lundi 25 juin 2018

Inquiétude & Certitudes - lundi 25 juin 2018

le pape François recevant notre président, le mardi 26

Le 25/06/2018 à 07:10, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de l’Elysée :
le Président de la République reçu par le Saint-Père
Monsieur le Secrétaire général,
          je ne vous donne que quelques réflexions sur cet entretien de demain. Voulez-vous bien, je vous en prie, les soumettre au Président.
1° Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont chacun manqué leur relation avec le Saint-Siège. Le grand modèle est évidemment, en ce registre comme en d'autres le général de Gaulle : " l'Eglise est éternelle et la France ne mourra pas " (1967, quittant Paul VI, adresse  à la colonie ecclésiastique).
2° la France est " la fille aînée de l'Eglise ". Le futur Jean XXIII, nonce à Paris après la Libération l'a particulièrement ressenti et dit, Jean-Paul II atterrissant a appelé notre pays à se souvenir des promesses de son baptême. Il ne s'agit pas ou plus de Clovis, ni surtout d'une statistique de population pratiquante ou croyante, mais de reconnaître le rôle joué par des Français dans l'Eglise au siècle dernier et particulièrement pour le concile Vatican II : de Lubac, Congar, Danielou et tant d'autres. Pourquoi aujourd'hui n'ont-ils pas d'aussi importants et notoires émules ? La laïcité est comprise et pratiquée par les chrétiens en France. Ce que les papes, notamment Paul VI, réclament, mais pour le monde entier, c'est la liberté de croire et pratiquer, et aussi de ne pas croire.
3° j'ai adressé à deux reprises au Président le fascicule de 70 pages (4 €) paru juste au moment de la première séquence télévisée de la primaire en droite, le 13 Octobre 2016 : dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. Rédigé par le comité permanent de l'épiscopat français, c'est une première : les évêques abandonnent le magistère et la position de supériorité que cela leur donne, mais écrivent en simples citoyens par défaut de tout autre voix spirituelle ou politique, ou sociale et économique. Et pas seulement aux Français, mais à tous les habitants de France. Position civique s'il en est. Proposition que se multiplient les échanges car le pays, le lien civique est en train de se défaire. Canevas pour ces échanges. Après la contribution des Français à l'évolution de l'Eglise, la contribution des évêques à notre avenir. Cette posture n'est-elle pas celle du candidat Emmanuel Macron, alors ?
4° l'échange aux Bernardins a été mal titré dans la presse : engagez-vous ! non, l'Eglise est engagée depuis toujours et plus que tous, les chrétiens irriguent sans étiquette énormément d'institutions et d'initiatives. Mais il faut plus que cela et que le 3° : que se constitue en France et dans le monde une autorité morale partagée par toutes sles sagesses et croyances, notamment le christianisme, le judaisme et l'islam, et que cette autorité à constituer plus par une évidente communion de responsables et de notoriétés dans leur foi respective, que par une institution spéciale, s'implique fortement dans les grandes questions politiques et diplomatiques notamment, les grands sujets.
Exemples :
a) le racisme, puisque c'est cela le défi migratoire, le banque de Malthus. Les évêques de Vannes et de Belfort, chargés par leurs frères dans l'épiscopat, de la pastorale des migrants, ont fustigé l'horrible discours prononcé à Grenoble par Nicolas Sarkozy. Cette force et l'interconfessionnalité doivent être appelées d'urgence à la rescousse, dans toute l'Europe. C'est immense et urgent. L'Eglise, civique, est transnationale en esprit et en organisation. Enracinée et déployée
b) la question de Palestine
c) un geste qui aurait une portée symbolique immense et qui, accompli, changerait toute les données pratiques : que désormais le pape, le chef de l'Eglise, réside principalement à Jérusalem. Etape certaine vers la nécessaire internationalisation de cette ville (gouvernement par les Nations Unies et le collectif des religions sur place, réclamant toutes trois la Ville sainte pour leur référence.
Il me semble que ces points peuvent nourrir la conversation d'homme à homme.
Un dernier a son importance. Interrogé entre les deux tours sur les candidats restant en lice, le pape François a répondu, Madame Le Pen, la droite forte. Et Monsieur Macron ? Je ne sais d'où il vient... Il faut que le Président se fasse connaître au Saint-Père en sa conscience, en ce qui le structure. Déjà, cette lacune est béante vis-à-vis des Français et ne se comblera pas par des images et des mots chaque jour dans les médias. C'est plus profond, c'est vital pour le pays et pour ce que veut faire et être le Président. Commencer par le Pape et avec le Pape serait de très "bonnes gammes".
Merci pour votre transmission.
En confiance.

