samedi 30 septembre 2017
vendredi 29 septembre 2017
jeudi 28 septembre 2017
mercredi 27 septembre 2017
mardi 26 septembre 2017
lundi 25 septembre 2017
dimanche 24 septembre 2017
histoire des mouvements sociaux en France - sommaire . ouvrage paru en 2014
Raccourcis
Présentation
Cet ouvrage vient combler une lacune et relever un défi. Après que l'évanouissement des horizons d'attente a disqualifié les grands récits qui, jadis, prétendaient donner un sens aux mobilisations collectives, il semble désormais possible et nécessaire d'en entreprendre l'histoire hexagonale. Possible, car les travaux existent qui permettent d'en renouveler l'approche comme d'en explorer des aspects inédits. Nécessaire, parce que, de nouveau, la question sociale, mondialisée dans ses causes et ses manifestations, revient en force sur le devant de la scène publique, en quête d'interprétations, de relais, de connexions et de solutions.L'histoire développée ici s'attache, du XIXe siècle à nos jours, à tous les types de mouvements sociaux - révolutions, rébellions, émeutes, grèves, campagnes électorales, pétitions, etc. - et quels qu'en soient les acteurs - ouvriers, paysans, jeunes, catholiques, minorités sexuelles, etc. Centrée sur la France, elle n'en ignore pas les interactions coloniales et internationales. Attentive à cerner l'articulation du social avec le politique, le culturel, l'idéologique et le religieux, elle entend réintégrer les mobilisations collectives dans une histoire globale dont elles furent et demeurent des moments essentiels.
En partenariat avec Le Mouvement social.
Sommaire
Pages de début
Page 7 à 14
Avant-propos
I. Les cris et la poudre ou la question sociale en quête d'espaces publics (de 1814 aux années 1880)
Page 15 à 33
1. Introduction
Repères et influences
Page 34 à 45
2. Les magistrats et la question sociale
Page 46 à 57
3. Rites protestataires : un nouvel espace public et politique (1820-1848) ?
Page 58 à 68
4. La contestation paysanne, entre communauté et nation. Un temps de transition (1830-1880)
Page 69 à 78
5. Le luddisme, refus de la mécanisation
Page 79 à 89
6. Le chartisme
Page 90 à 100
7. L'Association internationale des travailleurs et les origines du mouvement ouvrier moderne (1865-1871)
Page 101 à 111
8. Figures et inconnus (1848)
Temps forts
Page 113 à 120
9. Les barricades des 5-6 juin 1832
Page 121 à 129
10. « Vivre en travaillant ou mourir en combattant. » Les révoltes des canuts (1831, 1834)
Page 130 à 140
11. La révolution de 1848
Page 141 à 151
12. La Commune de Paris
Émergences
Page 152 à 159
13. Adresses et pétitions
Page 160 à 168
14. Mutation de l'espace du travail et naissance du mouvement ouvrier
Page 169 à 178
15. Des mobilisations électorales... sans mobilisation politique ? (1814-1880)
II. Le social à la rencontre du politique ou la nationalisation des mobilisations (années 1880 - années 1930)
Page 179 à 195
16. Introduction
Repères et influences
Page 196 à 206
17. Après la Commune
Page 207 à 216
18. La mobilisation sociale des artistes (1880-1914)
Page 217 à 228
19. Références et modèle soviétiques
Page 229 à 237
20. Le pilarisme belge : les fruits doux et amers du succès des mouvements sociaux en Belgique
Temps forts
Page 238 à 248
21. Le boulangisme comme mouvement social, ou les ambiguïtés d'un social-populisme
Page 249 à 258
22. La révolte des vignerons du Midi en 1907 : un mouvement social atypique et exemplaire
Page 259 à 269
23. 1914-1920. La nation à l'épreuve du social
Émergences
Page 270 à 282
24. Le 1er Mai
Page 283 à 293
25. Action directe et grève générale
Page 294 à 304
26. Les mouvements xénophobes (années 1880-1930)
Page 305 à 315
27. Enjeux et formes de la mobilisation catholique au xxe siècle : manifestations et meetings (1906-1984)
Page 316 à 323
28. Les anciens combattants
Page 324 à 334
29. L'émergence des mouvements de jeunesse contestataires
III. Institutionnalisation et mobilisations au temps de l'État social (années 1930 - années 1970)
Page 335 à 354
30. Introduction
Repères et influences
