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Confédération
générale du travail
Cadre
Forme
juridique
|
Confédération
syndicale
|
Zone
d’influence
|
France
|
Fondation
Identité
modifier
La Confédération
générale du travail, abrégé en
CGT, est
un syndicat
français de salariés créé le 23
septembre
1895 à Limoges.
Proche du parti
communiste français, d'où sont d'ailleurs issus ses
secrétaires généraux depuis les années 19302,
elle faisait partie des cinq confédérations de syndicats
de salariés français considérées, par présomption
irréfragable, comme représentatives
par l'État avant la réforme
de 2008.
La CGT
a obtenu 1 570 500 suffrages (34 %) aux
élections
prud'homales de décembre 2008 (lors de ces élections un
salarié sur quatre, soit 25 % du collège employés, a voté).
Elle figure comme l'une des principales organisations syndicales de
salariés dans les élections aux comités
d'entreprise comme parmi les délégués
du personnel. En 2017,
653 222 salariés sont syndiqués à la CGT, ce qui en
faisait la première confédération syndicale française en nombre
d'adhérents en 20171.
Depuis le 31 mars 2023, la secrétaire
générale de la confédération est Sophie
Binet, première femme élue à ce poste.
La CGT est affiliée à la Confédération
européenne des syndicats (CES) et la Confédération
syndicale internationale (CSI). Elle a longtemps été un
élément moteur de la Fédération
syndicale mondiale (FSM) de laquelle elle s’est désaffiliée
en 1995. En 2019, lors de son 52e congrès
à Dijon, les délégués votent un
amendement actant à nouveau la recherche de l’unité avec les
syndicats membres de la CSI, la CES mais aussi la FSM.
Histoire
et chronologie
Des origines à 1913
Le 25 mai 1864, la loi
Ollivier supprime le délit
de coalition et de grève
abrogeant la loi
Le Chapelier. La même année est créée l'Association
internationale des travailleurs (AIT) dite Ire
Internationale
à Londres.
Le 14 novembre 1869, Eugène
Varlin, délégué de l'AIT et président, avec Nathalie
Lemel, d'une Société d’Épargne de Crédit Mutuel des
Relieurs, créent la Fédération Parisienne des Sociétés Ouvrières
autour de la Société de Solidarité des Ouvriers Relieurs de Paris
préexistante. C'est le noyau parisien de la future CGT nationale.
Durant la décennie 1870-1880, les grèves
se multiplient. Un rapport de police dénombre 182 syndicats
rassemblant 31 700 adhérents en 1876. Quatre ans plus
tard, les chiffres sont respectivement de 478 et 64 000.
Le 21 mars 1884 une loi
légalise les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à
l'initiative de Pierre
Waldeck-Rousseau. Aussi, en 1886, la Fédération
nationale des syndicats (FNS), d'inspiration guesdiste
est créée3.
Fondation en 1895
Le Congrès constitutif de la
confédération générale du travail (CGT) est organisé à Limoges
du 23 au 28 septembre 18953.
Les principaux piliers en sont la fédération du livre et celle des
cheminots,
ainsi que la Fédération
des Bourses du travail, mais de nombreux métiers restent
extérieurs à la CGT. L'échelon confédéral est mal organisé
jusqu'au congrès de Montpellier en 1902.
Débuts de la confédération
En 1900, le journal La
Voix du peuple4,
organe de la CGT, est fondé.
Plaque commémorant l'adoption de la charte d'Amiens, le 13
octobre 1906, à l'entrée de l’École publique du Faubourg de
Noyon, rue Rigollot à Amiens.
En 1904, le
Congrès
de Bourges adopte la revendication de la journée
de huit heures. En 1906, la Charte
d'Amiens, adoptée en congrès, donne au syndicalisme confédéral
quelques-uns de ses traits spécifiques : la lutte
des classes, la lutte quotidienne pour des améliorations
immédiates mais aussi la lutte pour la disparition du salariat
et du patronat, ainsi que son indépendance vis-à-vis des
organisations politiques, du patronat et de l’État. Cette Charte
est reprise aujourd'hui comme référence par la plupart des
syndicats. L'organisation y définit ce qu'est sa vision du
syndicalisme : « d'une part il prépare l'émancipation
intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation
capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la
grève
générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui
groupement de résistance, doit devenir dans l'avenir, le groupe de
production et de répartition, base de réorganisation sociale »5,6.
Lors du congrès, les guesdistes sont mis en minorité par les
syndicalistes
révolutionnaires et les réformistes. Le congrès rompt
également avec la Fédération
syndicale internationale[réf. nécessaire].
La Fédération
Nationale des Syndicats d'Instituteurs rejoint la CGT en 1907.
L'année suivante, la fédération
des Mineurs rallie la CGT peu de temps après la grève
de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges au cours de laquelle de
nombreux cadres de la CGT sont arrêtés. Le Congrès
de Marseille se tient en octobre 1908, alors qu'un grand nombre
de dirigeants cégétistes sont en prison. Une motion vigoureusement
antimilitariste
est adoptée7.
En 1909, Victor
Griffuelhes démissionne. Durant son court intérim, Louis
Niel renoue les liens avec la Fédération
syndicale internationale, mais il doit démissionner sous la
pression des révolutionnaires. Cette orientation n'est pas remise en
cause par son successeur, Léon
Jouhaux, proche des dits révolutionnaires, mais qui a tracé
progressivement sa propre voie. Le 5 octobre de la même année,
paraît le premier numéro de la Vie
ouvrière, qui se définit comme « syndicaliste
Révolutionnaire, antiparlementaire ». La revue est dirigée
par Pierre
Monatte. C'est l'ancêtre de La
Nouvelle Vie ouvrière (NVO) qui est toujours la revue de la
CGT.
De 1919 à 1939
1919 : 25 mars : loi sur
les conventions
collectives. 28 mars : loi supprimant le travail de nuit
dans les boulangeries. 23 avril : lois sur la journée de 8
heures. Le 1er mai grève générale de 24 heures marquée
par 500 000 manifestants à Paris (1 mort). La CGT passe à
un effectif de 1 million et demi d'adhérents. Dans l'année, on
compte 2 206 grèves et 1 160 000 grévistes
en France. Création de la Confédération française des
travailleurs chrétiens (CFTC).
30 avril : Pierre Monatte crée les Comités
syndicalistes révolutionnaires.
1920 : Le 8 janvier,
inauguration du Conseil
économique et social (initiative de la CGT). Le 12 mars, vote
de la loi relative au droit syndical. Le 1er mai :
la CGT appelle à la grève
générale. En 15 jours on compte 1,5 million de grévistes. Le
22 mai, reprise du travail. La grève des cheminots
pour la nationalisation
des chemins de fer sera un échec. À la suite de ce mouvement, la
11e chambre du tribunal
correctionnel ordonnera même le 13 janvier 1921 la dissolution
de la CGT, sanction qui ne sera jamais appliquée. Contrecoup des
échecs, les effectifs repassent à 700 000. En mai, la CGT
reçoit l'adhésion de la Fédération des fonctionnaires et
employés de l'État.
1921 : Au congrès
de Tours de la SFIO
(1920), scission entre ceux qui souhaitent adhérer à la Troisième
internationale, et ceux qui s'y opposent. Les partisans de
l'adhésion, majoritaires, créent la Section Française de
l'Internationale Communiste (SFIC). Le congrès de Lille, en
juillet, évite la scission dans le syndicat, où majoritaires et
minoritaires sont au coude à coude, mais la division est consommée
en décembre. À la suite de l'exclusion de la Fédération des
cheminots, les « révolutionnaires » quittent la CGT, et
créent la Confédération
générale du travail unitaire (CGTU), proche du Parti
communiste (PC). Naissance du journal Le
Peuple, organe officiel de la CGT.
