Wirecard
Wirecard |
|
|
|
1999 |
|
Dates clés |
25 juin 2020 : dépôt de bilan |
Personnages clés |
Markus Braun, Wulf Matthias |
Société par actions de droit allemand (d) |
Bourse de Francfort (WDI) |
Michael Jaffé, administrateur judiciaire |
|
So1 GmbH (d), Wirecard Bank AG (d) et Wirecard Card Solutions Ltd (d) |
|
Partenaires |
Orange Bank, KLM Royal Dutch Airlines, Rakuten, BASF, Getty Images, Flughafen München GmbH (en), Telefónica et Telefónica Deutschland (en) |
Effectif |
---|
www.wirecard.com |
|
2 020 000 000 d’euro (2019) |
Wirecard AG est une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. L’entreprise proposait des services de gestion des risques, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions, et affirmait en 2020 avoir 300 000 entreprises clientes dans le monde. Son service de paiement par Internet était en concurrence avec PayPal et Western Union. Wirecard Bank AG était un membre de VISA, MasterCard et JCB et opèrait sous licence bancaire allemande. Wirecard AG était répertoriée par le Frankfurt Securities Exchange (marché des valeurs mobilières de Francfort).
Des irrégularités comptables de grande ampleur ont été découvertes en 2020, entraînant une chute brutale du cours de bourse de la société1. La justice allemande délivre en juin 2020 un mandat d’arrêt contre le PDG de Wirecard, Markus Braun, pour avoir « gonflé » artificiellement le bilan de l’entreprise, en vue de le rendre « plus attractif pour les investisseurs et les clients ». L'entreprise reconnaît une fraude massive sur ses comptes, à hauteur de 25 % de son bilan. Un montant de 1,9 milliard d'euros a disparu aux Philippines. Le titre de l’entreprise perd 85 % de sa valeur dans les jours qui suivent ces révélations. Markus Braun est cependant rapidement libéré en échange du paiement d’une caution de 5 millions d’euros2.
L'entreprise dépose le bilan en juin 20203.
Le 2 novembre 2021, la chaîne de télévision franco-allemande ARTE diffuse une enquête approfondie sur l'historique de la fraude et les enquêtes4.
Sommaire
Histoire
La société a été fondée en 1999. En 2002, alors qu'elle était sur le point de disparaître à la fin de la bulle Internet, Markus Braun injecte du capital et en devient le PDG. Il consolide la société et axe le modèle commercial sur la fourniture de services de paiement sur Internet, initialement principalement pour des sites Web pornographiques et de jeux d'argent5.
Wirecard AG est répertoriée à l’indice TecDAX6 de la Deutsche Börse depuis le 18 septembre 2006.
En octobre 2015, Wirecard acquiert les activités de paiements de Great Indian Retail, activités qui comprend une participation de 60 % dans GI Technology. Cette acquisition inclut le transfert de près de 900 employés chez Wirecard7.
En juin 2020, juste avant sa chute, la société revendique 300 000 entreprises clientes dans le monde8.
Chute
Article principal : Scandale Wirecard.
Des soupçons d'irrégularité pesaient depuis longtemps sur les comptes de l'entreprise, mais sur des petits montants. Ainsi, en mai 2004, la cour des comptes fédérale de Coblence avait estimé que les contrôles de l'autorité fédérale allemande de supervision financière, la BaFin, étaient insuffisants, et une anomalie de 4 millions d'euros avait été découverte9. Mais ce n'est qu'en 2015 que des rumeurs de fraudes apparaissent. La première alerte sérieuse a été lancée en février 2016 par un analyste financier, Matthew Earl, qui travaillait à l'époque pour Zatarra Research10. À partir d'octobre 2018, le cours de l'action a commencé à faire du yoyo.
