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Barbarin, cardinal-archevêque de Lyon, est au
centre d'une vive polémique sur sa mansuétude à l'égard des prêtres soupçonnés
de ...
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Manuel Valls de défaire un cardinal, mais
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Pédophilie : Manuel Valls demande au cardinal Barbarin de ...
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pédophile.
Pédophilie : Valls demande au cardinal Barbarin de ...
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Il y a 4 jours - Le
premier ministre Manuel Valls a demandé au
cardinal Philippe Barbarin, figure de l'Église
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Manuel Valls appelle le cardinal Barbarin "à prendre ses ...
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Il y a 4 jours - JUSTICE
- Le premier ministre a demandé mardi au cardinal Philippe Barbarin de "prendre ses responsabilités" après la mise en cause
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Prêtre pédophile : Valls et Mgr Barbarin se répondent par ...
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Il y a 4 jours - Le
Premier ministre Manuel Valls a demandé, ce
mardi sur RMC, au cardinal Philippe Barbarin de
«prendre ses responsabilités», alors que le ...
Le cardinal Barbarin à Valls : "Je prends mes responsabilités"
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DIVERS - "Le Premier ministre me demande de prendre mes responsabilités et
je lui promets que je les prends", a-t-il affirmé.
Affaire Barbarin: pourquoi Valls a raison de rappeler l'Eglise ...
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Il y a 4 jours - Sur
RMC, Manuel Valls a appelé l'Eglise catholique à
prendre ses responsabilités dans l'affaire Barbarin, cardinal mis en cause pour ...
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Il y a 4 jours - Le
Premier ministre Manuel Valls a réagi à la
nouvelle affaire de pédophilie qui secoue l'église catholique et le cardinal Barbarin, accusé ...
Prêtre pédophile : Valls et Mgr Barbarin se répondent par médias interposés
15 Mars 2016, 11h04 | MAJ : 15 Mars 2016,
14h54
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La polémique ne cesse de prendre de l'ampleur. Le Premier ministre Manuel Valls a demandé, ce mardi sur RMC, au cardinal Philippe Barbarin de «prendre ses responsabilités», alors que le diocèse de Lyon et son archevêque sont accusés d'avoir couvert des agissements passés de prêtres pédophiles.
«Le seul message que je peux faire passer, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Eglise de France, sans prendre la place des juges, car une enquête est aujourd'hui ouverte, c'est de prendre ses responsabilités. C'est à lui de prendre ses responsabilités, de parler, et d'agir», a affirmé le locataire de Matignon. Parler, agir, démissionner ?, lui demande-t-on. «C'est sa responsabilité, mais il faut qu'il entende aussi cette douleur», a poursuivi le chef du gouvernement.*
Le cardinal Barbarin n'a pas évoque de possible démission en répondant à la presse ce mardi. Il en a aussi profité pour répondre à Manuel Valls : «Le Premier ministre me demande de prendre mes responsabilités et je lui promets que je les prends». L'homme d'église a aussi dit espérer que Manuel Valls, qui «connaît mieux que moi les lois de la République», «respecte la présomption d'innocence».
«Touché et bouleversé»
«J'attends non seulement des mots mais aussi des actes», avait encore dit un peu plus tôt Manuel Valls sur BFMTV. «Qu'il prenne ses responsabilités ! Je respecte la présomption d'innocence. Je ne suis pas juge, je suis chef du gouvernement, je fais attention à tous les mots que je veux prononcer, mais un homme d'Eglise, cardinal, primat des Gaules, qui a une influence morale, intellectuelle, qui exerce une responsabilité majeure dans notre société, doit comprendre la douleur», a insisté le Premier ministre.
Manuel Valls s'est dit «touché et bouleversé par les témoignages qu('il) entend et qu('il) li(t). Il faut d'abord penser aux victimes de ces actes abominables. Elles trouvent le courage, plusieurs années après, de parler. C'était enfoui. Il y a eu une confiance qui a été brisée avec ces prêtres, une trahison profonde, psychique, morale, avec des dégâts considérables dans la vie de ces hommes», a-t-il relevé.