1922 :
Lors de son premier congrès, du 25 juin au 1er juillet
à Saint-Étienne,
la CGTU décide de
rallier l'Internationale
syndicale rouge. Elle combat le taylorisme,
alors en plein essor. La CGTU compterait alors environ
250 000 membres, nettement moins que la CGT « maintenue »,
qui, elle, en compterait environ 500 0008.
1924 : Les très minoritaires
« syndicalistes révolutionnaires », qui dirigeaient
notamment l'union départementale du Rhône,
quittent la CGTU et fondent la CGT-SR.
1925 : La CGTU revendique
deux semaines de congés
payés à son congrès de 1925.
Pierre
Monatte fonde La
Révolution prolétarienne, où il appelle à la
réunification de la CGT.
1928 :
Retour dans la CGT de la Fédération
générale des fonctionnaires, qui avait adhéré en mai 1920,
mais avait choisi l'autonomie en 1922, pour préserver l'unité
syndicale9.
1930 :
Vote définitif de la loi sur les
assurances sociales le 30 avril, qui entre en application le 30
juin, après dix années de débats, durant lesquels la CGTU les a
dénoncées (assurance privées: pas de répartition, pas
d'universalisme, pas de paritarisme) alors que la CGT les a
soutenues. Une double cotisation, patronale et salariale, abondée
par l'État, obligatoire pour les salariés gagnant plus de
15 000 francs par an, finance ces assurances. Au-delà de
la maladie, les assurances sociales couvrent aussi les champs de la
vieillesse, de l'invalidité prématurée et du chômage
involontaire.
Le 30
novembre, publication de « l'appel des 22 »,
syndicalistes CGT, CGTU et autonomes, en vue de la réunification
de la CGT10 :
violemment dénoncé par la direction de la CGTU, cet appel aboutit
à un échec patent fin 1932.
1931 :
Benoît
Frachon entre au bureau confédéral de la CGTU. Il remplace
Gaston
Monmousseau et devient secrétaire général de la CGTU, deux
ans plus tard.
Progression du chômage,
qui atteint déjà 450 000 personnes en 1931,
et s'élèvera à 860 000 en 1936.
1932 : après une progression
à la fin des années 1920 à 300 000 adhérents, la CGTU
retombe à 258 000 en 1932. La CGT connaît une évolution
parallèle ; elle compte 490 000 adhérents en 1921
comme en 1933, après avoir eu également une progression éphémère
à la fin des années 1920. Dans la période 1924 et 1934, environ
50 % des conflits se terminent de manière infructueuse.
1934-1935 :
En riposte à l'émeute du 6
février, un appel à la grève générale « contre le
fascisme »
à l'initiative de la CGT et de la CGTU pour le 12 février donne
lieu à une convergence des deux cortèges place
de la Nation.
Le 30 mai, Maurice
Thorez donne son aval à un rapprochement des deux CGT. Le 9
octobre débutent des discussions en vue de la réunification, qui
aboutiront le 14 juillet 1935 à un programme de Front
populaire. Deux congrès séparés simultanés du 24 octobre au
27 octobre donnent leur aval à la réunification. C'est "la
base" des salariés syndiqués qui demande la réunification.
1936 :
Réunification de la CGT et de la
CGTU lors du congrès de Toulouse (2 mars-5 mars) ; les
confédérés dominent largement la nouvelle CGT. L'adhésion à la
Fédération
syndicale internationale (FSI) est votée par 5 500 mandats
contre 2 500. Les unitaires ne contrôlent que sept unions
départementales.
Le 26 mai, une vague de grèves
marquées par des occupations d'usines démarre au Havre
et s'étend comme une traînée de poudre partout en France,
contrairement aux mouvements infructueux de 1906 et 1919-1920. Le 7
juin sont signés les accords
Matignon, entre la CGT et le patronat
(CGPF). Les 11 et 12 juin sont votées les lois sociales sur les
conventions
collectives, l'institution de délégués
d'atelier, le relèvement des salaires, l'instauration de
quinze jours de congés
payés et la semaine légale de 40
heures.
Cette reconnaissance du droit syndical et des délégués ouvriers a
pour conséquence la multiplication des effectifs du syndicat par
onze et l'arrivée de plusieurs centaines de milliers de syndiqués
en quelques semaines11.
Elle modifie également la composition sociale de la CGT, celle-ci
étant jusqu'en 1936 une organisation d'ouvriers qualifiés et
devient une organisation d'ouvriers non qualifiés11.
Elle a enfin pour conséquence une politisation du mouvement syndical
qui se fait par le biais des cellules d'usines du Parti communiste
(PCF) mieux organisées sur le terrain11.
Mal préparée après le congrès de Nantes, la grève de la fin
du mois est un échec. 15 000 militants sont licenciés
et la CGT perd un quart de ses effectifs, qui restent néanmoins
élevés avec deux millions et demi d'adhérents.
Durant
la Seconde Guerre mondiale
1939 (bis) : Début de
la guerre
le 3 septembre. Le 18 septembre, le bureau confédéral de la CGT
vote une déclaration excluant les militants qui refusent de
condamner le pacte germano-soviétique. Cette décision est
approuvée par la commission administrative de la CGT le 25
septembre, ce qui a pour effet d'exclure les communistes de la CGT.
Plus de 600 syndicats sont dissous et de nombreux militants et
dirigeants exclus sont arrêtés. Ceux qui ne sont pas arrêtés, ni
mobilisés entreront dans la clandestinité.
1940 :
La CGT ne compte plus que
500 000 adhérents quand le gouvernement fait voter, peu
avant sa chute, les 60 heures
de travail par semaine.
Le 16 août, le gouvernement
de Vichy dissout les centrales syndicales ouvrières et
patronales, dont la CGT ; les fédérations peuvent cependant
théoriquement continuer leur action. Le 9 octobre, René
Belin, devenu ministre collaborateur institue la charte
du travail.
Le 15 octobre, douze dirigeants
syndicalistes, dont trois de la CFTC,
rendent public un texte opposé connu comme le Manifeste
des Douze.
1941 : Promulgation de la
Charte
du travail interdisant les grèves
et le lock-out
le 4 octobre. Dès l'hiver 40/41, parution des premiers journaux
clandestins. Développement des « comités populaires »
qui organisent les premières luttes revendicatives. Du 26 mai au 9
juin a lieu la grève des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais.
Intervention des Allemands : 327 arrestations. En octobre :
exécution par les Allemands de 88 otages composés majoritairement
de militants CGT exclus, dont les 27 de Châteaubriant.
1942 :
Le 22 septembre, à la suite de contacts menés par Louis
Saillant avec des émissaires de Benoît
Frachon, Léon
Jouhaux rencontre l'un de ceux-ci à Cahors12,
lançant le processus de la reconstitution de la CGT. Jouhaux est
arrêté peu après et déporté en Allemagne.
1943 : Les Accords
du Perreux, signés le 17 avril par Robert
Bothereau et Louis
Saillant pour les « ex-confédérés » ; Henri
Raynaud et André
Tollet pour les « ex-unitaires », reconstituent la
CGT. La CGT réunifiée participe à la constitution du conseil
national de la Résistance (CNR) qui a lieu le 27 mai.
