jeudi 16 mars 2023

Charles de Courson . né le 2 avril 1952 . descendant de régicide . capable de rédiger la motion de censure faisant la synthèse pour tous les opposants

 

wikipédia à jour au 17 mars 2023 à 19 heures 30 ; consulté à 23 heures 18


Charles de Courson

Illustration.
Charles de Courson en 2012.

Fonctions

Député français

En fonction depuis le 2 avril 1993
(29 ans, 11 mois et 15 jours)

Élection

28 mars 1993

Réélection

1er juin 1997
9 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
18 juin 2017
19 juin 2022

Circonscription

5e de la Marne

Législature

Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République)

Groupe politique

UDFC/UDF (1993-2007)
NC (2007-2012)
UDI/LC/UAI (2012-2018)
LT/LIOT (depuis 2018)

Prédécesseur

Jean-Pierre Bouquet

Conseiller général puis départemental
de la Marne

En fonction depuis le 27 janvier 1986
(37 ans, 1 mois et 18 jours)

Réélection

29 mars 2015
27 juin 2021

Circonscription

Canton d'Heiltz-le-Maurupt (1986-2015)
Canton de Sermaize-les-Bains (depuis 2015)

Prédécesseur

Aymard de Courson

Maire de Vanault-les-Dames

15 janvier 198614 octobre 2017
(31 ans, 8 mois et 29 jours)

Prédécesseur

Aymard de Courson

Successeur

Caroline Issenhuth

Biographie

Nom de naissance

Charles Amédée du Buisson de Courson

Date de naissance

2 avril 1952 (70 ans)

Lieu de naissance

16e arrondissement de Paris

Nationalité

Français

Parti politique

UDF-CDS (1986-1995)
UDF-FD (1995-1998)
UDF (1998-2007)
NC (2007-2016)
UDI (2012-2017)
LC (depuis 2016)

Père

Aymard de Courson

Diplômé de

ESSEC
ENA

Profession

Magistrat à la Cour des
comptes


Charles de Courson

Famille du Buisson de Courson

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Charles de Courson, né le 2 avril 1952 à Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Membre du parti Les Centristes, il est élu député dans la 5e circonscription de la Marne lors des élections législatives de 1993, puis réélu par la suite six fois d'affilée. En 2022, il détient ainsi le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction.

Siégeant d'abord, entre 1993 et 2018, au sein des groupes UDF puis UDI, ou parmi les non-inscrits, il cofonde et devient membre du groupe parlementaire Libertés et territoires à partir de 2018. Son domaine d'expertise étant les finances publiques, il siège à la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Il est conseiller général puis départemental de la Marne depuis 1986. Il a également été maire de Vanault-les-Dames de 1986 à 2017.

Biographie

Famille

Charles Amédée Simon du Buisson de Courson naît le 2 avril 1952 dans le 16e arrondissement de Paris. Son père, Aymard de Courson, est résistant puis maire de Vanault-les-Dames de 1953 à 1985 et conseiller général d'Heiltz-le-Maurupt de 1958 à 1986, sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP). Léonel de Moustier, son grand-père maternel, est député du Doubs et l'un des 80 parlementaires à avoir refusé les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain en 1940. Il fut incarcéré et déporté au camp de concentration de Neuengamme où il mourut d’épuisement le 8 mars 1945. Charles de Courson est également un descendant de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, qui vota pour l’exécution de Louis XVI1. Il est le neveu de Guillaume de Courson, maire de L'Hermitière (Orne) de 1945 à 1994.

Formation et parcours professionnel

Il sort de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) puis entre à l'École nationale d'administration (ENA). En 1983, il entre à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire. Il poursuit son parcours de haut fonctionnaire à la direction du Budget en 1984. Lors de la première cohabitation, il est conseiller au cabinet du ministre de l'Industrie Alain Madelin1.

Il est par ailleurs :

  • président de la Caisse mutuelle marnaise d'assurance ;

  • président de la Société marnaise du Crédit Immobilier.

Carrière politique

En 1986, il fait ses premiers pas en politique en succédant à son père à la mairie de Vanault-les-Dames ainsi qu'au conseil général de la Marne, élu du canton d'Heiltz-le-Maurupt1. Il est élu député de la cinquième circonscription de la Marne en 1993 face au député sortant (PS) Jean-Pierre Bouquet.

