection judiciaire de la jeunesse, puis elle devient une spécialiste des questions familiales — elle est rapporteur de la mission d'information sur la famille, s'implique fortement dans la réforme du divorce et contre les violences faites aux femmes —, des questions scolaires, universitaires et de recherche. Elle est membre de la commission des lois puis de la commission des affaires sociales et culturelles.
À partir de novembre 2002, elle est secrétaire générale adjointe de l'UMP, chargée des études et du centre d'études politiques. Alain Juppé déclare alors à son propos : « Elle a vocation à entrer dans un gouvernement22 ». Elle est ensuite porte-parole de l'UMP au niveau national, avec Luc Chatel.
En mars 2004, elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France sur la liste conduite par Jean-François Copé23.
En juillet 2006, le Premier ministre, Dominique de Villepin, la charge d'un rapport sur la conciliation vie familiale-vie professionnelle. Directrice de la revue de l'UMP Les débats de l'Union, adversaire du Front national, elle défend, en août 2006, dans un entretien publié par le quotidien Le Monde, l'idée d'une « société métissée fière et énergique24 ».
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Valérie Pécresse en 2007.
Le 18 mai 2007, à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse est nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement François Fillona.
Elle conserve son poste dans le gouvernement François Fillon II, formé après les élections législatives de juin 2007, lors desquelles elle est réélue députée dans sa circonscription, dès le premier tour, avec 54,80 % des suffrages exprimés25.
Au gouvernement, elle fait voter, dès 2007, la loi sur l'autonomie des universités (loi LRU), soutenue par la Conférence des présidents d'université, mais contestée par une partie des universitaires et par des étudiants. Cette réforme est dès lors présentée par la droite comme l'une des principales réussites du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle met en place son plan de réforme du CNRS. Elle annonce en janvier 2008 un « plan Campus » doté de cinq milliards d’euros, lui aussi contesté, qui doit faire émerger en France dix pôles universitaires d'excellence de niveau international. Elle apporte également son soutien au projet de cluster technologique Paris-Saclay, qui constitue l'un des volets du Grand Paris.
En 2008, à l'occasion de la conférence internationale organisée à Kuala Lumpur par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), elle défend et participe à la création du groupe intergouvernemental d'experts sur la biodiversité, Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES)26. Elle défend également la cause environnementale en 2010, quand elle prend la défense des climatologues contre le climato-sceptique Claude Allègre, après que ceux-ci l'eurent interpellée collectivement27. En réponse à cet appel, elle charge l'Académie des sciences d'organiser un grand débat scientifique autour du réchauffement climatique28.
Début 2009, son projet de décret de réforme du statut des enseignants-chercheurs suscite à nouveau un mouvement de protestation. Le 10 juin 2009, elle devient présidente de la fédération UMP des Yvelines en remplacement de Gérard Larcher. Proche de Pierre Bédier et d'Henri Cuq, elle soutient la candidature d'Alain Schmitz à la tête du conseil général des Yvelines malgré le soutien de Nicolas Sarkozy à Christine Boutin29.
Conseillère régionale d’Île-de-France
Elle remporte la primaire UMP pour l'élection régionale de 2010 en Île-de-France, le 22 mars 2009, avec 59,9 % des suffrages, contre le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi30. La liste qu'elle mène est devancée au second tour par celle du socialiste Jean-Paul Huchon, qui recueille 56,69 %31.
Dans les Yvelines, où elle se présente, sa liste obtient 50,54 % des voix32. Le 22 mars 2010, elle est élue présidente du groupe de la Majorité présidentielle au conseil régional d'Île-de-France, succédant à Roger Karoutchi33.
Elle conserve ses attributions ministérielles dans le troisième gouvernement Fillon, formé le 14 novembre 2010.
En 2010, elle crée un think tank de débats d’idées, qui veut incarner une droite réformatrice, Le Labo des idées. Cette entité émet plusieurs propositions, comme la baisse des dépenses publiques de vingt milliards d’euros, la réforme de la formation professionnelle ou le passage à une société numérique34.
