mardi 16 août 2022

modèle de l'assaillant de Saldam Rushdie ? Imad Moughniyah, l'un des fondateurs du Hezbollah wikipédia à jour au 16 Août à 01 heure 41: consulté le soir-même à 22:25

 



Imad Moughniyah

Image dans Infobox.

Biographie

Naissance

7 décembre 1962




Tayr Debba (en)

Décès

12 février 2008

(à 45 ans)
Kafr Sousa (en)

Sépulture

Beyrouth

Nom dans la langue maternelle

عماد مغنية

Nationalité

Libanaise

Formation

Université américaine de Beyrouth

Activités

Commandant, homme politique

Autres informations

A travaillé pour

Hezbollah

Religion

Islam chiite

Partis politiques

Hezbollah
Fatah (jusqu'en 1984)

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Imad Fayez Mougniyah ou Mughniyeh (arabe : عماد فايز مغنية), né le 7 décembre 1962 à Tayr Debba (Liban) et mort le 12 février 2008 à Kafr Souseh, dans le gouvernorat de Damas (Syrie). Il est un des fondateurs et des plus haut dirigeants du Hezbollah.

Connu sous le nom Hajj Radwane (arabe : الحاج رضوان), il est accusé de nombreuses attaques dont l'attentat-suicide contre l'ambassade des États-Unis à Beyrouth 1, l'attentat contre un centre communautaire juif à Buenos Aeres2, l'explosion de l'ambassade d’Israël en Argentine3, le détournement d'un Boeing TWA 847, l'attaque contre l'ambassade de France au Koweit4, et l’exécution du sociologue français Michel Seurat.

L'été 2006, lors de la guerre des 33 jours, il commande les forces du Hezbollah contre Tsahal avec l'aide de Hassan Nasrallah et Qassem Soleimani5.

Ennemi juré d’Israël, adversaire de la France, inculpé pour terrorisme en Argentine, placé sur la liste des hommes les plus dangereux au monde par le FBI, il est recherché par plusieurs services de renseignement et par Interpol.

Il est tué le 12 février 2008 à Damas, en Syrie, par l'explosion d'une bombe dans son SUV 6. Il s'agirait d'une opération du Mossad appuyée par la CIA 7,8,4.

Famille

Son cousin et beau frère Moustapha Badr ed-Dine, commandant du Hezbollah, est accusé d'avoir préparé et organisé l’assassinat du premier ministre libanais Rafiq Hariri 9,10,11

Biographie

Dans les années 70, Imad Mughnieh rejoint le mouvement palestinien du Fatah après l'expulsion des palestiniens vers le Liban lors du conflit de Septembre Noir.

Il est recruté au sein de la mouvance palestinienne par Anis Naccache, qui deviendra connu pour son attaque en France dans les années 80.

Avec son cousin Moustapha Badreddine, Imad fait partie de la Force 17, la brigade d'élite du Fatah en charg e de la protection personnelle de Yasser Arafat.

En réaction contre l'intervention israélienne du Liban en 1982 pendant la guerre civile libanaise, il rejoint le mouvement chiite Amal.

Il est par la suite un des chefs du Hezbollah, dont il est un des fondateurs. Alternativement décrit comme la tête de la section sécurité et renseignement. Il dirigeait la branche internationale du Hezbollah en particulier des liaisons avec la Syrie et l'Iran.

Il est soupçonné d'être l'organisateur de la double attaque meurtrière contre l'ambassade américaine à Beyrouth et contre les bases des Marines américains et des paras français, qui en 1983, avaient forcé les Occidentaux à se retirer du Liban.

Il utilisait le nom Hajj (ou Hajj Radwane) comme pseudonyme et était recherché par le Mossad, la CIA et Interpol qui le recherchait à la demande de l'Argentine à la suite de sa participation présumée à l'attentat de 1994 contre l'Association mutuelle israélite argentine12. Il faisait aussi partie de la liste européenne des terroristes recherchés13.

Selon Robert Baer14, Imad Moughniyah était le chef de l'Organisation du Jihad islamique, responsable d'un grand nombre d'attentats et d'enlèvements dans les années 1980, notamment :

En 1994, son frère trouve la mort dans l'explosion d'une voiture piégée à Beyrouth, une opération imputée au Mossad israélien.

À l'époque, des informations laissaient entendre que Imad était déjà la personne visée.

