Le chef de l'Etat a répondu à des journalistes atteints du trouble du spectre de l'autisme, dans une émission diffusée samedi soir à 20h30 sur France 2.
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France Télévisions
Publié le 07/01/2023 21:05 Mis à jour le 08/01/2023 10:30
Temps de lecture : 3 min.
Emmanuel Macron lors des "rencontres du Papotin" diffusées sur France 2, le 7 janvier 2023. (FRANCE TELEVISIONS)
Les questions s'enchaînent, dans une atmosphère bon enfant. Voilà Emmanuel Macron entouré d'une cinquantaine de journalistes atypiques aux interrogations diverses, touchantes, personnelles. Comme les acteurs Gilles Lellouche, Camille Cottin et le chanteur Julien Doré avant lui, le chef de l'Etat a accepté l'invitation de la rédaction des "Rencontres du Papotin".
L'émission, enregistrée le 28 novembre 2022 dans les locaux de l'Institut du monde arabe et diffusée samedi 7 janvier sur France 2*, reprend l'ADN du journal éponyme créé en 1990 par Driss El Kesri. Le média compte aujourd'hui 53 journalistes atteints de troubles du spectre de l'autisme.
Aux "Rencontres du Papotin", le tutoiement est de rigueur. Emmanuel Macron a répondu à quelques questions sur l'exercice du pouvoir, la guerre en Ukraine, la définition du macronisme ou encore l'action de l'exécutif pour la prise en charge des troubles du spectre autistique. Mais il y a autre chose qui fascine les journalistes : la vie personnelle du chef de l'Etat, 45 ans dont cinq et demi déjà passés à l'Elysée.
"Manette te manque ?"Le président a-t-il "beaucoup de pognon", comme le demande Grégory ? "Ça dépend ce que t'appelles beaucoup de pognon. Pour tout te dire, j'en avais plus avant de faire président. Maintenant, j'en ai beaucoup moins, rit le chef de l'Etat. Si tu regardes par rapport à la moyenne, oui. Par rapport aux gens qui décident ou qui ont des responsabilités en entreprise, norof de théâtre, ça ne compte pas pareil"
Loin d'un hiver marqué par l'inflation, la crise énergétique et la réforme des retraites, le président de la République multiplie les confidences sur "Emmanuel", ses peurs et ses passions. Celles-ci intriguent, voire dérangent. "Il est le président, il doit montrer l'exemple et ne pas se marier avec sa prof", lui glisse Adrien dans un petit papier, en référence à son mariage avec Brigitte, de 24 ans son aînée. "De toute façon, tu ne choisis pas, quand tu es amoureux. Elle était ma prof de théâtre, ça ne compte pas pareil", corrige le chef de l'Etat. "Oh le malin, le malin !", le taquine Otto, tactile.
Troisième président ou ex-président à se livrer à cet exercice, après Jacques Chirac en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2015, Emmanuel Macron est souvent interrogé sur son ressenti d'homme politique. "Est-ce que ça vous heurte qu'il y ait des gens qui vous critiquent ?", demande Raphaël. "Oui, ça me heurte, souffle l'invité du Papotin. Après, ça dépend, si tu es de bonne humeur, de mauvaise humeur, fatigué ou pas fatigué… C'est là que, parfois, tu réagis un peu durement et que tu peux être perçu comme arrogant ou dur, parce que tu te bats ou tu réponds." Devant un public atypique, comme face aux Français, le chef de l'Etat tente, plus que jamais, de se faire comprendre. Et de se faire aimer ?
« J’étais trop amoureux » : Macron se livre lors des « Rencontres du Papotin »
Emmanuel Macron lors des « Rencontres du papotin » © Crédit photo : Capture d’écran France 2
Par sudouest.fr avec AFP
Publié
le 07/01/2023 à 22h24
Interrogé par des journalistes atteints de troubles du spectre autistique, le président de la République s’est livré sur des sujets très personnels
Son amour pour Brigitte, sa grand-mère Manette qui lui manque, ses deux échecs à Normale Sup' ou encore « le pognon » qu’il « gagnait plus avant » : Emmanuel Macron a livré samedi des confidences dans l’émission « Les rencontres du Papotin » sur France 2.
« Vous m’avez emmené sur des terrains où je n’avais pas été dans d’autres interviews avec d’autres journalistes », a affirmé le président après avoir répondu aux questions de la rédaction du Papotin, composée d’une cinquantaine de journalistes atteints de troubles du spectre autistique.
Plusieurs questions ont tourné autour de son histoire d’amour avec Brigitte Macron : « le principe de l’amour c’est que tout est possible », a affirmé Emmanuel Macron. « ça te tombe dessus […]. C’est quelque chose qui est plus fort que toi et qui te dépasse ».