1944 : Publication le 15 mars
du Programme du CNR (définissant les nationalisations, la Sécurité
sociale et les comités d'entreprises) où la CGT est représentée
par Louis Saillant. Le 10 août, la Grève des Cheminots de la
Région Parisienne se déclenche et s'étend à tous les services
publics. Le 15 août, la police parisienne entre dans la grève. Le
18 août, la CGT clandestine appelle à la grève
générale pour la Libération.
Le lendemain c'est le déclenchement de l'insurrection parisienne,
qui prendra fin avec la Libération
de Paris le 25 août et l'arrivée du Général de Gaulle. Le 26
août, la CGT s'installe au grand jour dans ses locaux du 213, rue
La Fayette : c'est la fin de la clandestinité avec une
première réunion de son bureau. Le 8 septembre, son journal, La
Vie ouvrière, qui avait paru sous forme de tract pendant
l'occupation, reparaît au grand jour. Le 15 octobre, est créée la
Confédération générale des cadres (CGC).
1945 : Début des nationalisations,
création des comités
d'entreprise et mise en place de la Sécurité
sociale. Création de la Fédération
syndicale mondiale (FSM) à laquelle adhère la CGT.
IVe République 1946-1958
1946 :
Du 8 au 12 avril a lieu le 26e congrès de la CGT à
Paris, qui voit une nette domination des « unitaires »
(proches du PCF).
Elle revendique le chiffre de cinq millions et demi d'adhérents.
Le rapport de Benoît
Frachon est adopté par 84,4 % des voix. Le 5 octobre,
promulgation du Statut Général des Fonctionnaires par le ministre
Maurice
Thorez. Le 8 avril, dans le cadre de la nationalisation
d’EDF-GDF, Marcel
Paul, ministre communiste de la Production industrielle, permet
la création du Conseil
central des œuvres sociales (CCOS) financé sur le 1 %
minimum des bénéfices hors taxes des ventes d'électricité et de
gaz de l'entreprise étatisée13
qui, par la suite, subira régulièrement les accusations de
financement occulte de la centrale syndicale14,15,16.
Début de la Guerre
d'Indochine (19 novembre 1946). Pendant toute la durée du
conflit, la CGT organise des manifestations de solidarité à
l'égard du peuple vietnamien et en faveur de la paix.
1947 :
La CGT obtient 59 % des voix
lors des premières élections à la Sécurité sociale, mais la
CFTC
enregistre un percée avec 26 % des voix. 1er mai,
grandes manifestations pour les revendications à l'appel de la
CGT. Le 5 mai, éviction des ministres communistes du gouvernement.
En juin, grèves chez Citroën, à la SNCF, dans les banques, dans
les grands magasins. Le président du Conseil Paul
Ramadier parle de « chef d'orchestre clandestin ».
En juillet, grèves à EDF, puis chez Peugeot, Berliet, Michelin.
Le 1er août,
accord CGT / CNPF
pour une augmentation de 11 % dénoncé par le gouvernement.
Les 13 et 14 novembre la division s'accentue au Comité Confédéral
National (CCN) de la CGT entre la majorité et la minorité à
propos du plan
Marshall et des mouvements de grève. La majorité, fidèle à
Moscou, refuse le plan Marshall. Dans la nuit du 2 au 3 décembre
1947, des militants de la fédération du Pas-de-Calais
de la CGT sabotent la liaison ferroviaire Paris-Tourcoing
en déboulonnant deux rails. Cela provoque le déraillement
d'un train, près d'Arras,
à 3 heures du matin, qui fait 24 morts et une quarantaine de
blessés17.
Le 19 décembre, c'est la scission et la création par les
minoritaires (qui refusent la soumission au PC) de la confédération
« CGT-Force
Ouvrière » (FO). FO tient son congrès constitutif en
avril 1948 emportant environ 300 000 adhérents, soit une
nette minorité. Un certain nombre d'organisations, notamment la
Fédération
de l'éducation nationale (FEN) à l'exemple de sa principale
composante, le Syndicat
national des Instituteurs, choisissent un passage, alors
considéré comme « provisoire », à l'autonomie18.
La répression des « grèves rouges » aboutit à la
mort de quatre ouvriers et à plus de 1 300 arrestations19.
1949 : Division : la FSM
critique le plan
Marshall et l'influence américaine en Europe, ce qui provoque
une scission. Les syndicats des États-Unis, d'Angleterre et des
Pays-Bas se retirent de la FSM. Ils créent la Confédération
internationale des syndicats libres (CISL) à laquelle adhère
la CGT-FO
aidée par les syndicats nord américains regroupés dans l'AFL-CIO.
1950 :
Vote de la loi sur les Conventions collectives20,
1953 :
Retraites :
du 4 au 25 août, grande grève dans les services publics. Le 4
août, la CGT puis la CFTC appellent à une journée d'action des
secteurs public et nationalisé contre le recul de l'âge à la
retraite. Les postiers de Bordeaux décident la poursuite du
mouvement. Aussitôt les confédérations CGT, FO, CFTC appellent à
la grève générale dans ces secteurs. Le 14 août, on compte
quatre millions de grévistes, ce qui contraint le gouvernement à
reculer. La répression atteint la direction de la CGT : Alain
Le Léap est incarcéré et Benoît Frachon doit passer dans la
clandestinité19.
1954 : Libération : début de la guerre d'Algérie
(1er novembre). Durant tout le conflit la CGT soutient
« les revendications des Algériens et leurs aspirations
nationales. »
Ve République, depuis 1958
De la présidence de Gaulle à celle de Giscard d'Estaing 1958-1981
1962 :
Paix : le 8 février, une manifestation anti-OAS durement
réprimée fait neuf morts, tous membres de la CGT, au métro
Charonne. Accords
d'Évian, fin de la guerre d'Algérie (18 mars). À Marseille,
des militants de la CGT accueillent les rapatriés d'Algérie avec
des banderoles portant le slogan : « Pieds-noirs, rentrez
chez vous »21
1963 : Les mineurs : à
l'appel de la CGT et de FO, vaste mouvement de grèves des mineurs.
Ils s'inquiètent des incertitudes pesant sur leur profession et
revendiquent une augmentation des salaires.
1966 : Unité : accord
revendicatif entre la CGT et la CFDT,
qui s'est créée en novembre 1964 sur les bases de la CFTC,
et de sa « déconfessionnalisation ».
1967 : Georges
Séguy succède à Benoît Frachon lors du 36e congrès
tenu du 11 au 16 juin.
1968 :
grève générale : en mai et juin entre sept et dix millions
de travailleurs en grève occupent leurs usines22.
Accords
de Grenelle : augmentation de 35 % du salaire minimum,
reconnaissance de la section syndicale à l'entreprise...
1970 : Nouvel accord
CGT-CFDT, le 15 décembre, sur des revendications prioritaires :
revalorisation du SMIC,
retraite
à 60 ans, semaine de 40 heures, emploi, heures de formation
syndicale.
1972 : La CGT soutient le
programme
commun de la Gauche.
1978 : Tentative infructueuse
de Georges Séguy pour autonomiser la CGT du PCF.
1981 : La CGT appelle à voter pour François Mitterrand
au second tour de la présidentielle.
Présidence de Mitterrand et Chirac 1981-2007
Militants de la CGT manifestant à Paris pour la défense des
services publics (2005).
1982 : Henri
Krasucki devient secrétaire général lors du 41e congrès.
1988 : Infirmières :
mouvement de grève des infirmières à l'appel d'une coordination
nationale qui réclame notamment une augmentation significative des
salaires et de véritables moyens pour la formation. Après la
défection des autres syndicats, la CGT est seule à soutenir le
mouvement.