Valérie Pécresse est également secrétaire générale de l'Association des élus régionaux de France (AERF), fondée en 2010. En mai 2014, dans le cadre de ces fonctions, elle adresse au gouvernement Manuel Valls un « ultimatum » concernant le projet de réforme territoriale, au nom de 250 conseillers régionaux de la droite et du centre. Considérant que l'objectif de la réforme est de permettre au gouvernement d'éviter une nouvelle défaite électorale, elle estime alors que « si cette réforme n'est pas adoptée d'ici juillet, nous exigerons que les élections régionales se tiennent d'ici juin 2015 »35.
En décembre 2014, elle cosigne une tribune dans le Huffington Post avec plusieurs élus de l'opposition francilienne (Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fillon, Patrick Devedjian) pour dénoncer la mise en place du Passe Navigo unique à 70 euros36,37, qu'elle qualifie de « cadeau empoisonné »38,39 car, selon elle, ce projet n’est pas financé. Elle explique d'ailleurs que si elle est élue présidente de la région en 2015, elle présentera la facture de cette mesure au Premier ministre, Manuel Valls40,41. Elle confie également vouloir maintenir le Pass Navigo unique en cas d'élection, « mais sans augmenter les impôts. Je ne le remettrai pas en cause parce qu’il n’est pas question de jouer avec le pouvoir d’achat des Franciliens », explique-t-elle42. Afin de lutter contre la fraude dans les transports publics, dont le coût est estimé à 500 millions d'euros par an, elle cosigne en mai 2015, avec Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Marc Le Fur et Laurent Wauquiez un projet de loi présenté à l'Assemblée nationale, qui propose de rendre obligatoire « le port d'un titre d'identité […] pour tous les voyageurs » »43.
Elle se déclare candidate pour les régionales de 2015 en septembre 201444 mais sa candidature semble contestée en interne, les députés David Douillet et Henri Guaino45 souhaitant eux aussi être candidat au poste de président de la région Île-de-France. Elle est officiellement désignée candidate de l'UMP à l'unanimité de la commission nationale d'investiture du parti le 5 janvier 201546. Son investiture est définitivement validée par un vote du Conseil national de l'UMP réuni en congrès le 7 février 2015. Elle est par ailleurs tête de liste départementale dans les Yvelines.
En janvier 2015, à l'occasion de sa cérémonie de vœux, elle parvient à réunir autour d'elle Nicolas Sarkozy et François Fillon47. Elle annonce alors qu'elle compte se consacrer à la région en cas d'élection, en refusant tout éventuel poste ministériel et en abandonnant son mandat de député48.
Le même mois, elle crée le Club des maires reconstructeurs, réunis avec l'objectif de faire obstacle à l'architecture résidentielle contemporaine qu'ils fustigent sans détours. Valérie Pécresse fédère autour d'elle des maires d'Île-de-France proposant des alternatives d'inspiration haussmannienne, promettant à l'avenir « davantage de balcons », « une vraie mixité sociale synonyme de bien-être », des constructions « de grande qualité environnementale » et se fixant de « préserver les zones pavillonnaires »49.
Sa liste remporte l'élection régionale de 2015 en Île-de-France.
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Le 29 juin 2011, à la suite de la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI, Valérie Pécresse est nommée ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État, en remplacement de François Baroin, nommé ministre de l'Économie. Elle devient également porte-parole du gouvernement, fonction qui était également occupée par François Baroin. C'est Laurent Wauquiez qui lui succède au poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qu'elle a occupé pendant quatre ans.
Elle doit notamment faire face à la crise de la dette dans la zone euro. Elle défend le projet de réforme de la TVA anti-délocalisation pour baisser le coût du travail et améliorer la compétitivité des entreprises50.
En novembre 2011 à Bercy, faisant le bilan de la Révision générale des politiques publiques, elle évalue à 150 000 postes, le nombre de postes supprimés dans la fonction publique d'État, soit une économie de 15 milliards d'euros sur cinq ans51. Il s'agit en fait d'une projection puisque les chiffres officiels sont de 9,5 milliards d'euros entre 2008 et 2011 inclus52. Les analyses indépendantes de la Cour des comptes, de l'Assemblée nationale et du Sénat, mettent chacune en doute ces chiffres, faute de transparence53,54. Pour autant, lors d'une audition à l'Assemblée nationale le 23 avril 2014, Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques, expliquait que depuis vingt ans, « le meilleur résultat en matière de maîtrise de la dépense publique a été obtenu en 2011 »55.