samedi 16 juin 2018

Inquiétude & Certitudes - samedi 16 Juin 2018

Privatisation des barrages français: un acte de haute trahison ----- Bertrand ROUZIES - Mediapart.fr

Le 17/06/2018 à 08:27, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :

C'est de pire en pire. C'est affreux et le journaliste a raison : c'est devenu de la trahison. Et évidemment, ce devrait être - cette brase de notre patrimoine - un procès en haute trahison.

Chaleureusement.


Le 16/06/2018 à 21:15, Françoise D a écrit :

16 juin 2018 Par
Le gouvernement Philippe, naufrageur de l’intérêt général, a capitulé sans combattre devant une vieille exigence de la Commission européenne. La France sera le seul pays européen à affaiblir un secteur vital en pleine phase de transition vers un nouveau modèle énergétique. Un crime irrémissible contre l’avenir.
Conduite forcée du barrage du Pouget (Aveyron, vallée              du Tarn)  
Conduite forcée du barrage du Pouget (Aveyron, vallée du Tarn)

Il fallait s’y attendre. Confier la clef des communs à un transfuge de la banque Rothschild et à un ancien directeur des affaires publiques (autrement dit lobbyiste) d’Areva pour contrer une idéologie d’extrême droite dont on voit bien qu’elle infuse bien au-delà du parti qui l’incarne et s’accommode volontiers du régime néolibéral, sinon l’étaye, c’est comme affecter Renard le goupil et Grimbert le blaireau à la garde de la bergerie pour décourager les entreprises d’Ysengrin le loup : la tentation est trop forte, pour chaque prédateur, de se payer sur l’agneau, en bonne entente avec les autres.
Histoire d’une forfaiture politique
Le 7 février dernier, le gouvernement Philippe, après avoir fait savoir en automne 2017 qu’il ne trouvait rien à redire au principe, a donc acté la privatisation du secteur hydroélectrique français. D’ici 2022, 150 des plus grands barrages (plus de 20 mètres de haut) devraient être vendus, pour une puissance totale de 4,3 GW équivalant à celle de trois réacteurs nucléaires de nouvelle génération. Le reliquat du parc public, sauf effondrement global, sera mis à l’encan avant 2050. EDF, société détenue à 83,5 % par l’État, gère 85 % des 433 concessions du pays (une concession représente un ou plusieurs barrages raccordés à une même centrale électrique). Engie et des structures régionales comme la Compagnie nationale du Rhône ou la Société hydroélectrique du Midi se partagent les 15 % restants.
Centrales hydrauliques en France © EDF  Centrales hydrauliques en France © EDF