En janvier 2019, le Financial Times publie le premier d'une série de trois articles concernant des soupçons de falsification de documents en violation de lois de Singapour. L'éventualité d'une fraude en Asie provoque des attaques en bourse sur l'action de Wirecard par des spéculateurs qui parient sur une baisse des cours. La BaFin réagit en interdisant les ventes à découvert pour les actions Wirecard en février 2019 : elle soutient donc Wirecard, assimilant les vendeurs à découvert à des agents déstabilisateurs au lieu d’interpréter leurs actions comme des informations sur la santé de l’entreprise. Cette action de la BaFin, inhabituelle, suscite la critique ; de plus, sur proposition de Wirecard, la BaFin met en examen des journalistes du Financial Times et certains de leurs collègues. Sans avertir les investisseurs, la BaFin lance néanmoins une enquête secrète sur Wirecard dès février 20198,11,12,13,14,15. Le commissaire aux comptes de l'entreprise, Ernst & Young, n'effectue pas de nouveaux contrôles pour démasquer la fraude. En outre, des hackers tentent de discréditer les journalistes du FT en publiant certains de leurs échanges d'emails16.
En octobre 2019, le conseil de surveillance de Wirecard demande au cabinet KPMG de réaliser un audit indépendant17. La société essaie ainsi de freiner la spéculation sur la valeur du titre en bourse. Dans un premier temps, certains investisseurs sont effectivement rassurés, et Softbank crée même un fonds de 900 millions d'euros pour soutenir Wirecard, dont le risque est porté notamment par des banques18.
En mars 2020, Wirecard annonce que KPMG n'a pas trouvé d'anomalie dans sa comptabilité. Toutefois, KPMG annonce le 30 avril 2020 qu'il ne peut pas rendre de conclusion, n'ayant pas pu consulter des documents suffisamment probants. Dans la foulée, en juin 2020, Ernst & Young refuse de certifier les comptes de Wirecard. L'entreprise annonce le 19 juin la démission du président du directoire, Markus Braun (en). L'entreprise reconnaît le 22 juin la perte très probable de 1,9 milliard d'euros aux Philippines. Le pool bancaire refuse alors de renouveler un prêt de 1,75 milliard d'euros. Markus Braun est arrêté puis immédiatement libéré, le 23 juin, contre le versement d'une caution de 5 millions d'euros. Le même jour, il vend des actions de la société pour une valeur de 155 millions d'euros, ne conservant que 2,5 % du capital de l'entreprise. La société dépose son bilan le 25 juin. Le cours de bourse, qui avait atteint 192 euros en septembre 2018, a chuté par paliers successifs à 12,30 euros le 24 juin 2020, puis chute encore de 70 % le 25 juin à environ 3,50 euros. Markus Braun est remis en prison le 22 juillet, en compagnie de deux autres cadres supérieurs de la société.
L'ancien directeur général adjoint, Jan Marsalek, qui avait été suspendu le 16 juin, disparaît aux Philippines puis peut-être en Chine19, et est fortement soupçonné et recherché par la justice20. Jan Marsalek serait lié aux services de renseignement autrichiens (BVT), liens qui dateraient des débuts de Wirecard quand des agents de cet office avaient aidé à vérifier la solvabilité de sites pornographiques en ligne, un secteur par lequel Wirecard avait démarré ses activités en 199921. Selon le site web Bellingcat, Marsalek se serait réfugié en Biélorussie et pourrait avoir des liens avec le FSB22. Selon Deutsche Welle, il est probable qu'il se soit réfugié en Russie, bien que les autorités russes déclarent ne pas disposer d'information à ce sujet23.
Le scandale atteint la BaFin19, qui n'a pas joué son rôle de contrôleur de la néo-banque, ainsi que le commissaire aux comptes Ernst & Young (EY)24, qui aurait pu enquêter plus tôt sur les arguments développés par les journalistes25.
En juin 2020, le Parlement européen réalise une synthèse du scandale dans un document clair et court26.
Faillite
Le 25 juin 2020, devant l'incapacité d'assurer son financement, Wirecard se déclara en cessation des paiements devant la Cour de Munich27.
Selon la société d'analyste S3 Partners, les opérateurs à découvert, dont ShadowFall de Matthew Earl, ont réalisé des bénéfices de 2,6 milliards de dollars sur l'action Wirecard. Opérer à découvert consiste à vendre à terme, c'est-à-dire en réalité faire une promesse de vente, d'actions d'une société considérée comme surcotée, en espérant que son cours aura baissé entre le moment de la vente et celui de la livraison des actions vendues. 28.
Wirecard sort du DAX le 21 août 202029.