Il a reconnu que ses parents avaient « mal perçu au début » cette relation. « Cela a redoublé mon envie de suivre mon chemin », a-t-il ajouté.
Adrien a été très direct : « Il est le président, il doit montrer l’exemple et ne pas se marier avec sa prof ». Mais « quand tu es amoureux, tu ne choisis pas », a argumenté M. Macron, rappelant que Brigitte avait été sa prof de théâtre - « ça ne compte pas pareil ». « Le malin ! », a lancé un journaliste à ses côtés en riant aux éclats.
Le président a reconnu qu’à titre personnel, sa plus grande peur « était la disparition de ses proches ». Sébastien l’a surpris en lui demandant si sa grand-mère Manette lui « manquait ». « Oui, parce qu’elle s’est beaucoup occupée de moi quand j’étais petit et adolescent », a affirmé M. Macron.
Récitant un poème de Verlaine, écoutant les journalistes reprendre la chanson « J’aurais voulu être un artiste », il est revenu avec Julien sur ses deux échecs au concours de l’École normale supérieure, reconnaissant avoir été « énervé de ne pas réussir ».« Mais quand je regarde les choses avec le recul, il y a des gens qui travaillaient beaucoup plus que moi pour l’avoir […]. Je passais plus de temps à faire du théâtre, à aller au théâtre », a-t-il admis. « En plus, j’étais trop amoureux pour être sérieux ».
« Avez-vous beaucoup de pognon ? », lui a demandé sans détour Grégory. « Pour tout te dire, j’en avais plus avant de faire président », a-t-il répondu.
Médias France Culture Politique HomeL’émission télévisée « Les rencontres du Papotin », modérée par Julien Bancilhon, rédacteur en chef de la publication et psychologue, a été lancée en septembre sur une idée des réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nakache («Intouchables », « Hors normes », « Le sens de la fête »).
« J’étais trop amoureux » : Macron se livre lors des « Rencontres du Papotin »
Emmanuel Macron lors des « Rencontres du papotin » © Crédit photo : Capture d’écran France 2
Par sudouest.fr avec AFP
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le 07/01/2023 à 22h24
Interrogé par des journalistes atteints de troubles du spectre autistique, le président de la République s’est livré sur des sujets très personnels
Son amour pour Brigitte, sa grand-mère Manette qui lui manque, ses deux échecs à Normale Sup' ou encore « le pognon » qu’il « gagnait plus avant » : Emmanuel Macron a livré samedi des confidences dans l’émission « Les rencontres du Papotin » sur France 2.
« Vous m’avez emmené ur des terrains où je n’avais pas été dans d’autres interviews avec d’autres journalistes », a affirmé ourné autour de son histoire d’amour avec Brigitte Macron : « le principe de l’amour c’est que tout est possible », a affirmé Emmanuel Macron. « ça te tombe dessus […]. C’est quelque chose qui est plus fort que toi et qui te dépasse ».
Il a reconnu que ses parents avaient « mal perçu au début » cette relation. « Cela a redoublé mon envie de suivre mon chemin », a-t-il ajouté.
Adrien a été très direct : « Il est le président, il doit montrer l’exemple et ne pas se marier avec sa prof ». Mais « quand tu es amoureux, tu ne choisis pas », a argumenté M. Macron, rappelant que Brigitte avait été sa prof de théâtre - « ça ne compte pas pareil ». « Le malin ! », a lancé un journaliste à ses côtés en riant aux éclats.
Le président a reconnu qu’à titre personnel, sa plus grande peur « était la disparition de ses proches ». Sébastien l’a surpris en lui demandant si sa grand-mère Manette lui « manquait ». « Oui, parce qu’elle s’est beaucoup occupée de moi quand j’étais petit et adolescent », a affirmé M. Macron.
« Avez-vous beaucoup de pognon ? »Récitant un poème de Verlaine, écoutant les journalistes reprendre la chanson « J’aurais voulu être un artiste », il est revenu avec Julien sur ses deux échecs au concours de l’École normale supérieure, reconnaissant avoir été « énervé de ne pas réussir ».
« Mais quand je regarde les choses avec le recul, il y a des gens qui travaillaient beaucoup plus que moi pour l’avoir […]. Je passais plus de temps à faire du théâtre, à aller au théâtre », a-t-il admis. « En plus, j’étais trop amoureux pour être sérieux ».
« Avez-vous beaucoup de pognon ? », lui a demandé sans détour Grégory. « Pour tout te dire, j’en avais plus avant de faire président », a-t-il répondu.
L’émission télévisée « Les rencontres du Papotin », modérée par Julien Bancilhon, rédacteur en chef de la publication et psychologue, a été lancée en septembre sur une idée des réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nakache («Intouchables », « Hors normes », « Le sens de la fête »).
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