Page 355 à 366
31. De la production au patronat
Page 367 à 377
32. Sociologie de l'action collective
Page 378 à 389
33. Tiers monde et gauche radicale
Page 390 à 402
34. Les mouvements sociaux aux États-Unis
Temps forts
Page 403 à 414
35. Les grèves de 1936
Repères et influences
Page 415 à 426
36. La Résistance comme mouvement social
Page 427 à 437
37. La Libération. Les mobilisations sociales à l'heure de la Reconstruction
Page 438 à 445
38. Les grèves d'août 1953
Page 446 à 455
39. Combat d'arrière-garde ou mouvement social précurseur ? Le poujadisme à la croisée des analyses
Page 456 à 463
40. La grève des mineurs de 1963
Page 464 à 474
41. Des paysans contestataires et novateurs (années 1960- début du xxie siècle)
Page 475 à 485
42. Mai-juin 1968 et ses suites
Émergences
Page 486 à 497
43. Le petit commerce
Page 498 à 508
44. L'interprofessionnel en action et en question
Page 509 à 520
45. Le privé est politique. Féminismes des années 1970
Page 521 à 532
46. Les travailleurs immigrés en quête d'autonomie
Page 533 à 542
47. Le monde de l'enseignement public en mouvement(s). 1928-1984
Page 543 à 554
48. Une question éminemment urbaine : les mouvements sociaux de la ville
Page 555 à 562
49. La jeunesse, un mouvement social ? (1955-1975)
Page 563 à 569
50. « Vivre au pays », les régionalismes en France dans les années 1960-1970
Page 570 à 578
51. Des mouvements sociaux pour (et contre) la justice pénale
IV. Désaffiliations et recompositions (années 1980 à nos jours)
Page 579 à 595
52. Introduction
Repères et influences
Page 596 à 606
53. De la conquête de temps libre au temps pour soi ?
Page 607 à 614
54. L'altermondialisme
Page 615 à 623
55. La politique dans les cités ou les quartiers comme cadre de la mobilisation
Temps forts
Page 624 à 632
56. Le dernier combat des sidérurgistes lorrains
Page 633 à 639
57. Les grèves de 1995
Émergences
Page 640 à 651
58. De quoi la désyndicalisation est-elle le nom ?
Page 652 à 660
59. Nouveaux usages et modalités des grèves
Page 661 à 670
60. Santé des travailleurs : des combats récurrents, une dynamique nouvelle
Page 671 à 680
61. La Marche pour l'égalité et contre le racisme
Page 681 à 687
62. Médias dominants, mouvements sociaux et mobilisations informationnelles
Page 688 à 695
63. Les mouvements de chômeurs
Page 696 à 701
64. Nouvelles figures des luttes sociales : les précaires
Page 702 à 707
65. Le « syndicaliste retraité », nouvelle figure de l'action syndicale
Page 708 à 715
66. Du consommateur éclairé au consommateur responsable
Page 716 à 723
67. Sous les pavés, la Terre. Mobilisations environnementales en France (1960-2011), entre contestations et expertises
Page 724 à 732
68. Les grèves de travailleurs sans papiers (2006-2010)
Page 733 à 743
69. L'émeute urbaine
Page 744 à 750
70. Minorités sexuelles
Page 751 à 758
71. « Sexe, race, classe » ou la déconstruction des identités
Bibliographie générale
Index
Pages de fin
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mouvement de Novembre-Décembre et grèves de 1995 en France
wikipédia à jour au 13 août 2017
Sommaire
Les causes
Un mécontentement social généralisé
Lors de l'élection présidentielle française de 1995, Jacques Chirac est élu président de la République ; il nomme Alain Juppé au poste de Premier ministre. Le thème de la « fracture sociale » a été au premier plan du débat. Une grève dans les usines Renault se déroule durant le printemps 1995. Certains salariés de Renault protestaient contre l'augmentation de salaire qui leur était proposée, jugée trop faible selon eux3.Le 10 octobre 1995, une grève massive se produit dans la fonction publique et les services publics. Il s'agit de la première grève unitaire dans la fonction publique et le secteur public depuis 19904. Une grève de 24 heures des salariés de la SNCF a lieu le 25 octobre. Le 30 octobre, une plate-forme syndicale unitaire est rédigée pour la défense de la Sécurité sociale et, le 14 novembre, des manifestations syndicales ont lieu contre les projets de réforme de la Sécurité sociale.
