Le président élu a constitué l’équipe chargée
de mettre en place son gouvernement, et laissé entendre qu’il pourrait
conserver une partie de l’Obamacare. La mobilisation contre son arrivée au
pouvoir ne faiblit pas.
Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2016 à 07h01 • Mis à jour
le 12.11.2016 à 12h28
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Le président élu en a confié la direction à son vice-président élu Mike Pence, et non au gouverneur du New Jersey Chris Christie. Lequel devient vice-président de cette équipe, au côté de plusieurs des soutiens indéfectibles de M. Trump durant sa campagne :
- Rudy Giuliani, ancien maire de New York ;
- Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants ;
- Reince Priebus, président du Parti républicain ;
- Jeff Sessions, sénateur d’Alabama.
« La mission de notre équipe est claire : assembler le groupe le plus hautement qualifié de responsables brillants, qui seront capables de mettre en œuvre notre programme de changement à Washington », explique M. Trump dans un communiqué.
Lire sur ce sujet : De
Barack Obama à Donald Trump, la lourde transition du pouvoir
· Concessions en vue pour l’Obamacare
Dans une première interview accordée au Wall Street Journal, le président élu affirme qu’il pourrait simplement « amender » la loi d’assurance-maladie surnommée Obamacare, dont il a promis l’abrogation durant sa campagne. Il explique que le président Barack Obama lui a suggéré de conserver plusieurs pans de l’Affordable Care Act, qui a permis à 22 millions d’Américains d’avoir une assurance-santé. « Je lui ai dit que j’étudierai ses suggestions et, par respect, je le ferai », a déclaré M. Trump au quotidien. La loi « Obamacare sera soit amendée, soit abrogée, soit remplacée », a-t-il toutefois ajouté, laissant planer le doute sur ses véritables intentions.
Plus d’informations dans notre article : Donald
Trump prêt à conserver une partie de l’« Obamacare »
· Mobilisations contre le président élu
Les personnes qui manifestent contre Trump, qui sont entrés vendredi dans leur troisième journée de mobilisation dans plusieurs villes des Etats-Unis, assurent préparer un mouvement de longue haleine pour s’opposer au président élu et au Congrès à majorité républicaine dans les quatre prochaines années.Vendredi soir, les rues de Miami, d’Atlanta, de Philadelphie, de Baltimore, de Portland, de San Francisco, d’Oakland et de Los Angeles ont vu des manifestants défiler. A New York, des rassemblements ont à nouveau eu lieu à Washington Square et devant la tour Trump, sur la Ve Avenue, où vit le futur président des Etats-Unis. Environ 1 200 manifestants étaient mobilisés dans le quartier de Greenwich Village, selon une estimation de la police.
« Je ne suis pas ici pour contester l’élection, parce qu’il n’y a pas de signe de fraude ou de trucage », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Jamie, une manifestante. Mais « il y a beaucoup d’incertitude et nous avons besoin d’un message d’amour ».
Samedi, des rassemblements doivent avoir lieu à New York et à Los Angeles ; à Washington, une manifestation est déjà organisée pour le jour de l’investiture de M. Trump.
· Optimisme de Ban Ki-moon sur l’accord de Paris
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) Ban Ki-moon s’est dit confiant vendredi dans la capacité du président Trump à dépasser la rhétorique du candidat Trump. Dans un entretien à l’AFP, M. Ban a annoncé qu’il souhaitait le rencontrer avant de quitter son poste à la fin de décembre.Les deux hommes ont eu un échange téléphonique vendredi après-midi. « Il a fait beaucoup de déclarations inquiétantes, mais je suis sûr qu’il comprendra toute l’importance, la gravité et l’urgence » de l’accord de Paris, a affirmé M. Ban.
« Si quelqu’un cherchait à défaire [l’accord] ou à faire dérailler tout ce processus, cela créerait de graves problèmes », a cependant averti M. Ban, qui a fait de la lutte contre le dérèglement climatique une priorité de ses dix années passées à la tête de l’ONU.
Lire aussi : Ban
Ki-moon est « sûr » que Trump ne remettra pas en cause l’accord de
Paris sur le climat
· Suspension de la ratification du Partenariat transpacifique
Le gouvernement Obama a suspendu les démarches visant à assurer l’adoption par le Congrès du Partenariat transpacifique (TPP) avant l’entrée en fonction du prochain président, vendredi. Le sort de l’accord commercial dépend désormais de M. Trump et des parlementaires républicains.Des représentants du gouvernement ont ajouté que le président sortant s’efforcerait d’expliquer la situation aux dirigeants des onze autres pays concernés par le texte lors d’un sommet régional au Pérou la semaine prochaine.
M. Trump a fait du rejet du TPP l’un de ses principaux arguments de campagne, parlant à son propos de « désastre » et de « viol [des Etats-Unis] » en lui reprochant de favoriser les délocalisations.
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Vos réactions (8) Réagir
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MARIE ODILE FISCHER 12/11/2016 - 13h55
Autre pays, mêmes moeurs? Référence: "Le mariage pour tous" a
donné naissance à "La manif pour tous", avec les conséquences que
l'on sait : le mariage entre personnes du même sexe est un fait, peu importe ce
que l'on pense...De plus, culture oblige, "gauche" et
"droite" n'ont pas du tout la même signification aux EU et chez
nous...Bernie Sanders ne contredira pas !
aux jeunes américains qui manifestent 12/11/2016
- 13h51
Les mauvais perdants ne respectent pas la démocratie. S'ils avaient des
idées à défendre que ne l'ont-ils pas fait à travers des débats
contradictoires, d'échanges, de lectures, de réflexion. On a vu des chanteuses,
des acteurs, des musiciens tout un monde de pacotilles et de paillettes faire
la promotion d'une candidate. Il fallait réfléchir profondément avant et dire,
au lieu de faire le cirque médiatique
On va se poiler ...et ça va pas trainer ! 12/11/2016
- 09h49
"assembler le groupe le plus hautement qualifié de responsables
brillants," On va se poiler. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que nous
qui possédons les gouvernants les plus tocards.
Renouveau politique 12/11/2016 - 13h08
Oui en effet Monsieur, on assiste partout à un renouveau politique majeur,
tour à tour les électeurs de chaque pays choisissent de réorienter les
politiques dans une direction orthogonale à celle du passé. Un jour ce sera au
tour de la France, ce n'est qu'une question de temps. Observez l'ascension du
nationalisme en Pologne, observez la Hongrie de Viktor Orbán, la GB du Brexit,
la victoire de Trump aux USA, et - peut-être - en décembre prochain l'élection
de Norbert Hofer en Autriche.
Gordon Pym 12/11/2016 - 09h42
Les gauchistes sont la lie de la société.
Navrant 12/11/2016 - 12h46
@Gordon : oui Monsieur j'adhère à votre constat, et j'ajouterai que la
banalisation de leurs violences par la presse est totalement inacceptable.
C'est à croire qu'ils s'ensauvagent chaque jour un peu plus à mesure que leur
petit monde s'effondre. Navrant, vraiment..
Certes 12/11/2016 - 13h43
@Gordon : et la banalisation de leurs violences par la presse est indigne.
Certes 12/11/2016 - 13h43
@Gordon : et la banalisation de leurs violences par la presse est indigne.
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