jeudi 30 septembre 2021
Simple Allemagne - publié par le Monde à la date du 11 Décembre 1981
De Février 1979 à Juillet 1981, affecté comme conseiller économique et commercial près le consulat général de France à Munich, je vis en Allemagne. Je vis le changement de cours en France : c’est le chancelier allemand Helmut Schmidt, qui se précipite à Paris, dès la prise de fonction de François Mitterrand contre lequel l’anathème avait été jeté depuis 1978 pour cause d’alliance avec les communistes. Je tente, sans étiquette mais en référence à Michel Jobert, de me faire élire député de Pontarlier en succession d’Edgar Faure passant prudemment au Sénat. L’Allemagne caricature, à tort, la candidature de Franz-Josef Strauss à la chancellerie, puis les libéraux mettent à mort pour peu de différend budgétaire le chancelier Schmidt : Kohl-kopf (tête de chou) commence un long règne qui ne sera pas négatif ni loin de nous. Je vivrai l’absorption de la République démocratique allemande par la République fédérale d’Allemagne, en Autriche où je serai affecté d’Octobre 1988 à Juin 1992. Deux peuples et deux histoires démontrant par de très substantielles différences et divergences que la communauté de langue et de grandes références littéraires et philosophiques, et même longtemps une symbolique référence ensemble au Saint Empire romain germanique, ne font ni l’osmose ni une même nation.
Quand j’écris ce « papier » à Munich (Helmut Schmidt est de Hambourg), le chancelier va se rendre, du 11 au 13 Décembre 1981, en Allemagne de l’Est pour s’y rencontrer avec Erich Honecker. Ajournée deux fois, cette conversation a été réorganisée à la suite de la visite de Leonid Brejnev à Bonn. Le mouvement pacifiste se développe à l’Ouest et la question des euro-missiles y divise l’opinion. François Mitterrand, cautionnant un peu plus tard le nouveau chancelier Helmut Kohl, contribuera à un apaisement outre-Rhin. dimanche 8 Juillet 2012
Simple Allemagne
A naître et mourir nombreux, sans frontières naturelles, sur des terres, dont beaucoup sont pauvres, on apprend à vivre d’une façon particulière en société. La nation ou l’Etat sont seconds ou éphémères ; la culture, la communauté de langue, de psychologie, l’image qu’on se fait de l’univers sont essenytiels : les relations de famille, de village, de commerce sont le vrai tissu collectif.
La communauté est indépendante des régimes politiques, des décisions de l’histoire, des aléas militaires, des pratiques économiques, souvent aux antipodes les unes des autres en une seule génération. Le champ sans limite géographique des rêveries et des contemplations impose à l’âme, comme un souci permanent de se doter de garde-fous, de structures de protections extérieures. Avant l’Etat, avant la nation, il y a la police et le cousinage.
L’Allemagne – que ses frontières politiques la restreignent, la divisent ou l’étendent immensément – ne se limte pas, dans la pensée de ses enfants, à l’Etat ou aux Etats qui portent son nom. La germanité va plus loin, elle déborde de partout, et l’on croit frère ou complice l’Alsacien ou le Suisse alémanique dont les parlers sont cousins ou semblables.
Le travail est dur puisque les ressources,surtout alimentaires, n’ont jamais été immédiates et, que, encore aujourd’hui, il a fallu l’erreur fondamentale de la France dans la fixation au-dessus de la moyenne mondiale des prix agricoles communautaires, dans les années 60, pour rentabiliser l’agriculture allemande.
L’économie est donc laborieuse, collective, sociale ; l’épargne s’investit, et – si l’innovation ou les travaux publics sont actuellement bien moindres que chez nous – il ne viendrait à l’esprit que de peu d’Allemands de thésauriser, en fond d’armoire ou de jardin, des pièces d’or.
Comme les crisess de l’après-guerre et le premier défi pétrolier ont été allègrement surmontés, que le mark est envié de tous, la tranquille vision d’une Allemagne ethniquement et culturellement bien plus vaste que la politique de 1945 ne ‘la décidé, s’étend en termes économiques à l’ensemble du monde.
Ce que le travail et le commerce allemands réussissent doit être une recette, une obligation mondiale. Le champion de l’inflation, puis de l’autarcie dans les années 20 ou 30, est l’apôtre du libre-échangisme universel, et chez lui paye d’exemple. Le prix décide, et l’on achère au-dehors volontiers si c’est meilleur marché que chez soi. Le Marché commun n’est pas vécu comme la naissance d’une entité continentale, mais comme la première étape du désarmement douanier mondial. Tandis qu’on bâtit avc dix ans d’avance sur les partenaires européens des chaînes de production intégrant les sous-traitances extrême-orientales ou méditerranéenne, on fait de plus en plus pression, notamment sur la France, pour qu’elle ouvre davantage son propre marché et renonce à ce qu’o imagine être des chasses gardées en Afrique.
On croit à une économie monétaire, à la seule loi du marché, on croit que tout s’achète et se paye ; on a vérifié pendant des décennies que l’on pouvait équilibrer, suréquilibrer les comptes extérieurs. D’ailleurs, l’afflux de réfugiés de l’Est, la politique alliée de démentèlement des usins de l’ancien Reich, ont fait de l’appareil industriel un des premiers du monde ; la géographie et le chancelier Brandt ont achevé la reconstruction en rouvant les marchés d’Europe orientale. Ce fut le très simple mais imposant miracle allemand.
C’était l’intense sûreté de soi des Akkelabds jusqu’au milieu de 1980. Même les contraintes ou les dépendances héritées de la capitulation grandissaient ces derniers temps la République fédérale. L’inconvertibilité du dollar et la politique monétaire américaine déterlinaient en pratique un couple germano-américain sur le marché de la spéculation et de la finance internationales ; Bonn était – en sus et place d’une Europe hétérogène – le partenaire essentiel pour Washington ; le chancelier Schmidt n’avait aucun mal, à partir de juillet 1978, à actualiser la pétition gaullienne d’une meilleure conduite internationale du dollar.
Les interdictions nuéclaires faites en 1954 à l’Allemagne de l’Ouest la plaçaient aussi au centre de toute discussion stratégique sur l’Europe ; le même chancelier Schmidt inventait donc en octobre 1977, ce qui aboutit à la « double résolution » de décembre 1979 sur le renforcement du potentiel nucléaire de l’alliance atlantique en Europe et sur la nécessité de reprendre un dialogue serré avec Moscou pour désarmer réciproquement.
Dans tous les domaines, l’Allemagne, naguère exsangue, hier « nain politique », était en tête des propositions et des capacités. Inimitable modèle allemand. Hantise des autres pay qui n’eurent pas trop d’une coalition de trois pour venir à bout d’un pueple dont la machine de guerre, sous les bombardements continuels, produisait plus du double en 1944 qu’au début de 1940. Dynamisme, capacité, cohérence, qui inspirèrent à l’Union soviétique son glacis d’Europe orientale, à la France son effort nucléaire, à l’Amérique son souci d’une alliance militaire et économique avec la Rhénanie, aux Etats du Vieux Monde l’idée de dépasser tous les nationalismes pour surtout circonscrire celui-là.
Les choses craquent, parce qu’un pays n’est pas une machine, et que l’Allemagne vit son histoire par conflits de générations. Il est des pays en accord avec leur histoire et vivant donc leur continuité même quand de Gaulle l’emporte sur Pétain ou Mitterrand sur Giscard d’Estaing. La plupart des peuples européens sont de ce bois, pas l’Allemagne.
La capitulation a eu deux conséquences sur la mentalité collective. Les ruptures politiques et géographiques sont secondaires par rapport à cette interdiction historique, cette mutilation de la mémoire collective : l’Allemagne, pour ses générations nouvelles, n’a pas d’histoire entre 1933 et 1945. Seconde amputation : le système d’Etat, le princope même d’autorité publique centrale, nationale, sont interdits ou au moins refoulés. Toute l’éducation familiale s’en est ressentie, qui a porté à l’adolescence et aux débuts de la vie adulte une jeunesse dont l’esprit demeure dans le moule germanique classiquement décrit et redouté, mais dont le comportement est à l’inverse : libertaire, individualiste, en réaction contre toites les valeurs qui ont fait la structure d’un peuple se redressant a nihilo ces trente dernières années. Tandis que au-dessus de trente ans environ, les schémas combinant l’éternelle germanité avec la redécouverte récente des lois de la liberté économique et politique rendent compte des âmes et des inconscients, au-dessous, la terre est en friche, comme dans les années 1840 ou 1930, quand le destin allemand était à de multiples carrefours. Ces nouvelles générations vont déterminer l’avenir de la République fédérale, donc de l’Europe ; elles pèsent dès à présent par leur critique multiforme et par les manifestations répétées et tous azimuts de cet automne, sur une vie politique aux structures formelles et vieillies.
Il est toujours hasardeux pour un étranger de prétendre pénétrer l’âme de ses hôtes ou les ressorts d’un pays, même s’il y habite, y travaille, y aime ; il l’est plus encore de généraliser. Néammoins, quelques traits font déjà le portrait-robot ou l’horoscope de cette Allemagne qu’à l’étranger et chez nous on cherche à prévoir, à connaître.
C’est d’abord un raisonnement de politique-fiction. Quand la jeunesse d’autres pays rompt avec ses devancières en virant à droite, au souci de sécurité collective et affective, mais continue de penser dans des structures d’entreprises et d’Etat, et somme toute croit encore au changement par la démocratie, le militantisme ou le bulletin de vote ou l’association, bien des jeunes Allemandes et Allemands font un tout de la puissance publique fédérale ou locale, des retombées esthétiques et morales du haut niveau de vie, de la pesanteur collective de la société des adultes, de l’hypocrisie des relations internationales actuelles. Il n’y a pas un mouvement neutraliste, un autre pacifiste, un autre encore écologiste ou des tendances à la vie en communauté ; il y a une formidable homogénéité dans le rejet d’un monde, de générations plus âgées, de systèmes qui gâchent la vie et la terre. Plus intensément que dans d’autres pays, on prise un cinéma et une littérature immédiate, même si l’éternel allemand demeure : le romantisme superficiel, le génie des petites attentions, des fioritures attendrissantes, du cadeau et de la poésie toute faite.
Au plan social et politique, cela se traduit non point du tout par un marginalisme ou de l’abstention, mais par une négation imposante, puissante. Ce n’est pas non plus le redoutable nihilisme des années 20 ou l’idylle champêtre. C’est l’affirmation tranquille que la copie est complètement à refaire ; alors, on le clame à tous les créneaux, même si c’est contradictoire ou « récupérable ». On croit possible une société sans classes, sans Etat, sans pollution, sans armements. On transposerait la gestion – souvent totalitaire – des étages de maisons d’étudiants au plan national. Les aînés, dans cette dialectique, sont tous des nagtionaux-socialistes mal convertis ou reclassés ; la structure familiale, restée très forte affectivement et socialement, même si les vies se mènent séparément, est le lieu de rencontre où la nouvelle jeunesse intoxique et pousse à l’extrême logique ses devancières ; à ceux qui lui ont inculqué l’oubli d’une phase historique et la haine de l’autorité centrale de l’Etat, beaucoup de jeunes annoncent une nouvelle étape, fille de la précédente.