En octobre/novembre 1995, des grèves sur les conditions budgétaires de rentrée s'organisent dans une vingtaine d'universités, mais il n'y a pas de coordination générale et unitaire. La mobilisation des étudiants se joint ensuite au mouvement social contre le plan Juppé.
Le « plan Juppé »
Le 15 novembre 1995, le « plan Juppé » sur les retraites et la Sécurité sociale est annoncé. Celui-ci contenait une série de mesures qui touchaient l'ensemble des travailleurs :- un allongement de la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités pour les salariés de la fonction publique. Cette mesure avait déjà été décidée pour les travailleurs du secteur privé lors de la réforme Balladur des retraites de 1993 ;
- l’établissement d’une loi annuelle de la Sécurité sociale qui fixe les objectifs de progression des dépenses maladies et envisage la mise en place de sanctions pour les médecins qui dépassent cet objectif ;
- un accroissement des frais d'hôpital et des restrictions sur les médicaments remboursables ;
- le blocage et l'imposition des allocations familiales versées aux familles, combiné avec l'augmentation des cotisations maladie pour les retraités et les chômeurs.
Le mouvement social
Déroulement
Lors des six grandes manifestations qui ont touché toutes les grandes villes du pays, 2 millions de personnes (selon les organisations syndicales) sont descendues dans la rue pour exiger le retrait des propositions gouvernementales. Les assemblées générales ont été la forme générale d’organisation du mouvement5.Le 24 novembre 1995, lors d'une journée interprofessionnelle massive, la CFDT est encore dans la rue. La CGT favorise les assemblées inter-secteurs et inter-entreprises. Le samedi 25 novembre a lieu une grande manifestation pour les droits des femmes. La grève est reconduite à la SNCF. Le lundi 27 novembre, les cheminots en grève reconductible sont rejoints par la RATP, puis la Poste, France Télécom, etc. L’activité de la SNCF et de la RATP restera paralysée pendant plus de trois semaines.
Le 28 novembre, lors de manifestations, la CFDT n’est plus dans la rue, sauf les secteurs oppositionnels. Louis Viannet (CGT) et Marc Blondel (FO) se donnent une poignée de main symbolique, dans une manifestation. Les 3 et 4 décembre, lors du congrès confédéral CGT, un débat est mené sur la grève générale.
Alors que Juppé continue à se dire « droit dans ses bottes », les syndicats appellent pour le 5 décembre à une « puissante journée d'action nationale dans les secteurs privé et public »6. La CGT, SUD et FSU sont dans les carrés de tête. « Tous ensemble ! » est le slogan du mouvement. Les grévistes ont le soutien de l'opinion publique7. Le 11 décembre, Juppé annonce ne plus toucher à l'âge de départ en retraite des régimes spéciaux de retraite (SNCF et RATP).
Le 12 décembre marque le point culminant du mouvement, avec deux millions de manifestants. Le 15 décembre, le gouvernement retire sa réforme sur les retraites, la fonction publique et les régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF), cette décision étant interprétée comme une victoire par les syndicats de salariés. Mais il refuse de céder sur la Sécurité sociale, dont le budget sera dorénavant voté au Parlement (modification constitutionnelle historique par rapport à 1945). Le mouvement alors décroît. Un « sommet social » se tient à Matignon le 21 décembre, concluant un mois d'agitation sociale en France.
Selon la DARES, le service des études et des statistiques du ministère du travail, le nombre des jours de grève a été de 5 millions, dont environ 4 millions de jours de grève dans la fonction publique et 1 million dans les secteurs privé et semi-public8. La sociologue et militante d'extrême gauche Josette Trat9 retient trois caractéristiques du mouvement : ce fut un « mouvement d’ensemble », unitaire et porteur d'un projet de société égalitaire et solidaire10. Elle montre également son impact dans l'émergence d'autres enjeux sociaux, comme les luttes des étrangers en situation irrégulière, par son effet de légitimation de la révolte.