Son domaine d'expertise étant les finances publiques2, il siège à la commission des Finances de l'Assemblée nationale[Depuis quand ?].

Charles de Courson est réélu député en 2002, dès le premier tour avec 50,89 % des voix, notamment face à Jean-Pierre Bouquet3, ancien député-maire de Vitry-le-François. Il fait partie du groupe UDF. Durant la XIIe législature, il s’implique particulièrement en faveur des biocarburants, notamment créés à partir de betterave dont la Marne est un important producteur, et du transport aérien, dont il dénonce en 2003 « l’illusion des mesures de sécurité ». Il s’oppose en 2006 à la taxe de solidarité sur les billets d'avion. La même année, il fait partie des onze députés UDF qui votent la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement Dominique de Villepin4.

Il fait partie des auteurs du programme « social-libéral » de François Bayrou5 qu’il soutient pour l’élection présidentielle de 2007. À la suite du premier tour au cours duquel François Bayrou arrive troisième, il se montre favorable à la création d’un parti démocrate et annonce dans un entretien à Libération qu’il votera blanc au second tour6. Il apporte finalement son appui à la candidature de Nicolas Sarkozy au second tour. Il est ensuite désigné trésorier du Nouveau Centre au sein de l'organisation provisoire de ce parti créé au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy7. Le 10 juin 2007, il est une nouvelle fois réélu au premier tour avec cette fois-ci près de 61,2 % des suffrages ; il porte l’étiquette « majorité présidentielle »8. En juillet 2007, il propose un amendement au projet de bouclier fiscal pour exclure la CSG et la RDS de son champ d'application. Adopté en commission des finances, l'amendement proposé est finalement rejeté. Cependant, cela créé des remous dans la nouvelle majorité présidentielle et provoque la colère des instances dirigeantes de l'UMP9. En janvier 2012, il signe un texte s’opposant au mariage homosexuel, avec 173 parlementaires de droite10.

Pour l’élection présidentielle de 2012, il intègre l’équipe de campagne d’Hervé Morin, chef de file du Nouveau Centre11, qui se retire finalement au profit de Nicolas Sarkozy. Aux élections législatives de la même année, il arrive largement en tête du premier tour avec 47,69 %, dans une circonscription remodelée. Au second tour, il bat la socialiste Marianne Dorémus avec 65,79 % des voix12. Au mois de juillet, il dépose un amendement dont le but est de soumettre à l’impôt la partie de l’indemnité représentative de frais de mandat non utilisée à des fins professionnelles. La proposition, qui n'est soutenue à l’Assemblée que par le groupe UDI, est rejetée13.

Le 15 mai 2013 il est chargé de présider la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac créée à la demande de son groupe parlementaire14.

Le 5 mai 2015, il vote contre le projet de loi relatif au renseignement15.

En février 2016, lors du débat à l'Assemblée nationale sur la réforme de la constitution, il fait une intervention chargée d'émotion en évoquant la mémoire de son grand-père et de son père, au point que la séquence vidéo fait le tour des réseaux sociaux et des médias en ligne.

Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 201616.

Il fait partie de la direction de Les Centristes à la suite de la fusion du Nouveau Centre et des « Bâtisseurs de l'UDI » en décembre 201617. Il est l'un des cofondateurs du mouvement Territoires ! d'Hervé Morin18.

Fin octobre 2017, il relaie à l'Assemblée nationale, avec des députés LR, un amendement portant sur la fiscalité des entrepôts fourni par le Medef et la Confédération des petites et moyennes entreprises19,20.

Il quitte le groupe UDI, Agir et indépendants en octobre 2018 pour cofonder le groupe Libertés et territoires21.

Après sa réélection en 2022, il détient le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction22.

Prises de position

D'après Éric Mension-Rigau, Charles de Courson est « connu pour la véhémence de certaines de ses interventions qui l'ont fait surnommer par les médias le « moine-soldat de l'Assemblée nationale ». Son indépendance d'esprit, sa fine connaissance des finances publiques, son sens de l'intérêt public et son intransigeance à toute épreuve contre les dépenses superflues lui valent le respect de l'ensemble de la classe politique »23. Il a reçu le prix de l’éthique de la part d’Anticor pour son engagement en faveur de la transparence sur l’usage des indemnités des élus24.