«Et donc il faut de la clarté, pas seulement de la compassion, il faut des actes, il faut des gestes. Si ce débat avait concerné - et ça a concerné - des directeurs d'école, des élus, qui n'auraient pas pris leurs responsabilités par rapport à des animateurs ou des enseignants qui sont en contact avec la jeunesse, qu'aurions-nous dit ? Nous aurions été impitoyables», a jugé l'ancien maire d'Evry (Essonne).
VIDEO (le 8 mars). Prêtre pédophile à Lyon : « J’ai gardé ça pour moi, comme la plupart d’entre nous »
VIDEO (le 8 mars). Prêtre pédophile à Lyon : une victime témoigne
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Affaire Barbarin : un nouveau témoignage accablant
Le cardinal lyonnais aurait-il couvert un autre prêtre accusé de pédophilie ? Une victime de ce dernier sort de l'ombre. Pierre*, qui avait déposé une plainte en 2009, se confie aujourd'hui.
Éric Pelletier et Vincent Mongaillard |
15 Mars 2016, 00h00 | MAJ : 15 Mars 2016, 07h10
Lyon (Rhône), le 8 mars. Le cardinal Barbarin
pourrait avoir été informé d’une autre affaire mettant en cause un curé
lyonnais.
(LP/Jean-Nicholas Guillo.)
Avis de tempête ce mardi matin sur l'assemblée plénière de printemps des
évêques de France, réunis jusqu'à vendredi à Lourdes (Hautes-Pyrénées). Dans
les rangs des prélats, tous les regards seront tournés vers l'archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin.(LP/Jean-Nicholas Guillo.)
Une nouvelle affaire s'est abattue hier soir sur le clergé lyonnais. Voilà de nouveau le primat des Gaules soupçonné d'avoir couvert des actes de pédophilie. « Le Figaro » a, en effet, révélé lundi soir qu'il n'avait pas pris les mesures nécessaires pour éloigner un second prêtre de son diocèse après la dénonciation, en 2009, d'une victime d'attouchements sexuels survenus deux décennies plus tôt.
La polémique prend de l'ampleur alors que l'ecclésiastique est déjà visé par une enquête préliminaire après trois plaintes d'anciens scouts déposées ces derniers jours. Ceux-ci lui reprochent d'avoir tu les agissements d'un autre curé, le père Bernard Preynat, bien qu'il soit au courant de son passé de pédophile.
«Ce n'est pas à moi d'avoir honte. Je n'agis pas par vengeance, ni pour clouer quiconque au pilori»
La nouvelle affaire remonte à 2009. A cette époque, Pierre*, cadre dans un ministère, dépose plainte contre le père Jérôme Billioud pour des actes commis lorsque Pierre était adolescent à Lyon, dans les années 1990. « C'est la naissance de ma fille, en 2008, qui m'a fait prendre conscience de tout cela, confie-t-il au Parisien. Je ne pouvais pas m'éloigner d'elle, j'éprouvais toujours le besoin de la surprotéger. » Un médecin, qui comprend l'origine de ce mal-être, le convainc de saisir la justice. Pierre est alors entendu par les policiers. Il décrit les agissements de Jérôme Billioud, curé toujours en poste à Lyon. « Il avait 15 ans de plus que moi, il était comme un grand frère, un père de substitution », explique Pierre au « Figaro » : à Biarritz, « dans une chambre de l'hôtel Miramar [...], le père Billioud a commencé à se frotter et à se masturber contre moi. J'étais très gêné, je ne savais pas quoi faire ».
