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Charles de Courson |
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Fonctions |
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En fonction depuis le 2
avril
1993 |
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Élection |
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Réélection |
1er
juin 1997 |
Circonscription |
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Législature |
Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique |
UDFC/UDF
(1993-2007) |
Prédécesseur |
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En fonction depuis le 27
janvier
1986 |
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Réélection |
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Circonscription |
Canton
d'Heiltz-le-Maurupt (1986-2015) |
Prédécesseur |
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15
janvier
1986 – 14
octobre
2017 |
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Prédécesseur |
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Successeur |
Caroline Issenhuth |
Biographie |
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Nom de naissance |
Charles Amédée du Buisson de Courson |
Date de naissance |
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Lieu de naissance |
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Nationalité |
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Parti politique |
UDF-CDS
(1986-1995) |
Père |
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Diplômé de |
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Profession |
Magistrat
à la Cour
des |
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Charles de Courson, né le 2 avril 1952 à Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Membre du parti Les Centristes, il est élu député dans la 5e circonscription de la Marne lors des élections législatives de 1993, puis réélu par la suite six fois d'affilée. En 2022, il détient ainsi le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction.
Siégeant d'abord, entre 1993 et 2018, au sein des groupes UDF puis UDI, ou parmi les non-inscrits, il cofonde et devient membre du groupe parlementaire Libertés et territoires à partir de 2018. Son domaine d'expertise étant les finances publiques, il siège à la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Il est conseiller général puis départemental de la Marne depuis 1986. Il a également été maire de Vanault-les-Dames de 1986 à 2017.
Biographie
Famille
Charles Amédée Simon du Buisson de Courson naît le 2 avril 1952 dans le 16e arrondissement de Paris. Son père, Aymard de Courson, est résistant puis maire de Vanault-les-Dames de 1953 à 1985 et conseiller général d'Heiltz-le-Maurupt de 1958 à 1986, sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP). Léonel de Moustier, son grand-père maternel, est député du Doubs et l'un des 80 parlementaires à avoir refusé les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain en 1940. Il fut incarcéré et déporté au camp de concentration de Neuengamme où il mourut d’épuisement le 8 mars 1945. Charles de Courson est également un descendant de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, qui vota pour l’exécution de Louis XVI1. Il est le neveu de Guillaume de Courson, maire de L'Hermitière (Orne) de 1945 à 1994.
Formation et parcours professionnel
Il sort de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) puis entre à l'École nationale d'administration (ENA). En 1983, il entre à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire. Il poursuit son parcours de haut fonctionnaire à la direction du Budget en 1984. Lors de la première cohabitation, il est conseiller au cabinet du ministre de l'Industrie Alain Madelin1.
Il est par ailleurs :
président de la Caisse mutuelle marnaise d'assurance ;
président de la Société marnaise du Crédit Immobilier.
Carrière politique
En 1986, il fait ses premiers pas en politique en succédant à son père à la mairie de Vanault-les-Dames ainsi qu'au conseil général de la Marne, élu du canton d'Heiltz-le-Maurupt1. Il est élu député de la cinquième circonscription de la Marne en 1993 face au député sortant (PS) Jean-Pierre Bouquet.
Son domaine d'expertise étant les finances publiques2, il siège à la commission des Finances de l'Assemblée nationale[Depuis quand ?].
Charles de Courson est réélu député en 2002, dès le premier tour avec 50,89 % des voix, notamment face à Jean-Pierre Bouquet3, ancien député-maire de Vitry-le-François. Il fait partie du groupe UDF. Durant la XIIe législature, il s’implique particulièrement en faveur des biocarburants, notamment créés à partir de betterave dont la Marne est un important producteur, et du transport aérien, dont il dénonce en 2003 « l’illusion des mesures de sécurité ». Il s’oppose en 2006 à la taxe de solidarité sur les billets d'avion. La même année, il fait partie des onze députés UDF qui votent la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement Dominique de Villepin4.
Il fait partie des auteurs du programme « social-libéral » de François Bayrou5 qu’il soutient pour l’élection présidentielle de 2007. À la suite du premier tour au cours duquel François Bayrou arrive troisième, il se montre favorable à la création d’un parti démocrate et annonce dans un entretien à Libération qu’il votera blanc au second tour6. Il apporte finalement son appui à la candidature de Nicolas Sarkozy au second tour. Il est ensuite désigné trésorier du Nouveau Centre au sein de l'organisation provisoire de ce parti créé au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy7. Le 10 juin 2007, il est une nouvelle fois réélu au premier tour avec cette fois-ci près de 61,2 % des suffrages ; il porte l’étiquette « majorité présidentielle »8. En juillet 2007, il propose un amendement au projet de bouclier fiscal pour exclure la CSG et la RDS de son champ d'application. Adopté en commission des finances, l'amendement proposé est finalement rejeté. Cependant, cela créé des remous dans la nouvelle majorité présidentielle et provoque la colère des instances dirigeantes de l'UMP9. En janvier 2012, il signe un texte s’opposant au mariage homosexuel, avec 173 parlementaires de droite10.