Retour à l'Assemblée nationale
Elle est réélue députée lors des élections législatives de 2012. Lors du congrès de l’UMP de novembre 2012, qui voit s'organiser l’élection d’un président pour le parti, elle figure sur le ticket de François Fillon pour occuper le poste de secrétaire générale. Ce dernier est néanmoins battu par Jean-François Copé et le poste est attribué à la députée Michèle Tabarot. Néanmoins, après la contestation du scrutin et la crise qui s’ensuit au sein du parti, un accord est trouvé en janvier 2013 ; Valérie Pécresse devient alors secrétaire générale déléguée de l’UMP56.
À la suite de l'annonce du gouvernement de son nouveau projet de Métropole du Grand Paris, elle s'oppose à cette réforme. Sur le fond (découpage territorial aléatoire, politique des transports peu ambitieuse), comme sur la forme (une réforme « votée à la hussarde », au profit de calculs électoralistes, selon elle), elle estime que cette proposition n'est pas à la hauteur de l'idée du Grand Paris qu'elle défend depuis plusieurs années57.
Le 27 mai 2014, à la suite de l'affaire Bygmalion, elle propose la démission collective de la direction collégiale et se prononce très vite pour la publication des comptes. Elle demande à l'UMP de retrouver « le chemin de la probité »58. Dans le cadre de cette affaire, elle demande à l'UMP de porter plainte, estimant que c'est l'UMP et ses militants qui sont victimes59.
En 2014, elle est à l'origine d'un groupe d'étude sur les Chrétiens d'Orient à l'Assemblée nationale60. Elle cosigne, en juillet 2014, avec 58 autres députés, une lettre ouverte à François Hollande pour que la France prenne une initiative diplomatique à l'ONU en faveur des Chrétiens d'Orient61 ; elle publie également le mois suivant « Nous sommes tous des chrétiens d'orient », une tribune, dans Valeurs actuelles où elle soutient cette communauté62. En septembre 2014, elle se rend en Irak avec une délégation de députés UMP, dont François Fillon, afin de traiter « avec les autorités kurdes et les autorités religieuses chrétiennes de la situation sécuritaire et des secours qui doivent être apportés par la communauté internationale à quelque 200 000 chrétiens réfugiés au Kurdistan qui survivent dans des conditions extrêmement difficiles »63,64. Interrogée sur les Français partis faire le djihad, elle demande la création de « centres de désendoctrinement », pour ceux qui sont rentrés en France65 car elle considère qu'il faut traiter les conversions au djihadisme comme des « dérives sectaires ». Selon elle, les djihadistes ont subi un « lavage de cerveaux » et sont susceptibles d'endoctriner d'autres personnes s'ils ne sont pas pris en charge spécifiquement. « On ne peut pas, lorsque ces djihadistes reviendront en France, les traiter comme des prisonniers de droit commun », précise-t-elle66.
Elle a également déposé à l'Assemblée nationale, le 27 novembre 2014, un projet de loi visant à renforcer la loi anti burqa et créer un délit d'entrave pour ceux qui contournent la loi en empêchant le paiement par un tiers des amendes infligées aux femmes verbalisées67,68,69,70.
Le 26 octobre 2014, elle se rend à Conflans-Sainte-Honorine pour soutenir la crèche Baby Loup, confrontée à des difficultés financières et reçoit une étude financière détaillée des comptes de la crèche, commandée par Élisabeth Badinter. Elle lance un appel au département des Yvelines et à la région Île-de-France, afin d'aider « cette crèche qui est dans une situation inextricable. Il faut réussir à obtenir des ressources supplémentaires, il faut sauver ce service unique en Île-de-France qui permet d'assurer une offre de garde pour les familles travaillant en horaires décalés », ajoute-t-elle71,72,73,74.
Elle participe, en 2014, à l'ouvrage collectif Les 12 travaux de l'opposition. Nos projets pour redresser la France, coécrit avec les onze autres principaux ténors de l'UMP, afin de proposer des idées permettant de « redresser la France »75. Valérie Pécresse écrit le chapitre consacré à l'éducation, où elle propose notamment de réformer le baccalauréat76.