Cela faisait dix ans que la Commission européenne réclamait cette privatisation, avec un acharnement spécial et suspect de la part de la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager depuis sa nomination en 2014. Macron et Philippe l’ont signée, sans l’ombre d’une hésitation. Il s’agit de mettre fin à l’abus de « position dominante » d’EDF. Non sans quelques incohérences flagrantes. Le secteur nucléaire, réputé stratégique mais en faillite, on n’y touche pas ; en revanche, le secteur hydroélectrique, très profitable mais réputé non stratégique par notre tandem, on peut le vendre à la découpe. Sous la mandature présidentielle précédente, certains avaient au moins fait mine de résister. Les ministres socialistes Delphine Batho et Ségolène Royal, par exemple, avaient tenté de trouver un moyen terme en proposant de créer des sociétés d’économie mixte pour opérer les petits barrages : la puissance publique y aurait conservé une minorité de blocage de 34 % pour encadrer les éventuels repreneurs privés. Le 16 mai 2014, un décret, le no 2014-479, avait même étendu à de nouveaux secteurs de l’énergie, de l’eau, des transports, des télécommunications et de la santé publique les pouvoirs du décret no 2005-1739, qui portent sur la possibilité donnée au gouvernement de mettre un veto sur des investissements étrangers qui portent atteintes aux intérêts stratégiques. Vains atermoiements. En juin 2015, la Commission européenne, pas dupe de ces manœuvres, a estimé qu’elles contrevenaient à son credo de la concurrence « libre et non faussée » et a sommé Paris « d’accélérer l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques ». Notons au passage que, dans la phraséologie néolibérale, la concurrence « libre et non faussée » ne s’applique qu’au secteur économique – avec les nombreuses exceptions que l’on sait – et pas à la compétition électorale, où les rabais arrangeants sont tolérés.
Le gouvernement Philippe avait une arme pour s’opposer à la Commission, ce décret n° 2014-479. Il n’en a pas usé et a même appuyé sur l’accélérateur. Le scandale n’est pas tant que la France soit le seul pays d’Europe auquel on ait demandé de privatiser ses barrages, mais qu’un gouvernement français ait accédé à cette demande le plus servilement du monde, comme si le secteur hydroélectrique n’était pas lui aussi stratégique, ne fût-ce que pour honorer les engagements de la COP21. En Allemagne, les concessions sont déléguées aux Länder et la Slovénie a constitutionnalisé un « grand service public de l’eau ». Hors UE, en Norvège, qui tire 99 % de son électricité des barrages, les licences hydroélectriques ne sont accordées qu’à des opérateurs publics.
Poule aux œufs d’or et indispensable force d’appoint 
Il faut dire que pour la concurrence si chère à Margrethe Vestager, les barrages français, avec leur excédent brut de 2,5 milliards d’euros par an, dont la moitié revient aux collectivités locales, leur masse salariale faible (21 000 salariés) et leurs installations amorties depuis des lustres, sont une proie de choix. La bête, de surcroît, a été techniquement affaiblie dès avant que la Commission ne revînt à la charge, par un certain… Emmanuel Macron : une de ses premières grandes décisions et son premier grand acte de trahison comme ministre de l’économie aura été d’autoriser l’investissement de l’Américain General Electric dans Alstom. General Electric est à présent actionnaire à 50 % de la branche énergie d’Alstom, qui ravitaille en pièces essentielles les centrales nucléaires (turbines Arabelle de Belfort) et les barrages… Dans l’usine GE-hydro de Grenoble, un plan social de 345 postes (sur 800) assombrit l’avenir du site. Depuis plus d’un siècle, forte d’un savoir-faire unique et mondialement reconnu, cette usine fabriquait sur mesure les turbines des grands barrages français et en assurait la maintenance. En plus d’avoir fourni 25 % de la puissance hydraulique installée dans le monde (dont le barrage des Trois gorges en Chine, qui n’est sans doute pas son meilleur motif de gloire) et permis l’essor industriel des Alpes françaises, ses carnets de commandes sont pleins. Oui, pleins ! La décision de GE et le silence du gouvernement sur ce dossier, Nicolas Hulot inclus (les couleuvres, à force, lui sortent par la bouche), sont incompréhensibles, à moins d’y voir une volonté délibérée, d’abord subreptice, désormais frontale, de saborder un secteur vital, de la manufacture aux usages.
Car le secteur hydroélectrique est vital, comme le rappelait Martine Orange en novembre 2015. Il représente 12,5 % de la production d’électricité française, 70 % des énergies renouvelables. C’est l’électricité la moins onéreuse : de 20 à 30 euros le MWh. Les centrales hydroélectriques fournissent 66 % de la capacité d’appoint rapide lors des pics de consommation (le reste est assuré par les centrales thermiques). Les barrages, par leurs réserves d’eau, compensent l’intermittence des autres énergies renouvelables et, inversement, en cas de surplus de production de ces dernières, reconstituent leurs stocks par pompage. Par ailleurs, certaines installations complexes, avec conduite forcée et vastes lacs de retenue, nécessitent des compétences particulières et un sens avisé de la coordination avec les collectivités locales bénéficiaires, et ne supportent pas l’amateurisme. Enfin, la bonne gestion du niveau des fleuves et rivières est essentielle pour le refroidissement des centrales nucléaires, implantées majoritairement sur des cours d’eau jalonnés de barrages. On ne peut « arrêter le nucléaire » comme on mouche une chandelle. On peut (on doit) geler la construction de nouvelles centrales, on peut (on doit) les faire démanteler par les nucléocrates, qui seraient malvenus de nous accuser de les envoyer à une mort certaine sans se récuser, mais on a l’obligation vis-à-vis des générations futures d’entretenir et de surveiller sur une échelle de temps inédite les sites de production et de stockage. Nous sommes condamnés à accompagner l’interminable agonie de l’industrie nucléaire et le secteur hydroélectrique est partie prenante de cette veillée cauchemardesque. Les deux secteurs sont donc liés stratégiquement et, en l’occurrence, puisqu’il y va de la sécurité collective et même globale, puisque les pollutions nucléaires ignorent les frontières, affaiblir le secteur des barrages est un crime contre l’avenir et contre les nations.
