samedi 31 juillet 2021
vendredi 30 juillet 2021
relations entre Taïwan et l'Union européenne
wikipédia à jour au 30 octobre 2020
Relations entre Taïwan et l'Union européenne |
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Ambassades |
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Bureau de représentation économique et commerciale à TaïwanNote 1 |
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Ambassadeur |
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Adresse |
Suite
1603, 16F, 333, |
Site web |
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Les relations entre Taïwan et l’Union européenne sont uniquement commerciales, en conformité avec la politique de « Chine unique » de l'Union selon laquelle seul le gouvernement de République populaire de Chine est légitime1.
Cependant, l'Union européenne soutient la participation de Taïwan aux organisations internationales pour lesquelles le statut d’État n’est pas requis1.
Sommaire
Notes
En l'absence de relations diplomatiques officielles, l'organisation n'a pas officiellement le statut d'une ambassade, mais celui d'un bureau de représentation.
Sources
Références
Bibliographie
Consultez la bibliographie sur l'Union européenne
« Relations de Taïwan avec l’Union » [archive], sur le site du Service européen pour l'action extérieure, 2013
Compléments
Articles connexes
Liens externes
traité de Shimonoseki - la Chine cède l'île de Formose, plus tard Taïwan, au Japon . suite des "traités inégaux"
wikipédia à jour au 18 juillet 2021
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Le lieu où le traité a été signé
Le traité de Shimonoseki, aussi connu sous le nom de traité de Maguan en Chine, a été signé à Shimonoseki le 17 avril 1895 entre l'Empire du Japon et la Dynastie Qing, mettant fin à la guerre sino-japonaise de 1894-1895. Il fait partie, selon le point de vue chinois uniquement, des traités inégaux imposés par des pays étrangers1 et négociés pour la Chine par Li Hongzhang (李鸿章) sous l'empereur Guangxu (le Japon avait, lui aussi, été contraint d'accepter des traités inégaux, ce qui avait entraîné la chute du shogunat Tokugawa et la restauration de l'empereur, c'est-à-dire le début de l'ère Meiji).
La Chine dut céder au Japon, Taiwan et ses îles environnantes, les Pescadores, la presqu'île du Liaodong (anciennement Liao-Toung) avec Port-Arthur, et reconnaître l'indépendance de la Corée, placée ensuite sous protectorat japonais, souscrire une indemnité de guerre de 740 millions de yuans et ouvrir 7 ports aux commerçants japonais. Désormais, les japonais, ainsi que les pays qui ont obtenu la clause de la nation la plus favorisée peuvent ouvrir des usines dans les ports concernés par le traité.
Le traité fut révisé le 23 avril 1895, par la triple intervention de la Russie, de l'Allemagne et de la France.
Notes et références
(en) Dong Wang, « China's Unequal Treaties: Narrating National History » [archive] p. 139
Bibliographie
Eddy Dufourmont, Histoire politique du Japon (1853-2011), Presses universitaires de Bordeaux, 2012
Michel Vié, Le Japon et le monde au XXe siècle, Masson, 1995
Bureau d’information coréen, L’Indépendance de la Corée et la Paix, 1919 (lire sur Wikisource)
Articles connexes
statut de Taïwan - wikipédia 20 juillet 2021
Statut de Taïwan
Le statut de Taïwan a évolué depuis 1945 et pose la question de savoir si l'île de Taïwan administrée de 1945 à 1949 par la première république de Chine et depuis 1949 par la seconde république de Chine (ROC), constitue un « territoire indépendant » de la République populaire de Chine (RPC) créée en 1949, ou bien si c'est une province de cette dernière comme l'affirme le gouvernement de Pékin, bien que de facto il n'y a exercé aucun pouvoir politique jusqu'à nos jours1.
De jure, jusqu'au 25 octobre 1971, le gouvernement de la République de Chine (ROC) est reconnu comme représentant la Chine par l'Organisation des Nations unies et à ce titre comme un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le gouvernement de la République populaire de Chine (RPC) existe de facto depuis 1949 sur le continent. Depuis 1971, la situation est inverse : la République populaire de Chine est admise à l'ONU et remplace le gouvernement de la République de Chine qui gouverne de facto l'île de Taïwan et quelques archipels adjacents.