C’est aussi une grande certitude mentale. On ne se cherche plus un devenir collectif, on vit au présent, on est aussi sensible qu’antan aux séductions de l’étranger de l’Est comme de l’Ouest, on a le don des langues, de s’adapter, de vivre des paysages et des environnements culturels différents, mais on a moins que jamais le sens du relatif. L’angoisse est calme, comme l’humanité projetée et vaguement athée ; la préoccupation de l’emploi est toute différente de celle de chez nous, car on ne vit pas en Allemagne cette sorte de venue au monde du travail, de naissance à la société adulte qui se fait brusquement pour le jeune Français passant de la protection totale à l’air libre et rude.
Dès l’enfance, l’Allemand doit vivre par lui-même, les horaires scolaires et la manière de se nourrir y poussent. La vie familiale est une addition, souvent composite, de vastes réunions sociales et d’une relation individuelle entre le père ou la mère et chacun des enfants ; les grands-parents ne sont jamais liin. Le concubinage est immédiatement avoué à la famille, et admis par celle-ci. La société ne pose pas de problème de vie et de comportement ; elle ne pose qu’une seule question : sa fin. Or la philosophie se fait rare, la dialectique aussi, la guerre et le voisinage communiste ont déterminé ce terreau si différente du nôtre. La curiosité n’est plus ; la vie pratique domine, la violence et ses douceurs aussi. On se bat dans les bois autour de Francfort ; Bonn, en automne, peut être un gigantesque bourbier ; Berlin-Ouest vit loin de son mur et l’ancien Reichstag est la toile de fond d’une pelouse de Bagatelle à tout faire.
Sans doute, une évacuation, un refoulement tels peuvent-ils sembler les signes patents d’une profonde et collective anxiété. Sans doute, même si les formes psychologiques et culturelles en sont très différentes de celui des aînés, le mondialisme structure aussi discours et pensée de la nouvelle génération. Et les deux groupes ont en commun la même propension à être vite et fortement motivés, même s’il s’agit pour les uns de rechercher l’identité de naguère par des voies obligatoirement différentes aujourd’hui, et, pour les plus jeunes, de rechercher une nouvelle identité ou même autre chose qu’une identité.
Il serait tentant – suivant les regards et les explications qui hantent chez nous les esprits à l’égard de l’Allemagne depuis cent ans – de voir dns ce conflit de générations le coin qui fissurera l’Etat-frontière de l’Europe occidentale, d’appréhender, dans cette jeunesse émancipée du passé et de ses aînés immédiats, la masse de manœuvre de totalitarismes et d’extrêmismes déjà à l’œuvre, même s’ils cherchent encore leur nom de baptême, et de conclure donc à une dangereuse permanence outre-Rhin.
Il est plus réaliste de considérer que la connaissance mutuelle entre peuples est toujours difficile, qu’il n’y a pas peuples plus différents en Europe, plus opposés psychologiquement et culturellement que le Français et l’Allemand, et que, faute de pouvori vraiment prévoir l’avenir d’un voisin aux réflexes économiques et culturels tout d’une pièce, il faut s’armer soi-même de sa propre identité, n’e pas démordre, s’expliquer jusque dans les arrière-pensées. Surtout dans cette conjoncture où la France fait question, sur le plan économique et social, à l’Allemagne, et où l’Allemagne fait question dans le domaine politique et militaire.
Reste que la République fédérale actuellement si peu inventive économiquement et industriellement, si pesante dans ses soudains passages d’un optimisme universel à un pessimisme contagieux, nous donne une leçon de vie collective. Mieux qu’ailleurs, mieux que chez nous, on sait d’une décennie à l’autre changer de schémas de pensée, de modes de recrutement, d’échjelles de valeur tout en en conservant une profonde identité culturelle et mentale. La continuité à travers les siècles n’est ni sociale ni politique ni économique, elle est psychologique, biologique ; inimitable façon de perdurer malgré les catastrophes, les amollissements, les divisions, les intégrations. Cette société allemande, ces jeunesses savent ce que nous ne savons pas : un certain libre examen, une certaine pétition biologique mettant à leurs places – secondes – la politique, l’économi et même les contestations diverses. En cela, comme la vie-même, l’Allemagne est simple, sans couture apparente.
L’inconnue actuelle tient dans l’incapacité des circuits et des structures politiques de ces trente dernières années outre-Rhin, à traduire et ces différences de générations, et cette nouvelle maturité de la jeunesse. L’Allemagne, sur consigne de ses vainqueurs, a su se donner un régime politique anesthésiant le passé et figurant assez bien la nouvelle ambition économique et monétaire d’un peuple qui n’aurait plus que cette manière d’être au premier rang. Il lui faut maintenant trouver le régime traduisant ce dépassement de la politique, de l’histoire, cette autorité tranquille de nouveaux Allemands qui ont fini par rejoindre leurs sources de toujours en enjambant aussi bien le national-socialisme que le communisme, et les systèmes convenus de la C.D.U/C.S.U. et du S.P.D. Effort immense qui peut aussi bien avorter par récupération d’une génération par les autres que fournir un modèle imprévisible de société politique pour l’an 2000. Les registres habituels de la politique extérieure ou de l’économie, que nous autres feuilletons avec angoisse ou envie, chaque fois qu’il s’agit de notre voisin obligé, sont donc – ici, à terme – très subordonnés. Nous avons une nouvelle langue à apprendre pour dialoguer avec nos amis allemands.
Le Monde . 11 Décembre 1981
mardi 28 septembre 2021
lundi 27 septembre 2021
dimanche 26 septembre 2021
Le Point - Clément Pétreault interroge Christophe Guilluy
« Sur l’immigration, le débat existe encore dans les médias, plus dans l'opinion »
ENTRETIEN. Pour Christophe Guilluy, inventeur du concept de « France périphérique », l’approche politique « par tribus » ne fonctionne plus.
Par Clément PétreaultGéographe, souvent attaqué par le monde académique, Christophe Guilluy est aujourd’hui un « intellectuel désaffilié », qui refuse catégoriquement de se rattacher à une école de pensée. Là n’est pas le moindre de ses défauts. Cet observateur clinique des transformations du pays produit des travaux qui ont rencontré un certain écho depuis quelques années.
Il n’en fallait pas tant pour que le géographe – venu de la gauche – devienne celui qu’il fallait consensuellement détester dans sa famille politique d’origine, alors pourtant qu’il redonnait son lustre à des grilles de lecture on ne peut plus marxistes de nos sociétés… Christophe Guilluy décortique le malaise qui alimente les populismes. Interview.
Le Point : Vous écrivez que « pour la première fois depuis les années 1980, la classe dominante fait face à une véritable opposition. Les gens ordinaires sont sortis du ghetto culturel dans lequel ils étaient assignés, ils ont fait irruption au salon ». Pour vous, le réveil des classes populaires est un mouvement inéluctable ?
Christophe Guilluy : Pour comprendre les raisons d’un réveil des classes populaires, il faut remonter aux années 1980. Christopher Lasch, qui alertait sur la « sécession des élites », avait vu juste. Ce qu’il n’avait pas vu en revanche, c’est que ce phénomène s’étendrait au-delà des élites et toucherait l’ensemble des catégories supérieures. Elles aussi ont fait sécession. Ce n’est pas par stratégie ou volonté cynique, simplement, le modèle qui s’est imposé de fait ne permettait plus l’intégration économique du plus grand nombre. Ce modèle, c’est celui d’une mondialisation, synonyme à ses débuts d’une rationalité progressiste qui nous laissait croire, dans sa logique optimiste, que l’ouvrier d’ici allait être, pour son plus grand avantage, remplacé par l’ouvrier chinois.
Il y a toujours eu des voix discordantes, à droite comme à gauche, pour refuser ce modèle…
Oui, mais sans succès, car ceux qui doutaient étaient perçus comme des vieux ronchons, ce qui fut le cas de Jean-Pierre Chevènement par exemple. Pour le reste, le monde intellectuel, culturel, médiatique et les catégories supérieures allaient clairement dans le sens de ce qui semblait constituer à l’époque un progrès sympathique. Sauf que personne n’avait mesuré les effets sociaux qui allaient s’en suivre : la classe ouvrière s’est effondrée. Beaucoup pensaient à l’époque que ce phénomène se limiterait à la classe ouvrière et à la vieille industrie, au monde d’avant… Sauf que le phénomène a progressivement gagné le monde paysan, puis les petits employés d’une partie du secteur tertiaire, que l’on croyait pourtant préservé. C’est ce que j’ai appelé la désaffiliation économique des classes moyennes intégrées, qui hier étaient majoritaires. Ce modèle très inégalitaire a engendré une concentration des richesses et laissé de côté des pans entiers – finalement majoritaires – de la population occidentale. Cette réorganisation sociale s’est accompagnée d’une réorganisation géographique silencieuse très visible sur le territoire, avec l’hyper concentration des richesses dans les métropoles mondialisées.
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Le PIB n’a jamais cessé de progresser en France depuis les années 1980…
C’est un modèle économique très pertinent, qui fonctionne tant que l’on garde les yeux rivés sur le PIB. Sur ces 40 dernières années, le PIB n’a cessé en moyenne d’augmenter. De manière globale, ce système fonctionne, mais n’intègre plus les classes populaires, ni économiquement ni culturellement. Nous sommes arrivés – et nous le constatons tous les jours – à un moment où les classes populaires ne se reconnaissent plus du tout dans la narration produite par la classe politique et la classe médiatique, nous sommes entrés dans l’ère de la défiance et d’autonomisation culturelle des catégories moyennes et populaires.
Dans leurs stratégies électorales, les partis ne s’adressent plus qu’aux catégories supérieures et aux retraités.
Comment expliquez-vous que les partis politiques ne soient plus capables de limiter cette défiance ?
Les partis de droite et de gauche traditionnels ont été conçus pour représenter une classe moyenne majoritaire et intégrée. Ils ne conçoivent pas que cette classe moyenne et populaire majoritaire se soit désintégrée et continuent à s’adresser à une classe moyenne majoritaire qui n’existe plus. Le monde d’en bas ne se reconnaît pas plus dans le monde politique qu’il ne s’intéresse au cinéma français subventionné… Dans leurs stratégies électorales, les partis ne s’adressent plus qu’aux catégories supérieures et aux retraités. Cela pose un vrai problème, car leurs représentations de la société n’ont pas changé, ce sont toujours celles des populations intégrées.
Donc d’après vous, c’est ce décalage brutal entre la réalité et les représentations qui fait naître la défiance ?
Cette autonomisation culturelle et économique des catégories populaires ne s’est pas faite en un jour, c’est un processus, imperceptible au début, qui s’étale sur une quarantaine d’années, mais qui finit par devenir massif. Le concept de « France périphérique » a posé problème au monde académique, car je l’ai énoncé comme étant un « phénomène majoritaire », qui allait bouleverser la société tout entière. À partir du moment où il existe un bloc majoritaire, mais non représenté, il devient logique qu’il y ait une réaction. C’est ce qui s’est produit à l’occasion d’événements comme le Brexit en Grande-Bretagne par exemple.
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Est-ce une manière de dire que l’on confond les causes et les effets ? Que l’irruption de figures populistes ne serait que la conséquence d’un vide politique et non un horizon espéré par les classes populaires ?
Les gens ordinaires utilisent des marionnettes populistes pour dire « nous existons ». Sauf que cette nouvelle organisation modifie la nature du conflit. Les mouvements sociaux prennent des airs de « mouvements existentiels ». C’était le cas des Gilets jaunes où l’on a vu sortir les catégories fragilisées et se constituer en bloc. Le message était « nous sommes encore la société, nous ne voulons pas mourir et nous cherchons une offre politique pour répondre à nos demandes ».
