jeudi 2 décembre 2021

Valérie Pécresse, née le 14 Juillet 1967 - wikipédia à jour au 2 Décembre 2021 à 17:17 – consulté à 19:07 . . . la suite de sa qualification pour le 2ème tour de la primaire des LR

 



Valérie Pécresse

Valérie Pécresse

Illustration.
Valérie Pécresse en 2016.

Fonctions

Conseillère municipale de
Vélizy-Villacoublay

En fonction depuis le 25 mai 2020
(1 an, 6 mois et 7 jours)

Élection

15 mars 2020

Maire

Pascal Thévenot

Présidente de Soyons libres

En fonction depuis le 10 septembre 2017
(4 ans, 2 mois et 22 jours)

Prédécesseur

Aucun (formation créée)

Présidente du conseil régional
d'Île-de-France

En fonction depuis le 18 décembre 2015
(5 ans, 11 mois et 14 jours)

Élection

18 décembre 2015

Réélection

2 juillet 2021

Coalition

LR-UDI-MoDem (2015-2021)
SL-LR-UDI-PRV-MoDem diss. (2021-)

Prédécesseur

Jean-Paul Huchon

Conseillère régionale d'Île-de-France

En fonction depuis le 29 mars 2004
(17 ans, 8 mois et 3 jours)

Élection

28 mars 2004

Réélection

21 mars 2010
13 décembre 2015
27 juin 2021

Circonscription

Yvelines

Président

Jean-Paul Huchon
Elle-même

Ministre du Budget, des Comptes publics
et de la Réforme de l'État

29 juin 201110 mai 2012
(10 mois et 11 jours)

Président

Nicolas Sarkozy

Gouvernement

François Fillon III

Prédécesseur

François Baroin

Successeur

Jérôme Cahuzac (Budget)
Marylise Lebranchu
(Réforme de l'État)

Porte-parole du gouvernement

29 juin 201110 mai 2012
(10 mois et 11 jours)

Président

Nicolas Sarkozy

Gouvernement

François Fillon III

Prédécesseur

François Baroin

Successeur

Najat Vallaud-Belkacem

Ministre de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche

18 mai 200729 juin 2011
(4 ans, 1 mois et 11 jours)

Président

Nicolas Sarkozy

Gouvernement

François Fillon I, II et III

Prédécesseur

Gilles de Robien

Successeur

Laurent Wauquiez

Députée française

20 juin 201220 janvier 2016
(3 ans et 7 mois)

Élection

17 juin 2012

Circonscription

2e des Yvelines

Législature

XIVe (Cinquième République)

Prédécesseur

Yves Vandewalle

Successeur

Pascal Thévenot

19 juin 200219 juillet 2007
(5 ans et 1 mois)

Élection

16 juin 2002

Circonscription

2e des Yvelines

Législature

XIIe et XIIIe (Cinquième République)

Prédécesseur

Franck Borotra

Successeur

Yves Vandewalle

Biographie

Nom de naissance

Valérie Anne Émilie Roux

Date de naissance

14 juillet 1967 (54 ans)

Lieu de naissance

Neuilly-sur-Seine (France)

Nationalité

Française

Parti politique

RPR (2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2019 ; depuis 2021)
SL (depuis 2019)

Conjoint

Jérôme Pécresse

Diplômée de

HEC Paris
ENA

Profession

Haute fonctionnaire

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre national de Côte d'Ivoire
Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne


Valérie Pécresse

Présidents du conseil régional d'Île-de-France

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Valérie Pécresse Écouter, née Roux le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine, est une femme politique française.

Maître des requêtes au Conseil d'État de 1992 à 2015, elle est conseillère de Jacques Chirac et enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris pendant six ans. À l'occasion des élections législatives de 2002, elle est élue députée dans les Yvelines. Elle est réélue en 2007, mais ne siège pas en raison de son entrée au gouvernement.

Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de 2007 à 2011, elle mène la réforme de l'autonomie des universités. Elle est ensuite ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État et porte-parole du gouvernement de 2011 à 2012.

En 2015, cinq ans après une tentative infructueuse, elle est élue présidente du conseil régional d'Île-de-France, succédant au socialiste Jean-Paul Huchon. Elle abandonne le mois suivant son mandat de députée, qu'elle avait retrouvé en 2012. Elle est réélue à la tête de la région Île-de-France en 2021.

