Huffington
Post
POLITIQUE
01/08/2018 15:44
CEST | Actualisé il y a 21 heures
Le Monde révèle les premiers éléments d'enquête réunis par les juges dans l'affaire qui secoue l'Élysée.
AFP
Affaire Benalla: trois pistolets
non-déclarés découverts dans les locaux d'En Marches!
POLITIQUE - Le premier chapitre politique de l'affaire
Benalla s'est refermé avec le
rejet des deux motions de censure. Mais l'enquête judiciaire
ouverte à l'encontre de l'ancien collaborateur de l'Élysée
notamment pour "violences en réunion" se poursuit. Ce
mercredi 1er août,
Le Monde révèle les premiers éléments d'enquête
réunis par les policiers après plusieurs gardes à vue et
perquisitions menées dans le palais présidentiel et l'appartement
privé d'Alexandre
Benalla.
Le résultat d'une visite au siège parisien de la formation En Marche! ont tout particulièrement intéressé les juges. Alors qu'ils s'y rendaient dans le cadre de la mis en examen de Vincent Crase, un employé de LREM présent aux côtés de Benalla dans les vidéos tournées pendant la fête du Travail, les enquêteurs ont retrouvé deux pistolets non déclarés rangés dans une armoire.
Des armes qui viennent s'ajouter à celle que portait Vincent Crase lors des manifestations. "Cette arme n'est pas à mon nom, elle appartient à [LREM], elle est réservée pour la défense du site [LREM]", a-t-il indiqué alors qu'il avait d'abord nié avoir porté cette arme pendant le 1er mai selon Le Monde.
L'appartement de Benalla nettoyé
Le quotidien révèle également certaines découvertes faites au domicile personnel d'Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Dans cet appartement, qu'il devait quitter pour un logement de fonction quai Branly, les enquêteurs ont notamment trouvé une partie de l'attirail alloué habituellement aux forces de l'ordre. "Un gyrophare bleu, des clés sur un porte-clés de l'Assemblée, une rampe lumineuse de police", détaille Le Monde.
Mais c'est surtout ce qu'ils n'ont pas découvert qui intrigue
justement les enquêteurs. Alexandre Benalla possède quatre armes,
censées être rangées dans un coffre fort. Un Glock 43, deux
autres pistolets et un fusil Remington qui se sont volatilisés avec
l'armoire. Interrogé à ce sujet, Alexandre Benalla a expliqué que
ces armes avaient "dû être emmenées dans un lieu sûr par
une personne, mais ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela",
niant toute volonté de dissimuler quoi que ce soit.
Les enquêteurs ont également découvert -dans le bureau de l'ex-collaborateur à l'Élysée- un document "confidentiel" daté du 5 juillet. Une "proposition de plan de transformation organisationnelle des services" en l'état de "version projet" qui évoque notamment le sujet de la réorganisation de la sécurité du président de la République.
Benalla aurait prévenu l'Élysée le jour même
Outre le résultat de plusieurs perquisitions, les premières investigations mettent en lumière une contradiction majeure entre la version d'Alexandre Benalla et celle de l'Élysée. Lors de son interrogatoire, le proche du président de la République a affirmé, toujours selon Le Monde, qu'il avait informé le palais présidentiel de ses faits de violence dès le 1er mai.
Un déroulé des faits contradictoire avec celui délivré par les deux hommes forts du palais présidentiel, Alexis Kohler et Patrick Strzoda. Le premier, secrétaire général de l'Élysée, a assuré devant la commission d'enquête du Sénat qu'il avait été informé des violences commises par Alexandre Benalla le "2 mai dans la matinée." Version confirmée par le second, directeur de cabinet de la présidence, devant les enquêteurs qui affirment que c'est une collaboratrice du service de communication qui l'a informé de l'existence d'images montrant Alexandre Benalla frapper un homme à terre.