À quoi ressemblerait un parti politique qui défend réellement les classes populaires ?
Pour l’heure, aucun parti ne les représente, c’est ce qui explique l’importance de l’abstention dans ces catégories. Quand elles votent, elles choisissent souvent les partis dit populistes de gauche ou de droite. Par exemple, une fraction des classes populaires choisit le Front national pour mettre sur la table la question que les autres partis ne veulent pas traiter, qui est la question de l’immigration. Le RN existera tant que ce thème ne sera pas traité, mais en dehors de ce thème, c’est un parti qui n’existe pas, qui n’a pas de militants, pas d’ancrage… J’en viens de plus en plus à considérer l’élection comme un « sondage grandeur nature » dans lequel les catégories populaires nous disent « il y a un petit problème avec l’immigration et la société multiculturelle », ce que nous refusons d’entendre…
Ce n’est donc pas la stratégie du RN qui serait « gagnante », mais celles des autres partis qui serait perdante ?
Il existe presque autant de versions du RN que d’élections… Il faut se rappeler que le FN de Jean-Marie Le Pen était un parti d’extrême droite classique, qui s’adressait aux petits indépendants et à une partie de la bourgeoisie. Le FN est devenu ouvriériste lorsque la classe ouvrière a commencé à voter pour lui. Puis le FN a commencé à s’adresser à la France rurale quand le monde paysan a commencé à voter pour lui… Le problème des élites aujourd’hui, c’est qu’elles ont un tel mépris pour les classes populaires qu’à aucun moment elles ne s’imaginent que c’est l’absence de choix qui fabrique le choix par défaut.
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Pourquoi les politiques ne parviennent-ils pas à leur parler ?
Je crois qu’il y a un sujet sur les représentations… La classe politique, tout comme la classe médiatique, est biberonnée à une vision totalement fictionnelle du monde, qui passe par une lecture panélisée des sociétés occidentales. C’est cette vision qui pousse les politiques à ne parler qu’à des segments de la société. Cette pratique de la politique par segments instaure une vision totalement néo-libérale de notre société. Il n’y a pas plus segmenté que la population des métropoles où l’on trouve des commerces hyper ciblés, correspondant à des catégories socioculturelles spécifiques. C’est la netflixisation de la société et des esprits ! De Sarkozy à Macron, ça pense en « mode Netflix », car dans le monde de Netflix il n’y a que des segments, que des tribus. À titre personnel, je pense que ce morcellement infini en tribus ne correspond pas encore à ce qu’est la société.
Il existe quand même des sujets transversaux capables de constituer des majorités…
Chaque campagne électorale nous le démontre ! Sur bien des thématiques, il y a des consensus majoritaires, que ce soit sur le travail, l’État providence, les modes de vie, l’immigration, l’organisation du territoire ou la sécurité… Sur toutes ces thématiques, une immense majorité de la population pense la même chose : les gens veulent vivre de leur travail, considèrent que l’on doit préserver les services publics, que l’on ne devrait pas bénéficier de droits sociaux sans travailler… Sur l’immigration, le débat existe encore dans les médias, mais il est clos dans l’opinion depuis 15 ans. Les deux tiers de l’opinion, voire davantage, pensent qu’il faut stopper l’immigration. C’est la même chose partout en Europe, aux États-Unis, au Brésil ou au Sénégal ! C’est anthropologiquement la même chose dans le monde entier. Préserver son mode de vie n’a rien de scandaleux, et lorsque je parle de mode de vie, je n’y inclus aucune lecture ethnique ou religieuse. Cette thématique du mode de vie est abordée de manière très consensuelle au Danemark par un gouvernement social-démocrate de gauche dirigé par une femme de gauche…
Donc pour vous, tous les partis devraient se ranger à l’opinion majoritaire sur l’immigration ?
Il y a en France des thèmes ultra majoritaires que n’importe quel parti politique normalement constitué ne devrait pas éluder. Sauf qu’on laisse de côté ces thèmes, pour cibler des segments électoraux qui, additionnés, permettent d’atteindre les 20 % nécessaires à une qualification au second tour. Cela signifie que celui qui gagne les élections est élu sur un programme ultra-minoritaire. Et c'est pourquoi depuis 15 ans, ceux qui sont élus à la tête du pays sont immédiatement minoritaires dans l’opinion. La défiance politique que l’on a pu voir dans l’anti-sarkozysme, l’anti-hollandisme, ou l’anti-macronisme atteint des niveaux extrêmes et inquiétants. Quand je parle du temps des gens ordinaires, c’est une invitation à s’inscrire dans une logique démocratique, donc majoritaire. Ce qui rend possible la cancel culture par exemple, c’est l’inexistence d’une majorité. Sans majorité culturelle, la nature ayant horreur du vide, toutes les minorités deviennent légitimes à faire exister leur vision culturelle du monde…
Ne craignez-vous pas d’accentuer les fractures avec des discours de ce type sur l’immigration ?
Depuis 40 ans, alors même qu’on leur dit qu’elles se plantent, les classes populaires ont fait le bon diagnostic sur l’économie, sur les territoires, sur l’immigration. Quand je dis classes populaires, certains pensent « petits blancs »… je précise donc que cette vision n’est pas ethnique, car la question de la sécurité culturelle est posée à tout le monde. Si nous voulons apaiser les choses, le seul levier républicain est l’arrêt des flux migratoires, notamment dans les « quartiers » – je déteste ce mot – où l’objectif devrait être de mieux faire « vieillir » la population pour apaiser les tensions. C’est que c’est un moyen rationnel, efficace et peu coûteux d’apaiser les choses. Je suis frappé aujourd’hui par la manière dont on présente les problèmes. L’exemple du salafisme est parlant. C’est un problème totalement mondialisé sur lequel aucune politique publique ne peut avoir de prise… raison pour laquelle il ne se passera rien. Jouer les gros durs devant les caméras sur ces sujets ne permet en rien d’apaiser les choses.
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Sous le mandat d’Emmanuel Macron, les obsessions identitaires ont littéralement explosé, de manière plus rapide et plus puissante que les pays voisins européens. Comment expliquez-vous ce phénomène, et accessoirement, comment le résoudre ?
Soit la majorité existe, soit elle n’existe pas. Je vous renvoie aux travaux de Robert Putnam, l’historien américain qui avait démontré que plus une ville américaine était multi-culturelle, plus la défiance augmentait et plus le bien commun était réduit, car chacun était alors tenté de défendre le bien de sa communauté. Quel que soit le modèle, républicain-français, communautariste anglo-saxon, ou lié à l’État providence comme en Suède, on aboutit aux mêmes tensions. Le religieux monte partout et la question ethnique se généralise… Ce processus est d’autant plus rapide que l’on nie l’existence d’un mode de vie majoritaire et qu'on légitime toutes les revendications minoritaires.
Vous suggérez de changer les représentations pour changer le monde. Comme les révolutionnaires…
Nous avons un « monde d’en haut » qui est dans une bulle de représentation fictionnelle, j’y inclus Hollywood, Netflix, mais aussi l’Université. Il est fascinant de voir comment des universitaires adhèrent complètement à la représentation américaine de la société tout en prétendant combattre le capitalisme qui a précisément permis cette représentation… Il est compliqué de plaquer des analyses de l’Amérique des années 1950 sur la réalité française. Le racisme est une réalité en France, mais ce n’est pas celle du Mississippi des années 1960 du film Mississippi Burning. Le seul moyen d’apaiser les choses, c’est de renouer avec les attentes de la majorité qui ne demande qu’à vivre de son travail, préserver l’État providence, disposer de services publics, conserver son mode de vie, bénéficier d’un modèle qui permet de « vivre au pays »…
Dernier ouvrage paru, « Le Temps des gens ordinaires » (Flammarion)
samedi 25 septembre 2021
vendredi 24 septembre 2021
Éric Zemmour - né le 31 Août 1958
wikipédia à jour au 24 Septembre 2021, à 17:45 – consulté à 17:54
Activités |
Polémiste, écrivain, éditorialiste, journaliste, chroniqueur |
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Conjoint |
Mylène Chichportich (d) |
Autres informations
A travaillé pour |
RTL (2010-2016), Le Figaro Magazine (2010-2021), CNews (2003 - 13 septembre 2021), Le Figaro (1996-2009) |
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Œuvres principales
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Éric Zemmour Écouter, né le 31 août 1958 à Montreuil (actuelle Seine-Saint-Denis), est un journaliste politique, écrivain, essayiste, chroniqueur et polémiste français, généralement classé à l'extrême droite de l’échiquier politique françaisa.
Diplômé de Sciences Po, il commence une carrière journalistique dans la presse écrite, travaillant au Quotidien de Paris de 1986 à 1994. Il rejoint en 1996 le service politique du Figaro, où il reste jusqu’en 2009 et revient en 2013, tout en écrivant des chroniques au Figaro Magazine de 2010 à 2021.
Sa notoriété grandit à partir du milieu des années 2000 du fait de sa participation aux émissions télévisées Ça se dispute sur I-Télé et On n'est pas couché sur France 2 ; dans cette dernière, il forme un duo remarqué avec Éric Naulleau, qui permet aux deux chroniqueurs de conserver un débat télévisé hebdomadaire sur Paris Première après leur éviction de la chaîne publique en 2011. Éric Zemmour effectue également des chroniques radiophoniques sur RTL de 2010 à 2016.
Il publie plusieurs ouvrages, qui rencontrent un important succès de librairie, un retentissement médiatique et suscitent des polémiques : c’est notamment le cas du Premier Sexe (2006), de Petit Frère (2008), de Mélancolie française (2010), du Suicide français (2014) ou encore de Destin français (2018).
De 2019 à 2021, il est le chroniqueur phare de l'émission Face à l'info sur CNews, qui bat des records d’audiences.
Régulièrement poursuivi en justice pour des déclarations controversées, il est plusieurs fois relaxé mais condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018.
Sommaire
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4.3.1 2008 : plainte pour diffamation contre son livre Petit Frère
4.3.3 2014 : propos sur les musulmans dans le Corriere della Sera
4.3.4 2016 : accusation de diffamation par Cécile Duflot pour des propos sur l'affaire Baupin
4.3.5 2017 : propos sur la discrimination : annulation de la décision du CSA visant Zemmour sur RTL
Biographie
Enfance et formation
Né à Montreuil (département de la Seine, aujourd'hui en Seine-Saint-Denis) le 31 août 1958, Éric Justin Léon Zemmour2 est issu d'une famille française juive d'Algérie (Blida et Constantine) arrivée en métropole durant la guerre d'Algérie3 ; il se définit comme un Français d'origine berbère4.
Éric Zemmour est élevé dans la tradition juive et connaîtrait l'hébreu5. Il fréquente la synagogue au moins jusqu'au décès de son père en 20136.
Éric Zemmour passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge7. Fils de Roger Zemmour (1932-20138,9), ambulancier, et de son épouse Lucette Lévy, mère au foyer7, il dit avoir de l'admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme »10 : la mère était l'autorité centrale de la maison. Il a un frère, qui est libraire2.
Journaliste politique
Diplômé (D – Service public, 1979) de l'Institut d'études politiques de Paris3, il échoue par deux fois au concours d'entrée de l'École nationale d'administration11. Après un passage dans l'agence de publicité FCA, où il écrit des slogans2, il est pris en stage au Quotidien de Paris où le critique musical Marcel Claverie lui fait écrire son premier article2,12,13,3.