Pour l'élection présidentielle de 2022, elle se porte candidate au congrès des Républicains de 2021, reprenant dans cette perspective sa carte au parti. Elle arrive en deuxième position au premier tour avec 25 % des voix, derrière Éric Ciotti.

Situation personnelle

Naissance et famille

Article connexe : Famille Pécresse.

Valérie Anne Émilie Roux naît le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine. Elle est la fille de Dominique Roux, universitaire et ancien président de la société Bolloré Telecom au sein du groupe Bolloré, et de Catherine Bertagna1,2. Son grand-père Louis Bertagna, psychiatre, catholique et résistant, hébergea le journal Témoignage chrétien, paru clandestinement pendant l'Occupation, et soigna plus tard l'anorexie de Laurence, fille de Jacques Chirac3.

Elle épouse le 6 août 19941 Jérôme Pécresse (ancien directeur général adjoint d'Imerys, puis vice-président exécutif d’Alstom et président d'Alstom Renewable Power4). De cette union, naissent trois enfants1,5. Elle est élevée dans le catholicisme, mais se dit « d'abord laïque » ayant « une relation à la religion du domaine de l'intime, pas du politique » et « apprécie la doctrine sociale de l'Église »6.

Scolarité et études

Elle étudie à l'école privée Sainte-Marie de Neuilly7. À 15 ans, elle apprend le russe à Yalta, dans un camp d’été des jeunesses communistes3. Elle obtient son baccalauréat à 16 ans7,8.

Passée par les classes préparatoires économiques et commerciales au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles, où elle dit avoir subi un bizutage9, elle intègre l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris), dont elle sort diplômée en 198810. Après avoir préparé le concours à l'université Paris-Dauphine11, elle intègre l'École nationale d'administration (ENA)1 ; elle termine classée 2e de la promotion Condorcet (1990-1992)12. En 1991, à la suite de la décision de déménager l'école à Strasbourg, elle fait partie des élèves qui occupent un amphithéâtre de l'école à Paris pour protester contre ce déménagement13.

Elle intègre la promotion 2002 des Young Leaders de la French-American Foundation14,15.

Carrière au Conseil d'État

De 1992 à 1998, elle enseigne le droit constitutionnel à l'Institut d'études politiques de Paris1.

À sa sortie de l'ENA, elle entre au Conseil d’État. Auditrice en 1992, elle est promue maître des requêtes en 1993. De 1993 à 1998, elle est conseillère juridique auprès du chef du service juridique et technologie de l'information. Parallèlement de 1995 à 1998, elle est commissaire du gouvernement près l'assemblée du contentieux du Conseil d’État et secrétaire générale du conseil supérieur de l'Agence France-Presse (AFP)1. Elle démissionne du Conseil d’État en novembre 2015 et explique ce choix en se disant « contre le cumul et à 100 % dans les régionales »16. Elle est radiée des cadres le 4 novembre17.

Parcours politique

Débuts

Après la dissolution de l'Assemblée nationale et les législatives de 1997, elle rejoint l’équipe de Jacques Chirac alors qu’elle a été sollicitée par l’équipe de Lionel Jospin18.

Le 2 juillet 199819, elle est chargée de mission pour les études, la prospective et la société de l'information à la présidence de la République française, elle en est nommée conseillère technique en 2000, poste qu'elle occupe jusqu'en 20021.

Députée des Yvelines

En 2002, Pierre Bédier et Henri Cuq lui proposent d'être candidate à la succession du député pour la deuxième circonscription des Yvelines, Franck Borotra, qui donne son accord pour la candidature de Valérie Pécresse dans sa circonscription. Elle est notamment opposée à la radicale de gauche Anne Nègre et à l'ancien général Philippe Morillon, représentant l'UDF de François Bayrou. Celui-ci étant éliminé au premier tour, avec 11 % des suffrages, Valérie Pécresse est élue députée sous l'étiquette UMP, avec 65,11 % des voix face à la candidate de gauche20.

À l'Assemblée nationale, elle est d’abord rapporteur du budget des prisons et de la protection judiciaire de la jeunesse, puis elle devient une spécialiste des questions familiales — elle est rapporteur de la mission d'information sur la famille, s'implique fortement dans la réforme du divorce et contre les violences faites aux femmes —, des questions scolaires, universitaires et de recherche. Elle est membre de la commission des lois puis de la commission des affaires sociales et culturelles.