Le 25 août 2020, Wirecard annonce qu'elle licencie environ 730 salariés, et qu'elle n'en garde que 570 à son siège, à Aschheim30.
Mécanisme comptable de la fraude
Une partie seulement du mécanisme a pu être démonté par les auditeurs. Il s'agit de prêts à des sociétés partenaires localisées à Dubai (Al Alam), Singapour (Ocap, Ruprecht Services, Senjo) et les Philippines (PayEasy). Ces prêts apparaissent dans la comptabilité de Wirecard comme des "paiements d'avances à des partenaires pour le compte de marchands qui procèdent à des transactions sur cartes". Ces sociétés partenaires étaient dirigées par des anciens employés de Wirecard31.
En septembre 2020, EY déclare regretter de ne pas avoir détecté la fraude plus tôt32. Selon le journal Financial Times, EY était "au courant" de la fraude depuis quatre ans avant la révélation du scandale33.
Selon le Financial Times, la police allemande, après une perquisition dans les locaux, soupçonne des employées de KfW d'avoir frauduleusement approuvé une ligne de crédit de 100 m€34.
Démantèlement
Un administrateur judiciaire est nommé : l'avocat Michaël Jaffé. Celui-ci procède à une analyse de l'actif et du passif du groupe, et évalue l'actif à 428 millions d'euros et les dettes à 3,2 milliards d'euros. En outre, il découvre qu'une faible partie seulement des 6300 employés géraient une activité non frauduleuse35. En conséquence, il y a lieu de licencier beaucoup de collaborateurs et de céder les activités rentables, notamment les filiales américaines et brésiliennes.
C'est ainsi que PagSeguro rachète à la mi-août la filiale brésilienne de Wirecard. L'opérateur portugais SIBS rachète la filiale roumaine. Unzer, soutenu par KKR, rachète les services aux particuliers. La filiale britannique est rachetée par Railsbank36. Syncapay, soutenu par le fonds Centerbridge Partners, rachète la filiale d'Amérique du Nord pour 300 millions d'euros37.
Le 17 novembre 2020, il est annoncé que la banque Santander paie 100 millions d'euros le rachat la plateforme technologique de Wirecards, avec l'intention de la rattacher à sa filiale brésilienne de traitement de cartes de crédit GetNet, et reprend 500 salariés. Elle ne reprend pas la banque de Wirecard ni aucune responsabilité légale pour les anciennes opérations. La banque de Wirecard doit être liquidée38.
Les filiales d'Autriche et de Nouvelle Zélande pourraient encore être vendues. Au total, le liquidateur espère obtenir 1 milliard d'euros du démantèlement de Wirecard36.
Produits et services
En novembre 2006, Wirecard AG commercialise le service de paiement par Internet appelé "Wirecard". Sur la base d’un enregistrement en ligne, le client ouvre un compte à la banque Wirecard qu’il peut ensuite approvisionner en espèces, par cartes, par débit direct, transfert bancaire ou par une multitude de moyens de paiement locaux. Le service inclut une MasterCard virtuelle prépayée gratuite délivrée au client, qu’il peut utiliser pour payer dans les endroits acceptant la MasterCard. En plus des services généralement proposés par MasterCard, le système Wirecard permet aux utilisateurs internationaux de transférer réciproquement des fonds en temps réel. Une MasterCard plastifiée facultative permet aux utilisateurs de payer dans 24,7 millions d’établissements et de retirer des espèces auprès d’1 million de distributeurs automatiques dans le monde.
La plateforme de gestion des risques et de traitement des paiements électroniques de WireCard AG prend en charge plus de 85 programmes de protection des fraudes et de paiements internationaux et locaux. Wirecard AG est membre de ADP CardClear et IATA. L'entreprise entretient des partenariats avec des start-ups bancaires comme Atom Bank, Monzo ou Tandem39,40.
Le produit SCP (Supplier and Commission Payments, paiements des commissions et des fournisseurs) de Wirecard permet des règlements globaux automatisés de paiements aux fournisseurs et agents de vente. Ce service se base sur l’émission automatisée de cartes de crédit "virtuelles" par Wirecard Bank AG.