Éric Zemmour est embauché en 1986 au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien), sous la houlette de Philippe Tesson, comme journaliste au service politique. C'est à cette époque qu'il rencontre Mylène Chichportich, sa future épouse12, administratrice judiciaire qui deviendra par la suite avocate14.
Après la disparition du Quotidien de Paris en 1994, il devient éditorialiste à InfoMatin, où il reste un an15,3,13. Zemmour est parallèlement pigiste pour Marianne en 1997, et pour Valeurs actuelles en 199915. En 2002, François Dufay note une proximité de Zemmour avec Jean-Marie Le Pen16.
Il intègre en 1996 la rédaction du Figaro en tant que journaliste politique. En 2009, il cesse sa collaboration avec le journal : Étienne Mougeotte lui reproche ses propos tenus sur Canal+ selon lesquels « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes » et qui lui vaudront d’être condamné pour provocation à la discrimination raciale ; mais selon Électron libre de France Inter, cette rupture est surtout due au fait qu'il était payé 9 700 euros par mois pour un faible nombre de publications17,18. À partir de 2010, Zemmour est chroniqueur hebdomadaire dans Le Figaro Magazine19. Il revient au Figaro en 2013, présentant chaque semaine une chronique sur un livre19. Il suspend sa participation au Figaro et au Figaro Magazine en septembre 2021, alors qu’il s’apprête à faire la promotion de son livre La France n'a pas dit son dernier mot et que les spéculations sur sa candidature présidentielle pour 2022 s’intensifient20.
Il est également chroniqueur politique au Spectacle du monde, mensuel politique du groupe Valeurs actuelles, jusqu'à l'arrêt de la publication en juillet 201415.
Écrivain et essayiste
Il est l'auteur de portraits d'Édouard Balladur (Balladur, immobile à grands pas, 1995) et de Jacques Chirac (L'Homme qui ne s'aimait pas, 2002) ainsi que d'essais politiques. Il publie notamment en 2006 Le Premier sexe, essai sur ce qu'il juge être une féminisation de la société. Il participe à l'élaboration des textes du film Dans la peau de Jacques Chirac de Michel Royer et Karl Zéro même si ce dernier déclare n'avoir que peu utilisé les textes fournis par Zemmour21. En janvier 2008, il publie Petit Frère (tiré à 63 000 exemplaires), roman dans lequel il attaque l'« angélisme antiraciste ». En mars 2010, avec Mélancolie française (essai qui a remporté le Prix du livre incorrect), il revisite l'histoire de France.
Le 1er octobre 2014, sort son livre Le Suicide français. Il y défend la thèse d'un affaiblissement progressif de l’État-nation français depuis les années 1970, qu'il attribue notamment à l'emprise de la génération Mai 68. Le livre rencontre un vif succès de librairie à sa parution22 et l'auteur est décrit comme un « phénomène sociétal »23,24.
Dans Destin français, Éric Zemmour commence un récit autobiographique pour dresser un portrait de son histoire personnelle en parallèle aux évènements historiques qui l'ont marqué. Il revient ensuite sur des pages de l'histoire de France marquantes de son point de vue, et termine son essai sur l'influence de l'islam qu’il juge grandissante au sein de la société française25.
Son ouvrage La France n'a pas dit son dernier mot se vend à 78 000 exemplaires en 4 jours en librairie ; et à plus de 100 000 si on ajoute les ventes en ligne. Hormis Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler, ce chiffre n'a pas d’équivalent en non fiction26.
Dirigeant d'entreprise
Éric Zemmour dirige la société Rubempré, qu'il a fondée avec sa femme le 15 septembre 200827,28. Cette société lui permet « de collecter synthétiser et communiquer aux médias des informations écrites, photographiques et audiovisuelles », d'après sa présentation officielle28. Après avoir été refusé par son éditeur Albin Michel, son livre La France n’a pas dit son dernier mot (sorti en septembre 2021) est son premier à être publié par sa propre société29.
Parcours dans l'audiovisuel
Chroniqueur et débatteur sur RTL
À partir de 2010, Éric Zemmour présente sur RTL une brève chronique d’actualités quotidienne, intitulée Z comme Zemmour, dans la matinale d'Yves Calvi30. Il y confronte d'autre part son point de vue dans un débat hebdomadaire avec Nicolas Domenach ou Alain Duhamel31. En 2014, pour RTL, il y a un « indéniable effet Zemmour » dans les bons chiffres d'audience32. À la rentrée 2018, Éric Zemmour ne participe plus à la matinale33,34. Le 3 octobre 2019, RTL annonce cesser sa collaboration avec Éric Zemmour à la suite de ses incitations à la haine religieuse35.
Débatteur, polémiste et éditorialiste à la télévision
Éric Zemmour invité à l'Agora d'EDHEC, Lille, 2010.
À partir de septembre 2003, Éric Zemmour participe toutes les semaines à l'émission Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu I-Télé, face à Christophe Barbier jusqu'en 2006 puis Nicolas Domenach. Il est licencié en décembre 2014, I-Télé mettant fin à l'émission après la controverse des propos au journal Corriere della Sera36. Poursuivie par le journaliste, la chaîne est condamnée le 22 novembre 2016 pour « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel » à payer 50 000 euros à la société qui gère les intérêts d'Éric Zemmour37,38.
Il participe aussi à l'émission Vendredi pétantes sur Canal+ jusqu'en juin 200639.
Après avoir écrit plusieurs biographies de personnalités politiques au tirage modeste, il se tourne en 2006-2007 vers les sujets sociétaux, sur un ton nettement plus polémique, en s'appuyant sur la notoriété acquise dans l'émission de télévision On n'est pas couché sur France 2, animée par Laurent Ruquier, où à partir de septembre 2006, en compagnie de Michel Polac puis avec son ami Éric Naulleau. Il est avec eux chargé de procéder à une critique sincère du film, livre ou album présenté. Lors de cette émission, leurs échanges avec des personnalités du monde culturel se terminent parfois en affrontements ou en esclandres qui amènent certains invités à quitter le plateau de l'émission. Laurent Ruquier annonce en 2011 le remplacement d’Éric Zemmour et Éric Naulleau par de nouveaux intervenants40 et déclare en 2015 qu'il « regrette » d'avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant cinq années41.
Éric Zemmour participe aussi à l'émission L'Hebdo, en tant qu'éditorialiste, sur Tempo (RFO), chaîne destinée à l'outre-mer. Il y est entouré, entre autres, de Dominique Wolton. Il quitte cette émission de France Ô à la fin de l’année 201042.
À partir septembre 2011, il anime, en duo avec Éric Naulleau, Zemmour et Naulleau, des talk-shows hebdomadaires sur Paris Première43.
Au milieu des années 2010, les interventions d’Éric Zemmour suscitent un intérêt grandissant. Ainsi, Ça se dispute aura été la seule émission qui permet à I-Télé de devancer son principal concurrent, BFM TV, tandis que Zemmour et Naulleau devient rapidement « la plus puissante » deuxième partie de soirée de Paris Première32. Un sondage réalisé par l’Ifop en 2014 indique que 30 % des sondés ont une bonne ou très bonne opinion de lui, contre 42 % ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion, tandis que 28 % disent ne pas le connaître44,45.
Éditorialiste dans Face à l'info sur CNews
À partir du 14 octobre 2019, Éric Zemmour participe à la nouvelle émission Face à l'info, programmée du lundi au jeudi de 19 heures à 20 heures sur CNews. Pendant trente minutes, il débat de l'actualité avec d’autres chroniqueurs, notamment Marc Menant, sur un plateau animé par Christine Kelly. Un duel, arbitré par Christine Kelly, l'oppose ensuite à un contradicteur ; ce duel intervient ensuite seulement le vendredi, pendant une heure46,47. CNews multiplie par trois son audience lors de sa première intervention48.
Le 24 octobre, les élus du personnel du groupe Canal+ exigent à l'unanimité le départ d'Éric Zemmour de CNews49,50, invoquant des raisons économiques et de sécurité pour le personnel, ainsi que d'éthique et d'image pour le groupe51. Deux jours plus tôt, le parti de gauche radicale La France insoumise avait déclaré ne plus vouloir se rendre sur le plateau de CNews tant que le polémiste y était encore présent52. Des élus LREM, de la CGT et des personnalités telles que l’économiste Jacques Attali ou la journaliste Valérie Trierweiler boycottent également la chaîne du fait de la présence d'Éric Zemmour53,54. De nombreux publicitaires font de même55.
Le 29 octobre 2019, le groupe Canal+ décide de ne plus diffuser l'émission en direct du fait, selon Le Monde, « de nombreux dérapages d’Éric Zemmour »54. Le chroniqueur avait notamment déclaré que Bachar el-Assad « n'a pas gazé son peuple mais des gens qui étaient ses adversaires »56, que « soit on couche avec l’autre sexe et on fait des enfants, soit on ne couche pas avec l’autre sexe et on n’a pas d’enfants »57, que Pétain avait sauvé les « juifs français » des camps nazis en sacrifiant les « juifs étrangers » (propos pour lesquels il a été relaxé par la justice)58 et qu’il faudrait, pour être français, prendre le point de vue de la France et renoncer au point de vue de ses ancêtres, y compris en étant « du côté du général Bugeaud », qui en Algérie a « commencé à massacrer les musulmans et même certains juifs »59. Début décembre, le CSA met en demeure CNews pour des propos d’Éric Zemmour sur la colonisation de l’Algérie60.
En novembre 2019, sur la tranche horaire de l’émission, CNews prend la tête des chaînes info, devant BFM TV et LCI61 : Éric Zemmour rassemble alors 170 % de téléspectateurs de plus sur le créneau 19–20 heures que n'en avait CNews à la même période en 201862. Selon le magazine Challenges, cette montée des audiences de Face à l’info, du fait de la portée des analyses du chroniqueur sur une frange de l’opinion, inquiète même l’entourage du président de la République, Emmanuel Macron63. En mai 2021, pour la première fois de son histoire et grâce à Éric Zemmour selon les médias, CNews devient la première chaîne d'info de France en dépassant BFM TV sur l’ensemble des tranches horaires, avec un pic à plus d'un million de téléspectateurs (5 % du public en moyenne) pour Face à l’info64,65,66.
Le 8 septembre 2021, le Conseil supérieur de l’audiovisuel demande aux médias audiovisuels de comptabiliser le temps de parole d'Éric Zemmour au motif qu'il devient « un acteur du débat politique national ». En conséquence, le 13 septembre, CNews annonce se séparer du chroniqueur67.
Possible candidature à l’élection présidentielle de 2022
Éric Zemmour en 2021.
À partir de 2019, une possible candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 est évoquée. Avec Patrick Buisson, dont il est un proche, il annonce alors réfléchir à une « plateforme d’idées pour la droite »68. Il reçoit l’appui public de plusieurs figures d’extrême droite, dont le maire d’Orange, Jacques Bompard, et apparaît comme une alternative à Marine Le Pen, nettement battue aux scrutins présidentiels de 2012 et 2017. Les médias relèvent la présence dans son entourage de la jeune énarque Sarah Knafo, qui joue les intermédiaires afin de préparer sa candidature au sein de la droite69,70. L’association « Les Amis d'Éric Zemmour » est lancée en avril 2021 dans cette optique, tandis que le collectif « Génération Z » rassemble plusieurs centaines de ses jeunes partisans1,71. Le polémiste reçoit également le soutien de Charles Gave, millionnaire proche de l'extrême droite identitaire72. D'après une enquête de Radio France, le collecteur de fonds de la campagne serait Julien Madar, ancien banquier d’affaire chez Rothschild, assisté d'une dizaine d'autres personnalités de la finance (comme le banquier d'affaires Jonathan Nadler, qui a travaillé pour Rothschild avant d'être embauché par JP Morgan) ou des médias comme Paul-Marie Coûteaux, directeur du magazine Nouveau Conservateur73.