L'ancien collaborateur du président de la République affirme, pour sa part, qu'il a prévenu Alexis Kohler le jour même, après dîner, par messages cryptés. Alors qu'il n'a plus le téléphone avec lequel il a communiqué avec le secrétaire général de l'Élysée, Alexandre Benalla affirme qu'il a "conservé les données sur une clé USB". Mais il ne souhaite pas "dire où elle se trouve."
Lors de son audition devant les enquêteurs, le jeune homme de 26 ans a également expliqué avoir refusé de signer un document dicté par Patrick Strzoda début mai visant à "protéger" cet homme fort de la présidence. La responsable des ressources humaines du palais lui aurait "alors dit que cette décision était au nom du directeur de cabinet et qu'il fallait le protéger, de la même façon que le préfet de police." Patrick Strzoda acceptera de modifier le texte, finalement signé par Alexandre Benalla.
Le résultat d'une visite au siège parisien de la formation En Marche! ont tout particulièrement intéressé les juges. Alors qu'ils s'y rendaient dans le cadre de la mis en examen de Vincent Crase, un employé de LREM présent aux côtés de Benalla dans les vidéos tournées pendant la fête du Travail, les enquêteurs ont retrouvé deux pistolets non déclarés rangés dans une armoire.
Des armes qui viennent s'ajouter à celle que portait Vincent Crase lors des manifestations. "Cette arme n'est pas à mon nom, elle appartient à [LREM], elle est réservée pour la défense du site [LREM]", a-t-il indiqué alors qu'il avait d'abord nié avoir porté cette arme pendant le 1er mai selon Le Monde.
L'appartement de Benalla nettoyé
Le quotidien révèle également certaines découvertes faites au domicile personnel d'Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Dans cet appartement, qu'il devait quitter pour un logement de fonction quai Branly, les enquêteurs ont notamment trouvé une partie de l'attirail alloué habituellement aux forces de l'ordre. "Un gyrophare bleu, des clés sur un porte-clés de l'Assemblée, une rampe lumineuse de police", détaille Le Monde.
Les enquêteurs ont également découvert -dans le bureau de l'ex-collaborateur à l'Élysée- un document "confidentiel" daté du 5 juillet. Une "proposition de plan de transformation organisationnelle des services" en l'état de "version projet" qui évoque notamment le sujet de la réorganisation de la sécurité du président de la République.
Benalla aurait prévenu l'Élysée le jour même
Outre le résultat de plusieurs perquisitions, les premières investigations mettent en lumière une contradiction majeure entre la version d'Alexandre Benalla et celle de l'Élysée. Lors de son interrogatoire, le proche du président de la République a affirmé, toujours selon Le Monde, qu'il avait informé le palais présidentiel de ses faits de violence dès le 1er mai.
Un déroulé des faits contradictoire avec celui délivré par les deux hommes forts du palais présidentiel, Alexis Kohler et Patrick Strzoda. Le premier, secrétaire général de l'Élysée, a assuré devant la commission d'enquête du Sénat qu'il avait été informé des violences commises par Alexandre Benalla le "2 mai dans la matinée." Version confirmée par le second, directeur de cabinet de la présidence, devant les enquêteurs qui affirment que c'est une collaboratrice du service de communication qui l'a informé de l'existence d'images montrant Alexandre Benalla frapper un homme à terre.
L'ancien collaborateur du président de la République affirme, pour sa part, qu'il a prévenu Alexis Kohler le jour même, après dîner, par messages cryptés. Alors qu'il n'a plus le téléphone avec lequel il a communiqué avec le secrétaire général de l'Élysée, Alexandre Benalla affirme qu'il a "conservé les données sur une clé USB". Mais il ne souhaite pas "dire où elle se trouve."
Lors de son audition devant les enquêteurs, le jeune homme de 26 ans a également expliqué avoir refusé de signer un document dicté par Patrick Strzoda début mai visant à "protéger" cet homme fort de la présidence. La responsable des ressources humaines du palais lui aurait "alors dit que cette décision était au nom du directeur de cabinet et qu'il fallait le protéger, de la même façon que le préfet de police." Patrick Strzoda acceptera de modifier le texte, finalement signé par Alexandre Benalla.