Pour l’élection présidentielle de 2012, il intègre l’équipe de campagne d’Hervé Morin, chef de file du Nouveau Centre11, qui se retire finalement au profit de Nicolas Sarkozy. Aux élections législatives de la même année, il arrive largement en tête du premier tour avec 47,69 %, dans une circonscription remodelée. Au second tour, il bat la socialiste Marianne Dorémus avec 65,79 % des voix12. Au mois de juillet, il dépose un amendement dont le but est de soumettre à l’impôt la partie de l’indemnité représentative de frais de mandat non utilisée à des fins professionnelles. La proposition, qui n'est soutenue à l’Assemblée que par le groupe UDI, est rejetée13.
Le 15 mai 2013 il est chargé de présider la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac créée à la demande de son groupe parlementaire14.
Le 5 mai 2015, il vote contre le projet de loi relatif au renseignement15.
En février 2016, lors du débat à l'Assemblée nationale sur la réforme de la constitution, il fait une intervention chargée d'émotion en évoquant la mémoire de son grand-père et de son père, au point que la séquence vidéo fait le tour des réseaux sociaux et des médias en ligne.
Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 201616.
Il fait partie de la direction de Les Centristes à la suite de la fusion du Nouveau Centre et des « Bâtisseurs de l'UDI » en décembre 201617. Il est l'un des cofondateurs du mouvement Territoires ! d'Hervé Morin18.
Fin octobre 2017, il relaie à l'Assemblée nationale, avec des députés LR, un amendement portant sur la fiscalité des entrepôts fourni par le Medef et la Confédération des petites et moyennes entreprises19,20.
Il quitte le groupe UDI, Agir et indépendants en octobre 2018 pour cofonder le groupe Libertés et territoires21.
Après sa réélection en 2022, il détient le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction22.
Prises de position
D'après Éric Mension-Rigau, Charles de Courson est « connu pour la véhémence de certaines de ses interventions qui l'ont fait surnommer par les médias le « moine-soldat de l'Assemblée nationale ». Son indépendance d'esprit, sa fine connaissance des finances publiques, son sens de l'intérêt public et son intransigeance à toute épreuve contre les dépenses superflues lui valent le respect de l'ensemble de la classe politique »23. Il a reçu le prix de l’éthique de la part d’Anticor pour son engagement en faveur de la transparence sur l’usage des indemnités des élus24.
Il s'oppose à la légalisation du mariage homosexuel et est favorable à une diminution du nombre de fonctionnaires24.
Il s'oppose en 2016 au projet de déchéance de nationalité visant les binationaux : « Il ne faut pas diviser l’unité de la nation. On ne peut pas accepter qu’il y ait plusieurs catégories de Français »24.
En mars 2017, il propose d’augmenter la rémunération des députés de 5 600 euros à 9 000 euros net par mois « pour leur assurer une vie décente »25.
En janvier 2019, il fait partie des opposants les plus virulents à la « Loi anti-casseurs » portée par le gouvernement LREM et le ministre Christophe Castaner, comparant même les dérives de cette loi et son atteinte à l'état de droit à celles du régime de Vichy, évoquant le cas de son grand-père Léonel de Moustier, député ayant refusé le vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain26, mort en déportation au camp de Neuengamme et de son père, Aymard de Courson, opposant à ce régime durant la Seconde Guerre mondiale27.
Il reproche à la politique d'Emmanuel Macron « son absence totale de dimension sociale » tout en se déclarant « suffoqué par l’obéissance aveugle et l’absence de conviction des députés de la majorité ». Il critique également Éric Zemmour, en lequel il voit un « faussaire » pour ses prises de position sur le régime de Vichy24.
À la suite de la déclaration d'Élisabeth Borne, première ministre du gouvernement qui décide de mettre en application l'article 49.3 afin de permettre le passage de la Loi portant sur la réforme des retraites, Charles de Courson évoque un déni de démocratie et annonce devant les journalistes :
« C'est inadmissible d'utiliser un 49.3 et de mettre le feu au pays... »
Il annonce dans le même temps le dépôt d'une motion de censure au nom du groupe LIOT auquel il est inscrit et explique que des signatures assez diverses s'ajouteront à cette demande, « allant des Républicains aux socialistes et aux écologistes »28.