Répartition des parts de production d'énergie en              France © EDF  Répartition des parts de production d'énergie en France © EDF
Planification d’un désastre
Philippe comme Macron ne peuvent ignorer les méfaits et les dangers mortels de l’immixtion de la concurrence dans les secteurs vitaux. Nous ne citerons que l’inquiétant précédent de la grève de la maintenance organisée par General Electric, justement, dans les centrales nucléaires françaises. C’était en février 2016. General Electric, par le moyen d’une grève « prenant en otage » (salauds de patrons !) toute une industrie sensible, sans que BFMTV ait daigné faire un micro-trottoir auprès des usagers et éventuels riverains que nous sommes, a cherché à obtenir et a obtenu d’EDF, après plusieurs centaines d’incidents, des conditions plus avantageuses (en termes de responsabilité financière en cas… d’incident). La course à la défausse était lancée. La « libre » concurrence libère en premier lieu ses adeptes du scrupule.  
On imagine fort bien à quels types de chantage les nouveaux propriétaires de barrages pourraient se livrer pour augmenter leurs gains au détriment des communs et de la sécurité : rétention jusqu’au seuil de la pénurie pendant les pics de consommation pour faire monter les prix (rien ne l’empêche juridiquement), fin des lâchers d’eau gratuits en fonction des besoins des vallées (loisirs, agriculture), entre autres exemples. Un opérateur privé va-t-il anticiper les sécheresses en réfléchissant à des plans de stockage sur le long terme ? Et quid de la maintenance ? EDF investit 400 millions d’euros par an dans l’entretien et le renforcement de ses barrages, dont certains ne sont plus tout jeunes et risqueraient, en cas d’économies de bouts de chandelle, de provoquer des catastrophes. Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, a déjà prévenu que certains investissements étaient obérés par l’incertitude pesant sur le destin des barrages français. Hors de question pour l’entreprise de lancer des travaux qui profiteraient à de futurs acquéreurs privés. Sauf que certains travaux sont, pour le dire sèchement, urgents. Voilà le genre de petit jeu malsain qu’alimente la concurrence « libre et non faussée »Le témoignage de Jean-Louis Chauz, président du Conseil économique, social et environnemental d’Occitanie, illustre bien l’appréhension qui gagne peu à peu les collectivités : « En 2035, le déficit de stockage d’eau pour la nouvelle démographie de la région et les besoins de l’agriculture, des écosystèmes, de la préservation de la biodiversité, sera de 1 milliard de m3. EDF et Engie ont provisionné les budgets nécessaires pour engager les travaux pour le stockage d’eau. À l’heure où l’Occitanie est confrontée à un problème majeur de ressources en eau dans les années à venir, à même de compromettre son développement, voire sa sécurité sanitaire, il est incompréhensible et dangereux de chercher à complexifier une organisation de la gestion de l’eau… »
Et s’il ne fallait retenir de cette privatisation que le gain pour les caisses de l’État, là encore les comptables qui nous gouvernent seraient bien en peine de lui trouver quelque avantage. La Cour des comptes a calculé que si l’État en retirait 520 millions d’euros par an de redevances, ce serait Byzance. 520 millions d’euros, ce n’est jamais que cinq fois moins que l’excédent brut actuel…
Instruire le procès en haute trahison
Dans l’article 68 (révisé en 2007) de la Constitution, il est dit que « le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Pour un président de la République, la haute trahison, au sens de l’article 68 avant révision, se définit comme l’action volontaire d’aller contre les principes que la Constitution le charge de défendre ès qualités. Parmi ces principes, l’article 5 par exemple : « Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire. » Il me semble que cet article 5 englobe la question de l’approvisionnement énergétique. Le président Macron est donc coupable, sur ce dossier, de « manquement », conjointement avec le premier ministre. Le 6 décembre 2017, des députés et élus territoriaux de La France insoumise publiaient une tribune de protestation sur le site Reporterre. Il fallait aller plus loin, frapper plus fort, car un tel « manquement » déchire notre horizon et foule ostensiblement aux pieds la Constitution.   
La privatisation des barrages apporte une énième fois la preuve que nous sommes dirigés soit par des aliénés en plein délire paranoïde[*], soit par des naufrageurs embarqués qui, après avoir ôté les derniers rivets de la carène, sabotent les pompes de secours. Eu égard à la Constitution et à ma conception de l’intérêt général, de même que le renoncement politique sur le glyphosate et plus globalement sur l’addiction française aux produits phytosanitaires, cette décision m’apparaît comme un crime contre les intérêts vitaux de la France et des pays voisins, et contre les générations futures, en tant qu’elle fait obstacle à la transition vers une économie décarbonnée, ajoutant une complexité inutile à une complexité déjà mortifère. Tout crime contre l’avenir relève de la haute trahison. Si un certain monde doit disparaître à l’issue des bouleversements climatiques et énergétiques qui ont commencé, il me semble essentiel d’identifier dès maintenant les saccageurs de ce qu’il reste des sociétés humaines, afin que la colère civique ne se déchaîne pas tous azimuts, qu’elle aille frapper au cœur de l’hydre, plutôt que d’en trancher sottement les têtes sans cesse renaissantes.
Damnatio memoriæ pour MM. Macron et Philippe, ainsi que pour leurs comparses, dès après leur mort politique. 
_______________________
[*] Le délire paranoïde, selon la psychiatre Magali Bodon-Bruzel, est un syndrome délirant caractéristique de la schizophrénie, à mécanisme multiple (hallucinations, illusions, imaginations, interprétations...), non structuré et non systématisé.