Mais quelques semaines avant de se tourner vers la justice des hommes, Pierre tient à rencontrer le cardinal Barbarin. « Lors de son passage à Paris, nous nous sommes vus à la gare de Lyon, témoigne-t-il. Il m'a dit avoir rencontré le père Billioud, ajoutant que celui avait reconnu que je disais vrai. Barbarin m'a même parlé d'une précédente condamnation et demandé pardon en son nom. » La justice classe finalement l'affaire, les magistrats lyonnais considérant les faits comme prescrits. Les révélations récentes sur les affaires de pédophilie présumée au sein de l'église de Lyon ont convaincu Pierre d'écrire de nouveau au parquet, le 12 février. « Ce n'est pas à moi d'avoir honte, nous raconte le quadragénaire. Je n'agis pas par vengeance, ni pour clouer quiconque au pilori mais par volonté de participer à la prise de conscience qui est en marche. Quand on est au courant de tels faits, il faut agir, surtout quand on est en responsabilité. Barbarin en avait le pouvoir. »
Le père Billioud a indiqué au « Figaro » « n'avoir aucun souvenir » des actes dont il est accusé à Biarritz. Quant au primat des Gaules, sa réponse est tombée tard lundi soir sous la forme d'un communiqué. « C'est avec douleur que le cardinal Barbarin se voit accuser aujourd'hui de manière aussi injustifiée, tant il est évident qu'en aucun cas il n'a ni mis en danger la vie d'autrui, ni encouragé quiconque à se suicider. Le cardinal Barbarin demande solennellement à ce que chacun laisse la justice enquêter dans la sérénité. » L'homme d'Eglise affirme vouloir coopérer « en toute transparence », demandant à ce que soient respectés « ses droits, son honneur et la présomption d'innocence ».
* Le prénom a été changé.
VIDEO (le 8 mars). Prêtre pédophile à Lyon : « J’ai gardé ça pour moi, comme la plupart d’entre nous »
VIDEO (le 8 mars). Prêtre pédophile à Lyon : une victime témoigne
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Pédophilie : un appel aux évêques à «faire la vérité pour les victimes»
Les 120 évêques catholiques de France sont réunis à partir de mardi à Lourdes pour leur assemblée de printemps, dans un huis clos plombé par l'affaire de pédophilie qui ébranle le diocèse de Lyon et son archevêque, le cardinal Philippe Barbarin.
15 Mars 2016, 10h41 | MAJ : 15 Mars 2016,
11h07
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ARCHIVES. Mgr Pontier, président
de la Conférence épiscopale (photographié ici à Lourdes en 2001), a
redit l'engagement de l'Eglise de France à lutter contre la pédophilie. AFP
PHOTO / PASCAL PAVANI
Le président de la Conférence épiscopale, Mgr Georges
Pontier, a réagi mardi à Lourdes aux plaintes qui touchent le diocèse de Lyon et son archevêque, le cardinal Philippe Barbarin.
«Je tiens à redire ici, en notre nom à tous,
que les évêques de France ont une volonté: faire la vérité pour les victimes.
C'est cette priorité qui doit guider toutes nos actions dans ces affaires si
douloureuses», a souligné l'archevêque de Marseille, en ouverture de
l'assemblée plénière de printemps des quelque 120 évêques de France.
«La pédophilie est ces jours-ci remise au coeur de l'actualité médiatique à travers une histoire ancienne dont les douleurs des victimes, que je salue en votre nom, restent vives», a relevé Mgr Pontier dans son discours devant les évêques. «Le cardinal Philippe Barbarin a dit clairement son engagement et celui du diocèse à travailler loyalement avec la justice. Je tiens à l'assurer de notre prière et de notre amitié», a-t-il poursuivi, tout en cherchant du regard l'archevêque de Lyon. Ce dernier, arrivé en retard, n'avait pas pris sa place habituelle mais était resté en haut de l'hémicycle Sainte-Bernadette.