Synthèse des mandats
15 janvier 1986 - 19 mars 1989 : maire de Vanault-les-Dames (Marne)
27 janvier 1986 - 2 octobre 1988 : membre du conseil général de la Marne
3 octobre 1988 - 27 mars 1994 : vice-président du conseil général de la Marne
20 mars 1989 - 18 juin 1995 : maire de Vanault-les-Dames (Marne)
23 mars 1992 - 17 avril 1993 : membre du conseil régional de Champagne-Ardenne
28 mars 1994 - 18 mars 2001 : vice-président du conseil général de la Marne
19 juin 1995 - 18 mars 2001 : maire de Vanault-les-Dames (Marne)
18 mars 2001 - 16 mars 2008 : maire de Vanault-les-Dames (Marne)
29 mars 2004 - 4 janvier 2005 : membre du conseil régional de Champagne-Ardenne
16 mars 2008 - 14 octobre 2017 : maire de Vanault-les-Dames (Marne)
depuis le 21 mars 2008 : vice-président du conseil général de la Marne
Condamnation
En 2002, Charles de Courson admet s'être fait « retirer trois points à trois reprises en dix ans, ayant subi auparavant une suspension de huit jours ». En septembre 2003, il est condamné à un mois de suspension de permis et 500 euros d'amende après avoir été flashé à 108 km/h au lieu de 50 km/h. En 2010, il est contrôlé à 141 km/h sur une route limitée à 90 km/h, ce qui lui vaut un retrait de permis29,30.
Notes et références
Marie Guichoux, « Charles-Amédée de Courson, 43 ans, célibataire et catholique, est l'auteur de l'amendement fiscal défavorable aux concubins. A méditer en ce dernier jour de déclaration d'impôts. Le noble concubinicide », Libération, 4 mars 1996 (lire en ligne [archive])
Mattias Corrasco et Théodore Azouze, « Sept fois élu dans la Marne : Charles de Courson, l’infatigable député centriste » [archive] (Portrait), sur lefigaro.fr, 4 août 2022 (consulté le 9 octobre 2022)
« Résultat des élections législatives de 2002 dans la 5e circ. de la Marne » [archive], sur ministère de l'Intérieur (consulté le 20 février 2012)
« Charles de Courson : L'empêcheur de dormir en rond », L’Express, 28 septembre 2006 (lire en ligne [archive])
Patrick Roger, « M. Bayrou présente un programme social-libéral », Le Monde, 23 février 2007 (lire en ligne [archive])
Feïza Belhadi, « Charles de Courson : «On ne doit pas se complaire à rester entre nous» », Libération, 25 avril 2007 (lire en ligne [archive])
https://fr.news.yahoo.com/02072007/202/le-nouveau-centre-veut-incarner-la-tradition-udf-au-centre.html [archive]
« Résultat des élections législatives de 2007 dans la 5e circ. de la Marne » [archive], sur Ministère de l'Intérieur (consulté le 20 février 2012)
Muriel Gremillet, « Remue-ménage à droite sous un bouclier fiscal », Libération, 7 juillet 2007 (lire en ligne [archive])
« Des parlementaires de droite réaffirment leur opposition au mariage homosexuel », Le Monde, 16 janvier 2012 (lire en ligne [archive])
« Courson dans l'équipe de Morin », L'Union, 5 janvier 2012 (lire en ligne [archive])
« Résultat des élections législatives de 2012 dans la 5e circ. de la Marne » [archive], sur Ministère de l'Intérieur (consulté le 4 août 2012)
Marion Brunet et AFP, « Les députés s’écharpent sur leur avantage fiscal », Le Figaro, 20 juillet 2012 (lire en ligne [archive])
Alexandre Lemarié, « Commission d'enquête Cahuzac : Moscovici, Valls et Taubira seront auditionnés », Le Monde, 15 mai 2013 (lire en ligne [archive]).
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Pierre Maurer, « Charles de Courson, le député qui aurait pu coûter 1 milliard d’euros au gouvernement » [archive] , sur leparisien.fr, 28 juillet 2022 (consulté le 9 octobre 2022)
Éric Mension-Rigau, Singulière noblesse : l'héritage nobiliaire dans la culture française contemporaine, Fayard, 2015, 380 p. (lire en ligne [archive]).
Aurélien Soucheyre, « Charles de Courson, l’aristocrate républicain » [archive], sur L'Humanité, 3 février 2022
BFMTV, « Charles de Courson propose d'augmenter les parlementaires pour leur « assurer une vie décente » » [archive], sur BFMTV (consulté le 10 mars 2017)
Olivier Pérou, « Charles de Courson : « La loi anti-casseurs est inutile et dangereuse » » [archive], sur Le Point, 9 février 2019 (consulté le 11 février 2019)
« Chaouch Express - Loi anti-casseurs : en parlant de Vichy, Charles de Courson a-t-il été trop loin ? » [archive], sur TMC, 31 janvier 2019 (consulté le 31 janvier 2019).
france info, « Retraites : "C'est inadmissible d'utiliser un 49.3 et de mettre le feu au pays", estime Charles de Courson » [archive], sur francetvinfo.fr (consulté le 17 mars 2017)
« Suspension de permis pour Charles de Courson » [archive], nouvelobs.com, 23 septembre 2003.
« Le député centriste favorable au PV à 20 euros... a été privé deux fois de permis » [archive], 20minutes.fr, 3 juin 2010.
Liens externes
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