À partir de novembre 2002, elle est secrétaire générale adjointe de l'UMP, chargée des études et du centre d'études politiques. Alain Juppé déclare alors à son propos : « Elle a vocation à entrer dans un gouvernement21 ». Elle est ensuite porte-parole de l'UMP au niveau national, avec Luc Chatel.

En mars 2004, elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France sur la liste conduite par Jean-François Copé22.

En juillet 2006, le Premier ministre, Dominique de Villepin, la charge d'un rapport sur la conciliation vie familiale-vie professionnelle. Directrice de la revue de l'UMP Les débats de l'Union, adversaire du Front national, elle défend, en août 2006, dans un entretien publié par le quotidien Le Monde, l'idée d'une « société métissée fière et énergique23 ».

Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Valérie Pécresse en 2007.

Le 18 mai 2007, à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse est nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement François Fillona.

Elle conserve son poste dans le gouvernement François Fillon II, formé après les élections législatives de juin 2007, lors desquelles elle est réélue députée dans sa circonscription, dès le premier tour, avec 54,80 % des suffrages exprimés24.

Au gouvernement, elle fait voter, dès 2007, la loi sur l'autonomie des universités (loi LRU), soutenue par la Conférence des présidents d'université, mais contestée par une partie des universitaires et par des étudiants. Cette réforme est dès lors présentée par la droite comme l'une des principales réussites du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle met en place son plan de réforme du CNRS. Elle annonce en janvier 2008 un « plan Campus » doté de cinq milliards d’euros, lui aussi contesté, qui doit faire émerger en France dix pôles universitaires d'excellence de niveau international. Elle apporte également son soutien au projet de cluster technologique Paris-Saclay, qui constitue l'un des volets du Grand Paris.

En 2008, à l'occasion de la conférence internationale organisée à Kuala Lumpur par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), elle défend et participe à la création du groupe intergouvernemental d'experts sur la biodiversité, Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES)25. Elle défend également la cause environnementale en 2010, quand elle prend la défense des climatologues contre le climato-sceptique Claude Allègre, après que ceux-ci l'eurent interpellée collectivement26. En réponse à cet appel, elle charge l'Académie des sciences d'organiser un grand débat scientifique autour du réchauffement climatique27.

Début 2009, son projet de décret de réforme du statut des enseignants-chercheurs suscite à nouveau un mouvement de protestation. Le 10 juin 2009, elle devient présidente de la fédération UMP des Yvelines en remplacement de Gérard Larcher. Proche de Pierre Bédier et d'Henri Cuq, elle soutient la candidature d'Alain Schmitz à la tête du conseil général des Yvelines malgré le soutien de Nicolas Sarkozy à Christine Boutin28.

Conseillère régionale d’Île-de-France

Elle remporte la primaire UMP pour l'élection régionale de 2010 en Île-de-France, le 22 mars 2009, avec 59,9 % des suffrages, contre le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi29. La liste qu'elle mène est devancée au second tour par celle du socialiste Jean-Paul Huchon, qui recueille 56,69 %30.

Dans les Yvelines, où elle se présente, sa liste obtient 50,54 % des voix31. Le 22 mars 2010, elle est élue présidente du groupe de la Majorité présidentielle au conseil régional d'Île-de-France, succédant à Roger Karoutchi32.

Elle conserve ses attributions ministérielles dans le troisième gouvernement Fillon, formé le 14 novembre 2010.

En 2010, elle crée un think tank de débats d’idées, qui veut incarner une droite réformatrice, Le Labo des idées. Cette entité émet plusieurs propositions, comme la baisse des dépenses publiques de vingt milliards d’euros, la réforme de la formation professionnelle ou le passage à une société numérique33.

Valérie Pécresse est également secrétaire générale de l'Association des élus régionaux de France (AERF), fondée en 2010. En mai 2014, dans le cadre de ces fonctions, elle adresse au gouvernement Manuel Valls un « ultimatum » concernant le projet de réforme territoriale, au nom de 250 conseillers régionaux de la droite et du centre. Considérant que l'objectif de la réforme est de permettre au gouvernement d'éviter une nouvelle défaite électorale, elle estime alors que « si cette réforme n'est pas adoptée d'ici juillet, nous exigerons que les élections régionales se tiennent d'ici juin 2015 »34.