Plusieurs personnalités politiques s'interrogent sur un possible mélange des genres d'un éditorialiste qui se comporterait comme un homme politique laissant planer le doute sur sa candidature, ainsi que sur l'opportunité de décompter son temps de parole et ses déplacements dans les comptes de campagne en vertu de la réglementation sur le pluralisme et l'égalité entre candidats. À compter du 9 septembre 2021, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) demande aux chaînes de télévision de comptabiliser son temps de parole, considérant qu’il pouvait être considéré « comme un acteur du débat politique national »74 ; alors qu’Éric Zemmour réagit en déclarant que « le CSA prend désormais le relais des juges », cette décision divise la classe politique75. CNews annonce dans la foulée l’arrêt de sa participation à l’émission Face à l’info76 ; quelques heures plus tard, le polémiste annonce la création de sa chaîne YouTube77.
À partir du milieu de l’année 2021, les instituts de sondage testent la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle : il est crédité de 5 à 10 % d’intentions de vote au premier tour78,79. L’Ifop indique que son potentiel électoral s’établit à 18 % en juin 2021, avec de meilleurs scores chez les 18-24 ans et les catégories populaires80. En septembre, alors que les médias indiquent qu’il a commencé à chercher les 500 parrainages nécessaires pour se présenter, il fait parvenir à des élus une brochure intitulée « Mieux connaître Éric Zemmour » afin de les convaincre de lui accorder leur parrainage : selon Le Canard enchaîné, il y affecte une posture quasiment « chiraquienne », bien éloignée de ses invectives habituelles81.
Fin septembre 2021, la chaîne Paris Première suspend l'émission Zemmour & Naulleau en raison de la décision du CSA de décompter le temps de parole d'Eric Zemmour depuis son annonce d'une possible candidature aux élections présidentielles de 202282.
Prises de position et controverses
Positionnement politique
Se définissant comme « gaullo-bonapartiste », Éric Zemmour se déclare partisan « de la grandeur de la France, de la force de l'État et du respect de la tradition culturelle française »83. Il salue le rapport au peuple et le patriotisme de Jean Jaurès, tout en confiant admirer Philippe Séguin et se trouver des points d’accord avec Jean-Pierre Chevènement84.
Éric Zemmour en 2010.
Depuis 2010, il apparaît comme une figure des sites de droite radicale, souverainistes, identitaires anti-immigration et anti-islam85. À partir du milieu des années 2010, il est communément décrit comme un « polémiste d'extrême droite »a. Selon Dominique Albertini de Libération, il est sur un segment politique d'une extrême droite plus radicale que le Rassemblement national, avec un discours « sous-tendu par le référent ethnique et le fantasme d'un “grand rembarquement” des immigrés, et de tout ou partie de leurs descendants »86. Le journaliste Maurice Szafran fait la même analyse, le jugeant « à l'extrême droite de l'extrême droite » lorsqu’il qualifie en 2016 Marine Le Pen de « candidate de gauche complètement endoctrinée par Philippot »87. En 2021, le journaliste politique Laurent de Boissieu de La Croix estime que, sur l'identité et l'immigration, « ses idées sont plus extrémistes que celles de Marine Le Pen : lutte contre l’islam et pas uniquement contre l’islamisme, appropriation des concepts de l’extrême droite « identitaire » (« grand remplacement », « remigration ») »88,89.
L'historien Laurent Joly considère en 2015 que « depuis Barrès et Maurras, aucun autre intellectuel, journaliste ou écrivain, n’avait eu ce statut de passeur des idées d’extrême droite auprès d’un très large lectorat »90. Le journaliste et écrivain Éric Dupin écrit en 2017 : « Enivré par ses succès télévisuels, le gaulliste anticonformiste qu'il était il n'y a pas si longtemps s'est ainsi mué en démagogue d'extrême droite91. » En 2021, la journaliste au Monde Zineb Dryef considère qu'il est passé du statut de chroniqueur à celui de militant de l'extrême droite92. La journaliste Marie-France Etchegoin rapporte en 2020 les propos suivants de Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles : « Pour la progression de notre courant de pensée, Éric a fait plus que le Front national en quarante-cinq ans d’existence »93.
En septembre 2019, il participe à la « convention de la droite » organisée par des proches de Marion Maréchal. L'historien Tal Bruttmann écrit : « [Cette convention] constitue un tournant. Il ne s’agit plus des propos d’un polémiste frayant avec l’extrême droite, mais d’un discours s’inscrivant ouvertement dans la veine fasciste, assumé et revendiqué comme tel »94. L'historien Gérard Noiriel publie alors Le Venin dans la plume : Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, dans lequel il compare la rhétorique identitaire et le discours anti-islam du polémiste aux imprécations antisémites d'Édouard Drumont95,96,97.
D'après l'historien Nicolas Lebourg, la pensée politique d'Éric Zemmour se définit par quatre éléments. Le premier est un bonapartisme : Zemmour croît en l'importance des « grands hommes » dans le destin d'une nation. Le second est un « unitarisme » — une importance vitale est donnée à l'unité. Le troisième est un « souverainisme intégral » : Zemmour pense que tous les problèmes peuvent être résolus par la souveraineté de l'Etat-nation. Et le quatrième élément est un « nationalisme obsédé par la décadence », qui prend la forme d'une sorte de darwinisme : si le peuple français n'évolue pas, il sera « balayé de l'Histoire ». Pour Zemmour, les pays sont dans une compétition à mort98.
Éric Zemmour est parfois classé dans la « droite radicale », la « droite radicale anti-immigration », la « droite radicale et identitaire », la « droite souverainiste », la « droite conservatrice » ou la « droite »a. Éric Zemmour réfute la qualification d’extrême droite, invoquant la « vieille méthode stalinienne des années 1930, qui consiste à traiter de « fascistes » tous ses adversaires ». En vue de l’élection présidentielle de 2022, il indique ne proposer « rien de plus que le RPR en 1990 »99.
Révolution et institutions
En 2019, lors de la « convention de la droite » initiée par Marion Maréchal, Éric Zemmour se positionne, selon Hadrien Mathoux de Marianne, dans une « diatribe anti-républicaine », dans la pensée des contre-révolutionnaires français, dénonçant la philosophie des Lumières et le « mal progressiste » qui serait né en 1789. Le polémiste relie la Révolution française à l’individualisme néolibéral contemporain et appelle à défendre les particularismes français. « Corollaire de ce positionnement traditionnel à l'extrême-droite, Zemmour condamne l'universalisme », qui comprend d'après lui deux universalismes rivaux, le marchand et l'islamique. Il s'oppose aux institutions de la démocratie libérale qu'il accuse de dissocier les élites du peuple, dont la volonté serait délaissée au profit de « l'idéologie diversitaire », dont les médias, « le cinéma, la publicité, sans oublier les chiens de garde d'Internet » qu'il décrit comme « un appareil de propagande » oubliant selon Mathoux sa présence sur les chaines de télévision depuis dix ans. Éric Zemmour critique les juges, selon lui « complices des associations à qui ils servent de bras armé pour racketter les dissidents et la majorité autrefois silencieuse, aujourd'hui tétanisée ». Pour Mathoux, « il appelle explicitement à rompre avec l’État de droit, qualifié de moyen "d'entraver la volonté populaire" »100.
Grand remplacement, immigration, islam
D'après le journal espagnol El Confidencial, Éric Zemmour « a construit sa carrière médiatique sur un discours raciste, inspiré de la théorie de l’idéologue Renaud Camus et de son ouvrage Le Grand Remplacement »101. Pour Sylvie Laurent et Thierry Leclère, Éric Zemmour défend une rhétorique qui présente le « petit blanc » en situation d'abandon face à des musulmans « menaçants ». Pour Pierre Tevanian, il puise son inspiration dans « une forme exacerbée du mal-être blanc » qu'est le racisme au côté de personnalités comme Marine Le Pen et Alain Finkielkraut102. Selon Mediapart en 2015, Éric Zemmour veut que la France se défende du « grand remplacement » en expulsant les musulmans du territoire, ce que le journal considère comme n’étant « pas une opinion dont il faudrait débattre mais une idéologie potentiellement meurtrière qui renoue avec les pires aveuglements de la catastrophe européenne »103. Laurent de Boissieu, soulignant que Marine Le Pen considère que l’islam n'est pas incompatible avec la République alors que Zemmour a déclaré que les musulmans devaient choisir « entre l’islam et la France », classe la présidente du Rassemblement national dans les « nationalistes », qui exigent une assimilation des étrangers à la culture française, et Éric Zemmour dans les « identitaires », les « racialistes » qui luttent contre le « grand remplacement »89.
En décembre 2014, un entretien d'Éric Zemmour dans le journal italien le Corriere della Sera du 30 octobre 2014104 est traduit et relayé par Jean-Luc Mélenchon sur son blog, créant une polémique105. Dans cet entretien où Zemmour qualifie les musulmans français de « peuple dans le peuple », quand le journal lui demande s'il suggère de « déporter 5 millions de musulmans français », il répond que « c'est irréaliste mais [que] l'histoire est surprenante »104. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dénonce les propos et « appelle tous les républicains à réagir »106, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux demande son éviction des plateaux télévisés107, le porte-parole du gouvernement Stephane Le Foll avance que l'essayiste est un « danger » qu'il faut « combattre »108, la Société des journalistes de RTL se « désolidarise »109, la Société des journalistes d'I-Télé réclame un « geste fort » de la direction110 qui met fin à l'émission Ça se dispute111. Une décision qui selon Le Point « jette l'opprobre » sur cette télévision112. Des associations portent plainte contre lui pour « apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale »113. Sa condamnation, prononcée fin 2015 et confirmée par la cour d'appel en 2016, est annulée en janvier 2018 par la Cour de cassation. Le terme « déporter », comme le précise par la suite le journaliste italien du Corriere della Serra, est issu d'une reformulation des notes et n'a pas été prononcé par Éric Zemmour114,115.
En avril 2016, Éric Zemmour écrit dans sa chronique hebdomadaire pour Le Figaro Magazine que les Halles de Paris sont un lieu où l'on « sent le mieux, physiquement, la disparition d'un peuple français […] tandis que, venant de banlieue, au terme d'un long périple depuis le fin fond de l'Afrique, un peuple arabo-musulman s'est substitué aux anciens habitants »116. En novembre 2016, L'Obs estime que l'« idéologie raciste » du « grand remplacement » a fait son entrée dans les médias traditionnels « grâce au duo de journalistes du Figaro Ivan Rioufol et Éric Zemmour ». Ce dernier utilise l'expression à la télévision sur i-Télé face à Nicolas Domenach, déclarant par exemple : « Dans tous les endroits où j’ai grandi (à Drancy, Montreuil, Stains, 18e arrondissement de Paris), le grand remplacement a opéré. C’est la réalité qui gagne. Dans tous les endroits où j’ai grandi, ils nous ont remplacés117. »
En septembre 2019, lors de la Convention de la droite, un rassemblement organisé par des proches de Marion Maréchal, Zemmour cite Renaud Camus, parle d'une « islamisation » de la France et déclare qu’« entre vivre (et vivre) ensemble, il faut choisir »118. Il affirme que tous les problèmes de la France et de l'Europe sont aggravés par l'immigration et par l'islam, qu'une guerre ethnico-religieuse déchire la France — gangrenée par les « indigénistes », décidés à mener une « guerre d'extermination de l'homme blanc hétérosexuel catholique » — et que « nos progressistes si brillants […] nous ont ramenés à la guerre des races et à la guerre des religions » en considérant « que les hommes sont des êtres indifférenciés, interchangeables, sans sexe ni racines »100,119. Le polémiste pose la question : « Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui, ils méritent leur colonisation ; sinon, ils devront se battre pour leur libération120. »
L’historien Gérard Noiriel y voit une incitation implicite à la guerre civile120. Selon Marianne, il ne fait aucune distinction entre islamisme et islam, entre fondamentalistes et paisibles pratiquants : tous sont décrits comme des « colonisateurs », qui viendraient en France en y amenant leur histoire, leurs mœurs, et leurs lois islamiques, « qu'ils imposent de gré ou de force aux Français de souche qui doivent se soumettre […] ou fuir »100. En octobre 2019, après des actes et propos islamophobes en France, TSA Algérie affirme qu’Éric Zemmour « sillonne les plateaux de télévision pour déverser sa haine de l’islam et des musulmans ». Le New Statesman estime qu'il « alimente un conflit identitaire en France » et note que la presse française a indiqué que l'homme ayant attaqué une mosquée à Bayonne admirait Éric Zemmour101,121.
En août 2021, Éric Zemmour aborde à nouveau le sujet du « grand remplacement » dans Nice-Matin, déclarant : « Il y a un processus de remplacement de la population à partir du moment où il y a trop d’immigrés qui ne s’assimilent plus. C’est inévitable. » Il propose de stopper tous les flux migratoires, légaux et clandestins, réfugiés politiques, regroupement familial, étudiants étrangers, etc. Lorsque le journaliste rappelle à Éric Zemmour que ce dernier est lui-même « issu du sud de la Méditerranée », Zemmour se décrit alors comme un « Français de branche, un exemple éclatant du modèle français de l'assimilation ». Un exemple « d'humilité » selon Marianne, qui analyse « qu'à mesure que l'élection présidentielle se rapproche, l'éditorialiste-vedette de CNews semble vouloir se donner une envergure nouvelle, quitte à tordre la réalité » et Marianne donne pour exemple que, condamné pour « incitation à la haine », Zemmour répond comme s'il était un Jean Moulin : « J'ai été condamné pour délit d'opinion. […] Je ne suis pas un délinquant, je suis un dissident. »99
Déclarations et amalgames sur les étrangers et les races
Le 13 novembre 2008, alors qu'il est invité de l'émission Paris/Berlin sur Arte, il fait des déclarations controversées en distinguant différentes races humaines. Il déclare notamment à Rokhaya Diallo : « J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Arte se désolidarise par la suite de ces propos122,123. En 2010, Zemmour parie que l'équipe allemande de football, à cause de sa « diversité », sera battue par le Brésil. Selon lui en effet, « l'Allemagne, elle gagnait que quand il n’y avait que des dolichocéphales blonds. C'est comme ça. C'est peut-être le hasard », le terme dolichocéphales faisant référence aux théories racialistes du début du XXe siècleb,124.
Lors de l'émission On n'est pas couché du 4 octobre 2014 sur France 2, Aymeric Caron remet en cause une affirmation de Zemmour dans une chronique sur RTL en 2012 dans laquelle il affirmait : « Il y avait cinq millions d’étrangers en France et que leurs enfants de moins de quatre ans représentent sept millions. Douze millions… Ces chiffres sont passés inaperçus. » Éric Zemmour confirme alors sa déclaration en invoquant un rapport de l’Insee de 2012 sur l’immigration en France125.
Les affirmations du chroniqueur sont remises en cause par la suite126. Dans L'Obs, la politologue Catherine Wihtol de Wenden dénonce un amalgame de Zemmour sur les termes « immigré » et « étranger » et rappelle les définitions du département des populations des Nations unies entre les deux notions127. De son côté, le journal Libération, analyse les chiffres de l’Insee de 2012128 : 5,34 millions d’immigrés en France ; 2,17 millions d'immigrés ont acquis la nationalité française, soit 3,17 millions d'immigrés n'ayant pas la nationalité française ; 0,55 million d’étrangers nés en France et n’ayant pas, ou pas encore, opté pour la nationalité française ; il y aurait donc 3,72 millions d'étrangers en France125.
Le 13 octobre 2014, invité sur BFM TV, Éric Zemmour déclare : « un tiers des mariages sont avec des étrangers qui deviennent français — 90 000 sur 270 000 si mes chiffres sont exacts ». Selon Libération, 28,5 % des mariages sont mixtes : les affirmations de Zemmour, bien qu’imprécises, sont proches de la réalité ; le journal souligne toutefois que la totalité des mariages avec des étrangers (80 000) n’implique pas automatiquement que les étrangers concernés deviennent français comme le suggère Zemmour, tous n’effectuant pas les démarches nécessaires pour avoir la nationalité129.
Dans l'émission On est en direct du 11 septembre 2021 sur France 2, Éric Zemmour déclare que ni Mohammed Merah, enterré en Algérie, ni les enfants juifs qu'il a assassinés à Toulouse, enterrés en Israël, « n'appartenaient [...] à la France ». Zemmour reprend ainsi son ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot, où il affirme que « les anthropologues nous ont enseigné qu’on était du pays où on est enterré ». En réaction, Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle, qualifie Éric Zemmour de « grand diviseur » aux « propos monstrueux » et le CRIF note que Mme Halimi avait également demandé que son fils soit enterré en Israël alors qu'elle n'avait pas de lien avec ce pays mais souhaitait que la sépulture de son fils ne puisse être souillée130,131.
Francisation des prénoms en référence aux saints chrétiens
Le 10 janvier 2009, dans une colonne du Figaro Magazine, Zemmour s'interroge sur l'« exaltation identitaire » réduisant « à rien le sentiment d'appartenance française ». Il situe le début de cette tendance dans les années 1980, avec le choix des prénoms des enfants, chacun cherchant « ses racines » ou se projetant dans une « modernité » anglo-saxonne. Il met en exergue le cas de Rachida Dati, ministre de la Justice, qui a prénommé sa fille d'un prénom arabe lié à l'islam Zohra132.
Le 31 mai 2016, dans une chronique sur RTL, Zemmour soutient la proposition faite par Robert Ménard de réformer l'état civil pour obliger à « franciser les prénoms ». Zemmour affirme : « Depuis que la République existe, elle a imposé des prénoms tirés du calendrier des saints. Les révolutionnaires votèrent la première loi dans ce sens en l'an XI. Elle fut confirmée par une loi de 1965, sous le général De Gaulle, et, en 1972, sous Georges Pompidou. ». Il fustige Nicolas Sarkozy qui, alors qu'il était président de la République française, a donné à sa fille un prénom italien, Giulia. Les Décodeurs du Monde indiquent qu'Éric Zemmour « déform[e] les lois auxquelles il fait référence » : les lois de 1965 et 1972 : « les lois de 1965 et 1972 auxquelles l'essayiste fait référence ne portent pas sur les prénoms de naissance, mais donnent la possibilité, dans différents cas, à des personnes qui acquièrent la nationalité française de faire « franciser leur prénom » si elles le souhaitent » ; en outre, « l'article 1er de la loi du 11 germinal de l'an XI (1er avril 1803) relative aux prénoms et changements de noms ne parle pas du « calendrier des saints », mais dit que les prénoms acceptés à l'état civil seront « les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne » ; enfin, la circulaire de 1966 précise qu'elle tolère les prénoms étrangers, et préconise « l'admission des prénoms coraniques pour les enfants de Français musulmans », tout en conseillant d'adjoindre un prénom français pour « permettre ultérieurement une meilleure assimilation »133.
En septembre 2018, Éric Zemmour a un vif échange avec Hapsatou Sy sur le plateau de l’émission Salut les Terriens, présenté par Thierry Ardisson. Il déclare à la chroniqueuse que sa mère aurait pu l'appeler Corinne, dans une argumentation défendant l'idée que les prénoms donnés aux enfants doivent être issus du calendrier des saints134. La scène est coupée au montage par la production, qui craint des sanctions judiciaires, mais Hapsatou Sy fait diffuser la scène135.
Juifs français sous le régime de Vichy
Dans son livre Le Suicide français, il s'élève contre ce qu'il nomme la « doxa » du « souverain pontife » Robert Paxton136. Il s'appuie sur le livre de l'historien controversé Alain Michel Vichy et la Shoah : enquête sur le paradoxe français (éd. CLD, 2012)137, et reprend la thèse, défendue dans les années 1950 par Robert Aron, d'après laquelle le régime de Vichy aurait conclu « un pacte avec le diable » : « sacrifier les juifs étrangers pour sauver les juifs français »138. Cela aurait permis, selon lui, de sauver les nationaux français juifs « à quatre-vingt-quinze pour cent »139.
Tout en estimant que « Zemmour parle comme le polémiste qu'il est », et corrigeant son chiffre exagéré de 95 % par 90 à 92 %, Alain Michel reconnaît qu'il « respecte globalement l'approche qui est faite dans mon livre140 ». Il interviendra en défense dans le procès intenté à Zemmour à ce propos141. Alain Michel dit que pour critiquer Robert Paxton, Zemmour n'a pas trahi l'esprit de son ouvrage. Il dénonce en France une « doxa paxtonienne », allant jusqu'à dire que « certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement », et que Paxton aurait commis « une série d'erreurs stupéfiantes » dans l'interview qu'il a donnée à Rue89137. Outre sa critique du chiffre de 95 %, qu'il ramène de 90 à 92 %, Alain Michel réfute que l'on puisse porter ce résultat au crédit « de Pétain » mais à celui du gouvernement de Vichy conduit par Pierre Laval ; car, selon lui, si Pétain était antisémitiste, Laval était xénophobe mais pas particulièrement antisémite142,140.
Pour l’historien Robert Paxton, Michel ne mérite aucun crédit : « Alain Michel n’est pas un historien sérieux : on ne peut pas écrire ce qu’il a écrit si on a lu les textes de Vichy et les ouvrages récents sur l’application de ces textes », « l'argument de Zemmour est vide »137, tandis que des universitaires et chercheurs spécialisés dans l'étude de cette période comme André Kaspi, Laurent Joly143 ou encore Denis Peschanski expliquent que les assertions de Zemmour sont réductrices et fausses, et reprennent une thèse incongrue traditionnelle pour tenter de réhabiliter Pétain, alors que c'est la population française qui a la responsabilité du sauvetage des juifs. Pour Joly, « Zemmour reprend un argument des défenseurs de Vichy ». Selon Peschanski la thèse de Zemmour « correspond à un mouvement culturel très réactionnaire qui passe par la réappropriation d'un discours pétainiste - Travail, Famille, Patrie - et la dénonciation de ceux qui sont considérés comme responsables de la crise », c'est-à-dire les « immigrés pour Zemmour » comme l’étaient avant-guerre « les Juifs, les communistes, les étrangers et les francs-maçons »144. Ce point de vue est également celui de l'historien Serge Berstein, qui rappelle qu'en histoire, une « doxa » ayant pour base des éléments factuels dûment contrôlés sur lesquels s'accordent les historiens au-delà de leurs débats n'a rien de commun avec l'argument d'autorité, lui-même dépourvu de toute valeur145.
Entendu par la 17e chambre correctionnelle fin 2020 pour contestation de crime contre l'humanité après avoir répondu « c'est encore une fois le réel » à l'affirmation de Bernard-Henri Lévy « vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français »146, Éric Zemmour fait devant la cour « la démonstration parfaite de son ignorance crasse des faits historiques » selon Le Canard enchaîné, par exemple en répondant : « Ce n'est pas mon sujet, je ne l'ai pas étudié » à une question des juges sur le nombre des morts dus à la déportation raciale147. Il est relaxé le 4 février 2021 par le tribunal correctionnel de Paris, les magistrats estimant que les propos de Zemmour sont intervenus « dans un contexte »148.
Propos sur les femmes
À diverses reprises, Éric Zemmour tient des propos sur les femmes dont la teneur fait réagir vivement nombre de journalistes et de personnalités et qui lui valent d'être qualifié de sexiste149,150,151,152. Celui-ci déclare par exemple : « comment les femmes sont-elles entrées à l'Assemblée nationale et au Sénat ? Par des lois de parité qui ont obligé les gens à les mettre sur des listes. Et je ne vous dirai pas comment on les a mises là... On a mis les amies, les femmes, les maîtresses, etc. »153. Le journaliste Éric Delvaux de France Inter conclut : « Selon Zemmour, si les femmes font de la politique aujourd’hui, c’est donc parce qu’elles ont couché avec des hommes. »154. Interrogé sur la sous-représentation des femmes dans les filières d'excellence, Zemmour répond que des études démontrent que déjà dans l'utérus, pendant la gestation, des « bombardements d'hormones » différencient les bébés filles et garçons, et que dans les classes préparatoires la concurrence est exacerbée, « c'est la guerre » dit-il, et que les filles n'ont pas envie de faire la guerre. La réponse est jugée « ultra-sexiste » par Les Inrocks155.
Il défend dans Le Premier sexe puis dans Le Suicide français son leitmotiv sur la « féminisation de la société » qui aurait entrainé non seulement le déclin du pouvoir masculin et ses corollaires, dont l'impuissance sexuelle156, la perte de l'identité de l'homme, selon lui associée à l’agressivité, à la force physique et à la violence157 mais aussi le « déclin national » et une crise de la masculinité158. Opposé à l'égalité entre hommes et femmes, qu'il déconsidère en généralisant quelques exemples 159, il perçoit les féministes comme des castratrices « qui auraient châtré les hommes »160. Ce discours, qui emprunte à celui des nationalistes du XIXe siècle, le fait considérer par de nombreux observateurs comme l'un des porte-parole français du masculinisme, rôle quelquefois partagé avec Alain Soral156,157,158,159,161.
Critique et réactions
Accusations de désinformation
Les Décodeurs du journal Le Monde indiquent que certaines des déclarations du polémiste sont exagérées, erronées ou s'appuient sur des intox162,163,164. D'autres journalistes ont aussi relevé des fausses informations émises par Éric Zemmour165,166,167.
En août 2020, dans Face à l'info, dans une violente attaque contre Danièle Obono, il déclare l'avoir vue « refuser de dire « vive la France » », « vu[e] interdire des réunions aux Blancs » et « vu[e] dire tout son amour pour Mohammed Merah ». Checknews de Libération et La Dépêche du Midi indiquent que les propos de Zemmour sont faux ou hors contexte, l’affirmation sur Merah étant de Houria Bouteldja et la députée LFI soutenant les réunions non-mixtes mais n’en ayant pas organisé168,169. Après une longue procédure judiciaire, CNews est condamnée à lire un droit de réponse de la parlementaire, qui réfute elle aussi les propos d'Éric Zemmourc,171.
En septembre 2021, l'Obs cite et contredit 22 affirmations du polémiste172.
Accusations d'agressions sexuelles
En avril 2021, à la suite du déploiement à Aix-en-Provence d'une affiche portrait géante promouvant la candidature d'Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022, plusieurs femmes accusent Éric Zemmour d'agressions sexuelles. La première est Gaëlle Lenfant, élue socialiste à Aix-en-Provence, qui l'accuse de l'avoir embrassée de force au milieu des années 2000 à La Rochelle173. Par la suite, cinq autres femmes, journalistes ou exerçant notamment dans le milieu des médias, font des déclarations similaires (baisers, caresses)174,175.
Éric Zemmour dénonce un complot politique au moment où sa candidature à la prochaine élection présidentielle est de plus en plus évoquée176. Le 3 mai, CNews annonce qu’il restera à son antenne malgré ces accusations177.
Poursuites judiciaires
À partir de 2010, Éric Zemmour est fréquemment assigné en justice pour des propos controversées, notamment par les associations Ligue des droits de l'homme, LICRA, SOS Racisme. Il est relaxé à plusieurs reprises mais condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018. Le CSA met en garde plusieurs fois les médias qui diffusent ses propos, et inflige également une amende à CNews pour des propos considérées comme une incitation à la haine. Le polémiste, qui se prévaut du droit constitutionnel de la liberté d'expression, déclare être « condamné pour délit d'opinion » et ne pas être « un délinquant [mais] un dissident »99,178.
Affaires en cours
2019 : discours contre des musulmans à la convention de la droite
Cette section est liée à une affaire
judiciaire en
cours (septembre
2021).
Le texte peut changer fréquemment, n'est
peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez
pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre
et objective, en citant
vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes
judiciaires, toute personne est présumée
innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et
définitivement établie.
Le 25 septembre 2020, le tribunal de Paris condamne Éric Zemmour à une amende de 10 000 euros pour « injure et provocation à la haine », en raison des propos qu’il avait tenus en septembre 2019 lors d'un violent discours à l’encontre des musulmans et de l’immigration179, en ouverture de la convention de la droite organisée par des proches de Marion Maréchal. Dans son jugement, le tribunal considère que, « en distinguant parmi les Français l’ensemble des musulmans opposés aux « Français de souche » et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs », les propos tenus « constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ». Éric Zemmour est également condamné à payer un euro de dommages et intérêts ainsi que 1 500 euros au titre des frais de justice à huit associations parties civiles, dont la Ligue des droits de l'homme (LDH) et SOS Racisme180.
Éric Zemmour interjette appel. L'audience d'appel a lieu le 2 juin 2021. La cour d'appel de Paris prononce sa relaxe le 8 septembre 2021181,182. Le parquet général forme un pourvoi en cassation183.
2020-2021 : provocation à la haine raciale et injures publiques à caractère raciste
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Le 1er octobre 2020, le parquet de Paris ouvre une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injures publiques à caractère raciste » à la suite des propos d’Éric Zemmour, lequel a déclaré la veille dans l'émission Face à l'info de CNews, sur la question des mineurs isolés étrangers après une attaque terroriste devant les ex-locaux de Charlie Hebdo : « Ces jeunes, comme le reste de l'immigration [...] n’ont rien à faire ici : ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont ; il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent184,185. ». Plusieurs départements, la Licra et SOS Racisme ont annoncé porter plainte186,187. En mars 2021, le CSA inflige une amende de 200 000 euros à l'encontre de CNews pour les propos d’Éric Zemmour considérés comme une « incitation à la haine » et « à la violence » ; c’est la première fois qu’une chaîne d’information en continu fait l’objet d’une sanction pécuniaire de la part de l’autorité de régulation188.
Condamnations
2011 : provocation à la discrimination raciale
Le 6 mars 2010, dans le cadre de la promotion de son livre Mélancolie française, Éric Zemmour affirme sur France Ô que les employeurs « ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs »189. Le même jour, dans l'émission Salut les Terriens animée par Thierry Ardisson, Canal+ diffuse ces propos du polémiste sur les contrôles au faciès : « Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait. »189. Dans les jours suivant la télédiffusion de ces propos, la LICRA engage des poursuites judiciaires contre le journaliste. Dans le sillage de ces poursuites, le Club Averroes190 et le MRAP saisissent le CSA191.
Le MRAP déplore que les origines (et non pas la situation sociale) soient mises en rapport avec le taux de délinquance, et que l’ensemble des personnes partageant les mêmes origines se voient exposées au soupçon d’être des délinquants potentiels, leur origine commune étant présentée comme « criminogène ». Selon le MRAP « en liant les méfaits de ces délinquants à leurs origines - et non pas à des processus de marginalisation sociale, de concentration de la misère dans certaines zones, de ce que certains appellent une « ghettoïsation » de fait -, le journaliste a injurié un groupe de personnes défini par leurs origines »192.
Le procès est reporté plusieurs fois du fait de la multiplication des constitutions de parties civiles193. Lors de son procès, qui se tient en février 2011, Éric Zemmour bénéficie des témoignages de Robert Ménard et d'Éric Naulleau. Zemmour se défend en affirmant être un observateur fidèle de la réalité qui refuse le « politiquement correct »189.
Le 18 février 2011, la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris le condamne pour provocation à la discrimination raciale189. Elle estime que Zemmour a « justifié une pratique discriminatoire illégale - la discrimination à l'embauche - en la présentant comme licite » et qu'il a « dépassé les limites autorisées de la liberté d'expression »189.
Dans un premier jugement, découlant des poursuites engagées par SOS Racisme, la LICRA et le MRAP, la 17e chambre du tribunal le condamne à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 000 euros de dommages-intérêts et 2 000 euros de frais de justice à chacune des trois associations (soit un total de 9 000 euros)194.
Le second jugement, concernant les poursuites de l'Union des étudiants juifs de France et J'accuse, ne concerne que les propos diffusés sur Canal+. Zemmour est condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 euro à chacune des parties civiles et 750 euros de frais de justice (soit un total de 1 502 euros)189,194.
Le 1er mars 2011, Éric Zemmour annonce qu'il ne fait pas appel195. Le 2 mars 2011, il est invité par Hervé Novelli196 et ovationné par les parlementaires de l'UMP197 à la convention nationale des Réformateurs. Il y suggère dans un discours aux députés UMP de supprimer les lois sur la discrimination raciale, les lois mémorielles, l'action pénale des associations antiracistes et leurs subventions198. À la suite de ce jugement, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, et la CGT demandent à Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions de tenir compte du procès et de prendre des sanctions contre Éric Zemmour199,200.
2018 : provocation à la haine religieuse envers les musulmans
Cette section est liée à une affaire
judiciaire en
cours (juillet
2021).
Le texte peut changer fréquemment, n'est
peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez
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et objective, en citant
vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes
judiciaires, toute personne est présumée
innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et
définitivement établie.
Dans l'émission C à vous sur France 5 du 6 septembre 2016, en promotion pour le lancement du livre Un quinquennat pour rien, Éric Zemmour déclare à propos des musulmans qu'il faut « leur donner le choix entre l'islam et la France » et que « tous les musulmans, qu'ils le disent ou qu'ils ne le disent pas », considèrent les jihadistes comme de « bons musulmans »201. Le 3 mai 2018, la cour d'appel estime que ces passages ne comportent « pas d’exhortation, même implicite, à la provocation à la haine »202. En revanche, la juridiction le condamne à 5 000 euros d'amende pour provocation à la haine religieuse, ainsi qu'à verser un euro de dommages et intérêts à l’association CAPJPO EuroPalestine et 3 000 euros pour les frais de justice. La cour considère que les propos de Zemmour « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination », quand il déclarait que la France vivait « depuis trente ans une invasion » et que « dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un djihad »d.
Le 17 septembre 2019, la Cour de cassation rejette son pourvoi, rendant sa condamnation en appel définitive203.
Éric Zemmour saisit le 5 décembre 2019 la Cour européenne des droits de l'homme sur le fondement de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme protégeant la liberté d’expression204,205.
Relaxes
2008 : plainte pour diffamation contre son livre Petit Frère
En 2008, à la suite de la parution de son livre Petit Frère, dans lequel un juif est attaqué par un jeune maghrébin sur un parking, Zemmour reconnaît s'être inspiré d'un fait divers survenu quelques années plus tôt : le meurtre de Sébastien Selam par Adel Amastaibou, son ami d’enfance et voisin de palier206,207. Zemmour est attaqué en justice par la famille qui demande l'interdiction du livre. Selon l'avocat de la famille, dans le roman, la victime est décrite comme un mauvais juif, sa mère diffamée et son grand-père accusé des pires maux206. Éric Zemmour gagne le procès208.
2014 : chronique sur RTL
Le 17 juin 2014, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), saisi par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN)209, met « fermement en garde » RTL après une chronique d'Éric Zemmour diffusée le 6 mai, estimant les propos tenus « de nature à encourager des comportements discriminatoires vis-à-vis des populations expressément désignées, et de pouvoir inciter à la haine ou à la violence à l'encontre de celles-ci »210. Les propos incriminés sont : « Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d'autrefois. Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. »211 Le CSA a également estimé que RTL avait « manqué, en permettant la diffusion de ces propos, à l'obligation de maîtrise de l'antenne », rappelant que la chronique avait été communiquée préalablement par son auteur aux responsables de la station.
Poursuivi pour « incitation à la haine raciale » pour ces propos, Éric Zemmour est relaxé en septembre 2015 par le tribunal correctionnel de Paris, qui a jugé qu'« aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître », ils ne s’appliquent « qu’à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble »212. La cour d'appel confirme la relaxe le 22 juin 2016213.
2014 : propos sur les musulmans dans le Corriere della Sera
Le 30 octobre 2014, il déclare au journal italien Corriere della Sera : « Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller ». Le journaliste lui demande alors : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu'on prend des millions de personnes, on les met dans des avions pour les chasser ? »214. Zemmour répond : « Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu’un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, cinq ou six millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »215.
Le 17 décembre 2015, Zemmour est condamné en première instance à 3 000 euros d’amende, pour provocation à la haine envers les musulmans. La condamnation est confirmée par la cour d'appel de Paris le 17 novembre 2016216. En janvier 2018, la Cour de cassation annule la condamnation. Éric Zemmour est relaxé le 29 novembre 2018 par la cour d'appel de Paris, les juges estimant qu’« il n'est pas prouvé qu'Éric Zemmour, poursuivi en tant qu'interviewé, savait que ce journal était publié en France »217.
2016 : accusation de diffamation par Cécile Duflot pour des propos sur l'affaire Baupin
Le 12 mai 2016, Éric Zemmour déclare sur RTL qu'en publiant les échanges téléphoniques de Denis Baupin, « Mediapart a violé toutes les règles du respect de la vie privée » et que ces journalistes se font « aussi et surtout les instruments consentants de la vengeance politicienne de Cécile Duflot contre Emmanuelle Cosse, la compagne de Denis Baupin, qui l'a trahie pour un plat de lentilles ministériel ». Le 6 février 2018, le tribunal correctionnel de Paris relaxe Éric Zemmour, estimant que ses allégations envers Cécile Duflot ne sont pas diffamatoires218.
2017 : propos sur la discrimination : annulation de la décision du CSA visant Zemmour sur RTL
Le 2 février 2017, Éric Zemmour déclare sur RTL : « La non-discrimination est présentée abusivement comme un synonyme de l'égalité alors qu'elle est devenue au fil du temps une machine à désintégrer la Nation, la famille, la société au nom des droits d'un individu roi ». Le 14 juin 2017, RTL est mis en demeure par le CSA pour avoir diffusé un « éloge de la discrimination » sans aucune « contradiction ni mise en perspective ». Le 15 octobre 2018, le Conseil d'État annule la décision du CSA219.
Procédures judiciaires intentées par Éric Zemmour
Procès pour rupture abusive de contrat contre Itélé
Itélé, qui a évincé Éric Zemmour de l'émission Ça se dispute en décembre 2014, est condamné en novembre 2016 à lui verser 50 000 euros pour « rupture abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel »220.
Procès en diffamation contre le rappeur Youssoupha
En mars 2009, Éric Zemmour porte plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur Internet d'une chanson du rappeur Youssoupha dont les paroles incriminées sont : « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu'c'est nous, j'mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Éric Zemmour »221. Condamné en première instance en octobre 2011, Youssoupha est relaxé en appel en juin 2012, la cour d'appel de Paris concluant que les propos poursuivis « n'excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique »222.
Plainte pour atteinte à la vie privée contre Paris Match
Le 22 septembre 2021, Éric Zemmour porte plainte pour atteinte à la vie privée après que l'hebdomadaire Paris Match a mis en une un cliché de lui accompagné de Sarah Knafo223.
Écrits
Éric Zemmour à la Comédie du Livre de Montpellier, en 2008.
Essais
1995 : Balladur, immobile à grands pas, Paris, Grasset (ISBN 9782246489719).
1997 : Le Coup d'État des juges, Paris, Grasset (ISBN 9782246525516).
1998 : Le Livre noir de la droite, Paris, Grasset (ISBN 9782246562511).
1998 : Une certaine idée de la France, collectif, Paris, France-Empire (ISBN 9782704808724).
2000 : Les Rats de garde avec Patrick Poivre d'Arvor, Paris, Stock (ISBN 9782234052178).
2002 : Chirac, l'homme qui ne s'aimait pas, Paris, Balland (ISBN 9782715814080).
2006 : Le Premier Sexe, Paris, Denoël, (ISBN 9782207257449) ; rééd. augmentée J'ai lu, 2009.
2010 : Mélancolie française, Paris, Fayard /Denoël (ISBN 9782213654508) ; rééd. Le Livre de poche, 2011.
2011 : Z comme Zemmour, Paris, Le Cherche midi (ISBN 9782749118659).
2011 : participation à Philippe Muray, Paris, Le Cerf, coll. « Cahiers d'histoire de la philosophie » (ISBN 978-2204095365).
2012 : Le Bûcher des vaniteux, Paris, Albin Michel (ISBN 9782226240248).
2013 : Le Bûcher des vaniteux 2, Paris, Albin Michel (ISBN 9782226245410).
2014 : Le Suicide français, Paris, Albin Michel (ISBN 9782226254757).
2016 : Un quinquennat pour rien, Paris, Albin Michel (ISBN 2226320083).
2018 : Destin français, Paris, Albin Michel (ISBN 9782226320070).
2021 : La France n'a pas dit son dernier mot, Paris, Rubempré (ISBN 9782957930500).
Romans
1999 : Le Dandy rouge, Plon (ISBN 978-2-259-19058-9).
2004 : L'Autre, Denoël (ISBN 978-2-207-25496-7).
2008 : Petit Frère, Denoël (ISBN 978-2-207-25668-8) ; rééd. J'ai lu, 2009.
Prix
Prix du livre incorrect 2010 pour Mélancolie française224.
Prix Richelieu 2011225.
Prix Combourg Chateaubriand 2015 pour Le Suicide français226.
Dans la culture populaire
Fictions
Dans le roman d'anticipation de Frédéric Deslauriers (2011), Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, où Marine Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2012, Éric Zemmour devient ministre de la Culture et de la Communication227.
Dans le roman d'anticipation Une élection ordinaire, Geoffroy Lejeune imagine qu'Éric Zemmour est élu président de la République lors de l'élection de 2017228.
Dans la bande dessinée La Présidente, de François Durpaire et Farid Boudjellal, narrant les suites d'une victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle française de 2017, les auteurs imaginent qu'Éric Zemmour devient directeur du journal Le Figaro.
Dans le roman de politique-fiction de Michel Wieviorka, Le Séisme. Marine Le Pen présidente (2016), où cette dernière gagne l'élection présidentielle de 2017, il devient ministre de l'Éducation nationale229.
Internet
Le « Neurchi de Zemmour » (parfois désigné par l'acronyme « NdZ »), créé en 2019, est une communauté Internet présente sur des réseaux sociaux qui centralise et diffuse quotidiennement des mèmes Internet et des vidéos parodiques autour du personnage d'Éric Zemmour230,231. En quelques mois, ce dernier devient un véritable phénomène Internet auprès d'une certaine jeunesse politisée ou engagée, en particulier à la suite de la redécouverte d'un débat de 2014 avec Jacques Attali, extrait de l'émission Ce soir (ou jamais !). Ces groupes rassemblent des dizaines de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook et Instagram232.
Notes et références
Notes
Éric Zemmour est présenté communément comme « polémiste d'extrême droite » : La Croix [archive], Le Point [archive], Marianne [archive], Le Monde [archive], Challenges [archive], Europe 1 [archive], LCI [archive], France Bleu [archive], 20 Minutes [archive], Le HuffPost [archive], Le Parisien [archive], La Voix du Nord [archive], Le Courrier picard [archive], La Provence [archive], Libération [archive], Mediapart [archive], L'Obs [archive], Les Inrocks [archive], L'Humanité [archive], Numérama [archive], Charlie Hebdo [archive], Acrimed [archive], Arrêt sur images [archive], Juriguide [archive], Le Courrier de l'Atlas [archive], Jeune Afrique [archive], Streetpress [archive].
Il est parfois aussi qualifé :
« Droite radicale » : L'Obs [archive], L'Opinion [archive]
« Droite radicale anti-immigration » : LCI [archive]
« droite radicale et identitaire » : Le Parisien [archive]
« droite souverainiste » « souverainistes et conservateurs de la droite française » L'Express [archive]
« Droite conservatrice » : Vanity Fair [archive]
« conservateur » : Le Parisien [archive], Marc Endeweld [archive]
« droite » : Le JDD [archive], Libération [archive], L'Express [archive], La Presse.ca [archive], Midi Libre [archive], Nice Presse [archive] Valeurs actuelles [archive], Ouest France [archive], France inter [archive], Jean-Yves Camus [archive], Courrier international - Il Foglio [archive]
Dans son droit de réponse à CNews, elle écrit en préambule : « Éric Zemmour a porté atteinte à mon honneur et à ma réputation de femme noire, députée, qui mène la tête haute un combat pour l’égalité contre le racisme170. »
En revanche, dans son arrêt, la cour ne retient pas trois autres passages de l’émission pour lesquels Zemmour avait été condamné en première instance, la jurisprudence établie en 2017 par la Cour de cassation considérant qu'une « incitation manifeste » ne suffit pas et imposant désormais que les propos relèvent d'un « appel » ou d'une « exhortation » pour constituer un délit.
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« Je suis né à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Je ne suis donc pas un immigré [...] et mes parents étaient français. Mais mes origines sont en effet berbères et mon nom signifie en effet olivier en berbère. »
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Annexes
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Bibliographie
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Martin Peltier, À poil Zemmour !, Paris, DIE, coll. « Vérité », 2014, 152 p. (ISBN 978-2-914295-33-8)
Geoffroy Lejeune, Une élection ordinaire, Paris, Ring, coll. « Ring blanche », 2015, 256 p. (ISBN 979-10-91447-35-5)
Danièle Masson, Éric Zemmour, itinéraire d’un insoumis, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018
Gérard Noiriel, Le venin dans la plume : Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, Paris/27-Mesnil-sur-l'Estrée, La Découverte, coll. « L'envers des faits », 2019, 252 p. (ISBN 978-2-348-04572-1).
Liens externes
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