1992 : Louis
Viannet succède à Henri Krasucki en février lors du
44e congrès.
1993 : Pour les élections
législatives, la CGT ne donne aucune consigne de vote.
1995 :
1999 :
2002 : Élections
prud'homales :
la CGT reste en tête avec 32,13 % des voix (-0,98 %)
devant la CFDT
(25,33 %).
2003 : 47e congrès.
Retraites : importants mouvements sociaux contre le projet de
Loi
Fillon (mai-juin)
2005 : le 9 février, le
comité confédéral national (CCN), le « parlement » du
syndicat, recommande le rejet de la constitution
européenne, contre l'avis du secrétaire général Bernard
Thibault. Le congrès de 2006 est avancé de quelques mois.
2006 :
Depuis 2007 : de la présidence de Sarkozy à celle de Macron
Manifestation de défense des retraites à Paris, le 22 mai 2008.
2008 : Élections
prud'homales :
la CGT conforte sa position de premier syndicat avec 34,00 %
des voix (+1,87 %) devant la CFDT, en baisse à 21,81 %.
2009 : la CGT tient son
49e congrès
à Nantes du 7 au 11 décembre.
2010 : le syndicat est
présent lors des manifestations
et grèves contre la réforme des retraites.
2012 : élections dans les
TPE (Très petites entreprises, employant moins de 11 salariés) du
28/11 au 12/12, la CGT est placée en première avec 29,54 %
des voix, devançant de plus de 10 points la CFDT.
2012 :
Le syndicat, par la voix de son secrétaire général, Bernard
Thibault, appelle à voter pour le candidat socialiste François
Hollande23
Mars
2013 : Thierry
Lepaon est élu secrétaire général lors du 50e congrès24.
Février
2015 : Philippe
Martinez est élu secrétaire général en remplacement de
Thierry
Lepaon après la démission de ce dernier25.
2016 : 51e congrès.
Avril : la CGT participe activement aux grèves
et manifestations du printemps 2016. Elle annonce à la presse
que toutes les raffineries
de France sont en grève
le 24 mai26.
Elle impose aux quotidiens nationaux, pour paraître le 26 mai, de
publier une tribune signée de leur secrétaire général Philippe
Martinez contre la loi
Travail; Tous les titres de presse ont refusé, à l'exception
du journal L'Humanité27,28,29.
Avril
2017 : Dans l'entre-deux-tours de l'élection
présidentielle de 2017, la CGT appelle à « faire
barrage » à Marine
Le Pen sans pour autant inviter à voter pour Emmanuel
Macron30.
Mai
2019 : Philippe Martinez confie le 30 janvier 2019 qu'il sera
candidat à sa réélection lors du congrès
de Dijon qui aura lieu du 13 au 17 mai31.
Hiver 2019/2020 : la CGT
participe activement aux grèves et aux manifestations contre le
projet
de réforme des retraites
Automne 2020 : la CGT
participe activement aux manifestations contre la Proposition
de loi relative à la sécurité globale
Juillet
2019 à mai 2021 : la CGT-HPE (hôtels de prestige et
économiques) soutient la mobilisation
des femmes de chambres de l'hôtel Ibis pour dénoncent alors
leurs conditions de travail et leur sous-rémunération auprès de
leurs employeurs le groupe hôtelier Accor
et son sous-traitant STN. En mai 2021, les femmes mobilisées
(notamment Rachel
Kéké) obtiennent victoire après 8 mois de grève32.
Mai 2022 : Philippe Martinez déclare à la confédération
qu'il veut passer la main à partir de mars 2023 et suggère le nom
de Marie
Buisson, secrétaire générale de la Ferc-CGT, pour lui
succéder33,34.
Mars 2023 : Plus récemment et dans le cadre de la succession
de Martinez, une scission idéologique apparaît dans la section 13
concernant la vision des choses de ce syndicat sur la guerre en
cours en Ukraine35,
le syndicaliste Olivier Mateu mettant sur le même plan Vladimir
Poutine et Volodymyr
Zelensky contrairement au reste du mouvement, celle-ci
apparaissant plus réservée sur ce sujet36,37,38et
Mateu répondant également ensuite à l'article selon lui à charge
de la Provence écrite contre lui39,40,41,
affichant aussi une position plus radicale concernant la guerre
menée en Ukraine par Poutine depuis le 24 février 202242.
Enjeux et
perspectives
Positionnement
actuel
Drapeau de la CGT dans une manifestation à Paris.
Selon Guy Groux, directeur de recherche au Centre de recherches
politiques de Sciences Po, la CGT est plus « contestataire »
que les quatre autres syndicats
représentatifs de droit, même si la direction centrale (Bernard
Thibault) « tente un « aggiornamento »43,
un positionnement contestataire qui l'a amenée à dénoncer l'accord
du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail44.
La centrale syndicale explique cette décision en dénonçant une
« instrumentalisation de l'agenda social » par le MEDEF
ajoutant que ce dernier « a insidieusement agité la menace
d'un échec des négociations et d'une loi susceptible de mettre
encore plus à mal le code du travail » et appelle de ses vœux
la mise en place d'« un ensemble de règles éthiques et
contraignantes qui puissent fonder, demain, des négociations de
bonne foi et conférer toute leur légitimité et leur force aux
accords futurs45. »
Des détracteurs de la CGT considèrent que les sections syndicales
locales mènent souvent des grèves pour défendre uniquement les
intérêts de leurs adhérents46.
Ainsi, en février 2008, la grève d'une semaine initiée par la CGT
provoque de grandes perturbations à l'aéroport
d'Orly. Selon Le
Figaro, 48 grévistes, le lundi 11 février 2008, obligent
les compagnies aériennes à annuler un vol sur deux à Orly47,
en raison d'une opposition au regroupement du contrôle aérien en
Île-de-France dans une plate-forme unique. Cette opposition menée
par la section locale aurait donc eu, d'après ses détracteurs, pour
unique but d'éviter de diluer les effectifs de la CGT et de lui
faire perdre la majorité qu'elle détient dans le centre
d'Orly46,48.
Inversement, un parti comme le NPA
accuse la CGT et les autres confédérations de freiner leurs
syndiqués dans les luttes sociales. Ces critiques ont entraîné
l'absence de la CGT à l'université d'été 2009 du NPA49.
La direction
de la CGT a rompu nombre de ses liens avec les partis de gauche et
affirme sa fidélité à la charte
d'Amiens, au risque de perdre, sur un « marché syndical »
émietté, une spécificité plus subtile qu'il n'était dit
sommairement (la fameuse « courroie de transmission »), à
l'âge d'or de Benoît
Frachon chez qui le politique s'était nourri du syndicalisme
révolutionnaire50,
ou même de Georges
Séguy51,
et Henri
Krasucki, dont la jeune expérience résistante et
concentrationnaire ainsi que les cultures dont ils étaient issus
influaient sur leur pratique syndicale.
En 2010, la
CGT s'investit beaucoup dans les très populaires journées d'action,
de manifestations et de grèves contre la réforme des retraites avec
des contre-propositions. Elle propose, en particulier, que les
salariés assujettis à des travaux pénibles aient droit à un
départ à la retraite anticipé en fonction de la durée
d’exposition à la pénibilité52.
Elle demande que les revenus financiers des entreprises soient soumis
à contribution, en rappelant qu'en 2009, la Cour
des comptes évaluait à 10 milliards d’euros le manque à
gagner de cette non-contribution. Le syndicat veut remettre à plat
l’ensemble des exonérations fiscales, évaluées 30 milliards
d’euros en 2009, mais aussi moduler les cotisations
sociales en fonction des politiques d’emploi des
entreprises[réf. nécessaire].