Wirecard Bank AG propose des services d’acquisition de cartes à une large clientèle d’entreprise pour VISA, MasterCard et JCB. Un grand nombre de types de cartes de crédit et de débit est produit pour les clients commerciaux et privés.
Depuis le 19 octobre 2015, Wirecard est le partenaire bancaire d'Orange Cash. Le 8 octobre 2020, à la suite du scandale, Orange abandonne Visa et Wirecard pour passer à MasterCard41.
Soupçons d'aide au blanchiment d'argent
Le Financial Times a révélé que Wirecard a réalisé jusqu'en 2017 des opérations de paiement pour deux sociétés liées à des groupes criminels42. Ces sociétés, dont l'une au moins est contrôlée par la 'Ndrangheta, sont localisées à Malte et opèrent des casinos en ligne.
Christopher Bauer a été déclaré mort le 27 juillet 2020, à l'âge de 44 ans, à Manille, « de causes naturelles »43, alors qu'il était l'objet d'une enquête du gouvernement des Philippines. Ce proche de Jan Marsalek possédait et dirigeait PayEasy Solutions, une société de paiements qui procurait 14% du chiffre d'affaires et 20% des bénéfices de Wirecard. Marsalek présentait PayEasy Solutions comme un client opérant dans un milieu à haut risque, fait de casinos, de jeux du hasard en ligne et de pornographie44.
Statut bancaire
Depuis le 1er janvier 2006, Wirecard Bank AG fait partie de Wirecard Group. Wirecard Bank AG est un membre de VISA, MasterCard et JCB et détient une licence bancaire complète. La sécurité des dépôts de la banque est assurée par les fonds de protection des dépôts de l'association des banques allemandes (Einlagensicherungsfonds deutscher Banken e.V). Jusqu'en 2016, Wirecard a été partenaire de la banque en ligne N26 qui ne possédait pas de licence bancaire propre.
Rôle du superviseur allemand
En février 2019, la BaFin a interdit la vente à découvert des actions de Wirecard en invoquant son « importance pour l'économie » et la « menace pour la confiance du marché » résultant d'une chute du cours de ses actions45.
Le rôle de la BaFin en tant que superviseur bancaire de WireCard fait l'objet de critiques46 notamment quant à l'absence de mesures prises à l'encontre de Wirecard47, conduisant la Commission européenne à demander au régulateur européen des marchés financiers (ESMA) d'effectuer une enquête afin de vérifier « si les réponses des autorités de surveillance aux irrégularités alléguées » ainsi que rapport de l'auditeur KPMG en avril sur les comptes de Wirecard « étaient adéquates pour protéger la confiance des investisseurs dans les marchés des valeurs mobilières de l'UE »48. Auditionné par une commission du Bundestag, le directeur de la BaFin a minimisé la responsabilité de la BaFin considérant que le problème venait du manque de coordination entre autorités nationales mais aussi internationales pour ce type d'acteur international49. Malgré des appels à démission, le directeur de la BaFin a refusé de démissionner50.
En août 2020, la presse révèle que les employés de la BaFin effectuaient des opérations pour leur propre compte sur les actions WireCard51. Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung c'est au sein de l'unité chargée de la lutte contre les fraudes que les spéculations des employées auraient été les plus importantes52.
En octobre 2020, un rapport commandité par le Parlement européen souligne les faiblesses structurelles de la supervision de la BaFin vis à vis des FinTech53.
Le 3 novembre 2020, l'ESMA, le régulateur européen des marchés financiers, rend son rapport sur le rôle de la BaFin et celui du FREP, l'autorité allemande de surveillance des publications financières des sociétés cotées. Ce rapport est le résultat d'un audit effectué par les autres régulateurs européens des marchés financiers. Cet examen par les pairs « identifie un certain nombre de déficiences, d'inefficacités et d'obstacles juridiques et procéduraux » aux niveaux de l'indépendance de la BaFin vis-à-vis des émetteurs et du gouvernement, de la surveillance du marché par la BaFin et le FREP, des procédures d'examen du FREP et de l'efficacité du système de surveillance dans le domaine de l'information financière. Le rapport souligne les déficiences du contrôle interne de la BaFin, qui n'a pas su déceler les conflits d'intérêts de ses employés vis-à-vis des émetteurs, et le risque d'influence du politique (ministère des Finances) sur les décisions. Il estime aussi que « la BaFin et le FREP n'ont pas la même perception de leur rôle respectif et des limites et possibilités » dans le domaine du contrôle de l'information financière, tandis que leur culture de la confidentialité et leur mauvaise coopération ont été des facteurs aggravantes54.