En septembre 2019, 15 États sur 192 conservent des relations diplomatiques (ambassade) avec la république de Chine2, sachant que bien davantage conservent néanmoins des relations avec Taïwan (bureau de représentation, bureau de liaison, mission commerciale, etc.)3,4.
Contexte
La population de l'île de Taïwan est composée à 84 % de Chinois Han venus des provinces littorales du continent (Fujian, Guangdong) installés depuis plus de trois siècles, se mélangeant pour certains d'entre eux aux aborigènes de l'île : un quart de la population Han aurait des ancêtres aborigènes. En 1949, les dirigeants du Kuomintang s'y sont réfugiés ainsi qu'une partie de l'armée nationale et des dizaines de milliers de civils fuyant les troupes communistes. Cette nouvelle vague d'immigrés du continent forme actuellement 14 % de la population. Enfin les aborigènes de Taïwan non-sinisés sont minoritaires, avec 2 %.
Depuis 1945, Taïwan est un État avec son propre gouvernement et ses propres institutions, ce qui la distingue du reste du territoire chinois devenu en 1949 la République populaire de Chine. L'Union européenne lui reconnaît un statut distinct de celui de la République populaire de Chine5.
Article détaillé : Relations entre Taïwan et l'Union européenne.
La population taïwanaise est majoritairement pour le statu quo, plutôt que pour une indépendance qui serait perçue comme une sécession par le gouvernement de Pékin, qui pourrait alors envahir l'île ; quant à une unification des deux Républiques chinoises rivales, l'évolution de la situation hongkongaise laisse craindre une absorption pure et simple de la ROC par la RPC et la disparition de la démocratie pluraliste dans l'île6.
Controverse
Les dirigeants passés, membres du Kuomintang chinois, ont toujours affirmé qu'ils étaient chinois et que leur île était régie par les lois de la « République de Chine », qui prit le contrôle de l'île dans les années 1945-1949, après la fin de la colonisation japonaise et avant l'établissement de la République populaire sur le continent.
Historiquement, l'île fut d'abord isolée, habitée par des populations austronésiennes. Ensuite, les Hollandais occupèrent la partie occidentale de l'île. Les Chinois commencèrent à administrer l'île à la fin du XVIIe siècle, sous les dynasties Ming et Qing. Passée sous administration japonaise après la guerre sino-japonaise de 1895, elle redevient chinoise en 1945. Géographiquement, elle est clairement séparée de la Chine continentale, ce qui l'a isolée et (culturellement) maintenue dans cette réalité métisse.
Le statut de Taïwan se joue entre les revendications antagonistes du Kuomintang et du Parti communiste chinois qui affirment chacun être le seul représentant légitime de toute la Chine. Le second affirme son ambition de diriger un jour (« libérer » selon ses termes) le seul territoire chinois qu'il n'a encore jamais contrôlé : la 23e province chinoise. Cette « libération » de Taïwan doit s'effectuer « de la manière la plus pacifique possible », mais « sans exclure l'emploi de moyens non pacifiques » en cas de déclaration d'indépendance, comme en témoigne la loi antisécession de 2005. Tandis que la Chine populaire exerce sur l'île une pression croissante pour la mener à se soumettre pacifiquement7, Taïwan s'est puissamment armée afin de rendre cette option aussi coûteuse que possible pour Pékin8, ce qui n'empêche pas les deux parties de commercer intensément, la Chine communiste étant le principal client et fournisseur de Taïwan9.
Histoire
Article détaillé : Chronologie historique de Taïwan.
Séries de cartes historiques illustrant le recul de la reconnaissance de Taïwan par la communauté internationale.
1895-1945 : colonisation japonaise
Carte de la Chine en 1926 montrant Taïwan comme faisant partie du Japon.
Traité de Shimonoseki
Article détaillé : Traité de Shimonoseki.
Déclaration de Potsdam et capitulation du Japon
En 1940, le gouvernement de la république de Chine (ROC) alors présidé par Tchang Kaï-chek (pinyin : Jiǎng Jièshí) est alors reconnu comme étant le seul qui soit représentatif du peuple chinois. Cependant une guerre civile l'oppose au Parti communiste chinois soutenu par l'Union des républiques socialistes soviétiques, parti alors rebelle dirigé par Mao Zedong qui dispose de sa propre armée et contrôle certains territoires. En outre, le Japon impérial (dont Taïwan faisait partie) occupe une bonne partie de l'Est de la Chine continentale où il a créé trois gouvernements chinois fantoches : le Mandchoukouo, le Mengjiang et celui de Nankin, de sorte que la guerre civile chinoise se joue à trois.
