mardi 2 novembre 2021

Wirecard . histoire, faillite et fraude - wikipédia à jour au 2 novembre 2021 à 22:58 – juste après la diffusion de l’analyse d’Arte

 


Wirecard



Wirecard

logo de Wirecard


Création

1999

Dates clés

25 juin 2020 : dépôt de bilan

Personnages clés

Markus Braun, Wulf Matthias

Forme juridique

Société par actions de droit allemand (d)



Action

Bourse de Francfort (WDI)

Siège social

Grasbrunn
Drapeau d'Allemagne  Allemagne

Direction

Michael Jaffé, administrateur judiciaire

Activité

Secteur financier, Technologie

Filiales

So1 GmbH (d), Wirecard Bank AG (d) et Wirecard Card Solutions Ltd (d)

Partenaires

Orange Bank, KLM Royal Dutch Airlines, Rakuten, BASF, Getty Images, Flughafen München GmbH (en), Telefónica et Telefónica Deutschland (en)

Effectif

5 154 (31 décembre 2018)

Site web

www.wirecard.com

Chiffre d'affaires

2 020 000 000 d’euro (2019)

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Wirecard AG est une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. L’entreprise proposait des services de gestion des risques, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions, et affirmait en 2020 avoir 300 000 entreprises clientes dans le monde. Son service de paiement par Internet était en concurrence avec PayPal et Western Union. Wirecard Bank AG était un membre de VISA, MasterCard et JCB et opèrait sous licence bancaire allemande. Wirecard AG était répertoriée par le Frankfurt Securities Exchange (marché des valeurs mobilières de Francfort).

Des irrégularités comptables de grande ampleur ont été découvertes en 2020, entraînant une chute brutale du cours de bourse de la société1. La justice allemande délivre en juin 2020 un mandat d’arrêt contre le PDG de Wirecard, Markus Braun, pour avoir « gonflé » artificiellement le bilan de l’entreprise, en vue de le rendre « plus attractif pour les investisseurs et les clients ». L'entreprise reconnaît une fraude massive sur ses comptes, à hauteur de 25 % de son bilan. Un montant de 1,9 milliard d'euros a disparu aux Philippines. Le titre de l’entreprise perd 85 % de sa valeur dans les jours qui suivent ces révélations. Markus Braun est cependant rapidement libéré en échange du paiement d’une caution de 5 millions d’euros2.

L'entreprise dépose le bilan en juin 20203.

Le 2 novembre 2021, la chaîne de télévision franco-allemande ARTE diffuse une enquête approfondie sur l'historique de la fraude et les enquêtes4.

Histoire

La société a été fondée en 1999. En 2002, alors qu'elle était sur le point de disparaître à la fin de la bulle Internet, Markus Braun injecte du capital et en devient le PDG. Il consolide la société et axe le modèle commercial sur la fourniture de services de paiement sur Internet, initialement principalement pour des sites Web pornographiques et de jeux d'argent5.

Wirecard AG est répertoriée à l’indice TecDAX6 de la Deutsche Börse depuis le 18 septembre 2006.

En octobre 2015, Wirecard acquiert les activités de paiements de Great Indian Retail, activités qui comprend une participation de 60 % dans GI Technology. Cette acquisition inclut le transfert de près de 900 employés chez Wirecard7.

En juin 2020, juste avant sa chute, la société revendique 300 000 entreprises clientes dans le monde8.

Chute

Article principal : Scandale Wirecard.

Des soupçons d'irrégularité pesaient depuis longtemps sur les comptes de l'entreprise, mais sur des petits montants. Ainsi, en mai 2004, la cour des comptes fédérale de Coblence avait estimé que les contrôles de l'autorité fédérale allemande de supervision financière, la BaFin, étaient insuffisants, et une anomalie de 4 millions d'euros avait été découverte9. Mais ce n'est qu'en 2015 que des rumeurs de fraudes apparaissent. La première alerte sérieuse a été lancée en février 2016 par un analyste financier, Matthew Earl, qui travaillait à l'époque pour Zatarra Research10. À partir d'octobre 2018, le cours de l'action a commencé à faire du yoyo.