Prolonger

Boite Noire

URL source: https://blogs.mediapart.fr/bertrand-rouzies/blog/160618/privatisation-des-barrages-francais-un-acte-de-haute-trahison



lundi 4 juin 2018

Inquiétude & Certitudes - lundi 4 juin 2018

investissement chinois dans la production de silice à Fos-sur-Mer




francebleu.fr

Le grand groupe chinois Quechen veut investir plus de 100 millions d'euros à Fos-sur-Mer

mercredi 10 janvier 2018 à 11:48 Par David Aussillou, France Bleu Provence et France Bleu
Quechen, l'un des leaders mondiaux dans la production de silice va investir 105 millions d'euros à Fos-sur-Mer. Un accord a été signé ce mardi en Chine, à l'occasion du déplacement d'Emmanuel Macron. 130 emplois seront créés.
Une unité de production de pneus verts va être créée à Fos-sur-Mer (photo d'illustration).Une unité de production de pneus verts va être créée à Fos-sur-Mer (photo d'illustration). © Maxppp -
Fos-sur-Mer, France
L'accord, une lettre d'intention, a été signé ce mardi à l'occasion de la visite du président de la République en Chine. Le groupe Quechen Silicon Chemical, le numéro 3 mondial de la fabrication de silice va installer une unité de production de pneus verts à Fos-sur-Mer. Un investissement de 105 millions d'euros. 130 emplois seront créés sur la plateforme Piicto.

Fos-sur-Mer plutôt qu'un port hollandais

Fos-sur-Mer était en balance avec 28 autres sites européens, et notamment le plus sérieux situé aux Pays-Bas. "Par sa taille, l'investissement de Quechen Silicon Chemical nécessitera des ressources abondantes en matière de foncier, d'énergies, d'eau industrielle et de connectivité internationale", a déclaré dans un communiqué la présidente du directoire du Grand port maritime de Marseille-Fos, Christine Cabau Woehrel.
Philippe Stéfanini, directeur de Provence Promotion, Christine Cabau Woehrel, présidente du Grand Port Maritime de Marseille, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et Que Weidong, PDG de Quechen et son épouse
C'est lors de la visite en Chine d'Emmanuel Macron que l'accord a été signé. Les négociations avaient commencé il y a deux ans. La plateforme qui sera construite à Fos-sur-Mer pourrait produire 90.000 Mt/an de silice à haute dispersion (HDS). Quechen Silicon Chemical, basé à Wuxi, province de Jiangsu, est la première entreprise de fabrication de silice en Chine. Pour le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Pierre Dartout, "cette création illustre les atouts industriels de notre territoire métropolitain".
Le président de la métropole Aix-Marseille, Jean-Claude Gaudin fait remarquer que "notre jeune métropole rassemble désormais des forces économiques sur l’ensemble du territoire qui étaient auparavant dispersées et donc moins bien valorisées". Renaud Muselier, le président de la région PACA  estime lui que "c'est une véritable bataille de gagnée". Pour l'économiste Marc Toati, les Chinois ne sont pas venus pour rien : "Très souvent quand on a des gros contrats comme ça il y a pendant cinq ans une sorte de franchise fiscale ou un abaissement de l'imposition. Souvent au bout de cinq ans, une fois qu'il n'y a plus ces aides fiscales, les entreprises repartent avec la technologie et même certains emplois." 