Présidente du conseil régional d'Île-de-France
Le 4 décembre 2014, elle est nommée, par le nouveau président du parti, Nicolas Sarkozy, coordinatrice pour les élections régionales77 et elle est tête de liste du parti Les Républicains pour l’Île-de-France qu'elle remporte au second tour face au candidat socialiste Claude Bartolone. Le 18 décembre 2015, elle devient la première femme présidente du conseil régional d'Île-de-France. Elle devient également présidente de l'Établissement public foncier d'Île-de-France (EPFIF) le 31 mars 2016.
Valérie Pécresse en 2019.
Après s'être engagée pendant la campagne électorale à maintenir une zone unique pour le Passe Navigo malgré une perte de recettes estimée à 300 millions d'euros mais être compensée par de nouvelles recettes, elle envisage d'y renoncer78 ou une augmentation de 10 à 15 € par mois79 avant de trouver un accord avec l'État conservant la zone unique via une hausse progressive des tarifs pour les usagers et l’intégration de nouvelles ressources à la loi de finances 201780,81. Revenant pour la deuxième fois sur sa promesse de ne pas augmenter le prix du Passe Navigo, celui-ci est porté à 75 euros en août 201782. À la suite des grèves contre le projet de réforme des retraites de l’hiver 2019-2020, elle obtient de la SNCF et de la RATP le remboursement du passe Navigo pour le mois de décembre 201983.
Après un an de mandat, elle porte comme bilan d'avoir fait voter le déménagement du siège du conseil régional en banlieue, une déclaration de patrimoine des élus et un contrôle de leur assiduité, la suppression d'aides au transport pour les étrangers en situation irrégulière, la lutte contre la fraude dans les transports en commun, la réintroduction de bourses pour les bacheliers mention très bien, la création d'aides sociales pour les lycéens du privé, le développement de la vidéosurveillance au sein des lycées, des bus et des gares routières, les tests salivaires contre la drogue dans les lycées, la fin des aides aux logements sociaux pour les communes en comptant déjà 30 %, la substitution du pass contraception dans les lycées au profit d'une plateforme Internet, la fin des emplois tremplin, une hausse de 3 euros du Passe Navigo pour financer la modernisation des rames de transports, la diminution des effectifs et au total 160 millions d'euros d'économie, ce qui suscite parfois des critiques de l'opposition PS ou FN84.
En mars 2017, après la publication du livre-enquête Bienvenue Place Beauvau qui d'après le parti Les Républicains lève le voile sur la manière dont François Hollande utiliserait le ministère de l'Intérieur pour annihiler les chances de la droite à parvenir au second tour de l'élection présidentielle, elle porte à la connaissance du parquet national financier et du procureur de la République une douzaine de faits qui pourraient être qualifiés de délictueux85,86. Valérie Pécresse a également déposé plainte contre X le 30 mars 2017 auprès du parquet de Paris pour « violation du secret professionnel », « violation de l’enquête » et « recel de ces deux infractions »87. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire le 3 avril88.
Elle est élue présidente de Grand Paris Aménagement le 28 novembre 201889.
En 2020, elle soutient la réalisation du RER Vélo et précise que la région peut participer à hauteur de 300 millions d’euros90.
Elle est candidate à sa réélection à la suite des élections régionales de 2021 en Île-de-France, où sa liste l’emporte au second tour 45,9 % des suffrages, devant celles de gauche de Julien Bayou (33,7 %), du RN de Jordan Bardella (10,8 %) et de la majorité présidentielle menée par Laurent Saint-Martin (9,6 %)91. Le 2 juillet 2021, Valérie Pécresse est réélue présidente du conseil régional d'Île-de-France avec 125 voix, face à Paul Vannier (LFI), qui n'obtient que douze voix92.
Départ des Républicains et lancement de Soyons libres
Logo de Soyons libres.
Elle soutient Alain Juppé lors de la primaire présidentielle des Républicains de 201693.