«Privilégier l'accueil des victimes et de leurs familles, les inciter à porter plainte»
Mgr Pontier a redit l'engagement de l'Eglise de France à lutter contre la pédophilie même si, a-t-il reconnu, «des cas épars, récents ou plus anciens, apparaissent encore chaque année dans nos diocèses». «Notre engagement est clair et partagé par nous tous: privilégier l'accueil des victimes et de leurs familles, les inciter à porter plainte, engager les procédures canoniques (codifiées par le droit de l'Eglise, NDLR) contre les auteurs de ces actes et travailler en toute loyauté avec la justice de notre pays. Les règles, les bonnes pratiques et les mesures de prévention et d'éducation que nous avons mises en place sont sans équivoque», a-t-il assuré.
L'affaire Bernard Preynat, prêtre mis en examen pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991, vient bousculer la Conférence des évêques, qui se déroule traditionnellement à huis clos. Une enquête préliminaire a été ordonnée début mars notamment pour «non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans», un volet qui pourrait mettre en cause des responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin.
L'archevêque de Lyon a dû réagir lundi soir à de nouvelles allégations, émanant d'un homme accusant un autre prêtre pour des faits remontant à 1990 et 1993, alors qu'il avait 16 et 19 ans. Visé par une plainte pour «mise en danger de la vie d'autrui et provocation au suicide», le cardinal s'est dit «consterné» dans un communiqué, demandant que «soient respectés ses droits, son honneur et la présomption d'innocence». Un point-presse exceptionnel a été convoqué en urgence mardi à 12h30 à Lourdes sur ce dossier.
Par ailleurs, Manuel Valls a réagi ce mardi matin, sur RMC, à la mise en cause du cardinal Barbarin. «Le seul message que je peux faire passer, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Eglise de France, sans prendre la place des juges, car une enquête est aujourd'hui ouverte, c'est de prendre ses responsabilités. C'est à lui de prendre ses responsabilités, de parler, et d'agir», a affirmé le Premier ministre.
«La pédophilie est ces jours-ci remise au coeur de l'actualité médiatique à travers une histoire ancienne dont les douleurs des victimes, que je salue en votre nom, restent vives», a relevé Mgr Pontier dans son discours devant les évêques. «Le cardinal Philippe Barbarin a dit clairement son engagement et celui du diocèse à travailler loyalement avec la justice. Je tiens à l'assurer de notre prière et de notre amitié», a-t-il poursuivi, tout en cherchant du regard l'archevêque de Lyon. Ce dernier, arrivé en retard, n'avait pas pris sa place habituelle mais était resté en haut de l'hémicycle Sainte-Bernadette.
«Privilégier l'accueil des victimes et de leurs familles, les inciter à porter plainte»
Mgr Pontier a redit l'engagement de l'Eglise de France à lutter contre la pédophilie même si, a-t-il reconnu, «des cas épars, récents ou plus anciens, apparaissent encore chaque année dans nos diocèses». «Notre engagement est clair et partagé par nous tous: privilégier l'accueil des victimes et de leurs familles, les inciter à porter plainte, engager les procédures canoniques (codifiées par le droit de l'Eglise, NDLR) contre les auteurs de ces actes et travailler en toute loyauté avec la justice de notre pays. Les règles, les bonnes pratiques et les mesures de prévention et d'éducation que nous avons mises en place sont sans équivoque», a-t-il assuré.
L'affaire Bernard Preynat, prêtre mis en examen pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991, vient bousculer la Conférence des évêques, qui se déroule traditionnellement à huis clos. Une enquête préliminaire a été ordonnée début mars notamment pour «non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans», un volet qui pourrait mettre en cause des responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin.
L'archevêque de Lyon a dû réagir lundi soir à de nouvelles allégations, émanant d'un homme accusant un autre prêtre pour des faits remontant à 1990 et 1993, alors qu'il avait 16 et 19 ans. Visé par une plainte pour «mise en danger de la vie d'autrui et provocation au suicide», le cardinal s'est dit «consterné» dans un communiqué, demandant que «soient respectés ses droits, son honneur et la présomption d'innocence». Un point-presse exceptionnel a été convoqué en urgence mardi à 12h30 à Lourdes sur ce dossier.
Par ailleurs, Manuel Valls a réagi ce mardi matin, sur RMC, à la mise en cause du cardinal Barbarin. «Le seul message que je peux faire passer, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Eglise de France, sans prendre la place des juges, car une enquête est aujourd'hui ouverte, c'est de prendre ses responsabilités. C'est à lui de prendre ses responsabilités, de parler, et d'agir», a affirmé le Premier ministre.
Soutien à Mgr Barbarin ou compassion envers les victimes
?
L'affaire Preynat est hautement embarrassante pour l'Eglise de France, qui affirme s'être mise au clair depuis la condamnation - inédite - en 2001 d'un évêque, Mgr Pierre Pican, pour non dénonciation des faits de pédophilie commis par un prêtre de son diocèse de Bayeux, l'abbé René Bissey. Dès 2000, l'assemblée épiscopale avait affirmé qu'«un évêque ne peut ni ne veut rester passif, encore moins couvrir des actes délictueux». Un vademecum, «Lutter contre la pédophilie», avait été publié en 2002 puis réédité en 2010, avant une piqûre de rappel en 2015. En phase, selon la CEF, avec la politique de «tolérance zéro» affichée par le Vatican.
«Nous travaillons depuis quinze ans sur ces sujets et sur la justesse de nos réactions», assurait il y a quelques jours Mgr Pontier, ajoutant: «tous, on est dans la position de fermeté, du respect des victimes et de la justice», y compris le cardinal Barbarin, qui «a toujours été rigoureux».
Réagir constitue un exercice délicat pour l'épiscopat, tiraillé entre le «soutien» à l'une de ses plus éminentes figures et la «compassion» envers les victimes. Ces dernières en appellent au pape François, soulignant ne plus avoir «confiance» dans leur diocèse. Les rares évêques qui s'expriment sur le sujet font bloc derrière le cardinal Barbarin et pour défendre la bonne foi de l'Eglise.
«Il y a quand même un acharnement par rapport au diocèse de Lyon, confiait la semaine dernière Mgr Stanislas Lalanne (Pontoise), responsable de la «cellule de veille» de l'épiscopat sur ces questions. «Je le connais, il n'a absolument pas voulu cacher quoi que ce soit», a confié au Parisien Mgr Michel Dubost (Evry) à propos de son «ami» Philippe Barbarin.
L'affaire Preynat est hautement embarrassante pour l'Eglise de France, qui affirme s'être mise au clair depuis la condamnation - inédite - en 2001 d'un évêque, Mgr Pierre Pican, pour non dénonciation des faits de pédophilie commis par un prêtre de son diocèse de Bayeux, l'abbé René Bissey. Dès 2000, l'assemblée épiscopale avait affirmé qu'«un évêque ne peut ni ne veut rester passif, encore moins couvrir des actes délictueux». Un vademecum, «Lutter contre la pédophilie», avait été publié en 2002 puis réédité en 2010, avant une piqûre de rappel en 2015. En phase, selon la CEF, avec la politique de «tolérance zéro» affichée par le Vatican.
«Nous travaillons depuis quinze ans sur ces sujets et sur la justesse de nos réactions», assurait il y a quelques jours Mgr Pontier, ajoutant: «tous, on est dans la position de fermeté, du respect des victimes et de la justice», y compris le cardinal Barbarin, qui «a toujours été rigoureux».
Réagir constitue un exercice délicat pour l'épiscopat, tiraillé entre le «soutien» à l'une de ses plus éminentes figures et la «compassion» envers les victimes. Ces dernières en appellent au pape François, soulignant ne plus avoir «confiance» dans leur diocèse. Les rares évêques qui s'expriment sur le sujet font bloc derrière le cardinal Barbarin et pour défendre la bonne foi de l'Eglise.
