vendredi 11 novembre 2016

Selon Donald Trump, les manifestants sont « incités par les médias » à défiler contre lui - Le Monde.fr



De San Francisco à New York, des centaines de personnes se sont réunies pour le deuxième jour de suite, jeudi, afin de protester contre l’élection du magnat de l’immobilier.

Le Monde | 11.11.2016 à 01h19 • Mis à jour le 11.11.2016 à 09h35

Manifestation contre Donald Trump, le 10 novembre, à Denver.
De nouvelles manifestations ont eu lieu, jeudi 10 novembre, dans plusieurs grandes villes américaines, pour protester contre l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche. Les défilés ont concerné tout le pays, même s’ils étaient parfois plus clairsemés que la veille.

Pour la première fois, le président élu a réagi, sur Twitter :
« [Nous] venons d’avoir une élection présidentielle couronnée de succès et transparente. Et maintenant, des manifestants professionnels, incités par les médias, manifestent. Très injuste ! »
Les défilés ont commencé dès la matinée de jeudi. A San Francisco (Californie), plus de 1 000 étudiants ont fait l’école buissonnière dans le quartier financier de la ville en agitant des drapeaux arc-en-ciel représentant les communautés LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), mais aussi des drapeaux mexicains et des pancartes hostiles au président élu.

Des étudiants de Los Angeles défilent contre Donald Trump, le 10 novembre.

« Emeute »

A Los Angeles (sud-ouest), des centaines d’étudiants ont défilé sur le campus de l’université UCLA en brandissant des pancartes où on lisait : « Dump Trump » (lâchez Trump) et « l’amour écrase la haine ».
Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a salué ces rassemblements, tout en appelant les manifestants à ne rien vandaliser et à ne pas s’aventurer sur les autoroutes. « Ce fut une élection traumatisante, a-t-il dit. Il y a beaucoup de divisions, beaucoup d’accusations des deux côtés, mais certaines choses qui ont été dites n’étaient pas partisanes, sur les femmes, sur nos frères et sœurs musulmans, sur les immigrants. »
Dans la soirée, un nouveau défilé a parcouru le centre-ville, tout comme à San Francisco, où une autoroute a été bloquée, à Oakland, également en Californie, et à Portland, dans l’Oregon. Dans cette dernière ville, la police a averti que la manifestation serait désormais considérée comme une « émeute », en raison de la généralisation d’un « comportement criminel et dangereux ».
Plusieurs centaines d’étudiants de l’université de l’Etat du Texas, à San Marcos, se sont aussi rassemblés sur le campus. Des défilés ont eu lieu à Baltimore (Maryland), Philadelphie (Pennsylvanie), Grand Rapids (Michigan), Chicago, devant la tour Trump de la ville, ou encore Minneapolis (Minnesota), où l’autoroute I94 a été bloquée pendant plusieurs heures. A Denver (Colorado), les manifestants ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogènes alors qu’ils occupaient l’autoroute I25.

« Ce n’est pas mon président ! »

A New York, une manifestation à Washington Square, dans Manhattan, a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Une rangée de plots de béton a été installée pour mettre à distance les passants de la Trump Tower. Ce dispositif n’a toutefois pas empêché plusieurs dizaines de manifestants de se réunir à nouveau devant le bâtiment.
La veille, des rassemblements anti-Trump avaient déjà rassemblé des milliers de personnes dans un grand nombre de métropoles et de villes universitaires. Les participants scandaient « Ce n’est pas mon président ! » et « Non à Trump ! », et dans certains cas, ils ont bloqué temporairement la circulation automobile.
Manifestation anti-Trump à Manhattan, New York, le 10 novembre.
Jeudi, plus de vingt personnes ont été arrêtées aux premières heures de la journée pour entrave à la circulation lors des manifestations qui se sont produites à Los Angeles et à Richmond (Virginie).

« Crétins de gauchistes »

Rudy Giuliani, ancien maire républicain de New York et partisan de Donald Trump – il est pressenti pour faire partie du futur cabinet du président élu –, a parlé de « tas d’enfants gâtés et de pleurnichards ».
« Les véritables crétins de gauchistes sur les campus, ce sont les profs, pas les étudiants, a-t-il ajouté, jeudi, sur la chaîne conservatrice Fox News. Aussi sont-ils d’autant plus influencés par les profs. (…) Qu’ils se calment, les choses ne vont pas aussi mal qu’ils le pensent ! »
A Washington, Barack Obama a fait savoir, jeudi, via son porte-parole, Josh Earnest, qu’il croyait au droit des Américains à protester pacifiquement contre l’élection de Donald Trump, mais qu’il souhaitait que les gens comprennent que « nous sommes américains et patriotes » avant d’être des démocrates ou des républicains.
Des appels à manifester ont été lancés également pour le week-end, mais aussi pour le 20 janvier, jour de l’investiture du nouveau président.
 
Vos réactions (30) Réagir
aveugle 11/11/2016 - 09h51
Relire Piketty Le Capital au XXI è siècle Tout ce qui arrive était hélas prévisible
 
Tintin 11/11/2016 - 09h42
La guerre civile au bout du chemin ....vive les USA ,pays de la liberté et ...de l'immigration depuis sa création ...
 
Openeye 11/11/2016 - 09h41
La nouvelle version du rat des villes et du rat des champs ?
 
Catherine - 1 11/11/2016 - 09h40
Parmi ces manifestants, quelle proportion d'électeurs ayant vraiment voté ?
 
Washington 11/11/2016 - 09h33
Dans son discours après sa victoire Trump à évoqué les possibles durées de son mandat, Il a commencé par évoquer 2ans,puis 3ans et peut être 8 ans. Humour? ,prémonition?intuition?

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