Pour Jean-François Revel, c'est la lâcheté de Jacques Chirac qui n'a pas expliqué les réformes nécessaires lors de la campagne présidentielle qui explique l'ampleur du mouvement. Dans un article du 15 février 1996, il estime ainsi que : « quand, durant la campagne des présidentielles, Jacques Chirac parlait de réformes visant à réduire la fracture sociale, les Français comprenaient qu’ils allaient être noyés sous une pluie de subventions. Les réformes qui visent une réduction des déficits publics ou des déficits sociaux, ils ne les comprennent pas du tout »11.
Les suites du mouvement
Le 30 décembre 1995, une loi est votée autorisant le gouvernement à réformer la Sécurité sociale par ordonnances.Les 10 et 11 février 1996, la CGT, la FSU et la CFDT manifestent pour affirmer l’unité syndicale à la suite du mouvement de 1995. Des manifestations unitaires pour la réduction du temps de travail ont lieu le 23 mai 1996.
À la suite des mouvements de 1995, se créent les premiers syndicats SUD Éducation et SUD Étudiant.
Notes et références
- ↑ Michel Dreyfus, « Une sixième vague » [archive], Le Monde diplomatique, janvier 1996.
- ↑ En 1995, le nombre des jours de grève s'élève à 6 millions, tandis que le nombre moyen annuel de jours de grève de la période 1982-1994 est de 1,1 million par an. « Six fois plus de jours de grève en 1995 » [archive], L'Humanité, 16 novembre 1996.
- ↑ « Les grèves de 1995 », Le Nouvel Obs, 15 octobre 2010 (lire en ligne [archive])
- ↑ Claire Zalc, « 1995-2000 : une sortie de crise ? », 9 novembre 2000.
- ↑ Alain Bertho, « La grève dans tous ses états » [archive], Multitudes, janvier 1996.
- ↑ « Les grèves de 1995 et de 2003 : rendre victorieux un mouvement... ou le faire capoter [archive] », Lutte ouvrière, n° 2047, 26 octobre 2007.
- ↑ « Hommes et femmes dans le mouvement social », Cahiers du Gedisst, n° 18, Paris, L'Harmattan, 1997. Voir le compte rendu de Diane Lamoureux [archive]
- ↑ « Six fois plus de jours de grève en 1995 », art. cit.
- ↑ http://www.contretemps.eu/interventions/f%C3%A9ministes-blanches-empire-r%C3%A9cit-complot-f%C3%A9ministe-fantasm%C3%A9#footnote1_t2wyzii [archive]
- ↑ Josette Trat, « Retour sur l'automne chaud de 1995 », Cahiers du Gedisst, n° 18, 1997.
- ↑ « La France est sur-étatisée mais sous-gouvernée » [archive] par Jean-François Revel
Annexes
Articles connexes
- Grève en France
- Grève
- Mouvement social
- Plan Juppé de 1995
- Grèves contre la réforme française des retraites de 2010
- Liste des manifestations les plus importantes en France
Bibliographie
- Pierre-François Gouiffès, Réformes : mission impossible ?, Documentation française, 2010
- Sophie Béroud et René Mouriaux, Le Souffle de décembre. Le Mouvement social de 1995 : continuités, singularités, portée, Éditions Syllepse, 1997, réédité sous le titre Le Souffle de l'hiver 1995, Éditions Syllepse, 2001.
- Pierre Bourdieu, Contre-feux. Propos pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale, Paris, Liber-Raisons d'agir, 1998, 125 p.
- Alain Guillerm, Le Luxemburgisme aujourd'hui. Rosa Luxemburg, la grève de masse et les grèves de décembre 1995, éditions La Digitale, 1996.
- Alain Touraine et al., Le Grand Refus. Réflexions sur la grève de décembre 1995, Fayard, 1996, 320 p.
- Encyclopédie des nuisances, Remarques sur la paralysie de décembre 1995, Encyclopédie des nuisances, 1996, (ISBN 2-910386-04-X).
- Christian Verrier, Poser le sac. Journal de grève 1995, Éditions de Sainte-Gemme, 205 p. et http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/spip.php?article551&var_recherche=journal [archive]
Liens externes
- Serge Halimi, « Les médias et les grèves de 1995 en France » [archive], texte extrait du livre Les Nouveaux Chiens de garde, Éditions Raisons d’agir, Paris, p. 66-74.
- « La grande révolte française contre l’Europe libérale » [archive], Le Monde diplomatique, janvier 1996.
- « La France est sur-étatisée mais sous-gouvernée » [archive], interview de Jean-François Revel, Le Figaro, 15 février 1996
La dernière
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