En juillet 2017, elle crée un mouvement au sein des Républicains, Soyons libres94,95, et se positionne comme une opposante au président du parti, Laurent Wauquiez96. Tenante d'une ligne plus centriste, elle dénonce le rétrécissement de la base électorale de LR97. En 2018, elle soutient le gouvernement Philippe au sujet de la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants98 et de la réforme de la SNCF99.
Elle quitte Les Républicains le 5 juin 2019, à la suite du mauvais score obtenu par la liste LR-Les Centristes aux élections européennes et avant la tenue d’une élection pour la présidence du parti pour laquelle elle était donnée possible candidate100,101. Pour justifier cette décision, elle invoque l'impossibilité de former une organisation politique élargie, affirmant que « le parti est cadenassé de l’intérieur, dans son organisation et dans ses idées »102. Dans son sillage, plusieurs de ses proches quittent le parti, notamment Robin Reda et Florence Portelli pour rejoindre Soyons libres103.
Candidature au congrès des Républicains de 2021
Article connexe : Congrès des Républicains de 2021.
Le 22 juillet 2021, Valérie Pécresse annonce sa candidature à une primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2022, déclarant souhaiter « restaurer la fierté française » et « remettre la France en ordre »104. Candidate au congrès LR visant à désigner le candidat du parti à la présidentielle, elle reprend en octobre 2021 sa carte aux Républicains105.
Prises de position
Questions économiques
Se déclarant en faveur du libéralisme économique, elle affirme en août 2021 qu'elle est « deux tiers Merkel, un tiers Thatcher »106.
Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2022, elle promet de diminuer les dépenses publiques et les impôts à travers quatre réformes majeures : la suppression de 150 000 postes dans l'administration, le passage à la retraite à 65 ans, la diminution des allocations-chômage et le désengagement de l’État des entreprises concurrentielles dont il est actionnaire minoritaire107.
Concordat avec l’islam
En 2017, tout en dénonçant les prières de rue, elle prône la mise en place d'un concordat pour l'islam, assumant ainsi une entorse à la loi de séparation des Églises et de l'État et déclarant être opposée à l’idée d'une laïcité « laïcarde »108.
Mariage homosexuel
Opposée au projet de loi Taubira sur le mariage entre personnes de même sexe en France, elle participe aux différentes manifestations d'opposition au mariage homosexuel et à l'homoparentalité entre 2012 et 2013, notamment menée par La Manif pour tous. Elle préconise, si la loi est adoptée, de « démarier » les couples homosexuels109.
Après le passage de la loi en 2013, elle modifie son discours et, en novembre 2014, explique : « L'abrogation, elle n'est pas humainement réaliste. […] Sur le mariage homosexuel, j'ai changé d'avis parce que tout simplement j'ai réfléchi110. » Depuis 2016, après son élection à la présidence de la région Île-de-France, elle nomme Caroline Carmantrand, une anti-mariage gay, à la présidence de la commission famille et action sociale du conseil régional d'Île-de-France111. En 2017, elle déclare finalement : « Si la droite revient au pouvoir, elle n'abrogera jamais le mariage pour tous, parce que c'est impensable humainement112. »
Dépistages de cannabis
En 2015, alors candidate pour les élections régionales en Île-de-France, elle propose d'instaurer des dépistages obligatoires de cannabis dans les lycées113. Cette proposition fait l'objet de critiques concernant son application et son cadre légal114. Valérie Pécresse souhaite alors faire encadrer légalement ce dispositif par SOS Drogues info service ; cependant, le dépistage ne fait pas partie des missions de ce groupement d'intérêt public115. Les fédérations de parents d'élèves ont également souligné que, les tests salivaires constituant un dispositif médical, ils nécessiteraient légalement l'accord des parents mais aussi le consentement exprès des mineurs115. Finalement, le préfet de région, Jean-François Carenco, désavoue cette mesure, après un examen du cadre légal des actes administratifs116.
Immigration
En 2021, elle prône une approche plus restrictive sur la question de l’immigration, voyant celle-ci comme un « défi de société majeur ». Elle suggère notamment l'instauration de plafonds maximum annuels d'immigration et des conditions plus strictes pour la délivrance d'un titre de séjour, comme le fait de posséder des « ressources suffisantes » (dont le montant serait rehaussé de 25 %), la « maîtrise de la langue française » et le « respect de la laïcité et des valeurs de la République ». Enfin, elle souhaite exclure les personnes résidant en France depuis moins de cinq ans des dispositifs d'aides sociales117.