Cet engagement ne change pas la proportion d'accords signés :
84 % en 2014 et 2015 selon un bilan du ministère du Travail53.
Question de la représentativité syndicale
Avec 688 000 adhérents en 2016, la CGT représente 2,6 %
des salariés français54.
De manière générale le taux de syndicalisation en France est très
bas en comparaison avec d'autres pays. En 2012, avec un taux de
syndicalisation de 7,7 %, la France est le troisième pays le
moins syndicalisé de l'OCDE55,
et le dernier dans l'Union
européenne (8 %)56.
Avec 34 % des voix aux élections
prud'homales de décembre 2008, la CGT est la première
organisation syndicale de France en audience, mais aussi devant la
CFDT en termes d'adhérents revendiqués (610 144)57.
Depuis la fin de la guerre, la reconnaissance de sa représentativité
lui a permis de participer aux négociations nationales
interprofessionnelles et d'être représentée dans les organismes
paritaires.
Aujourd'hui, et depuis la loi « portant rénovation de la
démocratie sociale » publiée au Journal officiel du 21
août 2008, la CGT, comme les autres organisations syndicales, est
confrontée au mode de calcul des règles de représentativité
syndicale mis en place par la loi. Désormais, ce sont les
élections en entreprise qui la conditionnent, au niveau des
entreprises de plus de 10 salariés dès l'entrée en vigueur de la
loi de 2008, ainsi que dans les branches professionnelles et au
niveau interprofessionnel. Il faudra toutefois attendre le 1er
janvier
2014, avec les
conclusions de la direction générale du travail, qui effectue
l'agrégation des résultats des élections professionnelles en
entreprise, ainsi que le scrutin
organisé dans les entreprises de moins de dix salariés (TPE)
fin 2012 et les élections
du secteur agricole début 2013, pour déterminer la
représentativité syndicale par branches professionnelles ainsi
qu'au niveau national.
Les résultats
des élections dans les TPE58,
au-delà d'un faible participation, confirment le statut de
première59
organisation syndicale française pour la CGT. Même si elle est
encore majoritaire dans de nombreux secteurs, sa représentativité
est remise en cause à chaque élection professionnelle.
En 2015-2016, la CGT voit son audience baisser dans plusieurs
entreprises de grande taille60,
mais reste la première force syndicale. Elle perd sa 1re place
à Air France,
considéré comme un « véritable bastion » du
syndicat61.
Cette perte d'importance est expliquée par l'« affaire
Lepaon » et par les « excès de contestation »
de la centrale syndicale en période de crise, sans proposition de
réformes61.
Selon les chiffres du Haut conseil du dialogue social publiés en
mars 2017, la CFDT se hisse pour la première fois en tête des
élections professionnelles tenues de 2013 à 2016 avec 26,37 %
des voix (+ 0,37 par rapport à 2013) devant la CGT 24,85 % (-
1,92 point), FO 15,59 % (- 0,35), la CFE-CGC 10,67 % (+
1,24 point), la CFTC 9,49 % (+ 0,19), l’UNSA 5,35 % (+
1,09) et Solidaires 3,46 % (- 0,01). Le poids relatif (retenu
pour les seules organisations représentatives au niveau national est
de 30,32 % pour la CFDT, 28,57 % pour la CGT, 17,93 %
pour FO, 12,27 % pour la CFE-CGC et 10,91 % pour la CFTC62.
Pour la première fois devancé dans le secteur privé63,
la CGT reste toutefois premier syndicat dans les TPE et dans la
fonction publique, ce qui fait encore d'elle la première
organisation sur l’ensemble du salariat64.
Le 11 décembre 2018, à l'issue de toutes les élections
professionnelles, le syndicat CFDT devient le 1er syndicat
français public et privé confondus.
Le 21 mai 2021 la mesure quadriennale de
l'audience syndicale65
confirme la poursuite du recul de la CGT. Sur 14 118 287
salariés inscrits, et avec un taux de participation de 38,24 %,
la CFDT conforte sa première place avec 26,77 % des suffrages
(+ 0,4 % par rapport à 2017), devant la CGT 22,96 % (-
1,89 %), FO 15,24 % (- 0,35 %), la CFE-CGC 11,92 %
(+ 1,25 %), la CFTC 9,50 % (stable). L'UNSA 5,99 % (+
0,64 %) et Solidaires 3,68 % (+ 0,22 %) ne
franchissent pas le seuil national de représentativité (fixé à
8 %).
Résultats des élections prud'homales
Résultats par sections66:
|
2002
|
2008
|
Industrie
|
39,6 %
|
41,95 %
|
Commerce
|
33,1 %
|
35,02 %
|
Agriculture
|
24,4 %
|
26,89 %
|
Activités
diverses
|
30,7 %
|
33,12 %
|
Encadrement
|
15,8 %
|
16,95 %
|
Organisation
En 2009, un
des débats du 49e congrès confédéral, à Nantes,
est celui de la réforme des structures. Une note de 200567,
préparatoire au 48e congrès, et rédigée par un
groupe de travail de la direction confédérale, avait suscité de
vives réactions. Cette note proposait, par exemple, de ne permettre
la création d'un syndicat de base qu'à partir de 20 adhérents, ou
de constituer les fédérations professionnelles (30 actuellement)
autour de 8 « champs professionnels68 ».
La CGT comprend 22 000 syndicats
ou sections de base69,
regroupés en 33 fédérations
professionnelles, dont les plus importantes sont celles de la
santé, des territoriaux, de la métallurgie, des mines et de
l'énergie, des cheminots, des activités postales et de
télécommunications, et des transports.
Les syndicats ou sections de base appartiennent à la fois à une
union locale
(UL)70,
et à une union
départementale (UD)71.
Existent également vingt-et-un comités régionaux
interprofessionnels qui sont des lieux de coordination des UD d'une
même région72.
Les régions les plus importantes sont l'Île-de-France, le
Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais, les régions PACA et
Rhône-Alpes.
Exécutif
Les instances dirigeantes de la confédération sont le bureau
confédéral (10 membres) et la commission exécutive confédérale
(50 membres).
La commission exécutive est élus lors des congrès confédéraux.
Le bureau est élu au sein de la commission exécutive par le Comité
Confédéral National (CCN, 130 membres), qui réunit trois à quatre
fois par an les secrétaires généraux des unions départements et
des fédérations et qui constitue le « parlement » de la
CGT.
Adhérents
Évolution du nombre
d'adhérents revendiqués (en milliers)
1948
|
1958
|
1968
|
1975
|
1997
|
2005
|
2010
|
2012
|
2013
|
2014
|
2017
|
4 000
|
1 650
|
2 300
|
2 377
|
634
|
711
|
682
|
695
|
688
|
67673
|
6501
|
En avril 2016, la CGT représente, en nombre d'adhérents, moins de
3 % des salariés français74
ce chiffre est contesté sur la base d'une distinction entre
représentation et nombre d'adhérents. La CGT dénombre en effet
plus d'adhérents que la totalité des partis politiques réunis75.
En 2019 le nombre d'adhérents repart à la hausse pour la première
fois depuis 201376.
Fédérations
Unions confédérales
Autres
Secrétaires généraux
Philippe
Martinez, secrétaire général de 2015 à 2023.
