mardi 8 janvier 2019

Courriel au secrétaire général de l’Elysée : l'honneur du drapeau

Combien c'est grand ! combien c'est beau ! combien c'est généreux la 
France !

Cher Monsieur le Secrétaire général,

quand l'Aquarius s'est trouvé privé de pavillon, je vous ai suggéré 
que nous lui accordions le nôtre. Ce devient d'autant plus urgent que 
d'autres bateaux de moindre renom sont repoussés de toute part.Il y a un 
droit international pour le sauvetage en mer et pour la conduite e des 
ports sûrs. Certes des ambiguïtés sur la notion d'accueil : embarcation 
? fret ? passagers ? A nous de proposer les éclaircissements de ce 
droit, mais à nous aussi de disposer un outil emblématique. Notre 
pavillon sera une prise de parti. A notre honneur, et un exemple.

Il n'est pas possible d'avoir laissé un de nos ressortissants détenu à 
l'étranger dans des conditions physiques dégradantes et cruelles, 
doublement déshonorantes* pour le Japon qu'on croyait civilisé et 
respectueux des droits de l'homme... depuis 1945, déshonorantes pour 
nous. Cela depuis le 19 Novembre dernier, bientôt deux mois. Encore 
moins de le laisser lyncher moralement et peut-être physiquement lors 
d'un procès dont les Français et lui-même ne savent pas grand chose, 
qu'il ait été ou non sympathique (sa cupidité, la fausse accusation 
d'espionnage contre certains de ses cadres) alors qu'il nous avait ramené 
au premier rang mondial que Renault avait déjà occupé antan.

Je m'interroge aussi sur notre ambassade à Tokyo qui n'a pas su 
prévenir Carlos Ghosn de ce qui l'attendait en arrivant au Japon. Et 
si elle n'était pas elle-même renseignée ce serait encore pire. Il n'a 
pas non plus été publié que notre ambassadeur ait pu le visiter  loisir 
dans sa prison.

Ces deux questions d'honneur donnent intérêt pour agir devant le 
Conseil d'Etat selon une jurisprudence des années 1930 qui a été 
confirmée et même étendue dans l'affaire Pétrella (projet de François 
Fillon de l'extrader vers l'Italie en dépit des promesses publiques de 
François Mitterrand, quand il présidait notre République). J'avais été 
admis à agir.

Je compte adresser au ministre des Affaires Etrangères deux recours 
"citoyens", recours gracieux faisant courir les délais légaux valant 
refus implicite./

Bien entendu, déclarations et interventions sur ces deux points donnant 
satisfaction, pas seulement à moi mais à tant de Françaises et de Français 
tenant à notre honneur, me feront me désister.

Vous le devinez, j'ai bien des voeux à adresser, par vous au président 
de la République. La chance est là d'une démocratie sincère.

Pensées chaleureuses.

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