En décembre 2014, elle cosigne une tribune dans le Huffington Post avec plusieurs élus de l'opposition francilienne (Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fillon, Patrick Devedjian) pour dénoncer la mise en place du Passe Navigo unique à 70 euros35,36, qu'elle qualifie de « cadeau empoisonné »37,38 car, selon elle, ce projet n’est pas financé. Elle explique d'ailleurs que si elle est élue présidente de la région en 2015, elle présentera la facture de cette mesure au Premier ministre, Manuel Valls39,40. Elle confie également vouloir maintenir le Pass Navigo unique en cas d'élection, « mais sans augmenter les impôts. Je ne le remettrai pas en cause parce qu’il n’est pas question de jouer avec le pouvoir d’achat des Franciliens », explique-t-elle41. Afin de lutter contre la fraude dans les transports publics, dont le coût est estimé à 500 millions d'euros par an, elle cosigne en mai 2015, avec Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Marc Le Fur et Laurent Wauquiez un projet de loi présenté à l'Assemblée nationale, qui propose de rendre obligatoire « le port d'un titre d'identité […] pour tous les voyageurs » »42.

Elle se déclare candidate pour les régionales de 2015 en septembre 201443 mais sa candidature semble contestée en interne, les députés David Douillet et Henri Guaino44 souhaitant eux aussi être candidat au poste de président de la région Île-de-France. Elle est officiellement désignée candidate de l'UMP à l'unanimité de la commission nationale d'investiture du parti le 5 janvier 201545. Son investiture est définitivement validée par un vote du Conseil national de l'UMP réuni en congrès le 7 février 2015. Elle est par ailleurs tête de liste départementale dans les Yvelines.

En janvier 2015, à l'occasion de sa cérémonie de vœux, elle parvient à réunir autour d'elle Nicolas Sarkozy et François Fillon46. Elle annonce alors qu'elle compte se consacrer à la région en cas d'élection, en refusant tout éventuel poste ministériel et en abandonnant son mandat de député47.

Le même mois, elle crée le Club des maires reconstructeurs, réunis avec l'objectif de faire obstacle à l'architecture résidentielle contemporaine qu'ils fustigent sans détours. Valérie Pécresse fédère autour d'elle des maires d'Île-de-France proposant des alternatives d'inspiration haussmannienne, promettant à l'avenir « davantage de balcons », « une vraie mixité sociale synonyme de bien-être », des constructions « de grande qualité environnementale » et se fixant de « préserver les zones pavillonnaires »48.

Sa liste remporte l'élection régionale de 2015 en Île-de-France.

Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement

Le 29 juin 2011, à la suite de la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI, Valérie Pécresse est nommée ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État, en remplacement de François Baroin, nommé ministre de l'Économie. Elle devient également porte-parole du gouvernement, fonction qui était également occupée par François Baroin. C'est Laurent Wauquiez qui lui succède au poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qu'elle a occupé pendant quatre ans.

Elle doit notamment faire face à la crise de la dette dans la zone euro. Elle défend le projet de réforme de la TVA anti-délocalisation pour baisser le coût du travail et améliorer la compétitivité des entreprises49.

En novembre 2011 à Bercy, faisant le bilan de la Révision générale des politiques publiques, elle évalue à 150 000 postes, le nombre de postes supprimés dans la fonction publique d'État, soit une économie de 15 milliards d'euros sur cinq ans50. Il s'agit en fait d'une projection puisque les chiffres officiels sont de 9,5 milliards d'euros entre 2008 et 2011 inclus51. Les analyses indépendantes de la Cour des comptes, de l'Assemblée nationale et du Sénat, mettent chacune en doute ces chiffres, faute de transparence52,53. Pour autant, lors d'une audition à l'Assemblée nationale le 23 avril 2014, Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques, expliquait que depuis vingt ans, « le meilleur résultat en matière de maîtrise de la dépense publique a été obtenu en 2011 »54.

Retour à l'Assemblée nationale

Elle est réélue députée lors des élections législatives de 2012. Lors du congrès de l’UMP de novembre 2012, qui voit s'organiser l’élection d’un président pour le parti, elle figure sur le ticket de François Fillon pour occuper le poste de secrétaire générale. Ce dernier est néanmoins battu par Jean-François Copé et le poste est attribué à la députée Michèle Tabarot. Néanmoins, après la contestation du scrutin et la crise qui s’ensuit au sein du parti, un accord est trouvé en janvier 2013 ; Valérie Pécresse devient alors secrétaire générale déléguée de l’UMP55.

