mardi 14 juin 2016

l'attaque de Magnanville - un couple de policiers assassinés et le tueur film son propre crime



 

Le Point.fr

Policiers tués : "Un cap dans l'horreur a été franchi"

Larossi Abballa s'est filmé au cours de l'attaque de Magnanville : il appelle à tuer des journalistes, des rappeurs et des politiques, et cible l'Euro.

Modifié le 14/06/2016 à 21:23 - Publié le 14/06/2016 à 10:21 | Le Point.fr
Les hommages aux forces de l'ordre se multiplient après l'assassinat d'un policier et de sa compagne à Magnanville.
  • Les hommages aux forces de l'ordre se multiplient après l'assassinat d'un policier et de sa compagne à Magnanville. © AFP/ Matthieu Alexandre
L'assassinat du commandant de police Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider, lundi soir à Magnanville, est un nouvel acte terroriste commis en France revendiqué par Daech. Larossi Abballa, le meurtrier, était connu des services de police, mais la surveillance n'a pas permis de détecter sa volonté de passer à l'acte. Le travail des enquêteurs a permis d'identifier une liste de cibles potentielles que le terroriste possédait, tandis que trois personnes de son entourage ont été placées en garde à vue. Les hommages aux victimes se sont multipliés toute la journée mais n'ont pas empêché les politiques de polémiquer sur l'efficacité des forces de l'ordre.
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17 h 32 - Les enfants du policier assassiné seront pupilles de la nation

François Hollande a indiqué que Jean-Baptiste Salvaing, le policier assassiné à Magnanville, avait deux enfants, dont le petit garçon de 3 ans retrouvé indemne qu'il avait eu avec sa compagne Jessica Schneider. Les deux enfants seront reconnus "pupilles de la nation", car leurs parents ont été visés parce que policiers, a expliqué le président de la République.

17 h 25 - Les forces de l'ordre première cible de Daech

Larossi Abballa a suivi à la lettre les consignes du groupe terroriste État islamique, qui place les forces de l'ordre occidentales en tête de ses cibles. Le terroriste a même précisé dans sa vidéo de revendication qu'il avait obéi à un ordre d'Abou Bakr al-Baghdadi, le commandeur des croyants de l'organisation islamiste qui demandait dans un communiqué de "tuer des mécréants, chez eux, avec leur famille".

17 h 23 - Pas d'union nationale en vue

La droite a demandé des comptes au gouvernement quelques heures à peine après le double meurtre d'un policier et de sa compagne dans les Yvelines. Nicolas Sarkozy a pointé "le profil et le mobile du terroriste". Le meurtrier avait été condamné en 2013 pour participation à une filière djihadiste entre la France et le Pakistan. Le député LR Éric Ciotti a exigé la mise en place de "centres de rétention". Même Alain Juppé, qui rechigne généralement à réagir à chaud s'est exprimé : "Le gouvernement doit, comme il s'y était engagé, présenter aux Français le bilan du dispositif présenté suite aux attentats du 13 novembre: les réformes annoncées ont-elles été mises en œuvre ?

Du côté du Front national, Marine Le Pen n'a pas hésité à affirmer que "le gouvernement ne protège pas les Français".

"Des mesures ont déjà été prises pour la protection des policiers", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée. "Nous n'allons pas adopter à chaque fois une nouvelle mesure", a fait valoir le Premier ministre. Manuel Valls a appelé au sang-froid et incitant les socialistes à refuser de « polémiquer avec la droite ». "L'instrumentalisation des drames à des fins de politique politicienne n'est pas à la hauteur du défi qui est posé à la France. Aucune polémique n'a sa place", a renchéri le PS.

17 h 07 - Le portrait des victimes

La police nationale a publié la photographie des victimes du terroriste Larossi Abballa pour leur rendre hommage. Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, tués la nuit dernière à Magnanville, apparaissent souriants.

17 h 02 - La "soif de sang" de Larossi Abballa

Lors de son procès en 2013, le meurtrier du policier et de sa compagne apparaissait comme "limité intellectuellement". Libéré après six mois de prison, il n'a jamais quitté la mouvance djihadiste. Un profil très inquiétant pour celui qui avait déjà montré une envie de commettre des attentats.

16 h 29 - Hollande : "la vigilance portée à son niveau maximal"

Le président de la République a indiqué que la vigilance était "portée à son niveau maximal" après l'assassinat d'un policier et de sa compagne à Magnanville. François Hollande a souhaité que "des moyens supplémentaires puissent être déployés". Le président de la République, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou à l'Élysée, n'a pas précisé la nature de ces moyens supplémentaires.