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David Aussillou
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les investissements chinois - fin d'une boulimie ? bruno.marengo@harriscorps.com.hk


harriscorps.fr – septembre 2017 . encore en ligne 4 juin 2018

REVUE DE PRESSE – Est-ce la fin de la boulimie d’investissements des grands groupes chinois ?

REVUE DE PRESSE – Est-ce la fin de la boulimie d’investissements des grands groupes chinois ?
Si la Chine connaît une croissance locale impressionnante depuis de nombreuses années, les acquisitions des grands groupes chinois à l’étranger se sont aussi fortement multipliées, défrayant souvent les chroniques locales. Depuis début 2016, les entreprises chinoises ont investi plus de 230 milliards de dollars à l’étranger, principalement dans les domaines viticoles, les médias, les grands hôtels de luxe, l’immobilier, et les clubs de sport. Plus étonnant encore, 4 conglomérats chinois, Anbang, Fosun, HNA et Wanda, sont à l’origine de presque la moitié de ces investissements et c’est la raison pour laquelle Pékin s’inquiète. Le 18 août dernier, une directive du gouvernement tente de limiter les investissements « irrationnels ». Outre l’interdiction classique d’investir dans les régions en guerre, sans relations diplomatiques avec la Chine ou dans des secteurs portant atteinte à la sécurité du pays, il est désormais très difficile pour ces conglomérats d’engager des montants trop importants à l’étranger.
En effet, ces derniers posent problèmes. Tout d’abord, pour se mettre à l’abri des risques politiques chinois, ces entreprises n’hésitent pas à réinvestir sur place. En ne rapatriant pas leurs bénéfices, ils privent la Chine d’importante liquidités, comme l’explique Christopher Dembik (Saxo Bank) pour La Croix. Cette fuite de capitaux met pression sur le RMB et oblige donc la Banque Centrale à diminuer ses réserves de change pour soutenir sa monnaie. A ce risque s’ajoute celui des entreprises chinoises, qui s’endettent massivement auprès d’établissements bancaires chinois pour financer leurs opérations. En 2016, leurs dettes représentaient l’équivalent de 170% du PIB du pays. Selon The Economist, si les actifs nouvellement acquis se révèlent peu performants, les dettes non-remboursées risquent de créer un vent de panique sur les marchés.
Suite à ces mises en garde, le groupe Wanda a récemment dû refuser d’acquérir un terrain le long de la Tamise à Londres, et investira à la place dans une province peu développée de l’Ouest de la Chine, le Gansu. Wanda, comme Anbang, Fosun et HNA, fait désormais l’objet d’une enquête, commanditée par les autorités chinoises, et menée par le régulateur bancaire pour emprunts risqués dans le cadre d’un effort de réduction des risques financiers pour l’économie chinoise. Depuis le début de l’année, le montant des investissements à l’étranger a ainsi chuté de 56% par rapport à 2016 selon Bloomberg.
Selon Christopher Dembik, la Chine met ainsi fin à une 3ème phase d’ouverture de son économie. Après la création de zones économiques spéciales dans les années 1980, la Chine a connu une très forte croissance. A la suite de la crise des sub-primes, le gouvernement avait mis en place une stratégie très offensive d’investissements internationaux. Depuis 2013, Anbang, Fosun, HNA et Wanda avaient dépensé 83 milliards de dollars en fusions-acquisitions à l’étranger, dont 70% dans les secteurs de l’immobilier, de l’hôtellerie, des divertissements, et du sport. Le message politique derrière ces restrictions est clair selon The Economist, le Parti Communiste décide désormais de ce que les entreprises privées, notamment celles en désaccords avec le parti, peuvent et ne peuvent pas faire avec leurs excédents.
Malgré les restrictions, les investissements conformes à l’initiative One Belt One Road (cliquez ici pour revoir notre revue de presse à ce sujet) restent encouragés, dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, du pétrole et de l’exploitation minière par exemple. De même, selon Dealogic Data pour CNBC, les « deals » évalués à moins d’1 milliards de dollars ne seraient pas impactés, jugés moins risqués pour l’économie chinoise. Les investissements étrangers sur son sol, quant à eux, seront aussi ouverts à plus de secteurs, selon un récent communiqué du Conseil d’Etat, et cela comprend notamment les transports électriques, la maintenance aérienne, et le transport ferroviaire. Enfin, il ne faut pas oublier que les pays occidentaux tentent eux aussi de bloquer certains investissements chinois jugés trop agressifs sur leur territoire. Les Etats Unis ont récemment bloqué des transactions dans le secteur des hautes technologies, et en Europe, certains gouvernements s’allient pour revoir leur processus de vérification des investissements étrangers.
Pour rappel, Anbang est le 3ème assureur de Chine, récent acquéreur d’assureurs étrangers et d’hôtels de luxe comme Waldorf Astoria Hotel. Fosun est un fonds d’investissement chinois, qui a racheté en 2015 le groupe Club Med ainsi que le Cirque du Soleil. Il a également pris des parts dans Thomas Cook et s’intéresse actuellement à la Compagnie des Alpes. HNA, maison mère de Hainan Airlines, a investi massivement dans des compagnies aériennes étrangères avant de se diversifier dans la logistique et les produits électroniques. Le groupe détiendrait également 10% de Deutsche Bank, environ 25% des Hôtels Hilton et des parts dans Sky Bridge Capital. Wanda, propriété du milliardaire Wang Jianlin, 2ème fortune de Chine, historiquement investisseur dans l’immobilier commercial, a étendu ses activités notamment dans le sport, les parcs d’attraction, le cinéma (rachat de Legendary Entertainment pour 10 milliards de dollars, et d’AMC), et la santé.
Si vous désirez plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le responsable de notre bureau parisien, Bruno Marengo à bruno.marengo@harriscorps.com.hk
Sources 