À la suite de l'annonce du gouvernement de son nouveau projet de Métropole du Grand Paris, elle s'oppose à cette réforme. Sur le fond (découpage territorial aléatoire, politique des transports peu ambitieuse), comme sur la forme (une réforme « votée à la hussarde », au profit de calculs électoralistes, selon elle), elle estime que cette proposition n'est pas à la hauteur de l'idée du Grand Paris qu'elle défend depuis plusieurs années56.

Le 27 mai 2014, à la suite de l'affaire Bygmalion, elle propose la démission collective de la direction collégiale et se prononce très vite pour la publication des comptes. Elle demande à l'UMP de retrouver « le chemin de la probité »57. Dans le cadre de cette affaire, elle demande à l'UMP de porter plainte, estimant que c'est l'UMP et ses militants qui sont victimes58.

En 2014, elle est à l'origine d'un groupe d'étude sur les Chrétiens d'Orient à l'Assemblée nationale59. Elle cosigne, en juillet 2014, avec 58 autres députés, une lettre ouverte à François Hollande pour que la France prenne une initiative diplomatique à l'ONU en faveur des Chrétiens d'Orient60 ; elle publie également le mois suivant « Nous sommes tous des chrétiens d'orient », une tribune, dans Valeurs actuelles où elle soutient cette communauté61. En septembre 2014, elle se rend en Irak avec une délégation de députés UMP, dont François Fillon, afin de traiter « avec les autorités kurdes et les autorités religieuses chrétiennes de la situation sécuritaire et des secours qui doivent être apportés par la communauté internationale à quelque 200 000 chrétiens réfugiés au Kurdistan qui survivent dans des conditions extrêmement difficiles »62,63. Interrogée sur les Français partis faire le djihad, elle demande la création de « centres de désendoctrinement », pour ceux qui sont rentrés en France64 car elle considère qu'il faut traiter les conversions au djihadisme comme des « dérives sectaires ». Selon elle, les djihadistes ont subi un « lavage de cerveaux » et sont susceptibles d'endoctriner d'autres personnes s'ils ne sont pas pris en charge spécifiquement. « On ne peut pas, lorsque ces djihadistes reviendront en France, les traiter comme des prisonniers de droit commun », précise-t-elle65.

Elle a également déposé à l'Assemblée nationale, le 27 novembre 2014, un projet de loi visant à renforcer la loi anti burqa et créer un délit d'entrave pour ceux qui contournent la loi en empêchant le paiement par un tiers des amendes infligées aux femmes verbalisées66,67,68,69.

Le 26 octobre 2014, elle se rend à Conflans-Sainte-Honorine pour soutenir la crèche Baby Loup, en butte à des difficultés financières et reçoit une étude financière détaillée des comptes de la crèche, commandée par Élisabeth Badinter. Elle lance un appel au département des Yvelines et à la région Île-de-France, afin d'aider « cette crèche qui est dans une situation inextricable. Il faut réussir à obtenir des ressources supplémentaires, il faut sauver ce service unique en Île-de-France qui permet d'assurer une offre de garde pour les familles travaillant en horaires décalés », ajoute-t-elle70,71,72,73.

Elle participe, en 2014, à l'ouvrage collectif Les 12 travaux de l'opposition. Nos projets pour redresser la France, coécrit avec les onze autres principaux ténors de l'UMP, afin de proposer des idées permettant de « redresser la France »74. Valérie Pécresse écrit le chapitre consacré à l'éducation, où elle propose notamment de réformer le baccalauréat75.

Présidente du conseil régional d'Île-de-France

Le 4 décembre 2014, elle est nommée, par le nouveau président du parti, Nicolas Sarkozy, coordinatrice pour les élections régionales76 et elle est tête de liste du parti Les Républicains pour l’Île-de-France qu'elle remporte au second tour face au candidat socialiste Claude Bartolone. Le 18 décembre 2015, elle devient la première femme présidente du conseil régional d'Île-de-France. Elle devient également présidente de l'Établissement public foncier d'Île-de-France (EPFIF) le 31 mars 2016.

Valérie Pécresse en 2019.