Pendant le mouvement
social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023,
la CGT élit pour la première fois de son histoire à sa tête une
femme, Sophie
Binet, qui fut présidente de l'UNEF à l'université
de Nantes lors du mouvement
contre le contrat première embauche de 200677
puis a travaillé en tant que conseillère
d’éducation dans les lycées professionnels77
au Blanc-Mesnil
(Seine-Saint-Denis), puis à Marseille78
et chroniqueuse à l'hebdomadaire L'Humanité
Magazine79,
jusqu'en 2023, s'intéressant aux questions de liberté de la
presse80.
Avec Bernard Thibault, élu en 1999 à 40 ans, c'est la plus jeune
des secrétaires généraux de l'histoire du syndicat depuis la
Première
guerre mondiale, avant laquelle des trentenaires avaient occupé
cette fonction.
Sièges de la CGT
Le siège de la CGT à Montreuil
en 2014.
Expulsée de la Bourse du travail sous l'autorité du préfet en
1906, la CGT loue une usine désaffectée sise au numéro 33 de la
rue
de la Grange-aux-Belles. Les travaux terminés, la propriétaire
meurt : l'immeuble doit être vendu. La CGT contourne la loi de
1884 interdisant l'accès à la propriété aux syndicats en créant
une société en nom collectif, et c'est ainsi qu'en novembre 1907,
la CGT devient propriétaire. La forte syndicalisation des années
1920 permet l'achat d'autres bâtiments dont le 211 de la rue
La Fayette, et à l'angle de l'avenue
Mathurin-Moreau (actuelle place
du Colonel-Fabien).
La confédération s'installe dans un bâtiment neuf à Montreuil
en 198384,85.
Les travaux ont duré quatre ans86.
Mouvement
social de 2023
Article détaillé : Mouvement
social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023.
Intersyndicale et manifestations géantes
Dans le contexte
politique, démographique et social à rebondissements du début
des années 2020, la CGT fait partie de l'intersyndicale
nationale qui organise dix journées de manifestations géantes dans
300 villes de France, avec de nombreuses
grèves et occupations temporaires de péages et sites logistiques ou
autoroutiers au centre du mouvement
social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023
et écrit à Emmanuel
Macron pour demander des négociations, puis n'ayant pas été
reçue, une médiation et une suspension de l'adoption du texte de
loi.
Les syndicats affichent tout au long du mouvement leur autonomie par
rapport aux partis politiques notamment lors des dépôts à
répétition d'amendements contre l’avis de toutes les
organisations syndicales, le leader de la CGT Philippe
Martinez s'étonnant même d'une volonté « de ne pas aller
à l'article 7 pour des raisons de s'approprier le mouvement social
et de faire passer les organisations syndicales au second
plan »87,88.
Bras-de-fer entre Macron et Martinez
Emmanuel
Macron a lui prétexté son souhait de ne "pas
court-circuiter le travail parlementaire" pour refuser le 10
mars de rencontrer l'intersyndicale89
et un bras-de-fer médiatique se produit entre lui et Philippe
Martinez, le 22 mars, lors de la
première prise de parole publique de Macron sur la contestation,
au cours de laquelle il écarte toute négociation. Selon la presse,
il choque en particulier par une « petite phrase » de
l'interview : « Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu
ce qu'ils ont
vécu au Capitole, quand le Brésil
a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement
(...) on ne peut accepter ni les factieux ni les factions »90.
Le président du syndicat des cadres, François
Hommeril y voit « une provocation » et se dit « très
choqué », en plein congrès à Tours, où il a invité le
leader de la CGT Philippe
Martinez, qui estime lui « proprement scandaleux » de
« comparer la situation en France avec ce qui s'est passé aux
États-Unis » lors de « l'envahissement
du Capitole par des hordes d'Américains »91
et parle de « foutage de gueule et de mépris pour les millions
de personnes » qui manifestent.
Rapport d'activité rejeté pour la première fois
Le 53e Congrès de la CGT
s’est ouvert le 27 mars à Clermont-Ferrand, en plein mouvement
social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023,
par une surprise, un vote rejetant à une courte majorité le bilan
d’activité de Philippe Martinez, « une première pour la CGT
des temps modernes », selon Jean-Marie Pernot, politologue
spécialiste de l’histoire des syndicats92.
Ce scrutin a été un « vote
par mandats », car le vote de chaque délégué a été « bien
débattu » au sein des syndicats, « ce n’est pas un
vote d’humeur […] donc ce n’est pas un petit signal envoyé à
la direction sortante », a souligné Céline
Verzeletti, l'une des deux candidates, avec Marie Buisson, à la
succession de Philippe Martinez92.
Controverses
Financement par des syndicats de l'URSS en 1985
Article détaillé : Financement
des syndicats de salariés en France.
Henri
Krasucki a demandé en 1985 au conseil central des syndicats de
l'URSS d'accorder à
son syndicat une aide urgente de 10 millions de francs
(1 million de roubles
convertibles). Cette demande a un caractère strictement confidentiel
et seul le comité central est au courant. Cette aide, approuvée par
le Politburo
du Parti
communiste de l'Union soviétique, sera accordée en deux
versements en 1985 et 1986 de 500 000 roubles provenant du
comité du tourisme et d'excursion par le KGB93.
Cache d'armes des NMPP
Article détaillé : Syndicat
général du livre et de la communication écrite CGT.
En 1991, la direction des NMPP
découvre une cache de plus de 5 000 armes dans un de ses
entrepôts de Saint-Ouen. Ces armes avaient été détournées puis
cachées par des ouvriers membres du syndicat du livre lors de la
faillite de Manufrance en 1980 en prévision du « grand soir ».
La direction des NMPP ne porte pas plainte94.
Selon le PDG Emmanuel Schwarzenberg, le
scandale aurait été étouffé par le gouvernement socialiste de
l'époque, soucieux de ménager la CGT95.
Affaire du financement du comité d'entreprise d'EDF
La CGT a été mise en cause dans le financement du comité
d'entreprise d'EDF
depuis les années 1990. Au début des années 2000, cette polémique
a pris un tour judiciaire, d'une part avec la révocation du
directeur général de la Caisse
centrale d'activités sociales (CCAS), qui avait évoqué des
irrégularités lourdes et des dysfonctionnements, et, d'autre part,
par le dépôt d'une plainte par trois agents. Bernard
Thibault a été entendu par la justice en juillet 2006 dans le
cadre de cette affaire. Jean Lavielle et Brigitte
Dareau, anciens responsables du CE ont été mis en examen à ce
titre96.
La CGT dément toute malversation au CE d'EDF-GDF, affirmant que
« les dépenses sont contrôlées en permanence depuis une
dizaine d'années, il y a une commission d'appels d'offre »97.
Elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris en
première instance98.
Étrangers en situation irrégulière de la Bourse du travail de
Paris en 2009
La CGT s'est fortement engagée dans le
soutien aux travailleurs étrangers en situation irrégulière en
faveur de leur régularisation administrative. En 2009, sur les
2 500 salariés étrangers en situation irrégulière en
lutte en Île-de-France,
quelque 1 500 auraient été régularisés99.
