Emmanuel Macron veut d'emblée se démarquer de François Hollande et de Nicolas Sarkozy en affichant une posture gaullo-mitterrandienne (Toutanmacron dans la Cour carrée, fermeté avec Valls et Bayrou), convaincu que cela sied à un président et plait au peuple français qui conserve une nostalgie inavouable pour les fastes de la monarchie et de l'Empire.
On verra à l'usage s'il tient ce surplomb. Je crains que
le quinquennat l'empêche d'être l'homme de la Nation, l'homme de
l'essentiel, le transforme vite en bateleur surmené (Sarkozy) ou en
gardien de musée (Hollande)
Plutôt qu'un François IV (après
les deux Valois au XVIe siècle et le Florentin au XXe), Manu a
davantage le profil d'un jeune Premier ministre pour régime
parlementaire, celui d'un Félix Gaillard (président du Conseil à 38 ans
et pour 5 mois en 1957-58), d'un Junior Trudeau ou d'un Matthieu Renzi
Si les urnes ne donnent pas de majorité absolue aux Marcheurs, on peut
craindre une instabilité parlementaire, gauche croupion et droite battue
se pourléchant déjà les babines à l'idée de multiplier coups de Jarnac,
bottes de Nevers et autres croche-pattes.
Ce sera régal pour les journalistes politiques, imbuvable brouet pour la France.
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