Rôle du superviseur britannique
Afin de protéger les clients de Wirecard en Grande-Bretagne, le régulateur britannique a décidé le 26 juin 2020 de suspendre les activités de Wirecard 55 , afin de procéder à des vérifications, puis de les reprendre afin de permettre aux clients britanniques de recevoir les paiements attendus via le système Wirecard.
Conséquences politiques
Le ministre fédéral allemand des Finances Olaf Scholz est critiqué par l'opposition depuis qu'un document de son ministère établit qu’il savait que « la BaFin enquêtait dans toutes les directions » sur Wirecard, dès février 201956. Une commission d'enquête du Bundestag est créée en septembre 202057. Selon le Financial Times, de nombreuses personnalités politiques dont Angela Merkel, auraient continué des actions de lobbying au profit de WireCard, alors même que des alertes avaient été lancées58.
Actions judiciaires
Actions contre Wirecard
Le 12 mai 2020, la société d'investissement allemande Effecten-Spiegel AG saisi les tribunaux à Munich pour une action judiciaire contre Wirecard considérant que celle-ci avait failli dans les informations financières communiquées au marché59. L'association allemande d'actionnaires SdK a indiqué en juin 2020 déposer une plainte pénale contre EY60. Un cabinet d'avocat allemand annonce en juin 2020 lancer une action collective en Allemagne61. Plusieurs cabinets d'avocats américains collectent des informations afin de lancer une action collective62,63aux Etats-Unis d'Amérique. L'association d'investisseurs néerlandais European Investors (VEB) a invité EY à un arrangement amiable, faute de quoi elle menace elle aussi de poursuites64.
Actions contre BaFin
Le fonds Odey - qui détenait une position courte de 36 milliards d'euros contre l'action Wirecard - a indiqué vouloir poursuivre le régulateur BaFin pour l'avoir obligé de clôturer ses positions à la vente en prenant des pertes65.
Actions contre les intermédiaires de Singapour
Le 3 juillet 2020, puis le 9 juillet 2020, la cour de justice de Singapour met en accusation R. Shanmugaratnam, patron et propriétaire de Citadelle Corporate Services, pour avoir produit de faux certificats de dépôt fiduciaire de fonds, pour des centaines de millions de dollars66. Citadelle contrôlait les comptes de dépôt fiduciaire des 3 sociétés partenaires de Wirecard à Singapour. Si les faits sont reconnus, Shanmugaratnam encourt 10 ans de prison67.
Le 30 septembre 2020, le régulateur singapourien ordonne la cessation des opérations de WireCard sur son territoire68.
Références
« L’ex-PDG de Wirecard arrêté, 1,9 milliard d’euros volatilisés : le scandale a pris une ampleur inouïe en Allemagne », Le Monde.fr, 23 juin 2020 (lire en ligne [archive])
« En plein scandale, la société allemande Wirecard dépose le bilan », Le Monde.fr, 25 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 25 juin 2020)
Benji Bergmann et Jono Bergmann, ARTE, « Le scandale financier qui secoue l'Allemagne : Wirecard » [archive], novembre 2021
(de) Heinz-Roger Dohms, « Die ganz spezielle Geschichte Wirecards » [archive], sur manager magazin, 23 février 2017 (consulté le 25 juin 2020)
(en) Wirecard buys Great Indian Retail Group payments business [archive], Reuters, 27 octobre 2015
« Comprendre l’affaire Wirecard, le scandale financier qui secoue l’Allemagne depuis juin », Le Monde.fr, 31 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 15 octobre 2020)
Nessim Aït-Kacimi, « Matthew Earl, le tombeur de Wirecard revient sur son combat pour faire éclater le scandale », Les Echos, 3 juillet 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 6 juillet 2020)
Le Point magazine, « Scandale Wirecard: le gouvernement allemand s'explique devant les députés » [archive], sur Le Point, 29 juillet 2020 (consulté le 15 octobre 2020)
Le Figaro avec AFP, « Wirecard : action en justice contre le superviseur allemand Bafin » [archive], sur Le Figaro.fr, 24 juillet 2020 (consulté le 15 octobre 2020)