Après s'être engagée pendant la campagne électorale à maintenir une zone unique pour le Passe Navigo malgré une perte de recettes estimée à 300 millions d'euros mais être compensée par de nouvelles recettes, elle envisage d'y renoncer77 ou une augmentation de 10 à 15 € par mois78 avant de trouver un accord avec l'État conservant la zone unique via une hausse progressive des tarifs pour les usagers et l’intégration de nouvelles ressources à la loi de finances 201779,80. Revenant pour la deuxième fois sur sa promesse de ne pas augmenter le prix du Passe Navigo, celui-ci est porté à 75 euros en août 201781. À la suite des grèves contre le projet de réforme des retraites de l’hiver 2019-2020, elle obtient de la SNCF et de la RATP le remboursement du passe Navigo pour le mois de décembre 201982.

Après un an de mandat, elle porte comme bilan d'avoir fait voter le déménagement du siège du conseil régional en banlieue, une déclaration de patrimoine des élus et un contrôle de leur assiduité, la suppression d'aides au transport pour les étrangers en situation irrégulière, la lutte contre la fraude dans les transports en commun, la réintroduction de bourses pour les bacheliers mention très bien, la création d'aides sociales pour les lycéens du privé, le développement de la vidéosurveillance au sein des lycées, des bus et des gares routières, les tests salivaires contre la drogue dans les lycées, la fin des aides aux logements sociaux pour les communes en comptant déjà 30 %, la substitution du pass contraception dans les lycées au profit d'une plateforme Internet, la fin des emplois tremplin, une hausse de 3 euros du Passe Navigo pour financer la modernisation des rames de transports, la diminution des effectifs et au total 160 millions d'euros d'économie, ce qui suscite parfois des critiques de l'opposition PS ou FN83.

En mars 2017, après la publication du livre-enquête Bienvenue Place Beauvau qui d'après le parti Les Républicains lève le voile sur la manière dont François Hollande utiliserait le ministère de l'Intérieur pour annihiler les chances de la droite à parvenir au second tour de l'élection présidentielle, elle porte à la connaissance du parquet national financier et du procureur de la République une douzaine de faits qui pourraient être qualifiés de délictueux84,85. Valérie Pécresse a également déposé plainte contre X le 30 mars 2017 auprès du parquet de Paris pour « violation du secret professionnel », « violation de l’enquête » et « recel de ces deux infractions »86. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire le 3 avril87.

Elle est élue présidente de Grand Paris Aménagement le 28 novembre 201888.

En 2020, elle soutient la réalisation du RER Vélo et précise que la région peut participer à hauteur de 300 millions d’euros89.

Elle est candidate à sa réélection à la suite des élections régionales de 2021 en Île-de-France, où sa liste l’emporte au second tour 45,9 % des suffrages, devant celles de gauche de Julien Bayou (33,7 %), du RN de Jordan Bardella (10,8 %) et de la majorité présidentielle menée par Laurent Saint-Martin (9,6 %)90. Le 2 juillet 2021, Valérie Pécresse est réélue présidente du conseil régional d'Île-de-France avec 125 voix, face à Paul Vannier (LFI), qui n'obtient que douze voix91.

Départ des Républicains et lancement de Soyons libres

Logo de Soyons libres.

Elle soutient Alain Juppé lors de la primaire présidentielle des Républicains de 201692.

En juillet 2017, elle crée un mouvement au sein des Républicains, Soyons libres93,94, et se positionne comme une opposante au président du parti, Laurent Wauquiez95. Tenante d'une ligne plus centriste, elle dénonce le rétrécissement de la base électorale de LR96. En 2018, elle soutient le gouvernement Philippe au sujet de la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants97 et de la réforme de la SNCF98.

Elle quitte Les Républicains le 5 juin 2019, à la suite du mauvais score obtenu par la liste LR-Les Centristes aux élections européennes et avant la tenue d’une élection pour la présidence du parti pour laquelle elle était donnée possible candidate99,100. Pour justifier cette décision, elle invoque l'impossibilité de former une organisation politique élargie, affirmant que « le parti est cadenassé de l’intérieur, dans son organisation et dans ses idées »101. Dans son sillage, plusieurs de ses proches quittent le parti, notamment Robin Reda et Florence Portelli pour rejoindre Soyons libres102.