Les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale en décembre 1941. La plupart des attaques militaires contre des installations japonaises et des troupes japonaises à Taïwan sont menées par les forces militaires américaines. À la conférence du Caire de 1943, les États-Unis, le Royaume-Uni et la république de Chine (ROC) conviennent que Taïwan doit être restituée à la Chine après la guerre. Cet accord est défini dans les déclarations du Caire et de Potsdam, qui énoncent les termes de la capitulation du Japon et précise que les termes de la déclaration du Caire doivent être appliqués.
Lors de la défaite japonaise de 1945, Taïwan est rendue au gouvernement chinois officiel d'alors, celui de la république de Chine.
Quand le Japon impérial se rend, il accepte dans sa cession de Taïwan les termes de la déclaration de Potsdam. Les troupes japonaises à Taiwan sont poliment priées de se rendre aux représentants du commandant suprême des forces alliées, Tchang Kaï-chek, selon les instructions du général Douglas MacArthur, chef du gouvernement militaire des États-Unis, dans l'ordre général no 1, publié le 2 septembre 1945. Le passage du pouvoir est effectué le 25 octobre 1945 lorsque le gouverneur Chen Yi de la République de Chine prend solennellement la suite du japonais Rikichi Andō : c'est le « Jour de la Rétrocession » de Taïwan.
De la sinisation en 1945 à la démocratisation en 1975
Après sa défaite sur le continent face aux communistes en 1949, Tchang Kaï-chek et ses partisans du Kuomintang se réfugient sur l'île de Taïwan et y imposent un retour violent10 à l'identité chinoise. Aux yeux de la majorité de la communauté internationale, Tchang Kaï-chek reste le seul représentant de la nation chinoise jusqu'en 1971, tandis que la République populaire de Chine est pour sa part reconnue par les pays du Pacte de Varsovie regroupés autour de l'URSS et par l'internationale communiste. Le 25 octobre 1971, la république populaire de Chine est appelée à représenter seule les intérêts de la nation chinoise au Conseil de sécurité de l'ONU. Tchang Kaï-chek et le Kuomintang continuent à gouverner Taïwan et la majorité de la communauté internationale prend acte du fait que deux gouvernements sur deux territoires se réclament de la Chine11.
1950-1953 : guerre de Corée et intervention américaine
Article détaillé : Guerre de Corée.
Le candidat Wu San-lian (deuxième en partant de la gauche et entouré de ses supporters) célébrant sa victoire (65,5 %) lors de la première élection du maire de Taipei en janvier 1951, Taipei étant devenue la capitale de la République de Chine depuis décembre 1949.
Au début des années 1950, le président américain Harry S. Truman semble accepter l’idée que la souveraineté sur Taïwan soit déjà réglée lorsque le département d'État des États-Unis déclare « Conformément à ces déclarations du Caire et de Potsdam, Formose a capitulé devant généralissime Tchang Kaï-chek et, depuis quatre ans, les États-Unis et d'autres puissances alliées acceptent l'exercice de l'autorité chinoise sur l'île ». Cependant, après le déclenchement de la guerre de Corée, Truman décide de « neutraliser » Taïwan, affirmant que cela pourrait sinon déclencher une autre guerre mondiale. En juin 1950, le président Truman, qui n'a auparavant fourni qu'un soutien passif à Tchang Kaï-chek et était prêt à voir Taïwan tomber aux mains des communistes chinois, jure de mettre fin à la propagation du communisme et envoie la septième flotte américaine dans le détroit de Taïwan pour empêcher la RPC d’attaquer Taïwan, mais également pour empêcher la RDC d’attaquer la Chine continentale. Il déclare ensuite que « la détermination du statut futur de Formose doit attendre le rétablissement de la sécurité dans le Pacifique, un accord de paix avec le Japon ou l'examen des Nations Unies ». Le président Truman réaffirme ensuite la position « que toutes les questions affectant Formose soient réglés par des moyens pacifiques, comme le prévoyait la Charte des Nations Unies » dans son message spécial au Congrès de juillet 1950. La Chine qualifie ces démarches d'ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine.