classement des plus grandes entreprises chinoises en 2015 - Forbes


 

wikipédia à jour au 1er avril 2018

La liste ci-dessous répertorie les 20 plus grandes entreprises chinoises par chiffre d'affaires de 2015 selon le Forbes Global 20001. Les chiffres ont été publiés en 2015 et sont indiqués en milliards de dollars américains.

Sommaire

Classement 2015

Rang
Entreprise
Chiffre d'affaires
(en milliards de $)
Profit (en milliards de $)
Siège social
Secteur
1
427,6
7,7
Pétrole
2
333,4
17,4
Pétrole
3
166,8
44,8
Banque
4
130,5
37
Banque
5
129,2
29,1
Banque
6
120,3
3,9
Construction
7
120,3
27,5
Banque
8
104,1
17,7
Télécommunications
9
99,5
4,4
Automobile
10
96,8
1,7
Construction
11
94,1
1,8
Construction
12
75,3
6,4
Assurance
13
71,4
5,2
Assurance
14
58,5
2,3
Construction
15
55,7
2,1
Assurance
16
53,6
10,7
Banque
17
52,7
2,9
Télécommunications
18
46,2
2
Télécommunications
19
45,5
9,1
Banque
20
44,6
9,8
Energie

Notes et références

  1. https://www.forbes.com/global2000/list/#header:revenue_sortreverse:true_country:China [archive]
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entrisme chinois - Huazhu Hotels Group


 

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Huazhu Hotels Group
Huazhulogo.png
HuazhuHotelsHQ.jpg
Huazhu Hotels headquarters
Industry
Founded
2005
Headquarters
Website
Huazhu Hotels Group Ltd (simplified Chinese: 华住酒店集团; traditional Chinese: 華住酒店集團; pinyin: Huázhù Jiǔdiàn Jítuán), is a hotel management company in China. It was previously known in English as China Lodging Group Limited (Nasdaq: HTHT[1]). The company head office is in Changning District, Shanghai.[2][3]

Contents

History

Hanting Express hotel in Nanchang
The China Lodging/Hanting Inns business was established in 2005.[4] The original company, Powerhill, was established in 2005, and the current Huazhu company was established in 2007.[5] Ji Qi (C : ,[6] P : Jì Qí), the founder, stated that he got the idea to start the chain by reading a book discussing Accor Hotels. As of 2012 the company had four brands and about 1,000 properties in China.[7]
In May 2015 the company announced that former President Jenny Zhang was to be appointed Chief Executive Officer.[8] In 2017, Huazhu Hotel Group acquired Crystal Orange Hotel Group for CNY3.65 billion.[9][10]