Un collectif d'environ 800 étrangers en situation irrégulière
occupait jour et nuit, depuis le 2 mai 2008, les locaux de l'annexe
de la Bourse
du Travail, rue
Charlot à Paris (3e). Le service d'ordre de la CGT
les en a expulsés par la force en juin 2009. « Alors que la
plupart des squatteurs sont partis pour leur manifestation
hebdomadaire à Châtelet (1er) afin de demander leur
régularisation, le service d'ordre de la CGT somme ceux qui sont
restés de quitter le bâtiment (la Bourse du Travail), appartenant
en partie au syndicat. Une quarantaine de « gros bras »
de la CGT, « le visage masqué ou cagoulé », arborant
des brassards orange, ont débarqué, armés de « bonbonnes de
lacrymogène »,
raconte Djibril Diaby, l'un des porte-parole : « Ils ont
profité du fait que nous étions peu nombreux. Dès qu'ils sont
entrés, ils ont gazé tout le monde. Il a fallu sortir100. »
Les étrangers en situation irrégulière ont passé la nuit,
installés sur le trottoir en face du bâtiment, sur leurs matelas
posés à même le trottoir, entre le fatras de leurs vêtements et
autres ustensiles de cuisine, sous l'œil des gendarmes
et CRS100.
La
commission administrative de la Bourse du Travail de Paris où
siègent les principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CGC, Unsa et
Solidaires) a salué la « libération de la Bourse du Travail
de Paris par les syndicats parisiens101, »
mais a été contestée par certaines associations et certains
sections syndicales de la CGT102,
alors que d'autres associations de défense des étrangers ont refusé
de condamner le principe de récupération de ses locaux par la CGT.
Atteintes à la liberté de la presse
En 2010, lors du conflit autour de la réforme
des retraites, la CGT demande à l'ensemble de la presse
nationale française de publier un texte27.
Les éditeurs ont rejeté la demande de la CGT, expliquant qu’ils
n’acceptaient aucune « communication politique » de la
part de partis ou syndicats27.
En 2016, lors du conflit autour du projet
de la "loi Travail", la CGT impose à l'ensemble des
quotidiens nationaux, pour paraître le 26 mai, de publier une
tribune intitulée « La modernité, c’est le progrès social,
pas la loi « Travail » ! » et signée de
Philippe
Martinez, le secrétaire général de la CGT opposé au projet de
loi du gouvernement
Valls28,29,103.
L'ensemble des titres de la presse nationale à l'exception du
journal L'Humanité
ont refusé de céder à ce qui a été parfois qualifié de "
chantage
"104,105.
Le syndicat CGT a bloqué l'impression et la distribution de
l'ensemble des quotidiens nationaux qui ont refusé de publier le
tract syndical106.
Les directeurs des quotidiens nationaux ont vivement réagi à cette
méthode « scandaleuse» » : Laurent
Joffrin, directeur de Libération
a dénoncé un « chantage pur et simple », Alexis
Brézet, directeur des rédactions du Figaro
parle de « méthodes staliniennes » et de « blocages
scandaleux », Louis
Dreyfus, président du directoire du Monde
indique que dans « d'autres temps, on aurait appelé ça de la
censure », Nicolas
Beytout, directeur du journal L'Opinion
parle du jeudi 26 mai 2016 comme « une date qui restera comme
un de ces moments où l'on peut avoir honte de ce qu'est devenue
l'action syndicale »106,107,108.
Rappelant que les journaux n'étaient déjà pas parus le 31 mars et
le 28 avril, le syndicat de la presse quotidienne nationale (syndicat
des éditeurs) a qualifié de son côté la situation de « prise
d'otages »109.
Affaire du comité d'entreprise de la SNCF de la région Metz-Nancy
Le comité d'entreprise de la SNCF de
la région Metz-Nancy, géré par des délégués CGT, a été
condamné pour avoir employé une aide de cuisine en CDD pendant 12
ans (184 contrats de travail de type C.D.D.) avant de la
licencier110.
Mercredi 16 mars 2016, l'employée obtenait la condamnation de
l'employeur, ainsi que des représentants du personnel. Ils devront
lui verser un total de 40 674 euros.
Campagne d'affichage controversée contre la police en 2016 et 2018
de la part d'un syndicat
Le 19 avril
2016, à la suite
d'incidents entre des « casseurs » et les forces de
l'ordre intervenus depuis le début de la mobilisation contre le
projet de réforme
du code du travail, le syndicat Info'Com-CGT, affilié à la
Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et
de la communication CGT (Filpac-CGT), publie une affiche montrant une
matraque, une flaque de sang et un insigne de CRS111.
Cette affiche a été très largement condamnée par la classe
politique112.
Le directeur
général de la police nationale, Jean-Marc
Falcone s'est déclaré indigné par un « appel à la
haine » de cette affiche « outrageante »,
« extrêmement choquante » et « très injuste »112.
Le Ministre de l'intérieur, Bernard
Cazeneuve, rappelant que « 18 000 policiers et gendarmes
ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions en 2015 »,
a dénoncé une affiche qui « détruit le lien de confiance
entre la population » et la police113.
Le 1er
mai 2016,
le syndicat Info’com CGT (Filpac-CGT) a publié une affiche « Loi
travail, stop à la répression ! » sur laquelle des
policiers foulent un sol maculé de rouge, symbolisant du sang114.
Le syndicat d'officiers
de police CGT-Police, également affilié à la confédération
nationale CGT, a dénoncé une affiche qui « stigmatise une
nouvelle fois » les policiers et « les discrimine dans
son ensemble »112.
De son côté, le syndicat Synergie-Officiers
s’est aussi déclaré « scandalisé » par cette
affiche, décriant un « torchon inspiré des pires heures de
notre histoire »114.
Le 10 décembre 2018, Info'Com-CGT, affilié à la Fédération
des travailleurs des industries du livre, du papier et de la
communication CGT (Filpac-CGT), publie une campagne similaire à
celle controversée de 2016. Cette fois le sang n'est pas en flaque
mais ruisselle d'une matraque et goutte sur un nounours démembré.
Cette campagne évoque la famille pour dénoncer principalement les
contrôles de manifestants mineurs. Le syndicat UNSA-Police porte
plainte.
Violences pendant les manifestations en 2016
À la suite de la manifestation du 14 juin 2016 contre la Loi
Travail, émaillée de violences notamment contre l'Hôpital
Necker-Enfants malades, le préfet de police de Paris, Michel
Cadot, a évoqué « une forme de solidarité » entre
des manifestants, dont certains brandissant des drapeaux de la CGT,
et les casseurs115,116.
La préfecture de police a en effet diffusé des photos où on
aperçoit des individus vêtus d'une chasuble de la CGT semblant
retirer des pavés pour les lancer117,118,119.
Une autre vidéo montre des syndicalistes charger des policiers avec
violence118.
Le préfet de police précise également qu'en fin de manifestation,
un groupe de 100 à 200 manifestants de la CGT, « venus de
l'Ouest et du Havre », a également « participé à des
actes de violence », blessant 10 policiers au moment de la
dispersion120.
Le premier ministre, Manuel
Valls, a appelé la centrale syndicale à cesser ses
manifestations dans la capitale117.
Le syndicat CGT fait aussi l'objet de critiques pour sa lutte contre
les casseurs à l'intérieur même des manifestations, accusé par
certains de « collusion avec la police »121,
et dénonce les actes violents des casseurs122.
Les syndicats de police Alliance et CGT dénoncent par ailleurs la
responsabilité implicite du gouvernement dans ces violences, qui
selon eux chercherait à détourner le débat public du conflit
social vers les violences des casseurs, en livrant des consignes
favorables à ces derniers123,124.
Notes et références
« La
CGT a perdu près de 23 000 adhérents en trois ans »,
Le Parisien, 14 mai 2019 (lire
en ligne [archive],
consulté le 14 mars 2020).
CGT,
Charte d'Amiens, adoptée au IXe congrès de la
CGT en octobre 1906 par 830 voix pour, 8 contre et 1 abstention,
1906, lire
en ligne [archive].