Il s'oppose à la légalisation du mariage homosexuel et est favorable à une diminution du nombre de fonctionnaires24.

Il s'oppose en 2016 au projet de déchéance de nationalité visant les binationaux : « Il ne faut pas diviser l’unité de la nation. On ne peut pas accepter qu’il y ait plusieurs catégories de Français »24.

En mars 2017, il propose d’augmenter la rémunération des députés de 5 600 euros à 9 000 euros net par mois « pour leur assurer une vie décente »25.

En janvier 2019, il fait partie des opposants les plus virulents à la « Loi anti-casseurs » portée par le gouvernement LREM et le ministre Christophe Castaner, comparant même les dérives de cette loi et son atteinte à l'état de droit à celles du régime de Vichy, évoquant le cas de son grand-père Léonel de Moustier, député ayant refusé le vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain26, mort en déportation au camp de Neuengamme et de son père, Aymard de Courson, opposant à ce régime durant la Seconde Guerre mondiale27.

Il reproche à la politique d'Emmanuel Macron « son absence totale de dimension sociale » tout en se déclarant « suffoqué par l’obéissance aveugle et l’absence de conviction des députés de la majorité ». Il critique également Éric Zemmour, en lequel il voit un « faussaire » pour ses prises de position sur le régime de Vichy24.

À la suite de la déclaration d'Élisabeth Borne, première ministre du gouvernement qui décide de mettre en application l'article 49.3 afin de permettre le passage de la Loi portant sur la réforme des retraites, Charles de Courson évoque un déni de démocratie et annonce devant les journalistes :

« C'est inadmissible d'utiliser un 49.3 et de mettre le feu au pays... »

Il annonce dans le même temps le dépôt d'une motion de censure au nom du groupe LIOT auquel il est inscrit et explique que des signatures assez diverses s'ajouteront à cette demande, « allant des Républicains aux socialistes et aux écologistes »28.

Synthèse des mandats

Condamnation

En 2002, Charles de Courson admet s'être fait « retirer trois points à trois reprises en dix ans, ayant subi auparavant une suspension de huit jours ». En septembre 2003, il est condamné à un mois de suspension de permis et 500 euros d'amende après avoir été flashé à 108 km/h au lieu de 50 km/h. En 2010, il est contrôlé à 141 km/h sur une route limitée à 90 km/h, ce qui lui vaut un retrait de permis29,30.

Notes et références

  • Marie Guichoux, « Charles-Amédée de Courson, 43 ans, célibataire et catholique, est l'auteur de l'amendement fiscal défavorable aux concubins. A méditer en ce dernier jour de déclaration d'impôts. Le noble concubinicide », Libération,‎ 4 mars 1996 (lire en ligne [archive])

  • « Charles de Courson : L'empêcheur de dormir en rond », L’Express,‎ 28 septembre 2006 (lire en ligne [archive])

  • Patrick Roger, « M. Bayrou présente un programme social-libéral », Le Monde,‎ 23 février 2007 (lire en ligne [archive])

  • Feïza Belhadi, « Charles de Courson : «On ne doit pas se complaire à rester entre nous» », Libération,‎ 25 avril 2007 (lire en ligne [archive])

  • Muriel Gremillet, « Remue-ménage à droite sous un bouclier fiscal », Libération,‎ 7 juillet 2007 (lire en ligne [archive])

  • « Des parlementaires de droite réaffirment leur opposition au mariage homosexuel », Le Monde,‎ 16 janvier 2012 (lire en ligne [archive])

  • Marion Brunet et AFP, « Les députés s’écharpent sur leur avantage fiscal », Le Figaro,‎ 20 juillet 2012 (lire en ligne [archive])

  • Alexandre Lemarié, « Commission d'enquête Cahuzac : Moscovici, Valls et Taubira seront auditionnés », Le Monde,‎ 15 mai 2013 (lire en ligne [archive]).

  • « Quand le Medef livre des amendements clé en main aux députés LR et Modem », Challenges,‎ 16 novembre 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 22 novembre 2017)

  • « Ces amendements "made in" Medef présentés par les députés », Marianne,‎ 17 novembre 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 22 novembre 2017)

  1. « Le député centriste favorable au PV à 20 euros... a été privé deux fois de permis » [archive], 20minutes.fr, 3 juin 2010.

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