Operations

The company brands include Hanting Inns and Hotels (S : 汉庭连锁酒店, T : 漢庭連鎖酒店, P : Hàntíng Liánsuǒ Jiǔdiàn) including Hanting Express (S : 汉庭快捷, T : 漢庭快捷, P : Hàntíng Kuàijié) ; Hi Inn (C : 海友酒店, P : Hǎiyǒu Jiǔdiàn) ; JI Hotel (C : 全季酒店, P : Quánjì Jiǔdiàn), Starway Hotel (C : 星程酒店, P : Xīngchéng Jiǔdiàn), Joya Hotel (C : 禧玥酒店, P : Xǐyuè Jiǔdiàn),[11] and Manxin Hotels and Resorts (C : 漫心度假酒店, P : Mànxīn Dùjià Jiǔdiàn). The company classifies Joya and Manxin as upscale brands, JI and Starway as midscale, and Hanting and Hi Inn as economy brands.[5] Previously the sub-brands of Hanting Inns and Hotels were Hanting Seasons Hotel and Hanting Express Hotel, and Hanting Hi Inn.[1]
Jiazhen Huo and Zhisheng Hong, authors of Service Science in China, wrote that the Hanting brand is promoted to be « similar to youth’ [sic] hostels so as to meet the customer demands lower than its former market positioning. »[12]

References

  • Ruetz, David and Macy Marvel. « Budget Hotels : Low Cost Concepts in the U.S., Europe and Asia. » In : Conrady, Roland and Martin Buck. Trends and Issues in Global Tourism 2011 (Volume 0 of Trends and Issues in Global Tourism). Springer Science & Business Media, February 4, 2011. Start p. 99. ISBN 3642177670, 9783642177675.

Notes

  1.  
·  « China Lodging Group, Limited Announces Results of 2010 Annual General Meeting » (Archive). (press release). Global Newswire at CNN Money. August 26, 2010. Retrieved on July 30, 2014.
·  ·  « Contact Us » (). China Lodging. April 15, 2013. Retrieved on July 30, 2014. « Company address : 2266 Hongqiao Road, Changning District, Shanghai 200336 People’s Republic of China »
·  ·  « FORM 20-F (Annual and Transition Report (foreign private issuer) China Lodging Group Ltd » (). EDGAR. Retrieved on July 30, 2014. « No. 2266 Hongqiao Road Changning District Shanghai 200336 People’s Republic of China (86) 21 6195-2011 (Address of principal executive offices) »
·  ·  Ruetz and Marvel, p. 119.
·  ·  « Investor FAQs » (Archive).
·  ·  « 华住酒店集团公布2013年第二季度财报 净利润同比增长37%,单季门店开业数量创新高 » (Archive). Huazhu Hotels Group. July 30, 2014. Retrieved on July 30, 2014. « 执行董事长兼CEO季琦在财报中披露 »
·  ·  « A new hotel every two days – Chinese chain bids to be world’s biggest » (Archive). CNN. July 13, 2012. Retrieved on July 30, 2014.
·  ·  « China Lodging Group (HTHT) Names New CEO ». Retrieved 13 July 2015.
·  ·  « Fourth Quarter and Full Year 2012 Results » (). China Lodging Group. March 6, 2013. Pages 5-9/25. Retrieved on July 30, 2014.
12.                          ·  Huo, Jiazhen and Zhisheng Hong. Service Science in China. Springer Science & Business Media, January 6, 2013. p. 355. ISBN 3642344976, 9783642344978.

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HUAZHU
Huazhu s'améliore, la vie aussi

HUAZHU, un grand groupe hôtelier multimarque chinois à la croissance rapide

HUAZHU Hotels Group Ltd. (NASDAQ : HTHT) est un grand groupe hôtelier multimarque qui connaît une croissance rapide en Chine. Fondé en 2005, HUAZHU se classe au 12e rang mondial des groupes hôteliers. Le groupe possède et exploite actuellement plus de 3000 hôtels dans plus de 350 villes en Chine. Il propose aux voyageurs d'affaires et de loisirs des services de grande qualité dans des hôtels idéalement situés, allant du haut de gamme à la classe économique : Joya Hotel, Manxin Hotels & Resorts, Ji Hotel, Starway Hotel, HanTing Hotel, Elan Hotel, et Hi Inn. Pour rendre la vie plus agréable, HUAZHU ne se concentre pas uniquement sur le bien-être des voyageurs, mais offre également des avantages à nos employés, aux parties prenantes ainsi qu'à la c