16 h 20 - L'hommage aux victimes

Les mouvements de solidarité se sont multipliés après l'attaque sauvage et le meurtre du policier de Magnanville et de sa compagne. L'émotion était particulièrement forte au commissariat des Mureaux, où Jean-Baptiste S. travaillait, ainsi qu'à celui de Mantes-la-Jolie, son précédent lieu de travail où travaillait sa compagne, Jessica S., secrétaire administrative.
Aux déclarations de soutien des politiques qui ont observé une minute de silence, les différents organes des forces de l'ordre du pays, police nationale, gendarmerie, marine nationale, ont ajouté leur hommage aux deux victimes du terrorisme et ont fait part de leur tristesse.

15 h 41 - "Nous allons faire de l'Euro un cimetière", menaçait Larossi Abballa

"Nous allons faire de l'Euro un cimetière", menaçait Larossi Abballa dans la vidéo de 12 minutes diffusée à 20 h 52 sur un compte Facebook rapidement supprimé ensuite, a rapporté le journaliste spécialiste du djihad David Thomson, qui a visionné l'enregistrement. "Très calme et souriant", Larossi Abballa "a posté cette vidéo en direct sur Facebook dans laquelle il semble lire un message écrit plus tôt", explique David Thomson, journaliste à RFI et auteur du livre Les Français jihadistes.  Filmé à l'intérieur de la maison de ses victimes alors que leur enfant s'y trouve encore, "il dit avoir tué un policier et sa femme". À la fin de sa vidéo, le terroriste demande à ses 160 abonnés et plus particulièrement à ses contacts de l'EI de faire le communiqué de revendication de son attaque, ce qui explique la rapide revendication par l'EI via l'agence Amaq", explique David Thomson, qui faisait partie de ses abonnés.

15 h 32 - Les syndicats de police réclament des "moyens juridiques" pour leur protection

Les syndicats de police, qui doivent être reçus à 18 heures Place Beauvau, demandent des "moyens juridiques" pour leur protection. Tous mettent en avant la revendication, maintes fois exprimée, du prolongement de la mesure autorisant policiers et gendarmes à être armés en permanence, y compris hors service et sur la base du volontariat. Cela leur est permis depuis l'état d'urgence ayant suivi les attentats de novembre 2015.

15 h 15 - Valls : "un combat dans la durée"

Le Premier ministre s'est exprimé devant l'Assemblée nationale. Il dénonce "un cap dans l'horreur (qui) a été franchi" avec l'assassinat du couple de Magnanville. "Nous devons être aux côtés de nos forces de l'ordre, particulièrement sollicitées en ce moment", a déclaré Manuel Valls. Selon lui, "les policiers s'engagent pour défendre l'ordre républicain" contre les terroristes et leur "idéologie de mort", qui veulent "tuer, semer la terreur et menacer la liberté".
Manuel Valls a rappelé que des moyens supplémentaires avaient été investis dans cette lutte contre le terrorisme et que des leçons avaient été tirées des attentats précédents. "Notre première arme, c'est le droit pénal", a-t-il réaffirmé, appelant la droite à "refuser toute tentation de recourir aux aventures extrajudiciaires". Selon lui, 9 500 individus radicalisés ont déjà été signalés, et tous les moyens doivent être engagés dans l'action répressive et la lutte contre la radicalisation, ce qui suppose une "mobilisation de toute la société".
Le Premier ministre a rappelé que la lutte contre le terrorisme est un "combat dans la durée, sans doute celui d'une génération", et que "malheureusement il n'y a aucun risque zéro mais qu'il faut "résister à la peur".

 

francetvinfo.fr

Couple de policiers tués : le commissariat des Mureaux en deuil

Une réunion extraordinaire a lieu ce mardi 14 juin à l'Élysée après le meurtre du couple de policiers dans les Yvelines. Bernard Cazeneuve se rendra ensuite aux Mureaux, où l'agent tué travaillait et où l'émotion est vive.

France 2
Mis à jour le 14/06/2016 | 13:09, publié le 14/06/2016 | 13:09
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C'est au commissariat des Mureaux (Yvelines) que travaillait Jean-Baptiste Salvaing. Cet homme de 42 ans était adjoint des unités de police judiciaire. Sa femme, victime elle aussi du drame, travaillait au commissariat de Mantes-la-Jolie, située à quelques kilomètres des Mureaux.

Un agresseur bien connu de la police

Leur assaillant, un homme de 25 ans du nom de Larossi Abballa, était connu des services de police pour vols, recels et violences. Il était connu aussi des services antiterroristes pour des faits de radicalisation. Ce mardi matin, l'émotion est très vive, que ce soit pour les proches ou les collègues du policier tué. Des collègues qui le décrivaient comme un homme de terrain bienveillant et sympathique. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est attendu dans la matinée dans ce commissariat des Mureaux.
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