« Les contrôleurs allemands de la Bourse spéculaient en privé sur Wirecard », Le Monde.fr, 2 septembre 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 15 octobre 2020)
« Wirecard : comment l'Allemagne a tiré sur le FT, porteur de mauvaises nouvelles », Les Echos, 20 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 25 juin 2020)
« Wirecard AG : la BaFin dans le collimateur des autorités européennes », Zonebourse, 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)
« Affaire Wirecard : comment les hedge funds traquent les fraudes », Les Echos, 25 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 27 juin 2020)
« Wirecard allume un contre-feu pour freiner sa chute en Bourse », Les Echos, 21 octobre 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)
« Wirecard : des banques prises au piège des obligations convertibles », Les Echos, 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)
« La BaFin visée par l'autorité européenne des marchés dans le dossier Wirecard », Challenges, 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)
« Wirecard dépose le bilan, "l'argent s'est envolé" », Investir - Les Echos, 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)
« Wirecard : le scandale financier tourne au roman d'espionnage », Le Point, 11 juillet 2020, issn= (lire en ligne [archive], consulté le 11 juillet 2020).
(en) Christo Grozev, « World's Most Wanted Man Jan Marsalek Located in Belarus; Data Points to Russian Intel Links », Bellingcat, 18 juillet 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 18 juillet 2020).
Wirecard: Refuge for Jan Marsalek in Russia? [archive], Deutsche Welle, 3 août 2020
« Scandale Wirecard: les poursuites s'accumulent contre l'auditeur EY », Le Temps, 28 juin 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 29 juin 2020)
« Berlin s'inquiète des retombées du scandale Wirecard », Les Echos, 23 juin 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 25 juin 2020)
(en) EU Parliament, Economic Governance Support Unit, « Banking Union: Wirecard » [archive], sur europarl.eurapa.eu, juin 2020
(en) Reuters, « 'The money's gone': Wirecard collapses owing $4 billion » [archive], sur reuters.com, 25 juin 2020
(en) Market Watch, « Short sellers made $2.6 bln off Wirecard plunge » [archive], sur marketwatch.com, 22 juin 2020
Ninon Renaud, « Le DAX accélère la sortie de Wirecard », Les Echos, 13 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 13 août 2020).
« Wirecard licencie plus de la moitié des employés qui restaient en Allemagne », Les Echos Investir, 25 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 28 août 2020).
(en) Stefania Palma, Olaf Storbeck et Dan McCrum, « Prosecutors suspect Wirecard was looted before collapse », Financial Times, 9 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 10 août 2020)
L'AGEFI, « EY fait son mea culpa dans le scandale Wirecard » [archive], sur agefi.fr, 16 septembre 2020
(en) Financial Times, « EY faces mounting backlash after Wirecard whistleblower revelation », Financial Times, 30 septembre 2020 (lire en ligne [archive])
(en) « Police raided KfW headquarters over €100m loan to Wirecard » [archive], sur ft.com, 29 septembre 2020
Nathalie Steiwer, « Wirecard : la valeur des actifs ne dépassait pas 428 millions d'euros », Les Echos, 8 octobre 2020 (lire en ligne [archive])
(all) Olivia Harder, « Wirecard-Verkäufe bringen eine halbe Milliarde ein », Finance Magazin, 17 novembre 2020 (lire en ligne [archive])
Zone Bourse, « Wirecard AG : Wirecard vend sa filiale USA à Syncapay » [archive], 23 octobre 2020
Ninon Renaud et Cécile Thibaud, « Santander acquiert la plateforme technologique européenne de Wirecard », Les Echos, 17 novembre 2020 (lire en ligne [archive])
(en) « Atom Bank is raising £100 million and getting into mortgages », Business Insider, 20 octobre 2016 (lire en ligne [archive]).
(en) « App-only bank Monzo valued at £50 million in 'interim' £4.8 million funding round », Business Insider, 20 octobre 2016 (lire en ligne [archive]).