«Il y a quand même un acharnement par rapport au diocèse de Lyon, confiait la semaine dernière Mgr Stanislas Lalanne (Pontoise), responsable de la «cellule de veille» de l'épiscopat sur ces questions. «Je le connais, il n'a absolument pas voulu cacher quoi que ce soit», a confié au Parisien Mgr Michel Dubost (Evry) à propos de son «ami» Philippe Barbarin.
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- Abus sexuels au sein de l'Eglise : une nouvelle affaire accablante
Abus sexuels au sein de l'Eglise : une nouvelle affaire accablante
Vincent Mongaillard | 17 Mars 2016, 04h10
| MAJ : 17 Mars 2016, 07h22
Rodez (Aveyron). Le père Bruno Houpert (à
gauche) a été condamné pour des agressions sexuelles commises sur des jeunes
hommes résidant au foyer Saint-Pierre dont il était le responsable (à droite). («
Le Midi libre »/Yves Estival.) (« Centre Presse »/José A. Torres.)
Le mois dernier, lors d'une émission d'une radio chrétienne à l'occasion de
carême, le père Bruno Houpert, curé de la paroisse Sainte-Blandine-du-Fleuve à
Millery (Rhône), au sud de Lyon,...Le Pape doit-il suspendre le cardinal Barbarin ?
OUI
51,5%
NON
48,5%
16 Mars 2016, 19h21 | MAJ : 16 Mars 2016,
19h18
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Archives. Le cardinal
Philippe Carbarin est soupçonné d'avoir couvert des actes de pédophilie d'un
prêtre. Le Parisien/ Delphine Goldsztejn
L' archevêque de Lyon et primat des Gaules qui a nié mardi avoir couvert «le moindre acte» de pédophilie reste malgré tout en pleine tourmente.
Mis en cause pour son silence après avoir eu connaissance de deux affaires de pédophilie anciennes impliquant deux prêtres de son diocèse de Lyon , il lui est reproché maintenant d'avoir promu un curé condamné en 2007 pour agressions sexuelles à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans.
Le Vatican a eu beau lui manifester «estime et amitié» jugeant opportun d'attendre le résultat de l'enquête, après la demande d'audience privée du collectif «La parole libérée» qui rassemble des victimes d'un prêtre mis en examen fin janvier pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991, sa situation semble de plus en plus intenable.
Selon vous, le pape doit-il suspendre le cardinal Barbarin ?
Prêtre pédophile : les victimes françaises écrivent au pape
Des victimes du curé Bernard Preynat envoient aujourd'hui une lettre au pape François et demandent une audience privée. Ils n'ont plus confiance en Mgr Barbarin.
Vincent Mongaillard | 14 Mars 2016, 00h00
| MAJ : 14 Mars 2016, 09h15
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Info le Parisien
Les expéditeurs de la lettre au pape ont subi
les agressions sexuelles du père Bernard Preynat quand ils étaient scouts près
de Lyon dans les années 1980. (Document TF 1.)
Des victimes du curé Bernard Preynat envoient aujourd'hui une lettre au pape François et demandent une audience privée. Ils n'ont plus confiance en Mgr Barbarin.
Vincent Mongaillard | 14 Mars 2016, 00h00
| MAJ : 14 Mars 2016, 09h15
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Info le Parisien
Les expéditeurs de la lettre au pape ont subi
les agressions sexuelles du père Bernard Preynat quand ils étaient scouts près
de Lyon dans les années 1980. (Document TF 1.)
La
lettre recommandée part aujourd'hui pour Rome. Trois fers de lance de la Parole
libérée, association qui fédère les victimes d'un prêtre soupçonné de
pédophilie dans le diocèse de Lyon,
ont décidé d'adresser une lettre au pape François.