Son cousin et beau-frère Moustapha Badreddine, membre du Parti islamique Dawa irakien est condamné à mort par le Koweït pour sa participation présumée à l'attentat-suicide du 12 décembre 1983 (en) contre l'ambassade américaine au Koweït15. Il passe 7 ans en prison en Koweit avant d’être libéré lors de l'invasion de Saddam Hussein.

Un coordinateur clé

Recherché activement par les services secrets israéliens, américains et français, il se réfugie en Iran vers la fin des années 1980.

Parlant couramment le Farsi16, il collabore avec les responsables du ministère du Renseignement et de la sécurité avant de devenir le chef des opérations extérieures du Hezbollah17. Il joue un rôle majeur de coordination entre l'Iran, la Syrie et le Hezbollah18.

Entre 1995 et 2006, Mughniyeh voyage régulièrement entre Téhéran, Damas et Beyrouth. Il ne se rend presque jamais dans son village natal. En juillet 2006, lors de la guerre des 33 jours, il dirige les troupes du Hezbollah contre Israël avec l'aide de Qassem Soleimani 5.

C'est lui qui prépare l'attaque du Hezbollah à l'origine du conflit5.

En 2008, Moughnieh se trouve à Damas, où il est activement protégé par les services de renseignements de Bachar el-Assad.

Réputé paranoïaque, il dispose de gardes du corps armés et emprunte rarement le même itinéraire18. Rencontrant régulièrement des officiers du Jihad Islamique et des Pasdarans Iraniens, il se fait passer pour un chauffeur travaillant pour l'ambassade d'Iran.

Mort

Le 12 février 2008, peu après à 22 h 45, il est tué par l'explosion d'une bombe posée dans son SUV — une Mitsubishi Pajero — à Damas18,6,19. Sa mort a lieu dans le quartier de Kfar Sousa, à quelques pas d'un siège des renseignements syriens 18.

Il s'agit, selon plusieurs témoignages, d'un assassinat du Mossad avec un soutien de la CIA 20,7,8,18,

Le gouvernement Syrien, qui niait qu'il protégeait Moughnieh, confirme sa mort et dénonce un acte terroriste 16.

Le Hezbollah accuse immédiatement Israël d'avoir assassiné Moughniyeh. Israël nie avoir toute responsabilité18. Le gouvernement américain estime que le monde sera porta mieux sans lui. 4. Marie Seurat, la veuve du sociologue français Michel Seurat, déclare :

"C'est un immense soulagement de voir cet assassin enfin éliminé21".

L’assassinat de Imad Mughnieh entraine la fureur du Hezbollah.

Le Parti de Dieu accuse la Syrie d'incompétence et s'en prend au Général Assef Shawkat, beau-frère de Bachar El Assad, en charge de la sécurité personnelle de Mugnieh16. L'Iran envoie son ministre des affaires étrangères, pour tenter de calmer le jeu 16.

L'enterrement de Imad Mugnieh rassemble plusieurs milliers de personnes dans la banlieue sud de Beirut en présence du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki 22 Selon un diplomate occidental à Beyrouth, la mort de Moughniyah est un sérieux coup porté au Hezbollah 23et « implique une pénétration du mouvement au plus haut niveau 23». La mort de Mughnieh entraine la promesse de Hassan Nasrallah d'une vengeance contre les israéliens24,18. Ce serait le principal motif derrière l'attentat de Burgas18

En 2017, Mohamed Javad Zarif, Ministre Iranien des Affaires Étrangères, dépose des fleurs sur la tombe de Imad Mughnieh 25

En 2018, le général Qassem Soleimani, commandant de la force d'élite des Gardiens de la Révolution Islamique décrit Imad Mugnieh comme un martyr de l'Islam et promet que sa mort sera vengée par l'élimination de l’État d’Israël 26.

Références

  • Robert Baer La chute de la CIA : les mémoires d'un guerrier de l'ombre sur les fronts de l'islamisme (trad. Daniel Roche de See not evil, Three Rivers Press, New York, 2001), collection Folio documents, Gallimard, 2002 (ISBN 2-07-042854-0)

  • Le Figaro du 14 février 2008 : Un chef terroriste du Hezbollah liquidé à Damas

  • Le Figaro du 25 mars 2008 : La liquidation de Moughniyeh place le Hezbollah devant des choix difficiles.

  1. (en) Ahmad Majidyar, « Soleimani commemorates Hezbollah commander by promising Israel’s destruction » [archive], sur Middle East Institute, 15 février 2018

Liens externes

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