Le 8 septembre 1950, le président Truman ordonne à John Foster Dulles, alors conseiller en politique étrangère auprès du secrétaire d'État américain, d'exécuter sa décision de « neutraliser » Taïwan lors de la rédaction du traité de paix avec le Japon (Traité de San Francisco) de 1951. Selon le mémoire de George H. Kerr, Formosa Betrayed, Dulles élabore un plan selon lequel le Japon renoncerait d'abord à sa souveraineté sur Taïwan sans un pays bénéficiaire pour permettre à la souveraineté taïwanaise d'être déterminée conjointement par les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Union soviétique, et la République de Chine au nom des autres nations sur le traité de paix. La question de Taïwan est abordée à l’ONU (comprenant la République de Chine qui en faisait toujours partie à cette époque) si ces quatre parties ne parviennent pas à un accord dans un délai d’un an.
De la guerre de Corée à la démocratisation
En 1971, l’assemblée générale des Nations unies expulse la république de Chine (ROC) au profit de la république populaire de Chine (RPC).
Tchang Kaï-chek meurt en 1975 et son fils devient à son tour président trois ans plus tard. Plus libéral que son père et contraint de satisfaire aux demandes fondamentales d'une opposition croissante, il amorce la démocratisation du pays. Le Kuomintang se met peu à peu à réduire son contrôle sur Taïwan, et l'expression d'une identité proprement taïwanaise commence à être tolérée. Bien que le Kuomintang continue à proclamer qu'il est encore le seul représentant légitime de la Chine, y compris la Chine continentale et est prêt à reconquérir « son » territoire, il paraît évident que cela est devenu impossible. Le gouvernement diminue peu à peu ses prétentions continentales et tolère une certaine opinion indépendantiste.
Depuis 1975
1996 : troisième crise sur le détroit de Taïwan
Frégate taïwanaise classe Kang Ding avec un hélicoptère Sikorsky SH-60 Seahawk (S-70C).
En 1996, la République populaire de Chine commence à organiser des exercices militaires près de Taïwan et lance plusieurs missiles balistiques sur l'île. Le sabrage a lieu en réponse à la possible réélection du président Lee Teng-hui. Les États-Unis, sous la présidence de Bill Clinton, envoient deux groupements tactiques de porte-avions dans la région. La RPC, incapable de suivre les mouvements des navires et probablement peu disposée à aggraver le conflit, fait rapidement marche arrière. L'événement n'a eu que peu d'impact sur le résultat des élections car aucun des candidats à la candidature de Lee n'étant assez puissant pour le vaincre, mais il est largement admis que les actes d'agression commis par la République populaire de Chine, loin d'intimider la population taïwanaise, ont donné à Lee un élan qui a poussé sa part des voix à plus de 50 pour cent.
2008 : retour progressif des relations inter-détroit
Article détaillé : Relations transdétroit.
Depuis le 22 avril 2008, la République populaire de Chine accepte les plaintes déposées par les habitants de Taïwan concernant un conflit avec une partie située en Chine continentale12. À partir du 1er juillet 2008, les échanges yuan chinois contre nouveaux dollars taïwanais sont acceptés sur tout le territoire taïwanais afin de faciliter les échanges avec les touristes du continent13.
Entre indépendance, réunification ou statu quo
Les Taïwanais sont divisés sur la question de l'indépendance (couleur politique verte) ou de la réunification (couleur politique bleue)14. La population taïwanaise est divisée entre ceux issus de l'immigration chinoise de 1949 ; la majorité ayant des origines chinoises (98 %) et une très faible population d'aborigènes non métissés (2 %).
Deux sondages à Taïwan réalisés en 2007 sur la base d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population totale ont abouti aux résultats suivants15 :
Choix entre indépendance et réunification à la Chine, respectivement 52 % et 24 % ;
Choix entre indépendance, statu quo, et réunification à la Chine, respectivement 45 %, 22 % et 18 %.
En 2020, la proportion des Taïwanais favorables à l'indépendance augmente, tandis que la proportion de personnes favorables à une réunification à la Chine se réduit16 :
Choix entre indépendance, statu quo, et réunification à la Chine, respectivement 54 %, 23,4 % et 12,5 %.
Politique d’une seule Chine prônée par la république populaire de Chine
Articles détaillés : Politique d'une seule Chine et Un pays, deux systèmes.