Publications
Être une femme politique… c'est pas si facile !, éditions de L'Archipel, 2007 (ISBN 2-8418-7913-5 et 978-2-8418-7913-7)
Elle défend notamment la garde alternée et la création d'une « contribution sociale pour la garde d'enfants ».
Mieux articuler vie familiale et professionnelle (rapport au Premier ministre), La Documentation française, 2007 (ISBN 2-1100-6620-2 et 978-2-1100-6620-6)
Et si on parlait de vous ?, Paris, éditions de L'Archipel, 2010 (ISBN 978-2-8098-0233-7)
Controverses. Université, science et progrès, avec Axel Kahn, Paris, éditions NIL, 2011 (ISBN 978-2-84111-547-1)
Réformer, Études 9/2011 (tome 415), pp. 173-184 [lire en ligne [archive]]
Après le bac, mode d'emploi, Paris, Plon, 2012
Voulez-vous vraiment sortir de la crise ?, Paris, Albin Michel, 2013 (ISBN 978-2-226-24856-5)
Livre d’inventaire et de propositions revenant sur son expérience ministérielle et proposant des pistes de réformes pour la France. Dans cet ouvrage vendu à 10 000 exemplaires, elle se fait l’avocate d’une droite réformatrice qui ne se concentre pas sur la conquête mais sur l’exercice du pouvoir118.
Et c'est cela qui changea tout, éditions Robert Laffont, 2019119
Distinctions
Décorations
Françaises
Valérie Pécresse est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le 13 juillet 2019 au titre de « ancienne ministre, présidente du conseil régional d'Ile-de-France ; 27 ans de services »120.
Étrangères
Le 27 décembre 2011, Valérie Pécresse est nommée au grade de grand officier dans l'ordre du Mérite de la République italienne121. Le 28 février 2018, elle est décorée dans l'ordre national de Côte d'Ivoire122.
Doctorats honoris causa
Docteur honoris causa de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (2015)123,124,125.
Docteur honoris causa de l'université des Lagunes d'Abidjan (2018)126.
Synthèse des résultats électoraux
Élections législatives
Année |
Parti |
Circonscription |
1er tour |
2d tour |
Issue |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
% |
Rang |
% |
Rang |
|||||
42,64 |
1re |
65,11 |
1re |
Élue |
||||
54,80 |
||||||||
46,30 |
58,67 |
1re |
Élections régionales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
Année |
Liste |
Région |
1er tour |
2d tour |
Sièges obtenus |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
% |
Rang |
% |
Rang |
|||||
27,76 |
1re |
43,31 |
2e |
67 / 209 |
||||
30,51 |
43,80 |
1re |
121 / 209 |
|||||
36,19 |
45,92 |
125 / 209 |
Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
Liens externes
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Ressources relatives à la vie publique
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Notes et références
Notes
Son cabinet est dirigé par Philippe Gillet. Marie-Danièle Campion est directrice-adjointe de cabinet chargée des questions de vie étudiante et de revalorisation des carrières et Jean-Philippe de Saint-Martin, directeur adjoint de cabinet chargé des moyens et de l'évaluation.
Références
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(it) Supplemento ordinario n. 43 alla Gazzetta Ufficiale, édition du 5 mars 2012, p. 9 sur 52, [lire en ligne [archive]].
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Présidents du conseil régional d'Île-de-France |
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Gouvernement François Fillon I (17 mai 2007 – 18 juin 2007) |
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Gouvernement François Fillon II (18 juin 2007 – 13 novembre 2010) jusqu'au remaniement du 18 mars 2008 |
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Gouvernement François Fillon II (18 juin 2007 – 13 novembre 2010) après le remaniement du 18 mars 2008 et jusqu'au remaniement du 23 juin 2009 |
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Gouvernement François Fillon II (18 juin 2007 – 13 novembre 2010) après le remaniement du 23 juin 2009 |
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Gouvernement François Fillon III (14 novembre 2010 – 10 mai 2012) |
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Porte-parole du gouvernement français (depuis 1969) |
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