Les
signataires de la missive, qui ont eux-mêmes subi les agressions sexuelles du père Bernard Preynat
quand ils étaient scouts dans la banlieue de Lyon, dans les années 1980,
demandent au chef de l'Eglise catholique de leur accorder une audience privée
au Vatican.
« Nous souhaitons, Très Saint-Père, que vous puissiez être un phare dans notre nuit et que vous preniez le temps de nous connaître », écrivent-ils dans le courrier que nous dévoilons. « Nous avons l'impression que notre démarche de vérité gêne, et que la parole n'est pas la bienvenue », soulignent-ils, tout en assurant qu'ils ne sont « animés d'aucun esprit de vengeance ». Ils souhaitent « comprendre » pourquoi un curé, dont les agissements étaient connus du diocèse il y a un quart de siècle, a pu rester à la tête d'un ministère jusqu'en août 2015. Ils veulent savoir pourquoi l'archevêque de Lyon depuis 2002, le cardinal Philippe Barbarin, considéré comme l'un des hommes de confiance du souverain pontife argentin, a attendu l'année dernière pour le relever de ses fonctions alors qu'il était au courant de son passé pédophile dès 2007. Ils s'étonnent que six mois encore se soient passés entre la réponse de Rome, début février 2015, imposant des mesures disciplinaires au père Bernard, notamment « la fin de toute pastorale le mettant en contact d'enfants », et la sanction décrétée par le prélat. « En s'enfermant dans le silence, notre cardinal a perdu toute crédibilité. Voilà pourquoi nous faisons aujourd'hui appel au pape François en qui on a toute confiance. Pour nous, c'est la référence morale suprême », nous décrypte Bertrand Virieux, l'un des trois expéditeurs, cardiologue de profession.
A aucun moment, dans le courrier, il n'est demandé à l'ex-archevêque de Buenos Aires d'écarter le primat des Gaules. En s'adressant directement à Sa Sainteté, l'association la Parole libérée sait qu'elle peut bénéficier d'une oreille attentive. Depuis qu'il a été élu, il y a tout juste trois ans, François n'a cessé de prêcher « la tolérance zéro » face aux actes pédophiles au sein de sa maison. En septembre dernier, lors de son périple aux Etats-Unis, il avait lui-même rencontré des victimes.
Plus récemment, de retour de son voyage au Mexique, il confiait, le 18 février, dans l'avion qu'« un évêque qui se limite à changer de paroisse un prêtre pédophile est un inconscient ». « La meilleure chose qui lui reste à faire, c'est de présenter sa démission », ordonnait-il. De nombreux observateurs, notamment les chefs de file de la Parole libérée, avaient cru voir dans ces propos une allusion au père Preynat et à l'attitude du cardinal Barbarin. Dès le lendemain, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, assurait qu'il visait un ecclésiastique mexicain et non le haut dignitaire français qui a, selon le père Federico Lombardi, traité le dossier « avec une extrême responsabilité ». Une sorte de bénédiction qui a choqué les victimes du père Bernard, qui la dénoncent dans leur lettre envoyée à l'évêque de Rome.
QUESTION DU JOUR. Scandale pédophile à Lyon : pensez-vous que le cardinal Barbarin doit démissionner ?