Représentations diplomatiques de Taïwan.
République de Chine (Taïwan)
Ambassades
Autres types de missions
Le gouvernement de la République de Chine a occupé un siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies dès la création de l'institution onusienne jusqu'au 25 octobre 1971, date à laquelle le gouvernement de Pékin fut admis à représenter la Chine à l'ONU tandis que celui de Taïwan en fut évincé (voir la Résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations unies).
Le 2 janvier 2019, le secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jinping, déclare que pour récupérer Taïwan la Chine n'exclut pas le « recours à la force ». Il ajoute que « la Chine doit être réunifiée et elle le sera. L’indépendance de Taiwan est une entorse à l’histoire et ne pourra conduire qu’à une impasse et à un profond désastre ». La présidente de la République de Chine, Tsai Ing-wen, demande l'aide de la communauté internationale et tweete « Comme présidente de la République de Chine, j’appelle la Chine à prendre courageusement des mesures en faveur de la démocratie afin de comprendre la population de Taïwan »17.
Préalablement à l'ouverture de toute relation diplomatique, la République populaire de Chine exige la reconnaissance du principe d'« une seule Chine ». Étant donné l'intérêt de la diplomatie en vue d'établir de meilleurs échanges commerciaux, les États-Unis18,19, l'Union européenne20, la Russie21, le Lesotho22, la République centrafricaine23 et Madagascar24 soutiennent explicitement ce principe. L'Union européenne insiste toutefois sur le fait qu'une résolution du différend entre la république populaire de Chine et Taïwan ne peut intervenir que par des moyens pacifiques et dans le cadre d'un accord mutuel entre les parties, prenant en compte les désirs de la population taïwanaise20.
À propos de la loi antisécession de 2005, le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a soutenu le gouvernement de la République populaire de Chine, affirmant que cette loi « n'était pas en contradiction avec les principes de la France sur le problème de Taïwan ».
En janvier 2020, après sa réélection au suffrage universel avec 57,1 % des suffrages, Tsai Ing-wen, la présidente de Taïwan, déclare que la Chine doit accepter le fait que Taïwan est déjà un pays indépendant, une démocratie qui a réussi, qui a une économie assez solide et qui mérite le respect de la Chine25.
En septembre 2020, plusieurs députés européens appellent l'Union européenne à revoir sa position à propos du statut de Taïwan et à défendre davantage la démocratie à Taïwan26, et à renoncer à la position d'équilibre consistant à reconnaitre à la fois le droit à l'autodétermination de Taïwan et le principe d'une seule Chine27. En novembre 2020, le secrétaire d'État des États-Unis Mike Pompeo déclare toutefois que, pour les États-Unis, Taïwan ne fait pas partie de la Chine, et que la position des États-Unis à ce sujet a toujours consisté à seulement prendre note de la position de la Chine sur le sujet. À cette occasion, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la république de Chine Joanne Ou estime que « la république de Chine à Taïwan est un pays souverain et indépendant, et non une partie de la république populaire de Chine »28.
La République populaire de Chine souhaiterait appliquer à Taïwan la formule de Deng Xiaoping « Un pays, deux systèmes », comme pour Hong Kong et Macao.
Tableau comparatif
Nom et abréviation |
République
populaire de Chine (RPC) |
République
de Chine (RDC) |
Population |
1 415 140 963 hab. |
23 508 428 hab. |
Superficie |
9 596 961 km2 |
36 191 km2 |
Densité humaine |
147 hab./km² |
650 hab./km² |
Capitale |
||
Ville la plus peuplée |
Shanghai – 14 460 140 hab. |
Taipei – 2 618 772 hab. |
Gouvernement(s) |
République |
|
Présidence |
||
Langue(s) officielle(s) |
||
PIB (nominal) (2018, Fonds monétaire international) |
13 407 milliards de $ |
589 milliards de $ |
PIB (nominal) par habitant (2020, Fonds monétaire international) |
9 608 $ |
24 971 $ |
Dépenses militaires (2017)30 |
228 milliards de $ |
9,9 milliards de $ |
Monnaie(s) |
Yuan
(CNY) |
Nouveau dollar de Taïwan (TWD) |
Domaine (s) internet |
.cn, .hk, |
Notes et références
Maélys Sourt, art. « Taïwan : État indépendant ou province de Chine ? » in : Le journal international du 11 février 2019 [1] [archive] consulté le 25 janvier 2020.