En janvier 2019, le Financial Times publie le premier d'une série de trois articles concernant des soupçons de falsification de documents en violation de lois de Singapour. L'éventualité d'une fraude en Asie provoque des attaques en bourse sur l'action de Wirecard par des spéculateurs qui parient sur une baisse des cours. La BaFin réagit en interdisant les ventes à découvert pour les actions Wirecard en février 2019 : elle soutient donc Wirecard, assimilant les vendeurs à découvert à des agents déstabilisateurs au lieu d’interpréter leurs actions comme des informations sur la santé de l’entreprise. Cette action de la BaFin, inhabituelle, suscite la critique ; de plus, sur proposition de Wirecard, la BaFin met en examen des journalistes du Financial Times et certains de leurs collègues. Sans avertir les investisseurs, la BaFin lance néanmoins une enquête secrète sur Wirecard dès février 20198,11,12,13,14,15. Le commissaire aux comptes de l'entreprise, Ernst & Young, n'effectue pas de nouveaux contrôles pour démasquer la fraude. En outre, des hackers tentent de discréditer les journalistes du FT en publiant certains de leurs échanges d'emails16.

En octobre 2019, le conseil de surveillance de Wirecard demande au cabinet KPMG de réaliser un audit indépendant17. La société essaie ainsi de freiner la spéculation sur la valeur du titre en bourse. Dans un premier temps, certains investisseurs sont effectivement rassurés, et Softbank crée même un fonds de 900 millions d'euros pour soutenir Wirecard, dont le risque est porté notamment par des banques18.

En mars 2020, Wirecard annonce que KPMG n'a pas trouvé d'anomalie dans sa comptabilité. Toutefois, KPMG annonce le 30 avril 2020 qu'il ne peut pas rendre de conclusion, n'ayant pas pu consulter des documents suffisamment probants. Dans la foulée, en juin 2020, Ernst & Young refuse de certifier les comptes de Wirecard. L'entreprise annonce le 19 juin la démission du président du directoire, Markus Braun (en). L'entreprise reconnaît le 22 juin la perte très probable de 1,9 milliard d'euros aux Philippines. Le pool bancaire refuse alors de renouveler un prêt de 1,75 milliard d'euros. Markus Braun est arrêté puis immédiatement libéré, le 23 juin, contre le versement d'une caution de 5 millions d'euros. Le même jour, il vend des actions de la société pour une valeur de 155 millions d'euros, ne conservant que 2,5 % du capital de l'entreprise. La société dépose son bilan le 25 juin. Le cours de bourse, qui avait atteint 192 euros en septembre 2018, a chuté par paliers successifs à 12,30 euros le 24 juin 2020, puis chute encore de 70 % le 25 juin à environ 3,50 euros. Markus Braun est remis en prison le 22 juillet, en compagnie de deux autres cadres supérieurs de la société.

L'ancien directeur général adjoint, Jan Marsalek, qui avait été suspendu le 16 juin, disparaît aux Philippines puis peut-être en Chine19, et est fortement soupçonné et recherché par la justice20. Jan Marsalek serait lié aux services de renseignement autrichiens (BVT), liens qui dateraient des débuts de Wirecard quand des agents de cet office avaient aidé à vérifier la solvabilité de sites pornographiques en ligne, un secteur par lequel Wirecard avait démarré ses activités en 199921. Selon le site web Bellingcat, Marsalek se serait réfugié en Biélorussie et pourrait avoir des liens avec le FSB22. Selon Deutsche Welle, il est probable qu'il se soit réfugié en Russie, bien que les autorités russes déclarent ne pas disposer d'information à ce sujet23.

Le scandale atteint la BaFin19, qui n'a pas joué son rôle de contrôleur de la néo-banque, ainsi que le commissaire aux comptes Ernst & Young (EY)24, qui aurait pu enquêter plus tôt sur les arguments développés par les journalistes25.

En juin 2020, le Parlement européen réalise une synthèse du scandale dans un document clair et court26.

Faillite

Le 25 juin 2020, devant l'incapacité d'assurer son financement, Wirecard se déclara en cessation des paiements devant la Cour de Munich27.

Selon la société d'analyste S3 Partners, les opérateurs à découvert, dont ShadowFall de Matthew Earl, ont réalisé des bénéfices de 2,6 milliards de dollars sur l'action Wirecard. Opérer à découvert consiste à vendre à terme, c'est-à-dire en réalité faire une promesse de vente, d'actions d'une société considérée comme surcotée, en espérant que son cours aura baissé entre le moment de la vente et celui de la livraison des actions vendues. 28.

Wirecard sort du DAX le 21 août 202029.

Le 25 août 2020, Wirecard annonce qu'elle licencie environ 730 salariés, et qu'elle n'en garde que 570 à son siège, à Aschheim30.

