Le 15/06/2016 à 22:19, Françoise D a écrit :
Objet : Petit périple de 4 Hauts Marnais le 14
juin entre Place d'Italie et les Invalides
Bonjour,
hier
14 juin, manifestation à Paris, départ place d’Italie arrivée esplanade des
Invalides, 4 hauts marnais Justine, Fanette, Jean Claude et moi décidons de
rester ensemble pour parcourir cette manif tranquillement et de voir le maximum
d’animation.
Dans
un premier temps animations festives et très militantes avec des slogans à la
hauteur du combat à mener, nous continuons notre chemin parmi les différents
drapeaux et slogans, puis les manifestants autour de nous ont commencé à mettre
les foulards, les lunettes et les capuches et là tout est allé très vite.
Si
dans un premier temps nous avons côtoyé les animations militantes, dans un
deuxième temps nous avons subi les animations gouvernementales avec le chef
d’orchestre Valls, avec ses troupes de crs.
En
lien le film de la manifestation , qui se lit de bas en haut, pour notre groupe
de 4 HM, cela commence à 16h30.
Déroulement
de la deuxième animation
<![if !supportLists]> <![endif]>15h09
photo 3249 : ça sent le gaz<![if !supportLists]> <![endif]>15h22 photo 3251 : nous venons d’être gazé, nous sommes séparés du cortège principal.
<![if !supportLists]> <![endif]>15h22 photo 3252 : nous sommes séparés du cortège principal
<![if !supportLists]> <![endif]>15h44 photo 3261 : Fanette se fait soigner, elle a reçu deux projectiles en caoutchouc pendant le gazage
<![if !supportLists]> <![endif]>16h20 photo 3267 : Esplanade des Invalides, des dizaines de milliers de manifestants commencent à s’installer sur la pelouse des Invalides pour souffler un peu, mais pas pour longtemps, les crs gazent de nouveau la foule de manifestants, sans échappatoire car nous nous apercevons qu’il est impossible de quitter l’esplanade. Nous avons subi les mouvements de foule à l’intérieur de l’esplanade suite au gazage et aux lances de jets d’eau. Les ¾ du cortège derrière nous n’atteindra jamais les Invalides
![if !supportLists]> <![endif]>19 h : nous accédons au métro Invalides pour rejoindre Bercy.
Pour
conclure, je vous invite à lire les articles ci-dessous d’un parent et de
Yannis Youlountas sur l’hôpital Necker, et on comprend que les choses
n’arrivent pas par hasard, en ce qui concerne la séquences des Invalides, de
très nombreux citoyens se sont retrouvés enfermés sur l’esplanade et sont
devenus le jouet des forces de l’ordre, certainement pour faire un exercice
grandeur réelle. Cela me rappelle que dans certains pays on enferme les
opposants dans les stades…..
C’est
la première manif où je me fais gazé, arrosé, manipulé par toute une
organisation policière, et avec un peu de recul, je me dis que je c’est loin
d’être fini.
Cordialement
et à bientôt
Bernard
Sur
l’instrumentalisation des vitres de l’hôpital Necker - Témoignage d’un parent
"Lorsqu’ils
mettent sur le même plan « émotionnel » des plaques de verres cassées
et ces centaines de milliers de familles éprouvées, MM. Valls et
Cazeneuve, n’ont-ils pas honte ?"
> https://lundi.am/Sur-l-instrumentalisation-des-vitres-de-l-hopital-Necker-Un-parent
Le 15/06/2016 à 14:57, Françoise D a écrit :
à ce
communiqué, j'ajoute mon témoignage et un démenti au décompte du
nombre de manifestants de la préfecture de police (80 000) particulièrement
fantaisiste et imbécile.
Il y
a eu dans Paris 600 cars affretés par les syndicats. Si l'on compte 60
places par car, cela fait déjà 360 000 manifestant. S'y ajoutent les
co-voiturages, les déplacements en train (beaucoup roulaient !) et les
franciliens et les Parisiens. Moi même, les gendarmes m'ont empêchée de
rejoindre le cortège à Montparnasse. Et je n'étais pas seule dans ce cas. J'ai
dû attendre leur départ, qui s'est produit d'un seul coup, sans raison
particulière, pour y accéder...
Je ne
sais pas s'il y avait un million de personnes à Paris dans une manifestation
qui s'est déroulée sous tension, dans les gaz lacrymogènes et les explosions de
grenades de désencerclement. Sans compter les sommations par haut-parleur de la
police "sommation, nous allons tirer des grenades" ! J'ai vu les
casseurs de loin, en avant du cortège, et comme d'habitude, les CRS les
entouraient. Comme s'ils les protégeaient. Les manifestants sont restés très
calmes, même s'il y a eu pas mal de blessés soignés sur place sans être
hospitalisés. Presque tous avaient des drapeaux, beaucoup portaient des gilets
rouges. Les rangs étaient serrés. Partie à 13H30 de la place d'Italie, la
manifestation a pris fin vers 18H sans pouvoir atteindre les Invalides en
raison des échauffourées. Voilà pour le tableau.
Quant à l'ambiance, je n'ai jamais connu une telle détermination
chez les manifestants. Il y a de la rage, de la haine à l'égard du
gouvernement. Rien à voir 68 : c'était festif, c'est aujourd'hui l'affrontement.
Sans exagèrer, la situation est pré-insurrectionnelle. Malgré les fermetures
d'entreprises, il reste encore des ouvriers très décidés. Le gouvernement
ferait mieux de se calmer et de retirer ce texte dicté par Bruxelles et Berlin,
avec la connivence de notre haute administration et de tous ces politiques
convertis au néo-libéralisme.
SERVICE PRESSE DE LA CGT
Communiqué
de la CGT
Réaction
de la CGT aux propos inacceptables du Premier Ministre Manuel Valls
Le
Premier Ministre vient d’accuser la CGT d’être responsable des violences
intervenues en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris, contre
le projet de loi travail.
La
CGT tient à rappeler au Premier Ministre que cette mobilisation, comme les
précédentes, n’a pas été organisée par la CGT mais par 7 organisations
syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité,
demandent le retrait de ce texte régressif.
Quelle
est la réalité des faits ? C’est en marge du cortège de cette
manifestation, déposée par les organisations et validée par la Préfecture de
police de Paris, que des bandes de casseurs se sont à nouveau livrées à des
exactions que la CGT a d’ailleurs condamnées officiellement, une fois de plus,
dans son communiqué national.
Le
Premier Ministre ne peut ignorer qu’il incombe aux pouvoirs publics, dont il a
la première responsabilité, d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.
La
CGT souligne le sang-froid et la maitrise des militants de son service d’ordre
qui, sans faillir, ont pris les dispositions nécessaires afin de garantir la
sécurité des participants à cette manifestation massive.
En
conscience et prenant en compte les informations données par les services de la
Préfecture, les organisations syndicales ont fait le choix de ne pas aller
jusqu’au bout du parcours prévu, malgré la frustration légitime des
participants, pour ne pas les exposer davantage à la violence et aux incidents
générés par des éléments extérieurs. Face à cette contrainte, une fois encore,
l’ensemble des services d’ordre des organisations ont su créer et mettre en
œuvre les conditions pour que les participants, venus de toute la France,
puissent rejoindre leurs moyens de transport.
La
CGT tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il n’est pas de la responsabilité
des supporters d’assurer la sécurité dans et autour des stades de l’euro de
football, de la même façon il n’est pas de la responsabilité des manifestants
d’assurer la sécurité dans et autour d’une manifestation autorisée par la
Préfecture de police.
Menacer
d’interdire les manifestations est le signe d’un gouvernement aux abois.
Plutôt
que de faire l’inventaire tendancieux d’éléments à charge contre la CGT,
Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la majorité des salariés, des
jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social
et de destruction de notre modèle de société.
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