Taïwan de plus en plus isolé sur la scène internationale, Flore Perroquin, 23 septembre 2019 [archive]
http://www.mofa.gov.tw/webapp/ct.asp?xItem=11205&CtNode=1023&mp=6 [archive] République de Chine Information, 2008
Murray Scot Tanner, (en) Chinese Economic Coercion Against Taiwan : A Tricky Weapon to Use, RAND Corporation, Santa Monica, 2007 (ISBN 978-0-8330-3969-9) [lire en ligne [archive]]
Jean-Pierre Cabestan, Chine-Taïwan : La guerre est-elle concevable, Paris, Economica, 2003, 470 p. (ISBN 978-2-7178-4734-5, notice BnF no FRBNF39086117), p. 91
Jennifer Lin, « 70e anniversaire de l’Incident 228 : la réalité et les top secrets dévoilés » [archive], Taiwan News, 28 février 2017.
La conversion nouveau dollar de Taïwan 新臺幣 – yuan renminbi 人民币 est désormais possible sur l’ensemble du territoire [archive] sur taiwaninfo.nat.gov.tw
(en) Ke Du, The “Independence and Unification” Issue in Taiwan’s Presidential Elections, Université de Sheffield, 29 septembre 2011 (lire en ligne [archive]).
« Les Taïwanais penchent plus pour l’indépendance que pour la réunification, dit la SEF » (version du 8 décembre 2007 sur l'Internet Archive), sur Taiwan Info, 29 novembre 2007.
Huang Tzu-ti, « Poll shows highest ever support for Taiwan independence » [archive], Taiwan News, 22 juin 2020.
Laurence Defranoux, « Pour récupérer Taiwan, Xi Jinping n'écarte pas le «recours à la force» », Libération, 2 janvier 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 28 septembre 2020).
« La Chine et Taïwan »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur France Culture, 20 mars 2005 ; émission « L'esprit public », par Philippe Meyer.
(en) « Taiwan and the EU : EU and the Cross-Strait relationship » [archive], sur Service européen pour l'action extérieure, 17 mai 2016.
AFP, « Tout juste réélue, Tsai avertit Pékin : Taïwan est déjà « un pays indépendant » » [archive], Le Point, 10 janvier 2020.
« Des députés et experts européens appellent « l’Union européenne à revoir sa « politique d’une seule Chine » et à soutenir Taïwan » » [archive], Le Monde, 14 septembre 2020.
(en) « Revisiting Europe‘s „One China Policy” » [archive] [PDF], sur Parlement européen.
(en) « China warns of action after Pompeo says Taiwan not part of China » [archive], sur Reuters, 12 novembre 2020.
"Draft national language development act clears legislative floor : (…) the act means that Taiwanese (or Hoklo) can be recognized as a national language (…)" FOCUS TAIWAN News channel - 25 décembre 2018 [archive]
Military expenditure by country, in constant (2016) US$ m., 1988-2017) Figures are in US $m., at constant 2016 prices and exchange rates, except for the last figure, which is in US$m. at 2017 prices and exchange rates © SIPRI 2018 [archive]
Bibliographie
Claude Geoffroy, Le mouvement indépendantiste taïwanais, ses origines et son développement depuis 1945, L'Harmattan, (ISBN 273845593X)
Samia Ferhat-Dana, Le dangwai et la démocratie à Taïwan, une lutte pour la reconnaissance de l'entité politique taïwanaise (1949-1986), L'Harmattan, (ISBN 2738469310)
Jean-Pierre Cabestan, Chine-Taïwan, la guerre est-elle concevable ?, Economica, 2003, (ISBN 2717847340)
Jean-Pierre Cabestan et Benoît Vermander, La Chine en quête de ses frontières : la confrontation Chine-Taïwan, Presses de Sciences Po, 2005, (ISBN 2724609778)
Jean-Pierre Cabestan, Le système politique de Taïwan, Que sais-je ? 1999
Jacinta Ho Kang-mei et Pierre Mallet, Lee Teng-hui et la « révolution tranquille » de Taïwan, L'Harmattan 2005, (ISBN 2747590127)
Constitution (Révision de 2005) · Président · Premier ministre · Yuan législatif |