Mécanisme comptable de la fraude

Une partie seulement du mécanisme a pu être démonté par les auditeurs. Il s'agit de prêts à des sociétés partenaires localisées à Dubai (Al Alam), Singapour (Ocap, Ruprecht Services, Senjo) et les Philippines (PayEasy). Ces prêts apparaissent dans la comptabilité de Wirecard comme des "paiements d'avances à des partenaires pour le compte de marchands qui procèdent à des transactions sur cartes". Ces sociétés partenaires étaient dirigées par des anciens employés de Wirecard31.

En septembre 2020, EY déclare regretter de ne pas avoir détecté la fraude plus tôt32. Selon le journal Financial Times, EY était "au courant" de la fraude depuis quatre ans avant la révélation du scandale33.

Selon le Financial Times, la police allemande, après une perquisition dans les locaux, soupçonne des employées de KfW d'avoir frauduleusement approuvé une ligne de crédit de 100 m€34.

Démantèlement

Un administrateur judiciaire est nommé : l'avocat Michaël Jaffé. Celui-ci procède à une analyse de l'actif et du passif du groupe, et évalue l'actif à 428 millions d'euros et les dettes à 3,2 milliards d'euros. En outre, il découvre qu'une faible partie seulement des 6300 employés géraient une activité non frauduleuse35. En conséquence, il y a lieu de licencier beaucoup de collaborateurs et de céder les activités rentables, notamment les filiales américaines et brésiliennes.

C'est ainsi que PagSeguro rachète à la mi-août la filiale brésilienne de Wirecard. L'opérateur portugais SIBS rachète la filiale roumaine. Unzer, soutenu par KKR, rachète les services aux particuliers. La filiale britannique est rachetée par Railsbank36. Syncapay, soutenu par le fonds Centerbridge Partners, rachète la filiale d'Amérique du Nord pour 300 millions d'euros37.

Le 17 novembre 2020, il est annoncé que la banque Santander paie 100 millions d'euros le rachat la plateforme technologique de Wirecards, avec l'intention de la rattacher à sa filiale brésilienne de traitement de cartes de crédit GetNet, et reprend 500 salariés. Elle ne reprend pas la banque de Wirecard ni aucune responsabilité légale pour les anciennes opérations. La banque de Wirecard doit être liquidée38.

Les filiales d'Autriche et de Nouvelle Zélande pourraient encore être vendues. Au total, le liquidateur espère obtenir 1 milliard d'euros du démantèlement de Wirecard36.

Produits et services

En novembre 2006, Wirecard AG commercialise le service de paiement par Internet appelé "Wirecard". Sur la base d’un enregistrement en ligne, le client ouvre un compte à la banque Wirecard qu’il peut ensuite approvisionner en espèces, par cartes, par débit direct, transfert bancaire ou par une multitude de moyens de paiement locaux. Le service inclut une MasterCard virtuelle prépayée gratuite délivrée au client, qu’il peut utiliser pour payer dans les endroits acceptant la MasterCard. En plus des services généralement proposés par MasterCard, le système Wirecard permet aux utilisateurs internationaux de transférer réciproquement des fonds en temps réel. Une MasterCard plastifiée facultative permet aux utilisateurs de payer dans 24,7 millions d’établissements et de retirer des espèces auprès d’1 million de distributeurs automatiques dans le monde.

La plateforme de gestion des risques et de traitement des paiements électroniques de WireCard AG prend en charge plus de 85 programmes de protection des fraudes et de paiements internationaux et locaux. Wirecard AG est membre de ADP CardClear et IATA. L'entreprise entretient des partenariats avec des start-ups bancaires comme Atom Bank, Monzo ou Tandem39,40.

Le produit SCP (Supplier and Commission Payments, paiements des commissions et des fournisseurs) de Wirecard permet des règlements globaux automatisés de paiements aux fournisseurs et agents de vente. Ce service se base sur l’émission automatisée de cartes de crédit "virtuelles" par Wirecard Bank AG.

Wirecard Bank AG propose des services d’acquisition de cartes à une large clientèle d’entreprise pour VISA, MasterCard et JCB. Un grand nombre de types de cartes de crédit et de débit est produit pour les clients commerciaux et privés.

Depuis le 19 octobre 2015, Wirecard est le partenaire bancaire d'Orange Cash. Le 8 octobre 2020, à la suite du scandale, Orange abandonne Visa et Wirecard pour passer à MasterCard41.

Soupçons d'aide au blanchiment d'argent

Le Financial Times a révélé que Wirecard a réalisé jusqu'en 2017 des opérations de paiement pour deux sociétés liées à des groupes criminels42. Ces sociétés, dont l'une au moins est contrôlée par la 'Ndrangheta, sont localisées à Malte et opèrent des casinos en ligne.

Christopher Bauer a été déclaré mort le 27 juillet 2020, à l'âge de 44 ans, à Manille, « de causes naturelles »43, alors qu'il était l'objet d'une enquête du gouvernement des Philippines. Ce proche de Jan Marsalek possédait et dirigeait PayEasy Solutions, une société de paiements qui procurait 14% du chiffre d'affaires et 20% des bénéfices de Wirecard. Marsalek présentait PayEasy Solutions comme un client opérant dans un milieu à haut risque, fait de casinos, de jeux du hasard en ligne et de pornographie44.

Statut bancaire

Depuis le 1er janvier 2006, Wirecard Bank AG fait partie de Wirecard Group. Wirecard Bank AG est un membre de VISA, MasterCard et JCB et détient une licence bancaire complète. La sécurité des dépôts de la banque est assurée par les fonds de protection des dépôts de l'association des banques allemandes (Einlagensicherungsfonds deutscher Banken e.V). Jusqu'en 2016, Wirecard a été partenaire de la banque en ligne N26 qui ne possédait pas de licence bancaire propre.

Rôle du superviseur allemand

En février 2019, la BaFin a interdit la vente à découvert des actions de Wirecard en invoquant son « importance pour l'économie » et la « menace pour la confiance du marché » résultant d'une chute du cours de ses actions45.

Le rôle de la BaFin en tant que superviseur bancaire de WireCard fait l'objet de critiques46 notamment quant à l'absence de mesures prises à l'encontre de Wirecard47, conduisant la Commission européenne à demander au régulateur européen des marchés financiers (ESMA) d'effectuer une enquête afin de vérifier « si les réponses des autorités de surveillance aux irrégularités alléguées » ainsi que rapport de l'auditeur KPMG en avril sur les comptes de Wirecard « étaient adéquates pour protéger la confiance des investisseurs dans les marchés des valeurs mobilières de l'UE »48. Auditionné par une commission du Bundestag, le directeur de la BaFin a minimisé la responsabilité de la BaFin considérant que le problème venait du manque de coordination entre autorités nationales mais aussi internationales pour ce type d'acteur international49. Malgré des appels à démission, le directeur de la BaFin a refusé de démissionner50.

En août 2020, la presse révèle que les employés de la BaFin effectuaient des opérations pour leur propre compte sur les actions WireCard51. Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung c'est au sein de l'unité chargée de la lutte contre les fraudes que les spéculations des employées auraient été les plus importantes52.

En octobre 2020, un rapport commandité par le Parlement européen souligne les faiblesses structurelles de la supervision de la BaFin vis à vis des FinTech53.

Le 3 novembre 2020, l'ESMA, le régulateur européen des marchés financiers, rend son rapport sur le rôle de la BaFin et celui du FREP, l'autorité allemande de surveillance des publications financières des sociétés cotées. Ce rapport est le résultat d'un audit effectué par les autres régulateurs européens des marchés financiers. Cet examen par les pairs « identifie un certain nombre de déficiences, d'inefficacités et d'obstacles juridiques et procéduraux » aux niveaux de l'indépendance de la BaFin vis-à-vis des émetteurs et du gouvernement, de la surveillance du marché par la BaFin et le FREP, des procédures d'examen du FREP et de l'efficacité du système de surveillance dans le domaine de l'information financière. Le rapport souligne les déficiences du contrôle interne de la BaFin, qui n'a pas su déceler les conflits d'intérêts de ses employés vis-à-vis des émetteurs, et le risque d'influence du politique (ministère des Finances) sur les décisions. Il estime aussi que « la BaFin et le FREP n'ont pas la même perception de leur rôle respectif et des limites et possibilités » dans le domaine du contrôle de l'information financière, tandis que leur culture de la confidentialité et leur mauvaise coopération ont été des facteurs aggravantes54.

Rôle du superviseur britannique

Afin de protéger les clients de Wirecard en Grande-Bretagne, le régulateur britannique a décidé le 26 juin 2020 de suspendre les activités de Wirecard 55 , afin de procéder à des vérifications, puis de les reprendre afin de permettre aux clients britanniques de recevoir les paiements attendus via le système Wirecard.