Orange Bank change de carte, faute de Wirecard [archive], Le Journal du Net, 11 août 2020
(en) Miles Johnson et Dan McCrum, « Wirecard processed payments for mafia-linked casino », Financial Times, 3 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 5 août 2020)
« Wirecard business partner reported dead in Philippines », Capital, 13 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 13 août 2020)
(en) Stefania Palma, Olaf Storbeck et Dan McCrum, « Wirecard business partner reported dead in Philippines », Financial Times, 5 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 10 août 2020)
(en) Bloomberg, « Germany Bans New Wirecard Short Sales in Unprecedented Move » [archive], sur bloomberg.com, 18 février 2019
Le Monde, « Le scandale financier Wirecard et la crédibilité entamée des régulateurs financiers allemands » [archive], sur lemonde.fr, 2 juillet 2020
(en) Reuters, « Exclusive: Germany missed chances to put Wirecard on watchlist, source says » [archive], sur reuters.com, 29 juin 2020
(en) Bloomberg, « German Regulator Takes More Heat on Wirecard as EU Seeks Probe » [archive], sur bnnbloomberg.ca, 26 juin 2020
(en) Financial Times, « Head of German financial watchdog defends agency’s Wirecard role » [archive], sur ft.com, 1er juillet 2020
(en) Financial Times, « Head of German financial regulator resists calls to resign over Wirecard » [archive], sur ft.com, 2 septembre 2020
(en) Reuters, « German officials traded Wirecard shares as it edged towards collapse » [archive], sur reuters.com
Le Monde, « Les contrôleurs allemands de la Bourse spéculaient en privé sur Wirecard » [archive], sur lemonde.fr, 2 septembre 2020
(en) Parlement européen, « What are the wider supervisory implications of the Wirecard case? » [archive], sur europarl.europa.eu, octobre 2020
(en) ESMA, « Fast track peer review on BaFin and FREP in the context of Wirecard » [archive], sur esma.europa.eu, 3 novembre 2020
(en) Evening Standard, « FCA stops Wirecard from carrying out regulated business in the UK, hitting Curve and other clients » [archive], sur standard.Co.uk, 26 juin 2020
Le Monde, « Comprendre l’affaire Wirecard, le scandale financier qui secoue l’Allemagne depuis juin » [archive], sur lemonde.fr, 31 août 2020
Le Figaro, « Nouveaux rebondissements dans l’affaire Wirecard » [archive], sur lefigaro.fr, 1er septembre 2020
(en) Financial Times, « Wirecard: the scandal spreads to German politics » [archive], sur ft.com, 29 septembre 2020
(en) S&P Global, « Wirecard investors set for legal battle as accounting questions mount » [archive], sur spglobal.com, 26 juin 2020
(en) CNBC, « Wirecard auditors face legal action after collapse of scandal-hit payments firm » [archive], sur cnbc.com, 26 juin 2020
(en) Law.com International, « Wirecard Collapse Drags Big Four's EY Into the Crosshairs as German Investor Suit Expands » [archive], sur law.com, 30 juin 2020
(en) « Rosen Law Firm Announces Investigation of Securities Claims Against Wirecard AG » [archive], sur businesswire.com, 19 juin 2020
(en) PR News Wire, « Wirecard Class Action Lawsuit: Bernstein Liebhard LLP Announces That A Securities Class Action Lawsuit Has Been Filed Against Wirecard AG - WCAGY; WRCDF » [archive], sur prnwswire.com
Boursoram, « Scandale Wirecard: les poursuites s'accumulent contre l'auditeur EY » [archive], sur boursorama.com, 28 juin 2020
(en) City A.M, « Crispin Odey to sue German regulator over Wirecard short-selling ban » [archive], sur cityam.com, 2 juillet 2020
(en) Stefania Palma, Olaf Storbeck et Dan McCrum, « Singapore charges Wirecard agent with falsification of accounts », Financial Times, 9 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 10 août 2020)
(en) « First Singaporean man charged over Wirecard scandal », The Business Times, 7 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 10 août 2020)
(en) Financial Times, « Singapore shuts down Wirecard’s payment operations » [archive], sur ft.com, 30 septembre 2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire