samedi 10 avril 2021

" Macron enterre l'ENA, symbole de l'élite " - Le Monde n° 23718 , daté du samedi 10 Avril 2021 . pièce jointe : " crise de l'école ou crise de l'Etat " (Le Monde, 5 Mai 1973) p. 16

Le 10/04/2021 à 19:24, Bertrand Fessard de Foucault a écrit à Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée

Monsieur le Secrétaire général,

comme annoncé par mon précédent courriel (hier et ci-dessous), je vous prie de trouver, scannée, la copie de mon article de 1973.

Le système éducatif français est davantage - pour certains métiers et surtout certaines vocations - celui des "grandes écoles" (l'X, Normale, Travaux publics, Mines, Ponts et Chaussées, HEC, Sup de Co., Essec et quelques autres certainement) que l'université : modèle davantage anglo-saxon. Vous le savez, et bien sûr, le Président lui aussi.

L'égalité pour le recrutement, c'est le concours. Les fondateurs de l'E.N.A. ont institué un système rare : la dualité des concours, l'un pour les étudiants avec beaucoup d'équivalences de diplôùes, et le concours des déjà-fonctionnaires. Et les instituts régionaux d'administration ont encore accru les accès. Vous le savez bien sûr.

Il ne s'agit pas que l'outil du bien commun soit représentatif du pays (les assemblées élues pour le contrôler, seules ont à l'être et à le demeurer), mais qu'il convienne en qualité et en déontologie.

Je retrouverai une indication de presse, dans la première année, je crois, du quinquennat : " les mieux classés à la sortie de l'E.N.A. devront s'engager à servir  le gouvernement " ou quelque chose comme cela (sous-entendu : pas l'Etat en tant que tel, mais le gouvernement du moment et selon les orientations de ce dernier). Cela m'avait étonné.

Sentiments déférents et attentifs.

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