Anthony
Berthelier Journaliste au HuffPost
*
*
*
lesinrocks.com
Alexandre Benalla et
Emmanuel Macron en février 2018 au Salon de l'agriculture (Stéphane
Mahé / Pool / AFP)
politique
Des armes retrouvées au siège d'En Marche !
02/08/18 10h28
Par
Service Actu
Selon les informations du “Monde”, trois pistolets non
déclarés ont été trouvés dans les locaux parisien d'En Marche !
lors d'une perquisition dans le cadre de l'affaire Benalla, le 21
juillet.
Service Actu
Ils étaient dans une armoire forte, en plein siège parisien d'En Marche ! : trois Glock “non déclarés”, selon les informations du Monde, qui révèle ce que les mis en examen dans l'affaire Benalla ont dit aux juges. Ces trois pistolets ont été trouvés par la police le 21 juillet, lors d'une perquisition dans le fief du parti majoritaire, explique le quotidien du soir.
“Pas anormal”
L'un d'entre eux, un Glock 17, était porté par Vincent Crase, le réserviste de la gendarmerie et chargé de sécurité de la République en marche (LREM) qui accompagnait Alexandre Benalla le 1er mai place de la Contrescarpe. Il l'a avoué aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Alors que le 20 juillet il avait nié avoir porté une arme le jour de la manifestation, il est revenu sur ses déclarations le lendemain, affirmant qu'“il ne lui paraissait pas anormal” de porter une arme. Il a tenté de justifier son mensonge en expliquant qu'il était père de famille, qu'il avait demandé un prêt pour acheter une maison et qu'il attendait une réponse de son banquier : “Cette affaire, si je perds mon travail, va me mettre dans une situation précaire”, déclare-t-il. Le réserviste explique alors l'usage assigné à cette arme : “Cette arme n’est pas à mon nom, elle appartient à LREM [La République en marche], elle est réservée pour la défense du site LREM” en cas d'attaque terroriste.
Un dossier jugé “incomplet” par la préfecture
Deux autres pistolets ont été retrouvés dans les locaux de LREM, qui avait au préalable obtenu une autorisation de détention de ces armes pour ses agents de sécurité. Elles ne devaient cependant pas quitter l'enceinte du siège de LREM. De plus, si ces armes n'étaient pas déclarées selon Le Monde, c'est que le dossier envoyé à la préfecture par Vincent Crase à cet effet, après le changement d'adresse de LREM et le changement de responsable de la sécurité, a été jugé incomplet.
Le parti a réagi à ces nouvelles révélations par un démenti : “Aucune arme non déclarée ne se trouve dans les locaux de la République en marche. Il n'y a pas eu de perquisition mais un déplacement de la police judiciaire dans le cadre de l'enquête. Et il n'y a eu aucune saisie dans ce cadre. Le mouvement se tient à la disposition de l'enquête.”
Alexandre Benalla avait trois pistolets chez lui
Ces informations s'ajoutent en tout cas à d'autres éléments, qui témoignent de la présence d'armes autour d'Alexandre Benalla. En effet, selon L'Obs et le Canard enchaîné, celui-ci avait demandé à un “ami” de déplacer les armes qu'il avait à son domicile (trois pistolets, dont un Glock 43, et un fusil à pompe), à Issy-les-Moulineaux, avant la perquisition qui y a eu lieu le 20 juillet.
Au début de l'affaire, Libé nous apprenait également qu'Alexandre Benalla avait tenté, en vain, de passer une commande de pistolet lanceur de caoutchouc, flashballs et boucliers anti-émeute dans les derniers jours de la campagne d'Emmanuel Macron. Entre 2016 et 2017, le ministère de l'Intérieur a aussi plusieurs fois écarté la demande de port d'armes d'Alexandre Benalla.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire