Une expérience de la
démocratie vivante, à l’échelle d’une petite commune pour
contribuer à un débat national, à l’exclusion de toute
discussion des affaires locales.
Deux réunions, sans
implication de la mairie, sauf la mise à disposition de
l’initiateur, lequel ne dispose d’aucun appui collectif, de la
salle des fêtes locale et l’édition de tracts et de documents de
travail. - Durée précise : 19 heures 15 à 21 heures, chaque
soirée.
Résultats –
Quantitativement : 18 participants à la réunion du mardi 19
février et 4 à celle du jeudi 14 mars. Plusieurs conseillers municipaux à celle du 19, à titre personnel. Qualitativement, choix de la
première réunion : opinions libres et échanges sur le fait du
grand débat et sur ce qui va ou ne va pas dans notre pays.
Transcription à mesure par l’initiateur, les intervenants indiqués
par un numéro restent anonymes pour tout compte-rendu. Objet rempli
de la seconde réunion : répondre au mot à mot des questions,
selon les quatre thèmes, proposés par Paris (la mission Grand Débat
National, 144 boulevard Raspail) et réflexion-observation sur
l’exercice
Souhaits, critiques et
suggestions
- la fiscalité souffre
d’un manque d’affectation aux objets qui la motive (l’écologique
ne va pas à l’écologie, vg. la taxe sur le carburant considérée
initialement comme acquise pour le budget de 2019..., la santé,
etc.) ce qui appelle une révision des habitudes budgétaires selon
lesquelles les ressources fiscales sont d’application universelle.
Abus répété de « l’effet d’aubaine »
- la tendance à
déshumaniser la relation entre citoyens et administration est
multiforme, elle est désastreuse pour la cohésion du pays et sa
relation avec ses gouvernants : 1° le numérique devrait
seulement être proposé parmi les autres relations, celles d’antan,
2° les deux collectivités locales prisées par les Français (la
commune, le département) sont menacées de disparition, l’une
absorbée à terme par l’intercommunalité et l’autre par la
région
- popularité de la cause
écologique, bonnes volontés
individuelles, manque de cohérence des pouvoirs publics et absence
de programmation autant financière qu’industrielle
- mésestime des
fonctionnements de nos institutions et des pouvoirs publics en
général, mal connus dans leur
généralité et seulement en fonction d’expériences personnelles
et ponctuelles
Dialectique d’une expression
et d’une observation plurielles
- les thèmes et questions
sont restrictifs, et la proposition de contribuer seulement selon
ceux-ci empêche toute écriture autre dans le tableau numérique.
Sont donc hors du débat des sujets très vifs : le nucléaire,
l’immigration, le fonctionnement des institutions
constitutionnelles accaparé comme jamais par le seul président de
la République, l’entreprise européenne, l’éducation et la
culture, les facteurs publics du niveau de vie des personnes, la
sécurité intérieure et vis-à-vis de l’extérieur, la justice,
etc...
- il ne s’agit
que d’un sondage, dont les questions valent
implicitement programme du gouvernement, celui-ci commandé par la
nécessité de résorber la crise déclenchée par les « gilets
jaunes » et consistant à répondre sans coût financier aux
souhaits présupposés d’une majorité des Français. Ceux-ci ne
sont donc pas consultés selon eux, mais selon le gouvernement (le
président), encore moins invités à participer aux futures
décisions. La machine à décréter et légiférer n’a pas été
suspendue de fonctionnement pendant toute la durée du grand débat,
ainsi l’importante loi sur la justice (adoptée en première
lecture par 37 voix contre 11, à une heure du « matin »)
- l’exercice
proposé, en médication sans exigence d’engagement ni du
gouvernement (le président), ni de financement, est en réalité
très dangereux, explosif pour le « pouvoir ». Conçu
comme un calmant, c’est en fait une machine à décevoir à peu
près tout le monde, à proportion même que les Français se sont
impliqués, se sont rencontrés et ont compris ensemble où nous en
sommes, au moins ceux qui ont contribué par la poste, par internet
ou en venant aux réunions locales organisées de diverses façons.
Ceux-là sont actifs et déterminés. S’ils sont déçus...
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