Plusieurs dirigeants du PSOE critiquaient sa
stratégie de blocage du premier ministre conservateur Mariano Rajoy, qui
empêche de former un gouvernement.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 01.10.2016 à 20h43 • Mis
à jour le 01.10.2016 à 22h40
Pedro Sanchez a été visé mercredi par un coup de force d’une partie de son équipe de direction qui a démissionné en bloc pour le faire tomber. La réunion samedi à huis clos du comité fédéral du parti (sorte de parlement du parti comptant 300 membres) aura eu raison de lui : mis en minorité par 132 voix contre 107 lors d’un vote clôturant une journée de débats houleux, il a avancé dans la foulée sa démission.
Vers un déblocage de la situation politique
Ses opposants s’opposaient à sa stratégie de blocage du Parti populaire conservateur dirigé par Mariano Rajoy, qui tente en vain de former un nouveau gouvernement, en raison du véto des 85 élus socialistes à la chambre des députés. Ce départ ouvre la voie à une abstention des socialistes, qui devrait permettre à M. Rajoy de constituer un gouvernement après neuf mois de blocage.Les tensions au sein du PSOE avaient également été exacerbées par les défaites électorales historiques subies par le parti depuis que M. Sanchez est arrivé aux commandes, en juillet 2014.
Pedro Sanchez devra être remplacé par une direction intérimaire avant l’organisation d’un congrès extraordinaire que Susana Diaz, présidente de l’exécutif régional d’Andalousie, pourrait aborder en favorite.
Vos réactions (7) Réagir
jea.vie Hier
Il devrait faire du cinéma maintenant, beau mec comme il est!
Kohl Sylvie Hier
Le PSOE va t-il se suicider en "cohabitant" avec Rajoy et ses
acolytes ? Ou la base va t-elle réagir ? Les barons du parti sont en train de
casser la PSOE et d'accentuer la fracture politique "uniquement
gauche"-"uniquement droite". Ce qui se produit dans de nombreux
pays. La marche de l'entre-deux-guerres se poursuit.
Pepita Jimenez Hier
Ouf ! Et un bouchon s'est fait sauter ! Les hommes charismatiques n'existant
pas, tout le monde - en démocratie - devrait avoir l'humilité de faire des
compromis. Le PSOE ne méritât pas cela. Mais il se récupérera. On se récupère
toujours. Parce que ni le P.P. ni Podemos, et encore Ciudadanos, ne sont pas
exempts de culpabilité. Des affairistes il y a partout. Il est temps d'avoir un
gouvernement. Quitte a qu'il soit incarne par ce nullard de Rajoy.
Espingouin Hier
C’était nécessaire. L'Espagne a besoin d'un gouvernement. Les pragmatiques
ont gagné sur les Utopie-idéalistes. Bien sur que le P.P. est mouillé dans des
scandales. Bien sur que le PSOE méritait mieux. Podemos etait un leurre. Rajoy
fera une politique de droite malheureusement. Mais pour le moment l'Espagne se
portera mieux, et rentrera dans les clous. Rajoy sait bien que s'il gouverne sa
sera avec la "Permission" des autres. L’Épée de Damoclès sur la tête
empêchera les dérives exagérées.
Deromas Hier
Quelle défaite pour le PSOE qui laisse ainsi au pouvoir un homme Rajoy usé
avec un parti le PP corrompu.Certes Podemos ne lui aura pas facilité la tâche
mais ces grandes coalitions "à l'allemande" sont une défaite
humiliante de toute la gauche européenne. Tout est à reconstruire parce que la
stratégie de l'ultra-gauche,Syriza,Varoufakis,Corbyn, Podemos et Mélenchon
n'est pas d'arriver au pouvoir mais de bloquer toute évolution de l'idée de
gauche en ressassant les vieilles lunes marxistes.
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