Candidature au congrès des Républicains de 2021

Article connexe : Congrès des Républicains de 2021.

Le 22 juillet 2021, Valérie Pécresse annonce sa candidature à une primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2022, déclarant souhaiter « restaurer la fierté française » et « remettre la France en ordre »103. Candidate au congrès LR visant à désigner le candidat du parti à la présidentielle, elle reprend en octobre 2021 sa carte aux Républicains104. Le 2 décembre, elle arrive en seconde position au premier tour du congrès, avec 25 % des voix, juste derrière Éric Ciotti, et se qualifie pour le second tour.

Prises de position

Questions économiques

Se déclarant en faveur du libéralisme économique, elle affirme en août 2021 qu'elle est « deux tiers Merkel, un tiers Thatcher »105.

Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2022, elle promet de diminuer les dépenses publiques et les impôts à travers quatre réformes majeures : la suppression de 150 000 postes dans l'administration, le passage à la retraite à 65 ans, la diminution des allocations-chômage et le désengagement de l’État des entreprises concurrentielles dont il est actionnaire minoritaire106.

Concordat avec l’islam

En 2017, tout en dénonçant les prières de rue, elle prône la mise en place d'un concordat pour l'islam, assumant ainsi une entorse à la loi de séparation des Églises et de l'État et déclarant être opposée à l’idée d'une laïcité « laïcarde »107.

Mariage homosexuel

Opposée au projet de loi Taubira sur le mariage entre personnes de même sexe en France, elle participe aux différentes manifestations d'opposition au mariage homosexuel et à l'homoparentalité entre 2012 et 2013, notamment menée par La Manif pour tous. Elle préconise, si la loi est adoptée, de « démarier » les couples homosexuels108.

Après le passage de la loi en 2013, elle modifie son discours et, en novembre 2014, explique : « L'abrogation, elle n'est pas humainement réaliste. […] Sur le mariage homosexuel, j'ai changé d'avis parce que tout simplement j'ai réfléchi109. » Depuis 2016, après son élection à la présidence de la région Île-de-France, elle nomme Caroline Carmantrand, une anti-mariage gay, à la présidence de la commission famille et action sociale du conseil régional d'Île-de-France110. En 2017, elle déclare finalement : « Si la droite revient au pouvoir, elle n'abrogera jamais le mariage pour tous, parce que c'est impensable humainement111. »

Dépistages de cannabis

En 2015, alors candidate pour les élections régionales en Île-de-France, elle propose d'instaurer des dépistages obligatoires de cannabis dans les lycées112. Cette proposition fait l'objet de critiques concernant son application et son cadre légal113. Valérie Pécresse souhaite alors faire encadrer légalement ce dispositif par SOS Drogues info service ; cependant, le dépistage ne fait pas partie des missions de ce groupement d'intérêt public114. Les fédérations de parents d'élèves ont également souligné que, les tests salivaires constituant un dispositif médical, ils nécessiteraient légalement l'accord des parents mais aussi le consentement exprès des mineurs114. Finalement, le préfet de région, Jean-François Carenco, désavoue cette mesure, après un examen du cadre légal des actes administratifs115.

Immigration

En 2021, elle prône une approche plus restrictive sur la question de l’immigration en France, voyant celle-ci comme un « défi de société majeur ». Elle suggère notamment l'instauration de plafonds maximum annuels d'immigration et des conditions plus strictes pour la délivrance d'un titre de séjour, comme le fait de posséder des « ressources suffisantes » (dont le montant serait rehaussé de 25 %), la « maîtrise de la langue française » et le « respect de la laïcité et des valeurs de la République ». Enfin, elle souhaite exclure les personnes résidant en France depuis moins de cinq ans des dispositifs d'aides sociales116.

Publications

  • Être une femme politique… c'est pas si facile !, éditions de L'Archipel, 2007 (ISBN 2-8418-7913-5 et 978-2-8418-7913-7)

    Elle défend notamment la garde alternée et la création d'une « contribution sociale pour la garde d'enfants ».