Conséquences politiques

Le ministre fédéral allemand des Finances Olaf Scholz est critiqué par l'opposition depuis qu'un document de son ministère établit qu’il savait que « la BaFin enquêtait dans toutes les directions » sur Wirecard, dès février 201956. Une commission d'enquête du Bundestag est créée en septembre 202057. Selon le Financial Times, de nombreuses personnalités politiques dont Angela Merkel, auraient continué des actions de lobbying au profit de WireCard, alors même que des alertes avaient été lancées58.

Actions judiciaires

Actions contre Wirecard

Le 12 mai 2020, la société d'investissement allemande Effecten-Spiegel AG saisi les tribunaux à Munich pour une action judiciaire contre Wirecard considérant que celle-ci avait failli dans les informations financières communiquées au marché59. L'association allemande d'actionnaires SdK a indiqué en juin 2020 déposer une plainte pénale contre EY60. Un cabinet d'avocat allemand annonce en juin 2020 lancer une action collective en Allemagne61. Plusieurs cabinets d'avocats américains collectent des informations afin de lancer une action collective62,63aux Etats-Unis d'Amérique. L'association d'investisseurs néerlandais European Investors (VEB) a invité EY à un arrangement amiable, faute de quoi elle menace elle aussi de poursuites64.

Actions contre BaFin

Le fonds Odey - qui détenait une position courte de 36 milliards d'euros contre l'action Wirecard - a indiqué vouloir poursuivre le régulateur BaFin pour l'avoir obligé de clôturer ses positions à la vente en prenant des pertes65.

Actions contre les intermédiaires de Singapour

Le 3 juillet 2020, puis le 9 juillet 2020, la cour de justice de Singapour met en accusation R. Shanmugaratnam, patron et propriétaire de Citadelle Corporate Services, pour avoir produit de faux certificats de dépôt fiduciaire de fonds, pour des centaines de millions de dollars66. Citadelle contrôlait les comptes de dépôt fiduciaire des 3 sociétés partenaires de Wirecard à Singapour. Si les faits sont reconnus, Shanmugaratnam encourt 10 ans de prison67.

Le 30 septembre 2020, le régulateur singapourien ordonne la cessation des opérations de WireCard sur son territoire68.

Références

  • « L’ex-PDG de Wirecard arrêté, 1,9 milliard d’euros volatilisés : le scandale a pris une ampleur inouïe en Allemagne », Le Monde.fr,‎ 23 juin 2020 (lire en ligne [archive])

  • « En plein scandale, la société allemande Wirecard dépose le bilan », Le Monde.fr,‎ 25 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 25 juin 2020)

  • « Comprendre l’affaire Wirecard, le scandale financier qui secoue l’Allemagne depuis juin », Le Monde.fr,‎ 31 août 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 15 octobre 2020)

  • Handelsblatt, 14. September 2006, page 25

  • Nessim Aït-Kacimi, « Matthew Earl, le tombeur de Wirecard revient sur son combat pour faire éclater le scandale », Les Echos,‎ 3 juillet 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 6 juillet 2020)

  • « Les contrôleurs allemands de la Bourse spéculaient en privé sur Wirecard », Le Monde.fr,‎ 2 septembre 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 15 octobre 2020)

  • « Wirecard : comment l'Allemagne a tiré sur le FT, porteur de mauvaises nouvelles », Les Echos,‎ 20 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 25 juin 2020)

  • « Wirecard AG : la BaFin dans le collimateur des autorités européennes », Zonebourse,‎ 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)

  • « Affaire Wirecard : comment les hedge funds traquent les fraudes », Les Echos,‎ 25 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 27 juin 2020)

  • « Wirecard allume un contre-feu pour freiner sa chute en Bourse », Les Echos,‎ 21 octobre 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)

  • « Wirecard : des banques prises au piège des obligations convertibles », Les Echos,‎ 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)

  • « La BaFin visée par l'autorité européenne des marchés dans le dossier Wirecard », Challenges,‎ 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)

  • « Wirecard dépose le bilan, "l'argent s'est envolé" », Investir - Les Echos,‎ 26 juin 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 26 juin 2020)

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  1. (en) Financial Times, « Singapore shuts down Wirecard’s payment operations » [archive], sur ft.com, 30 septembre 2020

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