Antoine
Prost, Autour du front populaire. Aspects du mouvement social
en France au XXe siècle, Le Seuil, 2006, p. 153, les
effectifs syndicaux 1918-1938
Pierre
Cours-Salies, René
Mouriaux, L'unité syndicale en France. 1895-1995, impasses
et chemins, éditions Syllepse, 1996. Cf p. 71-78, Vincent
Présumey, le mouvement pour l'unité syndicale au début des
années trente
Bernard
Georges, Denise Tintant, Marie-Anne Renaud, Léon Jouhaux dans le
mouvement syndical français, PUF, 1979, p. 289-290.
L'émissaire que rencontre Jouhaux est Raymond Sémat, de la
fédération
de la métallurgie, un des signataires des Accords
Matignon
Le SNI
et la FEN instaurent alors officiellement en leur sein la
représentation proportionnelle des tendances dans les organismes
délibératifs et admettent également la double appartenance à une
des deux confédérations (CGT ou CGT-FO) à titre individuel dès
lors qu'il n'y a pas de syndicat concurrent d'un syndicat national.
Cette situation s'achèvera rapidement du côté de FO et en 1954
sur une décision du Bureau politique du Parti communiste français
invitant les instituteurs communistes à concentrer leur activité
syndicale au SNI. La tendance animée à la Libération par des
militants communistes fut longtemps nommée cégétiste puis
(après 1954) ex-cégétistes, avant de prendre le nom
d'Unité-Action.
Thomas Vampouille, « Après
l'échec de son chantage, la CGT bloque les quotidiens nationaux »,
Marianne,
26 mai 2016 (lire
en ligne [archive]).
« Philippe
Martinez, candidat à sa propre succession à la tête de la CGT »,
Le Monde,
30 janvier 2019 (lire
en ligne [archive],
consulté le 30 janvier 2019).
Voir
les analyses de Jacques Girault, Benoît Frachon, politique et
syndicaliste, Presses de la Fondation nationale des sciences
politiques, 361 p., Paris, 1989.
Georges
Séguy, Résister, de Mauthausen à Mai 68, 230 p.,
L'Archipel, 2008.
Gaëtan De Capèle, « Éditorial :
«Une bonne leçon pour la CGT !» »,
Le Figaro, 31 mars 2017 (lire
en ligne [archive]).
Il y a
actuellement 857 UL. Leur existence est prévue par l'article
14 des statuts confédéraux : « Les unions locales sont
constituées par les syndicats et sections syndicales relevant d’une
même zone géographique (localité, partie de localité, secteurs
ou ensemble de secteurs, bassin d’emploi, etc.). »
« La
CGT et la CFDT enregistrent une hausse d’adhérents pour l’année
2019 », La Croix, 14 mai 2020
(ISSN 0242-6056,
lire
en ligne [archive],
consulté le 18 juin 2020).
Cette
date de fin 1898 est reprise de l'ouvrage édité par la CGT
elle-même : La Confédération générale du travail et le
mouvement syndical, Paris, 211, rue La Fayette, 1925. 691 pages.
La liste des divers bureaux ayant administré la CGT se trouve en
pages 618-619. Préfacé par Léon
Jouhaux, cet opus est essentiel pour connaître les trente
premières années de la CGT, l'histoire de ses fédérations et
unions départementales. Écrit et publié au moment du schisme
entre la CGT « réformiste » et la CGTU
« révolutionnaire », il passe sous silence cette
dernière. Cette lacune sur la période 1919-1925 est sans doute une
des raisons pour lesquelles cette source d'information historique
est quasiment passée sous silence par les « officielles »
histoires de la CGT, ou de ses fédérations, parues depuis 60 ans…
qui « oublient » l'histoire de la CGT « réformiste »
entre 1921 et 1936.
Démissionnaire
de sa fonction le 26 mai 1909, Louis
Niel exerce son mandat de secrétaire général jusqu'à
l'élection de son remplaçant : réunion et présidence de
séances de la Conférence sur les Bourses, organisation de sa
succession : deux appels à candidature, etc.
"Tours :
Philippe Martinez, le leader de la CGT dénonce "le foutage de
gueule" d'Emmanuel Macron", article de Boris Compain, le
22 mars 2023 sur Radio-France Bleue Tours [4] [archive]
« Pourquoi
la CGT empêche la presse de paraître : Le syndicat exigeait
que les quotidiens publient un tract. Refus des patrons de presse.
En représailles, leurs imprimeries ont été bloquées »,
Le Point,
26 mai 2016 (lire
en ligne [archive]).
Michel Noblecourt, « Congrès
de la CGT : polémique sur la police, camouflet pour la
direction », Le
Monde, 19 avril 2016 (lire
en ligne [archive]).
« Loi
Travail : y avait-il des militants de la CGT parmi les
casseurs ? : Des images de vidéosurveillance montrent des
manifestants portant les couleurs du syndicat en train de brandir
des pavés. La CGT se défend. », L'Obs,
16 juin 2016 (lire
en ligne [archive]).
« Pour
Philippe Martinez, lancer des pavés, c'est "se défendre" :
Exercice d'équilibriste : le secrétaire général de la CGT
justifie que ses militants lancent des pavés... en déclinant toute
responsabilité dans les heurts. », Le
Point, 16 juin 2016 (lire
en ligne [archive]).
« Débordements
à Paris. Le préfet accuse des manifestants CGT de l'Ouest :
Le préfet de police de Paris a estimé qu'il y avait eu mardi une
"forme de solidarité" entre certains manifestants CGT et
les casseurs, en marge du défilé contre la Loi Travail. Il pointe
notamment un groupe venu de l'Ouest. »,
Ouest-France,
15 juin 2016 (lire
en ligne [archive]).
Bruno Rieth, « "Les
casseurs sont instrumentalisés par le pouvoir", accuse la CGT
Police » [archive],
17 juin 2016 (consulté le 30
juin 2016).
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
- Publications générales
Émile
Pouget, La Confédération Générale du Travail,
Bibliothèque du Mouvement prolétarien, Librairie des sciences
politiques et sociales Marcel Rivière (26 p. et 64 p.), 1910, lire
en ligne [archive],
[lire
en ligne [archive]]
Maurice
Moissonnier et Georges Pruvost (coord.), CGT Approches
historiques, IHS-CGT d'Histoire sociale / CCEO-CGT, 1988
Dominique
Andolfatto et Dominique Labbé, La CGT. Audience et
organisation, Paris, éditions La Découverte, 1997
René
Mouriaux, Le Syndicalisme en France depuis 1945, Paris,
La Découverte, coll. « Repères », 2004
Michel
Dreyfus, Histoire de la CGT, Bruxelles, Complexe, 2005
Le Sous-sol lorrain,
journal de la Fédération CGT des Mineurs de fer et de sel
Est-Ouest, Rétrospective 1950-2006, Fensch Vallée Éditions, 2007
Histoire de la CGT : Bien
être, liberté, solidarité (préface d'Elyane Bressol et
postface de Maryse
Dumas), Éditions de l'Atelier, 196 p., 14 janvier 2016
(ISBN 978-2708244719)
Pascal Girard, « Le
"service d'ordre" de la CGT des années 1960 à nos
jours », dans François
Audigier (dir.), Histoire des services d'ordre en France
du XIXe siècle à nos jours, Paris, Riveneuve
éditions, coll. « Violences et radicalités
militantes », 2017, 263 p. (ISBN 978-2-36013-433-5),
p. 217-236
Leïla de Comarmond, Les 20 ans qui ont changé la CGT,
éditions Denoël, 2013
- Publications confédérales
Articles connexes
Liens externes
Notices
d'autorité