  • Mieux articuler vie familiale et professionnelle (rapport au Premier ministre), La Documentation française, 2007 (ISBN 2-1100-6620-2 et 978-2-1100-6620-6)

  • Et si on parlait de vous ?, Paris, éditions de L'Archipel, 2010 (ISBN 978-2-8098-0233-7)

  • Controverses. Université, science et progrès, avec Axel Kahn, Paris, éditions NIL, 2011 (ISBN 978-2-84111-547-1)

  • Réformer, Études 9/2011 (tome 415), pp. 173-184 [lire en ligne [archive]]

  • Après le bac, mode d'emploi, Paris, Plon, 2012

  • Voulez-vous vraiment sortir de la crise ?, Paris, Albin Michel, 2013 (ISBN 978-2-226-24856-5)

    Livre d’inventaire et de propositions revenant sur son expérience ministérielle et proposant des pistes de réformes pour la France. Dans cet ouvrage vendu à 10 000 exemplaires, elle se fait l’avocate d’une droite réformatrice qui ne se concentre pas sur la conquête mais sur l’exercice du pouvoir117.

  • Et c'est cela qui changea tout, éditions Robert Laffont, 2019118

Distinctions

Décorations

Françaises

Valérie Pécresse est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le 13 juillet 2019 au titre de « ancienne ministre, présidente du conseil régional d'Ile-de-France ; 27 ans de services »119.

Étrangères

Le 27 décembre 2011, Valérie Pécresse est nommée au grade de grand officier dans l'ordre du Mérite de la République italienne120. Le 28 février 2018, elle est décorée dans l'ordre national de Côte d'Ivoire au grade de commandeur121. Le 3 novembre 2021, le gouvernement du Japon publie sa décoration « dans l’ordre du Soleil levant Rayons d'or en sautoir ; pour sa contribution à la compréhension mutuelle, à la promotion des échanges entre les collectivités locales et aux relations culturelles entre le Japon et la France »122.

Doctorats honoris causa

Synthèse des résultats électoraux

Élections législatives

Année

Parti

Circonscription

1er tour

2d tour

Issue

%

Rang

%

Rang

2002127


UMP

2e des Yvelines

42,64

1re

65,11

1re

Élue

2007127

54,80


2012127

46,30

58,67

1re

Élections régionales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année

Liste

Région

1er tour

2d tour

Sièges obtenus

%

Rang

%

Rang

2010128


UMP

Île-de-France

27,76

1re

43,31

2e


67  /  209

2015129

LR

30,51

43,80

1re


121  /  209

2021130


SL

36,19

45,92


125  /  209

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Son cabinet est dirigé par Philippe Gillet. Marie-Danièle Campion est directrice-adjointe de cabinet chargée des questions de vie étudiante et de revalorisation des carrières et Jean-Philippe de Saint-Martin, directeur adjoint de cabinet chargé des moyens et de l'évaluation.

Références

  • Journal officiel, 2 juillet 1998, p. 10079.

  • J.-G. Malliarakis, Pour une libération fiscale, Trident, 2012, p. 178.

  • R.Ba, « Les tergiversations de Valérie Pécresse sur le prix du passe Navigo », Le Parisien,‎ 27 juin 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 14 septembre 2021)

  • « Pass navigo à 75 euros : Pécresse renie encore sa promesse », Marianne,‎ 20 juin 2017 (lire en ligne [archive]).

  • Justine Chevalier, « "Cabinet noir" : que va faire la justice de la plainte des proches de Fillon? », BFM TV,‎ 27 mars 2017 (lire en ligne [archive]).

  • Olivier Arandel, « Pécresse porte plainte contre X après la divulgation de l'interpellation de son fils », Le Parisien,‎ 30 mars 2017 (lire en ligne [archive]).

  • « "Cabinet noir" : le parquet de Paris ouvre une information judiciaire après la plainte de Valérie Pécresse », Europe 1,‎ 6 avril 2017 (lire en ligne [archive]).

  • Marion Mourgue, « Valérie Pécresse annonce sa démission des Républicains », Le Figaro,‎ 5 juin 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 4 juillet 2020).

  • « Les « tests salivaires de dépistage » de cannabis au lycée critiqués de toutes parts », Le Monde.fr,‎ 23 décembre 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 29 juillet 2021).

  • Samuel Laurent, « Dépistage du cannabis au lycée : pourquoi l’idée de Valérie Pécresse n’est pas applicable », Le Monde.fr,‎ 14 janvier 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 21 août 2021).

  • (it) Supplemento ordinario n. 43 alla Gazzetta Ufficiale, édition du 5 mars 2012, p. 9 sur 52, [lire en ligne [archive]].



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