vendredi 15 mars 2019

le grand débat national à Surzur . réunions les mardi 19 février et jeudi 14 mars 2019



Une expérience de la démocratie vivante, à l’échelle d’une petite commune pour contribuer à un débat national, à l’exclusion de toute discussion des affaires locales.

Deux réunions, sans implication de la mairie, sauf la mise à disposition de l’initiateur, lequel ne dispose d’aucun appui collectif, de la salle des fêtes locale et l’édition de tracts et de documents de travail. - Durée précise : 19 heures 15 à 21 heures, chaque soirée.

Résultats – Quantitativement : 18 participants à la réunion du mardi 19 février et 4 à celle du jeudi 14 mars. Plusieurs conseillers municipaux à celle du 19, à titre personnel. Qualitativement, choix de la première réunion : opinions libres et échanges sur le fait du grand débat et sur ce qui va ou ne va pas dans notre pays. Transcription à mesure par l’initiateur, les intervenants indiqués par un numéro restent anonymes pour tout compte-rendu. Objet rempli de la seconde réunion : répondre au mot à mot des questions, selon les quatre thèmes, proposés par Paris (la mission Grand Débat National, 144 boulevard Raspail) et réflexion-observation sur l’exercice

Souhaits, critiques et suggestions
- la fiscalité souffre d’un manque d’affectation aux objets qui la motive (l’écologique ne va pas à l’écologie, vg. la taxe sur le carburant considérée initialement comme acquise pour le budget de 2019..., la santé, etc.) ce qui appelle une révision des habitudes budgétaires selon lesquelles les ressources fiscales sont d’application universelle. Abus répété de «  l’effet d’aubaine »
- la tendance à déshumaniser la relation entre citoyens et administration est multiforme, elle est désastreuse pour la cohésion du pays et sa relation avec ses gouvernants : 1° le numérique devrait seulement être proposé parmi les autres relations, celles d’antan, 2° les deux collectivités locales prisées par les Français (la commune, le département) sont menacées de disparition, l’une absorbée à terme par l’intercommunalité et l’autre par la région
- popularité de la cause écologique, bonnes volontés individuelles, manque de cohérence des pouvoirs publics et absence de programmation autant financière qu’industrielle
- mésestime des fonctionnements de nos institutions et des pouvoirs publics en général, mal connus dans leur généralité et seulement en fonction d’expériences personnelles et ponctuelles

Dialectique d’une expression et d’une observation plurielles
- les thèmes et questions sont restrictifs, et la proposition de contribuer seulement selon ceux-ci empêche toute écriture autre dans le tableau numérique. Sont donc hors du débat des sujets très vifs : le nucléaire, l’immigration, le fonctionnement des institutions constitutionnelles accaparé comme jamais par le seul président de la République, l’entreprise européenne, l’éducation et la culture, les facteurs publics du niveau de vie des personnes, la sécurité intérieure et vis-à-vis de l’extérieur, la justice, etc...
- il ne s’agit que d’un sondage, dont les questions valent implicitement programme du gouvernement, celui-ci commandé par la nécessité de résorber la crise déclenchée par les « gilets jaunes » et consistant à répondre sans coût financier aux souhaits présupposés d’une majorité des Français. Ceux-ci ne sont donc pas consultés selon eux, mais selon le gouvernement (le président), encore moins invités à participer aux futures décisions. La machine à décréter et légiférer n’a pas été suspendue de fonctionnement pendant toute la durée du grand débat, ainsi l’importante loi sur la justice (adoptée en première lecture par 37 voix contre 11, à une heure du « matin »)
- l’exercice proposé, en médication sans exigence d’engagement ni du gouvernement (le président), ni de financement, est en réalité très dangereux, explosif pour le « pouvoir ». Conçu comme un calmant, c’est en fait une machine à décevoir à peu près tout le monde, à proportion même que les Français se sont impliqués, se sont rencontrés et ont compris ensemble où nous en sommes, au moins ceux qui ont contribué par la poste, par internet ou en venant aux réunions locales organisées de diverses façons. Ceux-là sont actifs et déterminés. S’ils sont déçus...







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