« Nous souhaitons, Très Saint-Père, que vous puissiez être un phare dans notre nuit et que vous preniez le temps de nous connaître », écrivent-ils dans le courrier que nous dévoilons. « Nous avons l'impression que notre démarche de vérité gêne, et que la parole n'est pas la bienvenue », soulignent-ils, tout en assurant qu'ils ne sont « animés d'aucun esprit de vengeance ». Ils souhaitent « comprendre » pourquoi un curé, dont les agissements étaient connus du diocèse il y a un quart de siècle, a pu rester à la tête d'un ministère jusqu'en août 2015. Ils veulent savoir pourquoi l'archevêque de Lyon depuis 2002, le cardinal Philippe Barbarin, considéré comme l'un des hommes de confiance du souverain pontife argentin, a attendu l'année dernière pour le relever de ses fonctions alors qu'il était au courant de son passé pédophile dès 2007. Ils s'étonnent que six mois encore se soient passés entre la réponse de Rome, début février 2015, imposant des mesures disciplinaires au père Bernard, notamment « la fin de toute pastorale le mettant en contact d'enfants », et la sanction décrétée par le prélat. « En s'enfermant dans le silence, notre cardinal a perdu toute crédibilité. Voilà pourquoi nous faisons aujourd'hui appel au pape François en qui on a toute confiance. Pour nous, c'est la référence morale suprême », nous décrypte Bertrand Virieux, l'un des trois expéditeurs, cardiologue de profession.
A aucun moment, dans le courrier, il n'est demandé à l'ex-archevêque de Buenos Aires d'écarter le primat des Gaules. En s'adressant directement à Sa Sainteté, l'association la Parole libérée sait qu'elle peut bénéficier d'une oreille attentive. Depuis qu'il a été élu, il y a tout juste trois ans, François n'a cessé de prêcher « la tolérance zéro » face aux actes pédophiles au sein de sa maison. En septembre dernier, lors de son périple aux Etats-Unis, il avait lui-même rencontré des victimes.
Plus récemment, de retour de son voyage au Mexique, il confiait, le 18 février, dans l'avion qu'« un évêque qui se limite à changer de paroisse un prêtre pédophile est un inconscient ». « La meilleure chose qui lui reste à faire, c'est de présenter sa démission », ordonnait-il. De nombreux observateurs, notamment les chefs de file de la Parole libérée, avaient cru voir dans ces propos une allusion au père Preynat et à l'attitude du cardinal Barbarin. Dès le lendemain, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, assurait qu'il visait un ecclésiastique mexicain et non le haut dignitaire français qui a, selon le père Federico Lombardi, traité le dossier « avec une extrême responsabilité ». Une sorte de bénédiction qui a choqué les victimes du père Bernard, qui la dénoncent dans leur lettre envoyée à l'évêque de Rome.
QUESTION DU JOUR. Scandale pédophile à Lyon : pensez-vous que le cardinal Barbarin doit démissionner ?
Une affaire dans l'affaire
C'est une affaire en deux volets qui secoue le diocèse de Lyon. Le premier concerne le père Bernard Preynat, 71 ans, soupçonné d'avoir agressé sexuellement dans les années 1980 et au tout début des années 1990 des scouts dans l'Ouest lyonnais. Le religieux qui, à partir de 1991, avait été « muté » dans des paroisses près de Roanne (Loire) pour éviter le scandale a été mis en examen le 27 janvier. Le second volet vise des responsables de l'archevêché de Lyon, dont le cardinal Barbarin, qui sont l'objet à ce jour de trois plaintes de victimes leur reprochant d'avoir couvert les agissements du curé. Le parquet de Lyon a ordonné une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces accusations de « non-dénonciation » et de « mise en péril de la vie d'autrui ».
C'est une affaire en deux volets qui secoue le diocèse de Lyon. Le premier concerne le père Bernard Preynat, 71 ans, soupçonné d'avoir agressé sexuellement dans les années 1980 et au tout début des années 1990 des scouts dans l'Ouest lyonnais. Le religieux qui, à partir de 1991, avait été « muté » dans des paroisses près de Roanne (Loire) pour éviter le scandale a été mis en examen le 27 janvier. Le second volet vise des responsables de l'archevêché de Lyon, dont le cardinal Barbarin, qui sont l'objet à ce jour de trois plaintes de victimes leur reprochant d'avoir couvert les agissements du curé. Le parquet de Lyon a ordonné une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces accusations de « non-dénonciation » et de « mise en péril de la vie d'autrui ».
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