jeudi 3 novembre 2016

couriellé à l'Elysée - ce décret publié le 30 Octobre . créant le fichier unique " titres électroniques sécurisés " (T.E.S.)




Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

je n'ai pas encore évoqué le texte-même ni donc vu ses références législatives, mais un texte, un fichier - avec les prorogations de l'état d'urgence - tous les outils pour un gouvernement autoritaire, orienté comme le seraient qui nous savons, voilà que le Président les lui donnent tout faits, et avec étiquette de gauche, la gauche et lui-même qui s'étaient opposés à la base législative de 2012. Et à la subreptice, à la Toussaint, sans débat parlementaire.

Tandis que - titre du journal le Monde daté des 1er-2 Novembre ( " l'hostilité envers les pauvres s'exprime de plus en plus ouvertement en France "). Quel pays sommes-nous donc ? Libertés individuelles, solidarité...Français de base, j'ai honte. Je suis heureux de n'être plus ambassadeur : que dirais-je dans un pays quelconque ? soit admiratif habituel de la France depuis deux siècles... soit en dictature... si je suis interrogé ou si la presse s'inquiète ou ricane...

Dans l'affaire Pétrella, le Conseil d'Etat m'avait implicitement reconnu intérêt pour agir : j'avais extapolé une jurisprudence des années 30 sur l"intérêt moral, sans lien aucun avec un dol personnel. L'honneur du pays en face d'étrangers à qui j'avais développé le promesse de François Mitterrand à l'époque. Moralement, j'étais impliqué, je m'étais porté fort de nous.

Je vais examiner la faisabilité d'un recours : ma femme, notre fille, moi... fichés. Déjà, il a été toléré - semble-t-il - que les données sociales et fiscales soient commutables.

Quel dommage que nous évoluions comme cela ? Cela ne pouvait pas attendre d'éventuels successeurs? Est-ce nécessaire ? un tel outil est si dangereux, dès lors qu'il existe.

Regrets et pensées.

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