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Le 10/03/2023 à 9:43
Le président français Emmanuel Macron pendant la cérémonie d'accueil au palais présidentiel à Luanda, capitale de l'Angola, le 3 mars 2023 - LUDOVIC MARIN © 2019 AFP
Les organisations syndicales mobilisées contre la réforme ont envoyé un courrier au chef de l'État, demandant à le rencontrer "dans l’urgence de ce moment, et la gravité de ses conséquences". Le président leur a répondu "être à l'écoute" tout en défendant la "nécessité" de la réforme.
Emmanuel Macron vient de répondre à la lettre de l’intersyndicale concernant la réforme des retraites. Dans ce courrier, le président se dit à l'écoute tout en maintenant le cap de la réforme.
"Le gouvernement n'est pas resté silencieux sur les retraites et j'ai moi-même répondu aux questions des Français à ce sujet à plusieurs reprises sur le terrain, y compris récemment", peut-on y lire.
Macron entend les "angoisses" mais réaffirme "la nécessité" de la réforme
"Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoissses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite", avance encore le chef de l'État par écrit.
Avant de réaffirmer sa volonté d'aller au bout du projet de loi sur les retraites qu'il veut voir appliquer d'ici l'été.
"Le gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite".
Ce jeudi, les huit principaux syndicats et cinq organisations de jeunesse avaient adressé un courrier au chef de l'État, à qui elles reprochent de rester sourd face à la mobilisation contre ce texte.
"Tout le monde sait que c'est sa réforme"
Les syndicats demandent, depuis la mobilisation massive de mardi, à être reçus à l'Élysée par Emmanuel Macron, estimant que son silence "constitue un grave problème démocratique" et pourrait conduire "immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive".
La réponse du président serait-elle suffisante ? On peut en douter. "J'ai entendu plusieurs ministres dire que ce n'était pas à lui de répondre" à l'appel des syndicats et "c'est un problème" car "tout le monde sait que c'est sa réforme", a jugé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez ce jeudi matin sur BFMTV.
Les représentants de 13 organisations syndicales et fédérations d'étudiants qui forment cette intersyndicale rappellent dans leur lettre que "l'ensemble des organisations syndicales" réclament "le retrait" du texte du gouvernement.
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À l'issue de la commission mixte paritaire (CMP) prévue mercredi, Élisabeth Borne compte sur un vote des Républicains à l'Assemblée pour approuver la réforme sans avoir à utiliser le 49.3 (adoption d'un texte sans vote). Mais l'évocation de cette hypothèse se faisait de plus en plus insistante.
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TF1 INFO
DOCUMENT TF1 | Retraites : dans une lettre aux syndicats, Macron dit ne pas sous-estimer le "mécontentement des Français"
par J.F avec Marie Chantrait
Publié hier à 12h11
Source : TF1 Info
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Dans une lettre de réponse à l'intersyndicale obtenue par TF1/LCI, Emmanuel Macron explique qu'il ne recevra pas les syndicats pour laisser la représentation nationale faire son travail au Parlement, où la réforme des retraites est actuellement discutée.
"Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite", assure-t-il toutefois.
La réponse se faisait attendre, la voilà. Le président de la République a répondu ce vendredi à l'intersyndicale qui lui avait adressé ce jeudi un courrier pour réclamer une rencontre avec lui et lui demander de retirer son projet de loi réformant les retraites. Dans ce courrier obtenu par TF1/LCI, Emmanuel Macron n'accède pas à ce vœu, expliquant qu'il ne souhaite pas court-circuiter le travail parlementaire actuellement à l'œuvre.
"Les parlementaires représentent la pluralité des opinions de notre société, sans doute plus que jamais (…). En tant que garant des institutions, il est de mon devoir de préserver ce temps parlementaire qui se déroule actuellement et qui est l'essence même de notre démocratie", écrit-il dans ce courrier. Il estime que le temps de la concertation avec les syndicats est passé : "Le gouvernement a travaillé pendant plusieurs mois avec l'ensemble des partenaires sociaux et des groupes parlementaires pour élaborer un projet de loi qui tienne compte de ces discussions. Suite à ces concertations (…) de nombreuses évolutions ont été apportées au projet initial", explique-t-il, prenant pour exemple son renoncement à porter l'âge légal de départ à 65 ans.
Un appel à travailler sur les futures réformes du gouvernement
Toutefois, Emmanuel Macron assure que "le gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite car notre responsabilité est de garantir aux générations futures leurs pensions et leur transmettre un système de retraite par répartition viable".
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"Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite", ajoute Emmanuel Macron. "Je vous redis mon attachement à tracer ensemble des perspectives (…) et à dessiner les grands axes des réformes qui sont indispensables pour construite une Nation plus forte, plus juste et plus résiliente."
J.F avec Marie Chantrait
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